5 septembre
17 septembre 2019
Septembre 2019
Photos d’illustrations, prises lors de précédents circuits. Les photos seront mises à disposition lorsque le voyage sera terminé.
C’est devant le comptoir d’enregistrement que l’aventure commence et que notre équipe de voyageurs se retrouve en partie. Des visages souriants et connus de périples passés avec Grands Espaces font partie de ce nouveau départ.
Rien de secret pour personne ; contrôle de sécurité, porte d’embarquement, mise en place dans l’avion et nous voici d’un coup d’aile dans la capitale du plus grand pays du monde : Moscou !
Les douaniers russes sont égaux à eux même et nous toisent tour à tour pour mesurer la ressemblance avec nos photos de passeport, mais chacun passe pour finir.
Les bagages retrouvés, nous rencontrons Anna, notre guide de transfert qui nous conduit dans notre véhicule pour notre première expérience des embouteillages moscovites.
La prise de contact est rapide avec les avenues surchargées, la Moscova et les gratte-ciels staliniens le long de la route.
L’hôtel Sovietsky est une visite à lui seul. Dans le pur style soviétique avec les photos noires et blanches des personnalités accueillies ici. C’est au son du piano que nous dinons. Certains se trouvent le courage d’aller faire un tour à pied alors que d’autres regagnent leur chambre pour réserver toute leur force au lendemain.
Sous les suggestions de Christophe, les participants partent à la découverte de Moscou en toute liberté. Ils sont chanceux, car le beau temps les attend. Chacun part dans sa direction avec un seul impératif, revenir à l’heure pour le transfert à l’aéroport.
L’équipe est prometteuse, car à l’heure dite, le minibus quitte le centre-ville de Moscou pour nous déposer un peu plus tard au terminal D de l’aéroport de Sheremetyevo. En ligne de mire, le vol domestique direct le plus long du monde pour atteindre Pétropavlovsk Kamtchatsky en quelque 8h de vol et 10h de décalage horaire avec la France…
Le vol s’est bien passé et les yeux fatigués retrouvent un peu d’éclat lorsque se font sentir les 10 degrés plus froids par rapport à Moscou.
Les volcans Koryaksky, Avachinsky et Kozlesky sont magnifiques sur fond de ciel bleu. Anna et Nicolai qui nous accueillent nous apprennent que la neige est tombée cette nuit au sommet des volcans. Nous nous arrêtons sur le chemin de l’hôtel pour les prendre en photo.
Rapidement nous passons au déjeuner puis récupérons les chambres pour un peu de détente avant de partir à l’assaut de Pétropavlovsk sous le soleil.
Nicolai nous emmène visiter le musée de la ville qui retrace l’histoire naturelle et humaine du Kamchatka ainsi que de l’implantation dans la célèbre baie Avacha qui borde la capitale de ce Kraï du bout du monde.
C’est le tour à pied en ville qui succède au musée et nous nous arrêtons tour à tour et, entre autres, devant le monument de Vitus Bering, fondateur de Pétropavlovsk en 1740, ainsi que devant celui dédié à l’expédition de Lapeyrouse en 1787…
Notre fine équipe poursuit son chemin jusqu’à la place centrale devant la préfecture et l’incontournable statue de Staline. Même si loin de Moscou, nous sommes toujours en Russie.
Nous saluons la mer depuis la plage de la baie Avacha, avant que Yuri, notre conducteur nous conduise au point culminant local pour embrasser le paysage jusqu’à l’horizon.
Personne ne proteste à l’annonce du diner anticipé, car chacun rêve du lit moelleux qui nous attend à l’hôtel Avacha pour récupérer du décalage horaire.
La pluie de la nuit se dissipe vite ce matin et nous donne bon espoir pour cette journée de navigation. De bonne heure, nous embarquons sur le « Gala » près du terminal voyageur du port de Pétropavlovsk. Bien vite, notre petit yacht habituellement dédié à la pêche glisse sur l’eau argentée de la très célèbre baie Avacha.
