Exploration arctique : l’Au-revoir de l’Ocean Nova avec Christian Kempf.

Rendez-vous est donné à 20 heures pour un dîner de bienvenue à l’hôtel Radisson (ou similaire) de l’aéroport d’Oslo, la capitale norvégienne passionnante, riche de ses quais grouillants et de ses musées, que certains d’entre vous auront peut-être souhaité découvrir auparavant.

Nuitée à l’hôtel.

Embarquement pour la grande aventure à bord d’un avion privé de 72 passagers pour un vol au-dessus des fjords, des îles Lofoten puis de Tromsø où nous ferons une courte escale, avant d’aller vers la mer de Barents et le Sud du Spitzberg.

Atterrissage à Longyearbyen et transfert dans cette ville de 3000 habitants, la capitale polaire européenne, riche de sa banque mondiale de semences, de son passé minier et de ses musées arctiques.
Temps libre en ville, avant l’embarquement vers 17 heures à bord de votre navire d’expédition, l’Ocean Nova.
Accueil au salon panoramique et instructions de sécurité vont précéder le départ sous le jour permanent du Grand Nord.
Passage au large des implantations russes de Colesbukta et Barentsburg, puis sortie de l’Isfjord, qui rime souvent avec de premières observations de baleines.

Embarquement et premier dîner à bord.

La vaste baie de la Croix a été découverte par les premiers explorateurs en 1610 et elle recèle des trésors de nature : l’immense front de glaces du glacier de Lilliehook qui titre près de 10 km de longueur, le plus ancien vestige touristique de l’archipel avec la hutte LLoyd’s, la baie rendue célèbre par le peintre des expéditions du Prince Albert 1er de Monaco, Tinayre, et les colonies de macareux moines et autres oiseaux et front de glaces, icebergs du glacier du 14 juillet !

Dans son cadre de pics et de glaciers, la baie de Signehamna abrita une station allemande durant la Dernière Guerre et les icebergs - ou «bourguignons» y sont les reposoirs des phoques barbus. Les sternes arctiques, ces fabuleuses migratrices et les lourds eiders à duvet s’y reproduisent en compagnie d’une cohorte d’autres oiseaux rares, les milliers de mergules nains animent les éboulis... Et l’ours blanc rôde...

C’est dans ce fjord que Christian Kempf vous fera découvrir quelques lieux presque inconnus...

En fin de journée, nous naviguerons le long de la côte, des Sept Glaciers, qui souligne si bien le nom de l’archipel,
découvert en 1596 par le navigateur hollandais Barents : les glaciers et les montagnes découpées par l’alternance
du gel-dégel y dessinent un paysage extraordinaire, alors qu’au salon panoramique,
le Commandant et le Chef d’expédition nous invitent au cocktail de bienvenue.
Les plus courageux, et les moins fatigués, vont ensuite assister à une navigation exceptionnelle au soleil de minuit,
que notre Commandant nous offrira en baie de la Madeleine ; nommée en l’honneur de la sainte-patronne des baleiniers,
cette baie s’enfonce profondément dans les terres entre des pics de plus de 1000 mètres, et ses caps qui hébergent
des cimetières de baleiniers du XVIIème. Plus loin, une croix témoigne d’un alpiniste dévoré par un ours,
et en front du glacier, le paysage se déroule en séracs et crevasses.
Christian Kempf vous y contera ses souvenirs d’expéditions polaires, quand il avait établi là son camp de base, en 1978, puis en 1988.
Et durant le sommeil, nous passerons le Raudfjord, découvert en 1596 par Wilhelm Barents.

Nous entrons en matinée dans le Woodfjord, ainsi nommé en raison de la quantité de bois de flottage qui s’y trouve échoué depuis la Sibérie. Nous sommes à l’affût d’ours côtiers et de rorquals, avant de nous arrêter pour une randonnée dans la toundra proche d’une ancienne hutte de trappeurs, «Texas Bar». Nous y découvrirons le florilège botanique à son apogée, ainsi que les oiseaux de ces étendues, avant de continuer notre navigation vers le front du glacier de Monaco.

Navigation dans les fjords, le temps de conférences, et vers 21 heures nous serons proches de l’île de graviers de Moffen, perdue dans l’Océan glacial et reposoir d’une colonie de morses. Nous passerons le 80ème degré de Latitude Nord.
Continuation vers le Nord, vers la banquise, le royaume des ours et des mouettes ivoire.
Une autre planète va se révéler à nous, celle de la mer gelée, avec ses hummocks, ses grandes plaques de glaces, son nilas et ses phoques.

En matinée, nous tenterons de débarquer sur la banquise pour découvrir ce milieu de plus près, comme les grands explorateurs: une expérience inoubliable.
Très au large des côtes, nous scruterons l’horizon pour tenter d’y observer peut-être le seigneur des lieux, l’ours blanc.
L’après-midi, nous naviguerons, selon les glaces, autour des îles de l’archipel mythique des Sept Îles, par plus de 80° de Latitude Nord.

Visite des îlots les plus septentrionaux, Ross et Tafel, puis les colonies d’oiseaux (guillemots, mouettes, macareux, goélands) de l’île Nelson.

Débarquement sur l’île de Phipps à la découverte des déserts froids du bout du monde, de la hutte la plus au Nord de l’archipel, et -peut-être- d’une colonie de morses.

Arrêt rapide de tôt matin pour la visite de la base scientifique finno-suédoise de Kinnvika établie en 1952 pour les études des calottes de la Terre du Nord-Est.

