Le lièvre arctique

Le lièvre arctique, également connu sous le nom de lièvre variable ou lièvre polaire, est une espèce de lièvre que l’on trouve dans les régions arctiques les plus septentrionales. Lors de nos croisières au Groenland ou dans le Grand Nord Canadien, il est fréquent d’observer ce petit animal, dont la couleur de la fourrure se perd dans la toundra… Partons à la découverte de ce rongeur fascinant qui résiste aux conditions extrêmes de l’Arctique.

Le lièvre arctique face aux conditions extrêmes de l’Arctique

Le lièvre arctique est bien adapté à la vie dans des conditions extrêmes, avec des températures allant jusqu’à -50°C en hiver. On le retrouve ainsi dans les régions arctiques les plus septentrionales, comme au Groenland ou au Canada, plus particulièrement sur la Terre d’Ellesmere, à Terre Neuve et au Labrador… Les lièvres arctiques observent une large distribution géographique, allant de la toundra arctique aux régions montagneuses où ils peuvent trouver des endroits pour se cacher des prédateurs.

Grâce a une fourrure épaisse et dense, ainsi qu’à un corps composé à 20% de graisse, le lièvre est capable de résister aux conditions climatiques extrêmes de son habitat naturel. Sa fourrure d’hiver est blanche, ce qui lui permet de se camoufler dans la neige et d’éviter les prédateurs. En été, sa fourrure se transforme en une couleur gris-brun pour se fondre dans l’environnement de la toundra.

Les lièvres arctiques sont des herbivores et se nourrissent principalement de plantes ligneuses telles que la saxifrage ou le saule nain, de lichens, de baies ou de mousses. Ils ont des dents très pointues qui leur permettent de ronger la tige des plantes et de la couper nettement. Leurs longues griffes leur permettent de creuser la neige en hiver à la recherche de nourriture. Mais c’est aussi un opportuniste : il est capable de manger d’autres animaux ou des charognes. Son odorat aigu lui permet de localiser et de chercher sa nourriture dans la neige.

Seuls face à ses ennemis ?

Bien qu’ils soient considérés comme des animaux assez solitaires, ils ont tendance à se rassembler en petits groupes pendant les périodes de reproduction ou lorsque les conditions climatiques sont particulièrement difficiles. Ainsi, des hardes de plus de 100 individus ont déjà été observés !

Si ils ne migrent pas, ils peuvent parcourir de grandes distances à la recherche de nourriture et d’eau : très agiles, ils peuvent atteindre des pointes de vitesse allant jusqu’à 64Km/h, une performance qui leur permet d’échapper à bon nombre de leurs prédateurs, tels que les renards ou les loups arctiques. Malins, ces rongeurs ont également développé une stratégie de défense intéressante contre leurs prédateurs : ils creusent des tunnels sous la neige pour échapper à la vue et à l’odorat de leurs ennemis. Cette technique leur permet également de se protéger du froid polaire.

La reproduction des lièvres arctiques

Les lièvres arctiques ont un cycle de vie intéressant. Ils se reproduisent entre le printemps et l’été, lorsque les conditions climatiques deviennent plus clémentes. La femelle met bas dans une dépression creusée dans le sol tapissée d’herbes, de mousse et de fourrure : elles donnent alors naissance à une portée de deux à huit petits en moyenne. Les petits sont précoces, ils naissent avec des poils et des yeux ouverts, prêts à explorer leur environnement, et grandissent rapidement puisqu’ils atteignent leur taille adulte et leur maturité sexuelle en un an.

Des individus clefs pour l’écosystème ?

Les lièvres arctiques ont un rôle important dans l’écosystème arctique. En effet, ils sont une source de nourriture importante pour les prédateurs de la région, ce qui contribue à maintenir un équilibre écologique. De plus, leur comportement de broutage aide à maintenir les niveaux de végétation dans la toundra, ce qui a un impact sur la capacité de la région à stocker le carbone et à lutter contre le changement climatique.

Cependant, les lièvres arctiques font également face à de nombreux défis. La chasse et le piégeage ont considérablement réduit les populations dans certaines régions. De plus, les changements climatiques ont un impact sur leur habitat naturel, notamment en modifiant les cycles de neige et de glace qui sont essentiels à leur survie. Il n’est cependant pas considéré comme une espèce en voie d’extinction.

Le lièvre arctique est un animal fascinant qui a développé de nombreuses adaptations pour survivre dans les conditions climatiques extrêmes de l’Arctique. Son rôle dans l’écosystème de la région est crucial, et il est important de prendre des mesures pour protéger sa population et son habitat naturel.

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