Nous ne sommes pas les seuls ; des navires militaires, mais aussi d’autres petites unités de pêcheurs sportifs sont en route vers les eaux poissonneuses du littoral.
Nous admirons les alentours, les falaises, les formations rocheuses témoins s’il en faut de l’activité volcanique dans cette région. Mouettes, goélands et cormorans sont omniprésents, sur l’eau, dans l’air et accrochés sur les parois de pierre.
Nous nous attardons sur la formation rocheuse légendaire des « trois frères ». Trois dykes mentionnés dans le folklore local comme étant la pétrification de trois frères ayant essayé de protéger la baie d’un Tsunami… Les eaux sont calmes et le ciel s’éclaircit vers le large. Bientôt, nous atteignons les iles Starichkov connues pour ses colonies de mouettes. De nombreux nids suspendus aux falaises portent un ou deux jeunes. Dans les rochers affleurant la surface nous repérons deux puis trois phoques tachetés. En y regardant de plus près, les eaux bordant ces récifs sont occupées par des dizaines de phoques curieux de notre apparition.
Passé cette observation, nous filons à bonne allure vers la baie Russkaya. En chemin nous croisons de nombreux macareux huppés ainsi que des guillemots. Le ciel s’est dégagé et la lumière inondant les côtes en fait ressortir leurs nombreuses couleurs. C’est magnifique !
La baie Russkaya abrite une grande colonie de lions de mer de Steller, le plus grand représentant au monde de la famille des Otaries. Les livres disent qu’un grand mâle peut peser jusqu’à 800 kg !! Il y en a des dizaines, sur les rochers et dans la mer… Le décor est superbe, il n’y a qu’à appuyer sur le déclencheur pour faire une belle photo. Nous passons de rocher en rocher pour explorer l’endroit et faire connaissance avec ses habitants à nageoires. Les passagers les plus ornithologues lèvent le nez de leurs photos lorsque Christophe annonce des macareux cornus, plus rares dans cette partie du Kamtchatka.
Avant le déjeuner, quelques-uns s’adonnent à la pêche dans ces eaux miraculeuses. En quelques minutes, une dizaine de poissons sont sortis de l’eau. Certains seront relâchés, d’autres préparés immédiatement pour le déjeuner.
Nous changeons de décors pour ce rendez-vous, mais devons bien vite repousser l’échéance, car le vent forcit et nous force à nous abriter à l’intérieur de la baie Avacha aux eaux plus calmes et plus adaptées à la dégustation de poissons, crabes du Kamtchatka et oursins. Un vrai festin !!
Nous rentrons en fin d’après-midi, fourbus. Christophe profite du silence dans le bus pour donner les consignes sur le jour à venir. D’après la météo, les conditions seront bonnes pour monter dans les hélicoptères.
Un grand jour est arrivé, celui du premier vol en Hélicoptère de notre groupe.
De bon matin nous montons dans le bus de Yuri qui nous emmène à l’héliport. Très rapidement, nous sommes appelés à prendre place dans notre superbe MI8 pouvant transporter 20 personnes. Les casques antibruit sur les oreilles, c’est avec une certaine émotion que nous voyons le sol s’éloigner à travers les Hublots.
D’en haut, l’émerveillement est tout de suite au maximum. La toundra du Kamtchatka avec sa végétation basse et ses forêts de bouleaux, puis très vite le terrain ondule pour devenir volcans. C’est fabuleux.
Nous sommes chanceux, le temps est clair ce matin et nous voyons loin. Tout autour la toundra est parsemée de volcans.
Bientôt, l’hélico est à l’approche du Mutnovsky, le premier volcan de notre matinée. Nous nous posons un peu en dessous du sommet, à quelque 2000 mètres d’altitude.
De là, la vue est incroyable, nous voyons le volcan Ylouchinsky et au loin, le Koriaksy et l’Avanchinsky. Côté cratère, c’est un immense glacier qui borde des solfatares, ces terres multicolores d’où sortent des fumerolles soufrées. Difficile de traduire en mots ce paysage unique, mais c’est grand, c’est beau et même le vent froid qui commence à mordre n’arrive pas à nous sortir de notre contemplation.
