Caroline Lennaertz
Directrice de croisière
7 octobre
22 octobre 2018
Du 7 au 22 octobre 2018
Caroline Lennaertz
Directrice de croisière
Départ de Paris pour certains, de Londres, Genève ou Israël pour d’autres. Le groupe se constitue au fil de nos escales – agréables rencontres – pour finalement se retrouver au complet à Windhoek. Nous y sommes accueillis par nos 2 guides locaux et chauffeurs, Blandine et Redemptus.
Pour rejoindre Windhoek, nous empruntons d’abord une route goudronnée bordée de part et d’autre de clôtures présentant des hauteurs différentes. Elles abritent de grandes fermes commerciales d’une taille moyenne de 4000ha (ferme à bétail pour les petites clôtures, ferme à gibier pour les plus hautes. Sachant que les koudous peuvent bondir à plus de 2m..).
À cette époque de l’année, c’est le printemps en Namibie. Les jacarandas et les acacias sont en fleurs. C’est donc dans une palette de mauves et de jaunes que nous traversons la capitale.
À bord des 4×4, beaucoup d’échanges, d’abord au sujet de l’histoire de la ville et de sa création, ensuite au fil des observations.
C’est d’abord un calao leucomèle (à bec jaune) qui attire notre attention. Enthousiastes, nous sortons déjà un guide illustré permettant l’identification des oiseaux, comme les rolliers à longs brins perchés sur un fil électrique. Nous observons également les nids suspendus des tisserins à tête rousse et plaisantons sur le fait que c’est le mâle qui le construit, et la femelle qui y met la touche finale de déco… Si celle-ci accepte le nid.
Nous faisons également nos premières rencontres avec la faune : babouin chacma, phacochère en bord de route, raphycère champêtre, springbok, etc. Une mise en bouche par rapport à ce qui nous attend.
Petit arrêt au marché artisanal de Okahandja, terre historique du peuple Herrero.
18h45 : nous prenons la piste vers Omaruru sur fond de soleil couchant. Francolins, outarde à miroir blanc… Nous nous essayons à décrire la couleur de la lumière qui rayonne autour du soleil. Est-elle orangée ? Rosée ? Mauve ? Difficile à dire tant elle est belle. Katharina tranche : c’est tout simplement l’heure de l’apéro ! ?
Le trajet se termine en silence, dans la contemplation de la nuit qui tombe.
Au lodge, c’est une table accueillante qui nous attend dans une ambiance africaine chaleureuse pour un repas aux saveurs locales.
Bienvenue en Namibie !
Réveil matinal sous l’appel insistant des francolins (et du paon !). Au point d’eau qui borde le restaurant un tas d’oiseaux nous offre déjà un régal pour les yeux : couple de touracos concolores à la houppe hérissée dans une pose élégante, groupe d’inséparables sur la cime d’un arbre, autruche mâle (que l’on reconnaît à son plumage noir), ouettes d’Égypte, etc.
Après un petit en-cas, départ pour un safari 4×4 sur la réserve privée du lodge. Celle-ci fait 3.500 ha. Nous empruntons une piste de sable dans une végétation dense et sèche principalement constituée d’acacias. Nous commençons par observer coup sur coup 3 sortes de calaos : le calao leucomèle (déjà furtivement entrevu la veille), le calao à bec rouge et le calao de Monteiro (qui ressemble au calao à bec rouge, mais avec une tête et un cou plus foncés). Au fil du safari, nous observons des zèbres de Burchell, des écureuils terrestres, plusieurs chacals à chabraque, des femelles de koudous, quelques springboks, une énorme colonie de mangoustes rayées et… une paire d’otocyons !! Avec leurs grandes oreilles de chauve-souris, ils ont tôt fait de repérer nos chuchotements. L’observation est courte, mais savoureuse. La concession abrite également une famille de 5 éléphants, bien connue des pisteurs, au point de les appeler par leur prénom et de leur donner quelques « friandises » qu’ils refuseront de partager avec une bande de phacochères par l’odeur alléchée. Nous les voyons de très très près. Au retour, c’est un gonolek rouge et noir que nous tentons de photographier. Difficile à observer. Les gonoleks adorent se cacher dans les buissons d’acacias.
Continuation en direction de notre prochaine étape en remontant le plateau central, direction Etosha.
