Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
10 février
18 février 2019
En Sibérie
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Ce voyage qui va nous emmener aux confins de l’Extrême-Orient russe en Sibérie orientale, dans l’une des régions les plus froides et sauvages de la planète, commence par l’aéroport de Paris Charles de Gaulles où l’entier du groupe rencontre Élodie. Après un premier vol jusqu’à Moscou, nous embarquons en fin de journée pour un vol de 6h30 jusqu’à Yakutsk, capitale de la Yakoutie (ou de la République de Sakha). Avec une superficie d’un peu plus de 3 millions de kilomètres carrés, cette république représente près du cinquième de l’ensemble du territoire russe, mais avec seulement une population de 1 million d’habitants, ce qui fait que la densité de population est plutôt faible !
À 7h30 du matin le 11 février, après une courte nuit dans l’avion, nous sommes accueillis par Christian et Vadim, notre guide local francophone. Les 100 mètres qui nous séparent du terminal de l’aéroport des minibus nous donnent déjà une bonne idée du ressenti de -30°C sur le corps humain ! Nous prenons nos quartiers pour une nuit à l’hôtel Tygn Darkhan situé au centre-ville de Yakutsk, proche du quartier de bois et du fleuve Léna. Après une petite introduction de Christian sur le voyage et quelques détails pratiques, la matinée est libre. Cela permet à certaines personnes de se reposer après la nuit blanche passée dans l’avion et à d’autres de commencer à explorer les alentours ; visite de l’église Orthodoxe, les rives de la Léna, la statue de Lénine et de s’imprégner de l’ambiance unique de cette ville du bout du monde où la température frise avec les -35°C. Yakutsk se trouve sur les bords de la Léna, ce fleuve long de 4400 kilomètres qui va se jeter dans la mer des Laptev au nord de la Russie, gèle en hiver et devient ainsi un axe de communication routier important avec l’autre rive. Une autre particularité que nous pouvons observer en s’y promenant ; étant bâtie en zone de permafrost, c’est-à-dire que le sous-sol est en permanence gelé, cela nécessite de construire les bâtiments sur des pieux et de faire circuler les canalisations et les arrivées d’eau entièrement à l’extérieur.
Après un repas typiquement russe à l’hôtel, nous partons pour le marché aux poissons qui se trouve à l’extérieur. Avec une température de -35°C, tous les aliments gèlent naturellement et nous trouvons les différents poissons dans des paniers à la verticale, une façon originale de les présenter, surtout pour nous, européens ! Après le marché aux poissons, nous allons visiter le musée du Mammouth qui est tenu par une petite équipe de passionnés et nous avons droit à une visite guidée de la part du conservateur. Le mammouth laineux est une espèce éteinte qui a vécu pendant le Pléistocène jusqu’à la fin de la dernière ère glaciaire dans toute l’Eurasie. De nombreux restes de mammouths ont été retrouvés en Yakoutie dans le permafrost. C’est grâce à ce sol gelé que de nombreux spécimens ont pu être conservés et se sont fait « momifier naturellement ». Près de Yakutsk, des milliers d’os de mammouths ont pu être retrouvés, parfois par des chasseurs de défenses de mammouths. En effet, contrairement à l’ivoire d’éléphants, le commerce d’ivoire n’est pas illégal. Chaque année, ce sont environ 60 tonnes qui sont exportées de Russie, en grande partie vers la Chine.
La nuit commence à tomber, la température également et nous allons nous réchauffer dans le tunnel du permafrost dont la température culmine à -10°C, autrement dit : les tropiques pour Yakutsk ! Le tunnel du permafrost est une galerie creusée dans la montagne sur plusieurs centaines de mètres. La température annuelle est naturellement de -10°C, même en été, car nous sommes dans le permafrost, ce sol gelé en permanence qui compose l’entier du sous-sol de la Yakoutie. La galerie est composée de plusieurs pièces avec des sculptures de glace en tout genre ; il y a une piste de curling, un bar des glaces, un toboggan ainsi que plusieurs divinités yakoutes sculptées dans la glace.
