Un système de communication très élaboré permet la bonne cohésion des sociétés d’éléphants

Les éléphants sont des animaux très sociaux, ils communiquent entre eux par un éventail complexe de vocalisations et de signes visuels.

Grands Espaces - Namibie

Dès sa naissance, l’éléphanteau pourvu d’une vue faible aux premiers jours de sa vie dépend des informations chimiques et tactiles qu’il capte par sa trompe pour identifier objets et individus. Sa trompe est alors un organe de communication avec le monde physique et social. Par la communication tactile, il reste en contact permanent avec sa mère pour demander à boire, à se reposer quand le troupeau avance… Puis le toucher est utilisé à des fins éducatives, lors des salutations, combats amicaux… Les éléphants se servent du toucher, de l’odorat et du goût pour se reconnaître, mais aussi en période pré-copulative.

La communication chimique permet la transmission d’informations sur de courtes et de longues distances. Les écoulements issus des glandes temporales fournissent des informations sur l’état physiologique et émotionnel de l’individu rencontré notamment en période de « musth » (état d’excitation et/ou d’activité sexuelle).

La communication visuelle repose sur une combinaison de postures: plus de 20 selon les différentes positions de la tête, des oreilles et de la trompe. Les éléphants se livrent à ces démonstrations pour s’informer ou s’impressionner mutuellement sur de courtes distances.

Grâce à la communication auditive, ils peuvent rester en contact aussi bien en position stationnaire qu’en déplacement à longue distance (jusqu’à 5-10 km, même dans la forêt dense). Les éléphants émettent une grande variété de sons, allant de cris à haute fréquence, barrissements, ronflements et aboiements, jusqu’aux grondements de basse fréquence qui comportent des sons non perceptibles par l’ouïe humaine. Ils leur permettent de se disperser assez afin d’exploiter les ressources vitales limitées pendant la saison sèche tout en restant assez proches pour protéger leurs petits. De plus, ils donnent aux mâles la capacité à trouver une femelle réceptive lors de sa courte période d’oestrus (jusqu’à plus de 4 km).

Quand ils communiquent sur de très longues distances, ils utiliseraient des vibrations subsoniques qu’ils percevraient dans un rayon de plusieurs kilomètres grâce aux tissus très sensibles de leurs pattes. La communication vocale chez les éléphants est un domaine relativement nouveau et nous ne connaissons encore que la partie émergée de « l’iceberg»…

D’après les travaux de Iain Douglas-Hamilton, Cynthia Moss et Joyce Poole, aux travaux de Ketty Payne et de Rowan Martin…

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