Nous sommes toujours en territoire Herrero et c’est à hauteur de l’école de Kalkfelt que nous rencontrons la première dame en robe traditionnelle avec sa coiffe symbolisant les cornes de son bétail. Nous en profitons pour rappeler l’histoire tragique de ce peuple, exterminé à 80 % à l’époque de la colonisation allemande sous la conduite du général Lothar Von Trotha, rendu tristement célèbre pour la bataille du Waterberg en 1904, la création de camps de concentration et son ordre d’extermination.
Arrêt en gare d’Otjiwarongo.
En chemin, nous croisons la mine B2Gold, un mine de diamants créée en 2012 et principalement détenue par des Canadiens. Un bon prétexte pour faire un focus sur les secteurs économiques les plus porteurs de la Namibie, à savoir :
1. l’extraction minière (principalement diamant et uranium, mais aussi pierres semi-précieuses)
2. la pêche (l’océan Atlantique profitant de courants très favorables grâce au Benguela)
3. l’agriculture (élevage bovin) et le tourisme. Ce 3e secteur profitant davantage aux communautés locales
La culture, elle, se pratique quasi exclusivement dans ce qu’on appelle le triangle vert formé par les villes d’Otavi, Tsumeb et Grootfontein. Cette zone que nous traversons profite en effet d’importantes réserves souterraines en eau alimentées par le massif montagneux d’Otavi qui récolte les eaux de pluie grâce à son sol calcaire propice à l’infiltration de l’eau. C’est cette même eau qui alimente le pan d’Etosha.
Nous concrétisons tout cela en images au lac d’Otjikoto, un lac karstique dont le plafond s’est effondré (on appelle cela une doline). Le lac, situé à 1250 m d’altitude, à 20 km au nord-ouest de Tsumeb, permet de visualiser ces importantes réserves d’eau souterraine. Il s’agit d’un lac circulaire de 102 m de diamètre, présentant des parois abruptes et une profondeur maximale estimée à 58 m. Ce même endroit où les Allemands y ont jeté leur armement lors de leur retraire en 1915 avant de se rendre aux troupes britanniques et sud-africaines.
Nous avons cerné le circuit de l’eau.
Installation au Mushara Bush Camp en fin d’après-midi, un lodge composé de bungalows en toit de chaume à la décoration parfaite. Détente sur la terrasse pour certains, piscine pour d’autres, avant de profiter d’un agréable dîner à la belle étoile sous une température optimale.
Nous épluchons l’itinéraire parcouru et à venir avec la carte routière avant de prendre congé. Nous nous réjouissons des perspectives du lendemain.
Départ matinal pour une journée de safari dans le parc d’Etosha. Nous y accédons en moins de 10 minutes par la porte Von Lindequist (entrée Est).
Nous roulons et soudain, nous voilà déjà devant un léopard tapi dans les herbes en quête de son petit déjeuner. Les impalas à face noire (endémiques de la Namibie) sont à deux pas. Le léopard disparaît rapidement. Mais quelle émotion pour démarrer la journée ! Et cela ne fait que commencer. Tout à coup, un rhinocéros noir à 15 m de la piste. Il est à peine 8h15 et la journée est déjà à son comble (c’est du moins ce que nous pensions à ce moment-là). Car ce matin-là, la nature a décidé d’être généreuse :
un autour chanteur, reconnaissable à son plumage gris clair, ses pattes et son bec orange, prend son vol un serpent entre les pattes
le léopard observé plut tôt se repose haut perché sur une branche et prend la pose, queue et pattes pendantes, pour le plus grand plaisir des photographes.
Au point d’eau, c’est l’arche de Noé : zèbres de Burchell, koudous, impalas, oryx (antilope incontournable de Namibie au point d’en être l’un de ses symboles), springboks et enfin girafe se relaient tour à tour. Pour la girafe solitaire, c’est une opération qui nécessite une inspection minutieuse des alentours, car pour boire, c’est bien connu, elle doit réaliser le « grand écart » et se mettre ainsi dans une position vulnérable. Nous sommes patients.
À Springbokfontein, des gnous bleus se reposent à proximité d’une zone boueuse et humide. Au loin, très loin, 5 éléphants se dirigent dans notre direction. En patientant, au loin également, nous apercevons un guépard en train de chasser. Quelle excitation ! 1/2h plus tard, les 5 mâles avancent de front, ils foncent sur le point d’eau avec une détermination précise : le bain de boue qui protégera leur peau du soleil. Le spectacle qui s’offre à nous est juste… magnifique !