Cette première journée en Yakoutie touche à sa fin, nous reprenons les minibus et montons sur un point de vue au-dessus de Yakutsk ; il fait nuit, la ville est éclairée, la fumée des cheminées contraste avec le ciel clair et les étoiles. Nous nous y attardons que de brèves minutes, car la température continue de descendre… Nous finissons dans un restaurant-musée avec une nourriture locale et goûtons aux fameux poissons gelés du marché ! Nous dégustons de la viande de rennes séchée et choisissons chacun un plat ; soupe de poisson, bortsch, atriaux de rennes… Il y en a pour tous les goûts !
C’est parti pour le voyage vers l’Est
À 8h30, les minibus sont chargés avec les valises, les troupes sont de bonne humeur après une nuit réparatrice bien méritée et un copieux petit-déjeuner ! C’est enfin le départ pour l’Est et pour le premier tronçon de notre périple à travers la taïga sibérienne. L’objectif du jour est d’aller jusqu’à Khandyga, une petite ville située à l’orée des monts Verkhoïansk et au bord de la rivière Aldan. Ce matin, Yakutsk se réveille avec une température de -38°C, un ciel clair et une brume typique de ces matinées glaciales. Nous nous arrêtons à l’entrée de l’axe routier sur la Léna devant des lumières extraordinaires : le soleil rasant joue à cache-cache avec la brume. Après quelques photos, nous prenons la route ou plutôt la glace, car nous traversons la Léna gelée. À cette époque de l’année, grâce aux 2 mètres de neige, la circulation est très aisée pour rejoindre l’autre rive sur la piste de glace de 11 kilomètres. Au mois de mai, lors de la débâcle, cette voie de communication est alors coupée, le temps que les flots reprennent leurs droits sur la glace. En été, un bac chargeant les voitures est alors utilisé.
Nous arrivons sur la ville Manday où nous faisons une courte pause puis reprenons la route qui se transforme rapidement en piste et prenons la direction plein Est en traversant la taïga, également appelée forêt boréale. Ce milieu, fortement lié au climat subarctique consiste en une formation forestière faite de bouleaux, saules, mélèzes et pins selon la latitude et à la particularité d’être parcourue de nombreux lacs. La taïga occupe à elle seule 10% des terres émergées et couvre les territoires de la Russie, du Canada, de la Scandinavie et de l’Alaska. Cette vaste étendue qu’est la taïga est souvent confondue avec la toundra qui se situe au nord de la limite des arbres et qui est une strate végétale avec une végétation basse faite de lichens, mousses ou encore saules nains. La route est rythmée par différents arrêts selon les curiosités que nous trouvons sur le chemin et rêvons à travers les vitres de nos minibus surchauffés de ces territoires gigantesques qui font référence à l’imaginaire collectif du « Grand Nord sauvage », des cabanes en bois, des trappeurs et des premiers explorateurs.
Pour midi, nous nous arrêtons dans une cantine typique sur le bord de la route avec au menu des crêpes, bortsch, riz au bœuf et autres spécialités locales. Un restaurant simple, mais qui sort des sentiers battus où nous sommes les seuls touristes ! Nous croisons même des chevaux yakoutes adaptés aux froids intenses. Petit et solide, il supporte la très forte amplitude thermique de sa région en accumulant de la graisse tout au long de la saison estivale.
Nous reprenons la route pour arrivons en soirée à Khandyga où nous mangeons dans un restaurant improvisé, très simple, mais une nourriture typique et délicieuse, une fois encore ! Nous nous sentons, petit à petit, baignés par cette culture yakoute ; simple, mais conviviale !