Pourtant, nous regagnons l’hélico qui survole ce cratère incroyable pour se poser un peu plus loin, toujours sur le Mutnovsky, mais à proximité d’une grande cascade inattendue. Le glacier fond petit à petit et ses eaux se rassemblent, creusant la roche et tombant le long des parois abruptes et des téphras. Un spectacle unique comme seul le Kamtchatka sait en donner.
Les prévisions météo étaient fines et promettaient un changement au mauvais temps dans la journée. Nous voyions déjà des nuages noirs qui se devinent à l’horizon. Un autre saut d’hélico pour nous rendre au Gorely voisin, notre deuxième volcan que nous survolons d’abord. Là aussi, le cratère est de feu et de glace et fume ses volutes soufrées. Nous nous posons près du bord que nous arpentons quelques instants, appareil photo, à la main.
Tout le monde est enchanté, quelques larmes d’émotions coulent. La magie du Kamtchatka fait son effet…
Retour à l’héliport puis déjeuner au « Château », le restaurant médiéval local. Un court temps libre à l’hôtel avant de se rendre au musée local des volcans du Kamtchatka pour une exploration théorique du monde tectonique que nous avons abordé ce matin. La visite est très instructive et donne envie de découvrir de nouveaux sites.
En attendant le diner, nous partons au marché aux poissons local pour aborder ce thème très important dans la région. C’est également une bonne façon d’aborder la vie des autochtones, de voir ce qu’ils achètent, consomment…
Enfin, nous dinons au restaurant coréen, une destination gastronomique courante ici où les influences sont plus asiatiques qu’européennes.
De bon matin, notre fine équipe monte dans le bus pour une grande journée de traversée de la péninsule du Kamtchatka, direction le Nord. Nous faisons connaissance avec les embouteillages de l’Extrême-Orient russe avant de quitter la ville et de traverser la toundra locale.
Premier arrêt obligatoire à Sokoch comme tous les véhicules ici. Une grande enfilade de chalets vendent la spécialité locale : le beignet. Aux pommes, aux airelles, au fromage, aux pommes de terre, aux champignons… Il y en a pour tous les gouts.
Nous rejoignons ensuite la route principale. Christophe en profite pour nous parler des hélicoptères MI8 et de leurs particularités techniques, puis des animaux que nous avons déjà observés lors des premiers jours. C’est au tour ensuite de la mystérieuse rythine de Steller dont nous avons vu un squelette entier à l’héliport. La matinée est ensuite ponctuée d’un documentaire sur le Kamtchatka.
Vient l’heure du déjeuner à Milkovo, ancien bastion cosaque reconverti à l’agriculture et à l’exploitation du bois. Nous mangeons au « routier » local, dans un bâtiment à l’ambiance « URSS » du meilleur goût.
Après le déjeuner, la route se transforme en piste et Christophe continue de nous parler de la région en nous présentant les différentes espèces de saumons sauvages qui existent ici.
Nous faisons un détour jusqu’à la mythique rivière Kamtchatka pour nous dégourdir les jambes et faire des photos devant la pancarte et depuis le pont d’où l’on voit clairement des traces fraiches d’ours brun.
Le bus arrive à Esso en fin d’après midi, juste le temps de prendre les chambres et de faire un saut dans la piscine d’eau thermale (36°) avant un diner bien mérité après tous ces kilomètres.
Les nouvelles de l’héliport ne sont pas à notre avantage. Là où sont stationnés les rennes, le brouillard est installé. Nous passons au plan B et après une grande promenade à travers les rues d’Esso en passant par la poste et l’office du tourisme, nous visitons le musée ethnique. Cet établissement de grande renommée retrace la vie des peuples premiers du Kamtchatka ; les Itlemens et les Koryaks, entre autres.