À Goas, c’est tout un groupe d’éléphants (constitué cette fois de femelles et de petits) que nous observons. Il fait chaud et ils battent régulièrement des oreilles pour réguler leur température.
D’autres éléphants et rhinocéros noirs se laisseront également observer. La végétation est encore sèche. Dans un mois, avec le retour de la saison des pluies, ce ne sera plus si « évident » de croiser leur chemin.
Après la pause déjeuner au campement d’Halali, l’exploration reprend plus calmement en direction de l’Ouest. Les mammifères se reposant manifestement à l’abri du soleil, notre attention se porte naturellement sur les oiseaux :
Au loin, notre regard est attiré par une tache noire dont s’échappe comme de la fumée… Une autruche fait sa toilette dans la poussière, histoire de se déparasiter.
À Ritfontein, un tas d’oiseaux s’affairent autour de 8 girafes de tailles et de couleurs différentes qui s’abreuvent : jacana africain, vanneaux armés, petites aigrettes blanches, ouettes d’Égypte, etc.
Un couple de serpentaires (oiseaux secrétaires) arpente son territoire en marchant afin de débusquer des proies en tapant des pattes sur le sol. Tout à coup, les voilà qui s’envolent.
Sur un arbre perché, un autour chanteur juvénile avec, au pied, une outarde de Kori solitaire sur fond de ciel bleu et d’herbes dorées
Un peu plus loin, c’est de nouveau l’autour chanteur qui nous enchante, élégamment perché sur son large nid
La fin de journée approche. L’heure pour tous de commencer à penser à se désaltérer.
À Gemsbokvlakte, c’est la surprise : 2 jeunes lions mâles à la crinière naissante et tout à fait repus font la sieste. À proximité, 2 autres lions. Tout à coup, un rhino noir arrive en courant. Faites place ! Les lions se redressent, un tantinet agacés, et décident d’aller s’installer dans l’ombre du 4×4 conduit par Blandine. Au loin, c’est tout un groupe d’éléphants qui se dirigent vers le point d’eau.
Quelle journée !
Au point d’eau du campement de notre lodge (Okaukuejo), il fait nuit déjà. Mais la vie continue. Encore et encore. 5 rhinos, un chacal et un springbok sont encore occupés. Temps pour nous de prendre congé (sauf pour Liliane…). Jusqu’à demain.
Au point d’eau, le jour se lève. Tout semble a priori très calme, tout le monde s’est retiré. À l’exception de 4 chacals qui s’affairent sur une carcasse fraîchement abandonnée. S’agit-il du springbok de la veille ?
Hier, nous avons longé le pan d’Etocha, le lac salé asséché qui forme une vaste dépression d’argile blanchâtre qui ne se remplit d’eau qu’à la saison des pluies.
Aujourd’hui, c’est la partie ouest que nous allons explorer, une zone moins fréquentée, mais non moins riche en découvertes. À la sortie du camp, un troupeau de springboks profite des premières heures de la journée pour se nourrir. Il y a déjà des nouveau-nés. Certains s’adonnent à un « ballet bondissant » en effectuant des sauts la tête en bas et le dos arqué. Un peu plus loin, trois aigles ravisseurs scrutent la savane, hauts perchés sur un acacia erioloba mort colonisé par d’énormes nids de républicains sociaux (petits oiseaux banals, cousins du moineau, qui construisent des nids communs pouvant faire plusieurs mètres de long et abriter plusieurs centaines d’individus). Tout à coup, c’est un ratel en action dans une savane herbeuse dégagée qui nous donne le spectacle. Il est accompagné d’un autour chanteur qui le suit dans sa progression et de deux vanneaux couronnés qui manifestement souhaitent détourner son attention.
Aux différents points d’eau, les observations sont abondantes. Ballet incessant entre zèbres de Burchell, oryx, girafes, bubales roux, gnou bleu, autruche mâle aux pattes rouges assorties à son bec, bateleurs des savanes… Toutes les espèces cohabitent. Et quand les éléphants arrivent, c’est tout le monde qui s’incline et se retire !