Mercredi 13 février 2019 : L’aventure continue à travers la taïga et les Monts Verkhoïansk
Le thermomètre indique -40°C au réveil à Khandyga ce matin. Nous nous retrouvons dans le restaurant improvisé de la veille où nous prenons un petit-déjeuner bien copieux afin d’affronter le grand froid qui nous attend lors de cette longue journée. Nous reprenons la route en direction d’Oymyakon qui se situe à environ 580 kilomètres de l’autre côté de la chaine de montagnes des Verkhoïansk. Nous retrouvons, pour les premières dizaines de kilomètres, la taïga ; cette étendue forestière qui représente le plus grand biome terrestre. Le soleil du matin qui éclaire la taïga donne des lumières extraordinaires alternant entre le rose, violet et bleu. Nous sommes hors du temps, au bout du monde dans cette étendue forestière gigantesque qu’est la taïga. Au loin, les monts Verkhoïansk commencent à se découper dans l’horizon. Cette chaine de montagnes s’étend le long de la Yakoutie jusque dans la mer des Laptev sur plus de 2000 kilomètres et culmine à près de 3000 mètres. Nous nous arrêtons sur la route pour profiter de ces paysages incroyables et nous imprégner de cette ambiance unique qui s’offre à nous.
La traversée des Monts Verkhoïansk est le clou de cette journée ! Nous sommes comme des enfants ; le regard vissé à travers les vitres de notre minibus surchauffé à contempler le paysage qui défile sous nos yeux. Nous traversons des vallées enneigées qui sillonnent la taïga clairsemée ; une piste glacée infinie qui mène au bout du monde, dans un des environnements les plus hostiles et sauvages que l’on puisse imaginer. Un lac gelé, des couleurs magiques, des étendues de taïga, des arbres tels des statues de glace ; voilà ce qui rythme notre journée. Depuis ce matin, nous roulons sur la « Route des Os » qui relie Magadan à Khandyga ; route qui a été construite par les prisonniers du Goulag dans les années trente. Un mètre carré de cette route est synonyme d’un prisonnier mort lors de la construction de la route.
Au milieu d’après-midi, nous faisons une pause à Kyubyume au Café des Aventuriers ; une sorte de halte perdue au milieu de nulle part, un coin de chaleur où trouver une soupe chaude dans cette étendue glaciale où la température frise avec les -45°C. C’est un café typique où les routiers s’arrêtent le temps d’une pause ; où l’on offre du bortsch et de la soupe avec une décoration improbable et une télévision relatant des images de Moscou et des discours du Président Poutine.
Le périple continue à travers les mêmes paysages ; le coucher de soleil donne des couleurs magiques au paysage. Le thermomètre descend petit à petit ; nous dépassons le seuil fatidique des – 50°C. Une expérience hors du commun ! Dans la soirée, nous arrivons à Oymyakon chez Vasilievs’ où nous sommes accueillis par Tamara, la patronne du lieu. Une soirée typiquement yakoute nous est offerte avec des pelminis, raviolis typiques et bien sûr, la Vodka qui coule à flot ! Les toilettes sont dans la cabane au fond du jardin et le thermomètre est descendu à… -56°C !
Rencontre avec le gardien du Pôle du Froid et visite d’une ferme avec des vaches yakoutes
Le réveil est glacial : -59°C ! Heureusement, la chaumière de Vasilievs’ est bien chauffée et nous nous retrouvons autour d’un bon petit-déjeuner préparé par Tamara. Le programme de la matinée est d’aller visiter une étable avec des vaches de la race yakoute. Nous sommes accueillis par le propriétaire des lieux qui nous parle de son élevage et de la vie dans le village. Les vaches yakoutes ont la particularité d’avoir un pelage velu, sont petites et trapues. Même en hiver, elles passent une partie de la journée à l’extérieur et produisent environ 3 litres de lait en hiver et entre 8 à 10 litres en été ; le lait sert à la fabrication du fromage et est consommé par les habitants des villages alentour. Il y a même un petit veau qui est né dans la nuit !
