Interdit aux Russes jusque 1990 et aux étrangers jusque 1992, le Kamchatka est toujours cette terre de feu et de volcans « riche en fourrures et en poissons » conquise par les Cosaques au XVIIe siècle… Ses richesses naturelles sont intactes : phoques, oiseaux, ours pêcheurs, mais aussi volcans, paysages de sources chaudes, grands marais côtiers et glaciers… Les hommes ont pourtant joué un rôle dans l’histoire de ce pays : les indigènes Even avec leurs rennes nous accueillent dans leurs yourtes, tandis que de nombreux vestiges rappellent une guerre froide pas si lointaine. Les distances sont grandes et le terrain parfois difficile, mais les hôtels sont tout confort et les visites ne sont pas des treks ! Hélicoptères pour observer les volcans du Kamchatka, et véhicules tout-terrains pour cette région extraordinaire.
Avec 17 millions de km² la Russie est le plus grand pays du monde et au-delà du lac Baïkal et du fleuve Lena, l’Extrême-Orient russe est l’une des régions les moins connues de la planète en raison principalement de l’interdiction de son accès par les Soviétiques qui ont entretenu pendant un siècle des conflits régionaux avec la Chine et le Japon. Aujourd’hui encore il faut un visa spécial pour se rendre en ces lieux où, pour unir l’empire, les tsars russes avaient rendu quelques villes accessibles par le Transsibérien : Khabarovsk, Vladivostok, Yakoutsk… La seule évocation de ces noms fait surgir les images de la taïga de Derzou Ouzala ou du Dr Jivago…
La désintégration communiste a plongé ces terres lointaines dans une économie parallèle, mais la richesse des sous-sols gorgés d’or, d’argent, de platine, de diamants, pétrole, gaz, fer… des mers où poissons, crabes et mollusques abondent, et l’immensité des lieux attirent la nouvelle économie, dopée par les investissements et les demandes des voisins japonais, coréens, chinois et américains. Car l‘Extrême-Orient russe est tourné vers le Pacifique : on y est plus proche de Vancouver, Tokyo ou Los Angeles que de Moscou ou de Saint-Pétersbourg. En ces lieux où il y a 1,5 habitant au km², les gouverneurs locaux, loin de Moscou, y font leur trafic.
Ces horizons lointains ont été conquis au XVIIe siècle par les cosaques des tsars, qui y ont chassé les peuples autochtones et à l’instar des cow-boys et des tuniques bleues en Amérique, ils y ont établi forts et villes de commerce pour conquérir le riche océan Pacifique.
Dans la vaste forêt boréale, 90 000 Indiens ont pu se réfugier le long des rivières ou dans les îles, préservant jusqu’à nos jours leurs croyances et leurs modes de vie ancestraux fondés sur le saumon, le renne… Indiens, colonisation cosaque, commerce sur le Pacifique (pêche, fourrures), guerres entre Japon, Chine et Russie puis goulags meurtriers des bolcheviks ont forgé l’histoire de ces lieux dont l’avenir s’appelle surtout pêche, pétrole et bois. Le tourisme n’y a pas sa place, car en raison de l’éloignement même de ces terres, de leur climat rude et de l’absence d’infrastructures, les voyages y sont très chers.
Mais c’est justement pour cela que nous y organisons des voyages réguliers, car en ces lieux perdus et d’horizons sans fin, le tourisme retrouve tout son esprit pionnier fait d’aventure, aux antipodes des circuits et recettes servis aux hordes de visiteurs sur les sites bondés de groupes colorés : du commerce, pas du tourisme.
Couvrant près de 7 millions de km², l’Extrême-Orient russe connaît un climat rude (-70°C en hiver, +40°C en été), des moussons dans le Pacifique, 75% de sa superficie est prise par le permafrost, ses mers sont gelées 6 mois sur 12 et le paysage y est forgé de plateaux et de montagnes culminant à 1000 à 3000 mètres d’altitude, avec le volcan Kluchevskoï à 4750 mètres. Les fleuves Amour et Oussouri concentrent les habitants et les mers d’Okhotsk et de Béring baignent les côtes les plus riches du monde !
Les animaux parmi les plus mythiques y hantent toundras, forêts et océans. L’île Wrangel héberge la plus grande densité d’ours blancs et de morses au monde, le Kamchatka a la plus grande population d’ours grizzlys (environ 7500) et les rivières de la péninsule hébergent les stocks les plus importants de saumons. La taïga de l’Extrême-Orient russe est le seul lieu où la population du tigre de Sibérie a augmenté, passant de 150 à 400 individus en 20 ans, et la mer d’Okhotsk est la seule où survivent des populations de baleines grises, 10 espèces de cétacés, les rarissimes esturgeons de l’Amour, les otaries de Steller, les loutres de mer à la fourrure réputée, les albatros, puffins et autres oiseaux de mer par millions !
Partir dans l’Extrême-Orient russe c’est sortir du tourisme habituel, affronter l’aventure, l’immensité, l’inconnu, le sauvage… Là-bas ni métro, TGV ou bacs, mais des hélicoptères, véhicules militaires ou bateaux polaires. Vous y goûterez renne, saumon, caviar et crabe, mais surement pas frites, steaks et fromages.
Les voyages en ces lieux ne seront pas ceux qui vous donneront les clichés les plus lumineux, mais pour sûr les plus rares, car à l’exception du Kamchatka et des lieux visités par les croisiéristes américains, moins de 1000 touristes et hommes d’affaires fréquentent ces lieux chaque année. Et parmi ces sites, la mer inconnue d’Okhotsk !
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