Après le déjeuner, nous faisons un deuxième point avec l’héliport qui nous confirme que la situation au point d’atterrissage ne rassemble pas assez d’éléments de sécurité.
Le plan B de l’après-midi est le centre ethnique Ménédek, une propriété au milieu de la forêt qui retrace, reconstitutions à l’appui, le mode de vie des Evens arrivés au Kamtchatka au 19e siècle. Nous passons du Chum au Balagan en passant par la rivière pour observer les différentes façons de pêcher.
Enfin nous nous rendons au village voisin dans une très grande salle des fêtes pour assister aux danses de cette joyeuse ethnie.
De retour à l’hôtel, Christophe arbitre la dégustation de vodka avec 4 grandes marques et quelques amuses bouches à l’appui. Un moment fort de ce voyage.
Les plus courageux retournent dans l’eau chaude de la piscine de l’hôtel après le diner alors que les autres partent directement dans leurs chambres pour invoquer les dieux de la météo pour le vol de demain.
Les conditions météo sont excellentes ce matin, mais le vol n’est prévu qu’en début d’après-midi. Qu’à cela ne tienne, après le petit déjeuner, Christophe convie les participants à une conférence sur les expéditions de Vitus Bering au 18e siècle. Un aparté incontournable pour bien comprendre l’histoire de la région que nous visitons.
En attendant le déjeuner, les uns profitent une dernière fois de la piscine d’eau chaude, alors que d’autres retournent au village pour quelques achats.
À 13h30, nous sommes tous à l’héliport et montons bientôt dans l’appareil. Enfin ! Bien nous a pris d’être patient, le vol est d’une beauté fabuleuse. Cette nuit, la neige est tombée en altitude et tous les volcans sont peints de blanc. Ils sortent comme des champignons gigantesques de la toundra multicolore. Bientôt, nous arrivons en vue du volcan Illuchinsky qui domine la chaine centrale du Kamtchatka dans cette région. C’est là que nous attendent les éleveurs evennes et leur troupeau de rennes.
La scène est proprement époustouflante. Pas moins de 700 rennes tournent dans la toundra à quelques mètres de nous. Soleil et ciel bleu sont au rendez-vous sur fond de volcans blancs… Tout le monde reste sans voix et nous nous félicitons à nouveau d’avoir été patients.
Nous passons quelques instants sous la yourte des éleveurs qui répondent à nos questions sur leur étonnant mode de vie avant de reprendre l’hélicoptère qui nous ramène à Esso.
Yuri nous attend de bus ferme et nous prenons la route pour un long chemin de retour avec pour destination Petropavlovsk que nous n’atteindrons qu’après minuit.
La nuit fut courte, mais tout le monde est au rendez-vous ce matin de bonne heure pour partir à l’héliport. Il y a beaucoup de monde qui attend, mais nous sommes bien vite appelés pour prendre place à bord de notre hélicoptère, direction la vallée des Geysers et la Caldeira d’Uzon. L’heure de vol pour atteindre ces endroits mythiques est proprement fabuleuse. Les conditions sont optimales ce matin, il fait beau et il n’y a pas de nuages. Nous survolons la toundra parsemée de volcans aux sommets blancs. Nous faisons un petit tour autour du volcan Karymsky, cône presque parfait d’où sort de la fumée, devant son lac d’eau claire, puis au-dessus du cratère du Maly Semyachik, dont le lac d’acide fait 140m de profondeur.
L’hélico se pose d’abord à la vallée des geysers, endroit incontournable au Kamtchatka où de nombreux geysers jettent dans les airs, des volutes soufrées. Nous suivons les installations et le chemin de planches à travers les flaques de boues bouillonnantes et autres mares gorgées de silice. La vallée est spectaculaire, traversée par une rivière.
Partout, ce ne sont que panaches blancs sortants des flancs multicolores de la terre marbrée par les minéraux volcaniques et le soufre. Nous nous attardons sur le « grand Geyser » et patientons qu’il rentre en activité pour capturer en photo ses gerbes de plus de 15 mètres de haut.