Après un bon repas, nous nous rendons au Pôle du Froid où nous sommes accueillis par son gardien qui nous remet le certificat attestant que nous nous sommes bien rendus dans le lieu le plus froid de l’hémisphère nord où le record de -71.2°C a été atteint. Aujourd’hui, nous avons eu une température de -59°C ! La suite de l’après-midi se déroule sur la rivière Indigirka où nous sommes accueillis par un pêcheur qui va nous initier à la pêche sous la glace. Il creuse quatre trous distants d’environ 3-4 mètres qu’il relie avec une cordelette afin d’y faire passer un filet sous la glace. La première pêche donne quatre petits poissons. Nous sommes moins chanceux sur le deuxième coup ; aucun poisson. À peine les poissons décrochés du filet, ils mettent 5 minutes pour geler. Il fait très froid ; nos sourcils et les barbes gèlent, mais le paysage est magnifique avec un soleil rasant et de belles couleurs qui se reflètent sur la rivière gelée.
La journée n’est pas terminée, car, à peine arrivés, nous repartons dans le village d’à côté pour le concert des enfants de l’école ; des chants et des danses en costumes traditionnels. Nous avons même droit à une présentation des ornements portés par les femmes sur leurs vêtements ainsi que les différents habits portés par les hommes lorsqu’ils partent à la chasse.
Après un délicieux diner, nous discutons longuement avec Tamara qui a entrepris un combat sans fin (comme la discussion, d’ailleurs !) pour officialiser le Pôle du Froid à Oymyakon. Ce dernier est, en effet, disputé entre deux localités : Oymyakon et Verkhoïansk. Bref, le débat est encore ouvert et l’énigme pas tout à fait élucidée. Il faut également avouer que nous n’avons pas tous très bien compris la finalité de la discussion et dans quel village le record de froid a bel et bien été atteint ! L’essentiel est que nous avons passé une bonne soirée qui s’est clôturée par une conférence sur le permafrost donnée par Élodie.
Visite d’une ferme, musée et promenade en traineaux tirés par les rennes
Le seuil fatidique des -60°C a été atteint cette nuit ! Comme les autres jours de notre voyage, nous nous réveillons avec un ciel bleu azur très clair et une absence de vent. En effet, cette région de la Sibérie est sous l’influence d’un anticyclone d’origine thermique ; c’est une zone de haute pression atmosphérique qui se développe dans une région où une masse d’air très froide y règne pendant l’hiver. Un anticyclone thermique se différencie avec un anticyclone d’origine dynamique qui est causé par la circulation atmosphérique globale. En Sibérie, l’anticyclone est présent seulement en hiver et disparait au printemps.
C’est donc sous un ciel bleu et une température glaciale que nous prenons le chemin de Tomtor où nous nous arrêtons chez un éleveur de chevaux yakoutes. Ces derniers sont petits et trapus, vivent toute l’année à l’extérieur par des températures dantesques et se nourrissent d’herbes qu’ils trouvent en grattant le sol avec leurs pattes. Seuls les poulains restent dans un parc où ils sont nourris par les éleveurs avec du foin sec.
La journée continue avec la visite du musée local de Tomtor où nous sommes guidés par la responsable des lieux. Elle nous explique la vie dans la communauté pendant la Seconde Guerre mondiale, les différentes personnalités qui ont marqué la vie du village et nous parle des camps de travaux forcés ; les goulags qui étaient nombreux dans la région. Nous visitons également une réplique d’une maison typique yakoute avec des objets traditionnels. La visite culturelle se termine avec le tunnel de glace de Tomtor, qui ressemble fortement à celui que nous avons visité à Yakutsk. On peut y visiter plusieurs salles avec des sculptures de glace qui illustrent les mythes et légendes locales.
