Autrefois, appelée Goéland sénateur, la mouette ivoire est un oiseau rare, que l’on retrouve principalement dans le haut Arctique. Au Svalbard, elles nichent en général au Nord et au Nord Est. Sa population est faible, puisqu’on en compte aujourd’hui (selon les sources) entre 12 000 et 20 000 individus.
La mouette de l’Arctique mesure en moyenne 40 cm et pèse entre 400 et 500 grammes. Elle a une silhouette robuste, un corps assez allongé, et des ailes relativement longues et larges. Son plumage est blanc, et elle se caractérise également par son iris sombre, ses pattes noires, son bec jaune. Les jeunes mouettes ivoire ont des couleurs différentes, tachetés de couleur sombre, tâches qui disparaissent à l’âge adulte.
Il n’est pas possible de différencier le mâle de la femelle, les deux étants parfaitement identiques.
La mouette ivoire est une espèce que l’on retrouve dans les hautes latitudes de l’hémisphère nord. Elle est fidèle à ces paysages du Nord puisqu’elle y reste généralement toute l’année, mais il peut arriver que dans de rares cas de froid extrême, elle soit obligée de se replier au niveau des îles Britanniques. C’est un oiseau qui a une grande capacité d’adaptabilité en matière d’habitat, leurs nids se situent soit sur des terrains plats soit sur des falaises proches d’étendues de glace (Nunatak).
À plat, la mouette ivoire peut avoir une allure de pigeon de par sa poitrine rebondie et des pattes de nature courtes. Elle est de nature plutôt peu craintive. Oiseau marin, elle peut tout à fait nager, mais il est rare de voir ce type de comportement. Elle passe le plus clair de son temps dans les glaces et notamment sur la banquise dérivante.
La banquise étant son domaine, on l’observe souvent aux côtés des ours polaires, car la mouette ivoire nettoie les carcasses des proies de l’ours jusqu’à l’os. Mais pour l’aider à surmonter sa faim, la mouette ivoire se contente souvent de peu : résidus alimentaires trouvés dans les excréments d’ours, de phoques et de morses.. Elle trouve également sa nourriture près des décharges et des eaux usées. Cependant, elle n’hésitera pas à se montrer agressive et à harceler des oiseaux de plus grandes tailles pour pouvoir se nourrir.
Les mouettes ivoire n’effectuent qu’une seule couvée par an. Elles ont tendance à nicher en petites colonies (10 à 20 couples), on estime qu’il y aurait entre 200 et 750 couples nicheurs au Svalbard. Elles arrivent sur les sites de nidification bien avant que la neige soit fondue. Comme pour le plongeon catmarin, ce sont les deux partenaires qui collaborent à la construction du nid. Ils sont constitués de lichens, de mousses et d’herbes. Généralement, lors de la ponte, il y a entre un et trois oeufs qui vont être couvés alternativement par les deux parents et ce, pendant 25 jours. Les poussins naissent couverts de duvet et ils vont acquérir leur plumage au bout d’une dizaine de jours. Au bout de trois semaines, ils deviendront alors autonomes.
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