Le clou de la journée, c’est à Olifantsrus, l’endroit où nous pique-niquons. Depuis notre mirador, c’est un spectacle surréaliste qui s’offre à nous dans une magnifique palette rouge et or : un éléphant s’abreuve, quasi immobile sous nos pieds, les zèbres et les oryx attendent, un serpentaire se pose, un chacal erre et au loin, un autre éléphant approche pour un bain de boue.
Nous quittons le parc par Galton Gate dans un paysage qui se fait tout à coup plus vallonné, l’occasion de faire la rencontre des zèbres de Hartmann (endémique à la Namibie) et de pointer ce qui le distingue du zèbre de Burchell qui lui vit en plaine (notamment zébrures plus régulières et rapprochées ne passant pas sous le ventre, mais s’étendant jusqu’aux sabots, et aucune zébrure marron).
Notre lodge se trouve à la sortie du parc sur une réserve privée. Depuis la terrasse, la magie continue autour du point d’eau : scènes de genre exceptionnelles avec une troupe d’éléphants (femelles et éléphanteaux) et attaque de lion manquée sur girafe ! Inattendu.
Nous célébrons la réussite de ces deux belles journées à Etosha avec un apéro sous les étoiles. La nuit est douce, le vent souffle légèrement, la lune nous sourit.
En Namibie, il y a 3 types d’endroits : les parcs nationaux (dont Etosha fait partie), le secteur des fermes commerciales que nous avons parcouru de Windhoek jusqu’à Etosha et les terres communales vers lesquelles nous nous dirigeons ce matin. Pour cela, nous traversons ce que l’on appelle la barrière sanitaire, direction le Nord-Ouest.
Notre destination finale aujourd’hui : un coin de paradis situé en bordure du fleuve Kunene, à la frontière de l’Angola, Epupa Falls.
Pour cela, nous pénétrons un territoire que l’on appelle encore le Kaokoland, une terre aux paysages grandioses qui est aussi le refuge des Himbas, le fameux « peuple rouge », un des derniers peuples sur terre à savoir vivre en harmonie avec la nature sauvage.
À Opuwo, centre administratif et commercial de la région Kunene, nous prenons la mesure du contraste entre vie moderne et vie pastorale traditionnelle. Escale haute en couleurs où nous faisons la rencontre de différentes ethnies (Herrero, Himbas, Ovambos, etc.). L’occasion de glaner quelques objets artisanaux en soutien aux populations locales.
Souvent tenu pour l’une des dernières contrées authentiquement sauvages d’Afrique australe, ce territoire est en grande partie dénué de routes goudronnées. Après une pause déjeuner dans un endroit offrant une vue spectaculaire sur la vallée, nous empruntons donc la piste vers le Nord, une piste poussiéreuse et peu fréquentée qui nous donne à contempler un paysage aride, fait de terre rouge et de mopane (bois résistant aux termites servant aux constructions des huttes du peuple Himba, facilement reconnaissable par ses feuilles en forme de papillon). Ça et là, un village himba, des troupeaux de vaches et de chèvres, et tout à coup, un lit de rivière éphémère comblé d’une végétation plus verte et plus abondante, notamment acacias erioloba et faidherbia albida (arbres aux racines très profondes). Nous sommes à Okongwati. Un peu plus loin, nous observons notre premier baobab sur lequel trônent 2 nids abandonnés d’alectos à bec rouge. L’occasion de faire une pause photo très amusante autour de l’énorme tronc, sur fond de décor spectaculaire.
Une dernière observation avant notre arrivée : ces arbustes aux branches ondulantes et à l’écorce luisante poussant sur les massifs rocheux environnants. Il s’agit de commiphores. Leur résine sentant particulièrement bon, les himbas s’en servent quotidiennement comme encens pour se « désodoriser ». Les brindilles peuvent aussi servir de brosses à dents.
Au loin, ce sont les palmiers makalani qui font leur apparition. La rivière n’est pas loin. Nous sommes à destination ! Nous découvrons un campement encore plus magique que les précédents, composés de chalets de toile en bordure de rivière dans une palmeraie improbable.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Blandine. Apéro-surprise et petite bougie. L’endroit rêvé pour fêter cela comme il se doit.
La matinée est consacrée à la visite d’un village himba, non loin de notre lodge. Nous sommes pour cela accompagnés de Tom, un guide local traducteur, lui-même himba.