Nous quittons à reculons ce paradis et sautons d’un coup de rotor à la vallée suivante : la caldeira d’Uzon. Environ 10 km de diamètre et une végétation allant du vert clair au rouge rouille. Tout est volutes et bulles de boue. Nous apercevons au loin notre premier ours qui cherche des baies sauvages dans la végétation.
Nous quittons cet endroit fabuleux de beauté pour retourner vers le volcan Karimsky et marquer un arrêt photo devant son lac. La scène est surréaliste, on dirait un décor d’une autre planète sortie d’un film de science-fiction.
Quelques minutes plus tard, c’est devant les sources chaudes de Nyalichevo que nous pique-niquons avec à nouveau une ourse et son petit de l’autre côté de la rivière. Le repas bien mérité englouti, les plus hardis se trempent dans l’eau chaude.
Il est temps de rentrer à l’héliport puis à Petropavlovsk. La journée a été dense et riche en beautés et en émotions. Quelques minutes de repos sont les bienvenues avant de repartir pour un diner de bonne heure afin de nous recharger d’une bonne énergie en vue de la journée de demain.
Il est des journées de grandes exceptions dans la vie. Celle-ci en est une.
Les conditions sont optimales pour voler ce matin et l’hélicoptère se dirige plein sud en direction du mythique lac Kouril. En route, nous reconnaissons le volcan Viliuchinsky ainsi que le Mutnovsky et le Gorely entre autres… La toundra multicolore semble s’épanouir sous le ciel d’azur.
Dès que le volcan Illinsky apparait, nous savons que l’arrivée est proche. À son pied, le grand lac Kouril s’étend dans sa caldeira. Un bijou bleuté dans son écrin de forêt verdoyante. Avant même l’atterrissage, les participants aperçoivent leurs premiers ours. Le lac s’est formé il y a quelque 8500 ans, dans ce qui fut l’une des éruptions les plus violentes de l’histoire de notre planète. Aujourd’hui, il est le repère de quelque 1000 ours bruns qui viennent profiter de la manne des nombreuses espèces de saumons qui viennent s’y reproduire.
Après le breifing de sécurité, nous partons à pied sous escorte armée vers le pont qui sert au comptage des saumons. Derrière une barrière haute d’un mètre à peine, notre premier ours passe à moins de 10 mètres. Tout le monde est saisi d’émotion devant la candeur des animaux et la beauté de l’endroit. Pendant plus d’une heure, ce sont plusieurs centaines de photos qui sont prises par nos participants et par les guides eux-mêmes. Pas moins de 20 ours passent à notre portée, attrapent des saumons et les dévorent sans aucune forme de procès. Les scènes sont époustouflantes, rien à voir avec les belles images des documentaires sur un écran plat.
Il y a de nombreuses mères accompagnées de petits. Nous comptons jusque 3 oursons derrière une ourse.
Nous quittons à regret cet endroit magique pour profiter du pique-nique du jour avant de prendre une petite embarcation à moteur qui nous amène de l’autre côté du lac. Nous nous rendons dans une tour d’observation via la plage où passent près de nous quelques ours indifférents.
Depuis la tour, placée devant un petit cours d’eau remontant dans le lac, nous voyons pas moins de 10 ours très proche qui vaquent à leur existence. Celui-ci se repose, allongé sur le dos, ces deux-là pêchent et dévorent quelques saumons malchanceux. Ils sont si proches que nous entendons clairement le travail des dents sur les pauvres poissons. Encore une fois, un magnifique décor et un moment émouvant.
Sur le chemin du retour, le bateau longe les plages et nous observons une autre vingtaine d’ours nageant, pêchant, ou cherchant des rivages plus providentiels. Nous sommes éblouis de ces rencontres et de cet endroit que nous quittons à regret.
Au retour, nous faisons un arrêt photo sur le sommet du volcan Ksudach juste sur l’arête qui sépare ses deux caldeiras occupées chacune par un lac. La vue est simplement époustouflante et nous restons à nouveau sans voix, laissant nos appareils photo rendre justice à toute cette beauté.
