Ils sont chefs d’expédition, guides polaires, géologues, glaciologues… Tous viennent d’horizons différents et avec un bagage qui leur est propre, mais un point commun les unit : leur passion envers la nature et le désir profond de partager les connaissances qu’ils ont acquises. Ce sont de véritables ambassadeurs de la protection de la nature, et à bord, ils sont investis d’une mission : vous faire vivre des moments inoubliables tout en faisant en sorte que vous deveniez à votre tour les ambassadeurs de la protection de ces univers fragiles.
Aujourd’hui, nous partons à la rencontre d’Antoine Lochin, notre plus jeune guide, qui cultive sa passion pour les univers maritimes et polaires depuis son plus jeune âge…
Je me nomme Antoine Lochin, j’ai 23 ans et je travaille comme guide polaire au sein de Grands Espaces. J’ai la chance d’avoir trouvé mes passions très jeune.
Originaire du Loir et Cher, j’ai, dès mes 15 ans pris une direction différente du parcours habituel, en partant pour La Rochelle pour me former au métier de marin professionnel pendant 5 ans.
Lors de ce cursus maritime, et à l’âge de 18 ans, je suis parti pendant deux mois au Groenland sur un voilier d’expédition afin d’y réaliser des prélèvements de plancton et micro-plastiques, cette même année, j’ai réalisé un voyage de plusieurs mois en itinérance à travers toute la Scandinavie avec mon frère…
À partir de là, mon obsession pour les territoires polaires n’a fait que s’amplifier. En plus de mes diplômes maritimes, j’ai décidé d’aller me former au métier de guide polaire en Laponie suédoise. Dès lors, et ce, depuis quatre années je passe plus de huit mois par an dans les régions polaires, où j’y travaille comme marin et/ou guide, mais je réalise aussi des expéditions personnelles, la dernière en date remonte au mois de juin, où j’ai parcouru la Baie de Disco en solitaire en kayak pendant trois semaines… Un vrai bonheur !
Mon métier de guide polaire comporte plusieurs missions, la première est évidemment la sécurité du groupe que l’on encadre, nous évoluons dans des zones reculées et extrêmes, notre vigilance et notre prudence doivent être à son paroxysme.
La seconde mission qui m’incombe est le partage de connaissances, nous voulons que les participants à un séjour repartent en étant de véritables ambassadeurs des régions polaires, et c’est pourquoi nous leur transmettons nos connaissances sur la faune, la flore, l’histoire… Afin que chacun reparte avec une véritable « culture polaire ».
Le tourisme polaire occupe, je pense, une place à part dans le monde. Ce tourisme a de nombreux aspects positifs, permettant notamment aux visiteurs de découvrir des endroits isolés et préservés, souvent inaccessibles autrement. Les voyages polaires sensibilisent aussi les visiteurs aux défis environnementaux auxquels font face ces régions, encourageant ainsi une prise de conscience et un engagement en faveur de leurs protections.
Ce tourisme peut aussi être une source de revenus pour les communautés locales des régions polaires, contribuant ainsi au développement économique. Il est néanmoins important de contrôler et de réguler ce tourisme, c’est déjà le cas, grâce notamment à l’IAATO et l’AECO avec un accent sur la préservation de l’écosystème et le respect des cultures locales.
J’ai rarement besoin d’argumenter pour motiver quelqu’un à partir dans ces régions, il suffit de montrer quelques images 🙂 Plus sérieusement, je n’accroche pas avec l’idée de tourisme « de la dernière chance » mais je conseille aux personnes de partir dans ces régions maintenant pour les connaitre au plus vite afin de les préserver le plus tôt possible.
Je leur dis aussi qu’il faut être conscient qu’un voyage polaire peut changer votre vie, cela a été mon cas, et dans tous les cas, une séjour dans ces lieux magiques prendra une place à part et sera gravé à jamais dans votre esprit.
Difficile de choisir une seule anecdote avec tous ces moments forts… Entre les rencontres magiques avec la faune polaire, des navigations extraordinaires dans les glaces, ou l’observation de majestueuses aurores boréales ou australes…
Mais je suis tout juste de retour d’Antarctique alors je vais revenir sur un moment mythique de notre séjour dans le grand Sud… Nous étions sur la deuxième partie de notre voyage lorsque nous nous sommes arrêtés à la fameuse île de la Déception, précisément à Whalers Bay… Nous sommes allés à terre avec l’équipe d’expédition afin de préparer le terrain, la météo était belle, peu de vent et soleil.
On le savait, ça allait changer et ça allait changer vite ! En quelques minutes seulement le vent s’est mis à forcir fort, la neige s’est mise à tomber transformant le tout en un véritable blizzard, mais il en faut plus pour nous arrêter, alors le débarquement s’est fait, tous les passagers sont allés à terre.
Là bas, un véritable spectacle : manchots papous, phoques léopard et bien sur les restes historiques de la station baleinière… Le tout donc dans un blizzard absolument typique de la région. Nous sommes tous rentrés à bord après plusieurs heures, bien fatigués et trempés mais avec un énorme sourire aux lèvres : nous avions vécu ce matin-là, une véritable expérience polaire. Et je crois que les passagers, comme nous, l’équipe d’expédition garderont longtemps le souvenir de ce débarquement sur l’île de la Déception en Antarctique.
Je souhaitais depuis longtemps travailler chez Grands Espaces, car je suis totalement en accord avec leur vision et la mise en pratique du tourisme polaire. Ce qui me plaît dans les croisières expéditions de Grands Espaces, c’est notre amour commun, entre l’équipe et les participants des séjours pour la nature, l’exploration, la découverte. Être guide chez Grands Espaces m’offre aussi l’occasion de partager mes passions, faire découvrir l’incroyable richesse naturelle et culturelle de ces régions et aussi de sensibiliser les voyageurs aux réalités environnementales des régions polaires à bord de petits navires d’expéditions, entouré par une équipe compétente et agréable, que ce soient les marins des navires et l’équipe Grands Espaces !