À notre arrivée, il nous explique que le chef du village est absent (il s’agit en effet d’un peuple semi-nomade et à cette période qui précède les pluies, les hommes partent faire paître le bétail dans des contrées éloignées plus généreuses en nourriture). C’est donc la première femme du chef de village qui nous reçoit. Elle habite dans la hutte principale (otjizero) qui fait face au feu sacré et à l’enclos à bétail. Le guide nous explique que cette ligne constitue un chemin sacré qui ne doit jamais être traversé par des étrangers au village.
Les recommandations préalables étant posées, nous pénétrons dans l’enceinte du village. Les huttes coniques en terre rouge sont disposées en cercle. Les femmes et les enfants vaquent à leurs occupations. Leur poitrine et leurs membres nus brillent sous la graisse rougie par la poudre d’hématite. Les chevilles et les poignets des femmes mères sont encerclés de bijoux cuivrés. Leurs cheveux sont coiffés en tresses lisses et épaisses également enduites d’ocre rouge. Vêtues d’un simple pagne et de sandales, elles sont tout simplement magnifiques.
Très vite, un climat d’échange s’installe : séance photo, questions réciproques, partie de football avec Paul en gardien de but. Nous chantons même pour eux en remerciement de leurs propres danses.
La femme du chef du village nous reçoit également dans sa hutte pour une démonstration de leurs gestes quotidiens. On est loin du mode de vie à l’occidentale !
Après-midi de détente en bord de rivière ponctuée d’une présentation récapitulative sur les différentes ethnies et sur l’histoire des peuples de Namibie. Cela permet de mettre les pièces du puzzle ensemble dans la mesure où nous en avons déjà rencontré quelques-uns.
Fin d’après-midi, nous partons à pied à la découverte des chutes d’Epupa. En langage himba, Epupa signifie « eaux fracassantes et écumantes ». Spectaculaires, ces chutes se trouvent sur le fleuve Kunene qui marque la frontière avec l’Angola. À cet endroit, le fleuve se déploie en une vaste plaine inondée et se précipite à travers une série de chutes parallèles. Epupa Falls désigne la plus grande de ces cascades qui dégringole le long d’une étroite crevasse haute de 37 mètres.
Le soir commence à tomber. Nous empruntons les 4×4 pour rejoindre la crête. En grimpant un peu, la lumière du soir nous offre un point de vue magnifique sur les cascades et sa végétation luxuriante. Nous trinquons à la beauté du paysage ! Encore une journée extraordinaire.
Ce matin, nous sommes réveillés par le cri des singes vervet qui se nourrissent à la cime des palmiers makalani et se balancent de palme en palme. Le mouvement des palmes dans le vent nous donne l’impression d’entendre des vagues au bord de la rivière. Hier, ces mêmes singes taquinaient un aigle gymnogène d’Afrique. Un couple a en effet élu domicile au sommet de l’un de ces palmiers. Une rare observation nous est offerte : un ballet d’allées et venues pour la construction de leur nid, entrecoupé de furtifs moments d’accouplement.
Départ pour le Damaraland en réempruntant d’abord la piste vers Opuwo. Petite halte ravitaillement, notamment au SPAR où se côtoient les différentes ethnies, dans leur costume traditionnel ou leur tenue moderne. Un spectacle haut en couleur lorsque tout ce petit monde se retrouve au rayon fruits et légumes. Nous en profitons également pour regarnir nos poignets de bracelets aux motifs ethniques en faisant honneur aux jolies vendeuses des bords de rue.
Venant du Kaokoland, la porte d’entrée vers le Damaraland se situe à Sesfontein. Jusqu’en 1989, le Damaraland correspondait au homeland des Damaras dont la langue officielle était le nama. Très aride, cette région surprend par l’authenticité de sa beauté. Géologie exceptionnelle (impressionnants plateaux granitiques, lits de rivières sablonneux, rocs rouges de basalte, etc.), faune sauvage sans frontière (c’est le secteur des « conservancy » où les habitants cohabitent avec les animaux sauvages) et végétation étonnante (notamment euphorbe damarana et arbre-bouteille).