La journée n’est de loin pas terminée, car nous reprenons les minibus pour nous rendre chez les éleveurs de rennes. Ils vivent dans un camp fait de tentes en toile au bord d’un lac ; ils vivent dans le périmètre environ 2 ans avec leur troupeau de rennes qui compte 200 têtes, puis ils se déplacent au gré de la nourriture disponible pour leurs bêtes. Nous faisons une balade en traineaux tirés par les rennes sur le lac gelé puis nous rejoignons les éleveurs qui nous ont préparé de l’élan et du pain maison sous la tente. L’ambiance est très conviviale ! Le soleil se couche laissant des couleurs extraordinaires dans le ciel. Une fois rentrés à Oymyakon, nous faisons un banya ; un sauna russe chauffé au feu de bois. La tradition veut qu’on se jette dans la neige après être passé une dizaine de minutes à 90°C ; l’amplitude thermique entre l’intérieur et l’extérieur est de l’ordre de… 150°C ! Il faut avoir un corps solide. Dans ces coins reculés de la Sibérie orientale, le banya est souvent la seule façon de se laver ! La suite de la soirée est placée sous le signe de la Vodka avec une causerie de Christian sur les origines de cet alcool puis place à la dégustation !
Notre séjour à Oymyakon touche à sa fin. Ce matin, le record maximal de température lors de notre voyage a été atteint à 7h55 où le thermomètre a chuté à -62,5°C ! Pour notre départ, Tamara, notre hôte, a revêtu le costume traditionnel yakoute pour nous dire au revoir. Nous avons passé quelques jours magnifiques dans ce village perdu aux confins de la Sibérie. Son accueil et son sens de l’hospitalité nous ont tous beaucoup touchés. Il est l’heure de reprendre la route en sens inverse. Nous retraversons ces étendues infinies de taïga, accompagnés d’une tempête de ciel, comme à son habitude. La taïga laisse peu à peu place aux Monts Verkhoïansk que nous redécouvrons une seconde fois ; il est impossible de se lasser de la beauté de ces montagnes du bout du monde qui recèlent une faune sauvage et abondante. Nous arrivons en soirée à Khandyga où le repas se déroule à nouveau dans le restaurant improvisé qui s’est transformé pour l’occasion en salle des fêtes ! En effet, un couple fête leurs 20 ans de mariage et nous partageons la salle avec eux. Ils nous offrent du champagne et un alcool local fait maison par la famille du marié : convivialité et surprises sont au rendez-vous !
Le voyage touche à sa fin. Nous partons de Khandyga dans la matinée et faisons un premier stop sur la rivière Aldan gelée, qui sert de voie de communication en hiver lorsque cette dernière gèle. Nous retraversons ces étendues de taïga avec, cette fois, une prédominance de bouleaux, pins et épicéas au détriment du mélèze que nous trouvions plus à l’Est. Dans l’après-midi, après avoir roulé sur la route avec quelques nids de poule, nous sommes de retour sur les rives orientales de la Léna qui offrent un magnifique panorama sur la ville de Yakutsk. Nous passons rapidement au magasin d’État d’alcool pour nous approvisionner en Vodka, puis un passage au magasin de souvenir pour ramener les dernières babioles avant de rejoindre notre hôtel du centre-ville. La soirée de l’au revoir se déroule au très sympathique restaurant Chochur-Muran. Nous avons droit à une petite cabane de trappeur rien que pour notre groupe ; peaux de rennes, fusils de chasse et tête d’orignal font le décor de cette dernière soirée en Yakoutie qui clôt cette magnifique épopée à la découverte du froid, des étendues de taïga et de ces paysages grandioses qui ont rythmé nos journées.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
André a-t-il ses croissants et son café au réveil?
Brrrr les températures me font frissonner dans mon canapé ….même avec la vodka …ça doit être dur dur …mais sans doute une très belle expérience ❄️❄️❄️❄️❄️
bon retour à tous
Pourrais avoir les prix de ce voyage et où dormons nous? apparemment nous roulons toujours….. est ce possible fin novembre, début décembre 2022?
merci