Passage et navigation par Russøya, dans le grand fjord de Murchison, où les premiers colons Pomor en provenance de la mer Blanche ont établi leurs bases de trappeurs dès le XVIIème siècle en laissant notamment une croix de bois orthodoxe. Le fjord est réputé pour ses morses, et les ours y sont réguliers.

Nous traversons ensuite le détroit de Hinlopen pour nous trouver devant l’une des grandes fêtes sauvages du Spitzberg : la colonie d’oiseaux d’Alkefjellet.

Profitant des eaux particulièrement riches et des falaises abruptes, près de 300 000 mouettes et guillemots se reproduisent là dans les orgues de basaltes et un relief déchiqueté par le vent et les tempêtes, surplombé de sa calotte glaciaire, en des colonies immenses. Au bas, les goélands et les renards polaires attendent leur pitance tombée du ciel. Les essaims d’oiseaux se plaquent en mer ou vous survolent dans un ballet pressé et une fête sauvage.

Navigation dans le détroit de Hinlopen, qui sépare l’île du Spitzberg de la réserve naturelle de la Terre du Nord-Est.

Passage proche de la colonie de morses du cap de Torrell et des déserts froids de la Terre du Nord-Est, avant une navigation de minuit le long de la plus grande barrière de glaces de l’hémisphère Nord, avec ses icebergs et ses cascades impressionnantes provenant de la fonte des neiges et des glaces de ces étendues de plus de 11 500km2.

Sur 160 kilomètres, la calotte glisse en mer en libérant par endroits des champs d’icebergs impressionnants.

Passage dans le détroit de Freeman où nous visiterons une colonie d’oiseaux prise dans une gorge rocheuse griffant ces pentes douces riches en rennes. Les renards polaires et les rennes ne sont jamais loin. Plus loin encore, une colonie de morses se prélasse au soleil sur une grève occupée par deux huttes historiques d’anciens trappeurs.

Dans le Storfjord nous serons spécialement à l’affût des grandes baleines, régulières en ces eaux polaires très riches.
Navigation le long de la côte Est du Spitzberg, connue pour ses baleines blanches et ses grandes colonies d’oiseaux ; croisière zodiac le long de la côte, avec des baies très peu connues, et dont Christian Kempf vous dévoilera les secrets.

À l’ombre de l’un des plus hauts sommets de l’archipel, le Hornsundtind (1431 mètres d’altitude), est orné de 9 glaciers qui perlent de son sommet, des fleuves de glaces y coulent en mer en libérant des icebergs sur des fronts de glaciers impressionnants.

Après la visite de fronts de glaciers toujours riches en phoques et en icebergs, en oiseaux voire en morses ou en baleines blanches, nous débarquerons près d’une ancienne hutte de trappeur, (la seule anciennement occupée par une femme trappeur) sous une immense colonie d’oiseaux qui anime la montagne culminant en un à-pic de 800 mètres.

La sortie du fjord est spectaculaire avec la vue sur les glaciers de Torrell.
L’Ocean Nova part pour continuer son aventure en haute mer. À la limite du plateau sous-marin et des grandes fosses océaniques, nous serons attentifs aux souffles des baleines.

Une journée en mer nous permettra de nous reposer tout en participant aux ateliers et conférences proposés par notre équipe d’expédition.

L’occasion aussi de présenter l’odyssée de notre navire et les meilleurs moments de nos croisières expéditions.
Christian Kempf quant à lui reviendra sur les temps pionniers de ces activités qu’il a pu créer avec l’aide de Paul Emile Victor dès 1987.

Au large, les pétrels et mouettes suivent notre progression et sur les ponts l’équipe de guides est à la recherche des baleines et dauphins qui peuplent ces mers polaires.

Nous arriverons en lisière de banquise à la hauteur du Parc national du Groenland, dans les glaces dérivantes du large,
les ours polaires sont réguliers.

Nous y scruterons les glaces à la recherche des ours, phoques, et baleines et peut-être verrons-nous aussi les premiers icebergs tabulaires ?

Navigation et croisière en zodiacs dans ce monde étrange de la glace de mer. Si les conditions de mer et de glaces le permettent, nous débarquerons sur la banquise et longerons les icebergs géants qui dans les horizons arctiques sont la vraie signature du Groenland.

En soirée, nous verrons les sommets déchiquetés des Alpes de Liverpool, ainsi appelées par le baleinier-explorateur William Scoresby en 1822.

Le village d’Ittoqqortoormiit a été installé en 1925 à l’entrée du plus grand fjord du monde par le déplacement de familles inuites depuis Tasiilaq/Ammassalik et la côte Ouest.
La faune y était abondante en raison de la vaste polynie hivernale et l’implantation fut un réel succès ; le village fête son centenaire en 2025.

Face au village, et sur la rive Sud du grand fjord, nous rejoindrons la côte de Volquart Boons, forgée dans les basaltes
couverts de glaciers qui se jettent en bord de côte depuis la calotte glaciaire proche.
Les colonies d’oiseaux et les orgues de basaltes, les glaciers qui se jettent en mer, offrent des spectacles superbes.

Nous arrivons ce matin devant la piste de graviers créée à Constable Point sur la Terre de Jameson pour les recherches pétrolières dans les années 1980.

Débarquement, puis vol d’environ 2 heures au-dessus du détroit du Danemark pour survoler les paysages volcaniques de l’Islande et nous poser à Reykjavik, la capitale de ce pays de feu et de glaces.

Dîner de l’au-revoir, puis nuit en hôtel à Keflavik.

Vols retours selon vos arrangements.