Les 19 et 20 octobre s’est tenu la réunion annuelle de l’AECO à Oslo. Créée en 2003, L’AECO est une organisation de tours opérateurs qui a pour but de promouvoir un tourisme durable et responsable en Arctique à la fois sur le plan environnemental mais aussi sociétal. Cette organisation compte aujourd’hui plus de 60 membres dont Grands Espaces qui adhère depuis maintenant plus de 10 ans.

Ocean Nova Brasvelbreen

Après deux années quasiment blanches pour tous les opérateurs, l’année 2022 s’est montrée sous de meilleurs augures pour le tourisme. Un total de 50 000 passagers ont été recensés pour les opérateurs AECO dans tout l’Arctique.

Une étude concernant l’expérience des guides a été menée en concertation avec le gouvernement du Svalbard. Les résultats montrent que sur les quelques 1400 guides associés à l’organisation AECO, 75% ont fait 4 ans d’études et plus et 40% ont plus de 10 ans d’expérience. Les guides de terrain sont donc particulièrement expérimentés à la fois sur le plan théorique avec majoritairement un cursus d’études longues et sur le terrain avec des années d’expérience pour la plupart.

Du côté des destinations, l’Islande cherche à développer le tourisme en respect avec l’environnement d’une part et avec les populations d’autre part. Pour ce faire, elle est une grande fervente du « slow travel » ou « comment voyager plus lentement en ralentissant le rythme et en profitant plus de chaque endroit. » Ce mouvement gagne d’ailleurs des adeptes de par le monde. Le nouveau luxe : prendre son temps !

Route Islande

Du côté du moyen et du haut Arctique, le Groenland continue le développement et l’agrandissement de ses aéroports qui devraient être prêts en 2024. Cet été, tous les vols internationaux et intérieurs étaient complets.

Le Svalbard, de son côté, poursuit sa réforme du tourisme menée depuis maintenant 2 ans. Les résultats de cette réforme devraient être connus en début d’année prochaine. «Le Svalbard est un des lieux les plus protégés du monde» selon le représentant du gouverneur présent « et la faune doit pouvoir s’y épanouir sans être dérangée » a-t-il conclu.

Du 28 août au 1 er septembre, un exercice de sauvetage et de « Search And Rescue » a eu lieu au Svalbard mêlant plus de 50 participants internationaux, le tout à bord d’un bateau d’une compagnie membre de l’AECO. Les opportunités d’une telle expérience grandeur nature sont nombreuses : tester le matériel, améliorer les techniques d’embarquement et de débarquements des radeaux de survie, intégrer un rôle pour les guides de terrain afin d’optimiser les évacuations potentielles dans une des régions les plus reculées du globe.

Magnus Andersen, de l’Institut polaire norvégien, a présenté les résultats de deux études menées près de 20 ans grâce aux observations de la science participative. La science participative est une forme de production de données collectées par des non scientifiques professionnels. Autrement dit, au Svalbard, ce sont toutes les observations faites et reportées de manière rigoureuse à bord des navires d’expédition entre autres. La première étude menée entre 2005-2018 porte sur la distribution et les habitats caractéristiques des pinnipèdes (phoques et morses) et des ours polaires sur l’archipel du Svalbard. La seconde étude menée entre 2012 et 2014 porte sur la détermination de l’assemblage des espèces et de l’utilisation de l’habitat des cétacés fréquentant les eaux de l’archipel du Svalbard.

L’opération « Clean Up Svalbard » se poursuit avec de premier résultat. Le programme a pour but d’améliorer les efforts de nettoyage, de limiter l’usage des plastiques à usage unique à bord des navires expédition, d’éduquer et de motiver les équipages, les guides et les passagers en améliorant nos pratiques. Pour citer un exemple, juste sur les années 2018 et 2019, 26 opérateurs de croisières, soit 2500 passagers ont mené 195 opérations de nettoyage et ont ainsi ramassé près de 10 370 kg de déchets. En rajoutant les opérations des gardes côtés, du gouverneur, des activités terrestres et des croisières, près de 40 000 kg de déchets ont été récoltés.

Enfin, s’il ne devait rester qu’un mot pour conclure cette réunion annuelle de l’AECO, ce serait « communication ». En effet nous devons persévérer dans cette voie de communication verticale et horizontale. Communiquons efficacement entre bateaux pour une meilleure gestion des visites de sites. Communiquons rigoureusement avec les scientifiques sur ce que nous observons. Communiquons davantage avec les autorités sur nos incidents au cours de la saison. Communiquons au public nos opérations de ramassage des déchets sur les plages. Enfin, et pas des moindres, communiquons aussi avec les populations locales !

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