Encore un dernier saut d’hélico aux eaux chaudes du site de Khodutka qui aura raison des plus courageux. À 45°, personne ne peut renter dans l’eau !
Qu’à cela ne tienne, il est temps de rentrer de cette journée exceptionnelle qui restera longtemps gravée dans les mémoires.
Ce matin, point de bus pour nous transporter, mais un camion avec 6 roues motrices. Direction le camp de base du volcan Avachinsky à quelques 900 mètres d’altitude. Après une approche sur la route, le camion grimpe à travers la forêt sur le lit d’une rivière d’eau de fonte. Le décor est sauvage et rugueux. Nous nous arrêtons pour photographier les Koriaksky et l’Avanchisky que l’on voit très proches dans le ciel dégagé.
Arrivés au camp de base, nous prenons un café, des bâtons de marche et partons à l’assaut de la montagne du chameau qui se trouve juste entre les deux volcans. Le chemin commence plus ou moins à plat puis monte de plus en plus jusqu’au somment à quelques 1200 mètres d’altitude. Les dernières centaines de mètres, nous marchons dans des scories.
D’en haut, la vue est incroyable, nous voyons toute la baie Avacha et jusqu’au volcan Viliuchinsky. De l’autre côté, c’est le sommet du volcan Zupanovsky qui dépasse des crêtes. Un panorama fabuleux !! Il faudra moins de temps pour redescendre et déguster un déjeuner bien mérité. Il était temps, les nuages prennent d’assaut notre terrain de jeu. Nous remontons dans les camions et regagnons l’hôtel.
La fin de l’après-midi est réservée aux achats au marché aux poissons tout proche.
Pour cette dernière journée, les participants ont décidé de s’offrir un dernier survol en Hélicoptère ; celui des volcans voisins de la ville, le Koriaksy et l’Avachinsky. Impossible d’avoir un ciel plus bleu et plus dégagé de nuage. L’hélicoptère décolle et vole à vue en direction de ces volcans qui sont les plus proches. Pendant plus d’une demi-heure, nous passons d’un sommet à l’autre, d’un côté et de l’autre de l’hélico pour découvrir avec une incroyable clarté les détails de ces volcans mythiques. Le sommet de l’Avachinsky est rempli à ras bord de lave durcie de sa dernière éruption de 1991 et quelques fumeroles s’en échappent. Le Koriaksy, lui, ne fume pas, mais son sommet est recouvert de glace. Derrière eux, on voit clairement le volcan Zupanovsky et toute la toundra environnante. Ce vol est fascinant et le décor hallucinant. Nos yeux peuvent voir jusqu’à l’horizon. Par surprise, le pilote décide de nous offrir un bonus pour le reste du vol; le survol de Pétropavlovsk et de la baie Avacha. Nous retrouvons le port et même les Dykes des 3 frères, puis l’entrée de la baie. Les appareils photo cliquent sans pouvoir s’arrêter.
C’est un groupe de visages fendus de sourires qui sortent de l’hélico. Quel beau vol !!
La suite voit notre équipe faire un peu de shopping dans un magasin de souvenirs et dans le supermarché local, expérience plus qu’enrichissante. Après le déjeuner, nous filons vers le Nord-est de la ville pour passer quelques dizaines de minutes sur une longue plage de sable volcanique noir où viennent s’écraser les rouleaux du pacifique. Encore un lieu de grande beauté.
Le bus nous mène ensuite à travers la forêt jusqu’à la maison de Sacha, sorte d’Ermite à la fois musicien et poète, cuisinier de plantes sauvage et de saumon fumé, à l’âme russe. Une soirée très joyeuse et pleine de musique, d’humour et d’émotions pour fêter ce grand voyage très réussi et se dire au revoir.
Demain, tout le monde rejoint l’aéroport de bonne heure pour le long vol du retour.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Il n'y a pas de messages pour le moment
N'hésitez pas à leur en laisser un !