Une expédition de chercheurs russes, issus du Parc National Arctique et de l’Institut Severtsov pour l’écologie et l’évolution, est arrivée à destination sur l’archipel François-Joseph pour y étudier les ours polaires. Selon Ivan Mizin, directeur du Parc National, le mois d’avril est la meilleure période pour les étudier. En effet, c’est à ce moment-là que les femelles quittent leurs tanières avec leur progéniture ; de plus les journées sont plus longues sur l’archipel et la couverture neigeuse encore importante, ce qui permet aux chercheurs de parcourir de longues distances à la recherche des ourses, d’après Mizin. L’expédition a pour but de prélever des échantillons de poil, de sang et de graisse pour évaluer la dose de polluants organiques chez les animaux. On les équipera en outre de colliers émetteurs pour suivre leurs routes migratoires. C’est en fait la poursuite des recherches effectuées en 2010-2012, quand il s’agissait à l’époque de rechercher les maladies, la contamination par le mercure et les métaux lourds, alors que maintenant on recherche les polluants organiques persistants en remontant la chaîne alimentaire, selon Ilya Mordvintsev, de l’Institut Severtsov et membre de l’expédition.
Les participants seront basés jusqu’à fin avril sur l’île Alexandra où se trouve la base « Omega » du Parc National. D’autres expéditions scientifiques auront lieu l’été prochain pour effectuer des travaux concernant la biologie, la géologie et l’archéologie dans plusieurs autres îles de l’archipel François-Joseph ainsi qu’au nord de la Nouvelle Zemble.
Source (en anglais)
La banquise arctique poursuit sa régression : le 17 mars 2018, son étendue maximale était de seulement 14,58 millions de km², le deuxième plus faible record enregistré depuis près de 40 ans.
Chaque année, la couverture de glace de mer recouvrant l’océan Arctique et les mers environnantes s’épaissit et s’étend pendant l’automne et l’hiver, atteignant son maximum annuel entre la fin février et le début avril. Puis, la glace fond en partie au printemps et en été jusqu’à ce qu’elle atteigne son minimum annuel en septembre. Or, au cours des dernières décennies, la glace de mer arctique a diminué au cours des saisons de croissance et de fonte, au point qu’un record de fonte a été établi le 7 mars 2017 avec seulement 13,98 millions de km² de banquise mesurés par satellite.
Cet atelier est ouvert à tous les chercheurs intéressés par les environnements en haute latitude, du passé, du présent et du futur. Il concernera tous les aspects de la science Arctique, des sciences sociales et de l’ingénierie, comprenant les climats aux deux pôles, l’anthropologie, la chimie de l’atmosphère, les infrastructures, la géochimie, le paléoenvironnement, la sociologie, l’archéologie, la géomorphologie, l’hydrologie, la glaciologie, les sols, l’écologie, l’océanographie, l’histoire du Quaternaire, etc.
Thème de 2018 : Déchiffrer le passé, anticiper le futur : de la glace à l’Homme.
Pour en savoir plus : instaar
recherchespolaires.inist.fr
Les baleines boréales du Spitzberg, qui cumulent le don du chant et celui de la composition, auraient créé près de 200 chants différents en trois ans, selon une étude publiée mercredi. « Ces mammifères marins ont un répertoire vocal étonnamment diversifié et en constante évolution », souligne un communiqué de l’Université de Washington.
En savoir plus :
goodplanet.info
En anglais : washington.edu
royalsocietypublishing.org
Il y a quelques jours, la Russie a annoncé la création de la plus grande réserve terrestre et marine du pays. Couvrant plus de six millions d’hectares, dont près de cinq millions d’hectares de zones marines, la réserve naturelle des «Nouvelles îles sibériennes» a été établie à Sakha (République de Yakoutie, Nord-Est de la Sibérie) avec le soutien du WWF Russie.
En savoir plus : www.wwf.fr
Sur la côte est du Groenland, le fjord de Scoresby abrite, à son embouchure, une communauté de 400 personnes, Ittoqqortoormiit. Il y a presque cent ans, leurs ancêtres, originaires d’Ammassalik un peu plus au sud, sont arrivés à bord du Pourquoi pas ?, navire scientifique de Jean-Baptiste Charcot. De cette première aventure va naître une histoire de plus de dix ans entre l’explorateur français et ce petit village. Charcot va y effectuer huit campagnes estivales, de 1925 à 1936, durant lesquelles son équipe va échantillonner la flore et les roches, effectuer des relevés météo et de nombreuses observations. Un matériau précieux qui se trouve aujourd’hui au Muséum National d’Histoire Naturelle, à Paris.
En savoir plus :
meretmarine.com
Le patrouilleur polaire L’Astrolabe, construit dans le cadre d’un partenariat entre, d’une part, la collectivité des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) et l’Institut Polaire Français (IPEV), et, d’autre part, la Marine Nationale, a rempli ses premières missions. Bateau armé en permanence par des équipages de la Marine nationale, son activité est répartie entre des missions militaires et des missions de logistique et de ravitaillement au profit de l’IPEV et des TAAF. C’est ce dernier type de mission qu’il vient d’achever.