Notre parcours est long aujourd’hui, mais jalonné d’escales :
Arrêt baobab pour en cueillir le fruit et le goûter (ça ressemble étrangement à de la meringue)
Pause pique-nique dans le bush sous un « Kalahari Apple-leaf » aux jolies fleurs mauves (Philenoptera nelsii)
Passage à côté de la montagne sacrée où les Himbas collectent l’hématite pour en faire leur fameuse ocre rouge
Joubert Pass (le seul passage goudronné de la journée)
Cueillette du « buisson de la résurrection » (à première vue, il semble mort, mais une fois dans l’eau, il reprend miraculeusement vie)
Arrêt aux couleurs très locales à Warmquelle, dans un bar de brousse très animé
Et surtout, des paysages variés et magnifiques
Perché sur le plateau d’Etendeka à 1540 mètres d’altitude, notre lodge, « le Grootberg Lodge », domine une vallée majestueuse. La vue y est absolument grandiose. Nous ne sommes pas seuls ce soir. Depuis 3 semaines, les lions sont aussi sur le plateau. C’est donc escorté d’un garde que nous regagnons nos chalets.
Réveil matinal devant la splendeur de la vallée entourée de montagnes tabulaires.
Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec les éléphants du désert. Enfin, nous l’espérons.
Le Damaraland est en effet traversé par des rivières éphémères qui créent des poches de verdure et d’humidité qui ont permis aux éléphants de s’adapter aux conditions climatiques extrêmes. Ces vastes espaces constituent l’un des derniers territoires d’Afrique australe où ils évoluent encore en toute liberté. Alors, cet après-midi, nous partons sur leur piste.
Avant cela, safari 4×4 sur la concession de Palmwag, l’une des plus grandes concessions privées d’Afrique australe en zone ouverte. Aucune clôture ne délimite la propriété. Ici, les prédateurs circulent librement. Pas de points d’eau non plus, seulement des résurgences. Dans cet environnement minéral et aride, nous observons des espèces similaires à Etosha, mais uniquement les plus adaptées et les moins dépendantes en eau (springboks, oryx, koudous, etc.). Côté végétation, beaucoup d’euphorbe damarana, euphorbe virosa, nous nous penchons également sur quelques welwitchia mirabilis, endémiques des plaines caillouteuses du nord du Namib.
Après le déjeuner, départ à la recherche des éléphants du désert. À Fonteinbos, nous quittons la piste pour rejoindre le lit de la rivière Huab dans une lente progression. Le paysage, très vallonné, se fait encore plus époustouflant. Chaque jour, c’est un renouvellement et un nouvel émerveillement. Nous sommes à une centaine de km à vol d’oiseau de l’océan. Un vent d’ouest souffle et amène des grains de sable qui transforment les montagnes en dunes. Droit devant, une ligne de verdure.
Nous évoluons maintenant doucement dans le lit sablonneux de la rivière, entre les acacias erioloba et les faidherbia albida. Et là, un jeune mâle solitaire. Le moment est magnifique. Plus loin, c’est une petite harde de six femelles et deux éléphanteaux qui nous est donnée d’observer.
Nous quittons le lit de la rivière par le village de Deriet, un village du bout du monde habité par les Riemvasmaker, un peuple anciennement déplacé d’Afrique du Sud.
En route pour le lodge, dans une belle lumière de fin de journée, sur une piste de sable bordée d’herbes dorées, nous rencontrons deux nouvelles espèces d’outardes : outarde de Rüppell (endémique) et outarde de Ludwig, assez rare à observer.
Ce soir, nous passons la nuit dans un lodge intégré dans les montagnes de grès rouge de Twyfelfontein.
Départ pour Twyflefontein. Aujourd’hui, nous mettons le focus sur l’art et la géologie.
Twyfelfontein est en effet un site archéologique classé depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Vaste cirque montagneux dominé par un chaos de rocs lisses, rouges, comme tombés du ciel, il recèle une des plus grandes concentrations d’art rupestre d’Afrique, avec plus de 2500 gravures datant, pour les plus anciennes, de 6000 ans. Une véritable galerie d’art à ciel ouvert. Réalisées dans le grès rouge par les premiers bushmen avec des outils en quartz, ces gravures avaient une fonction de transmission, mais étaient également utilisées par les populations locales pour des rituels chamaniques. Parmi les motifs représentés, une carte avec les différents points d’eau de l’époque et beaucoup d’animaux sauvages, mixant parfois des caractéristiques humaines et animales : oryx, rhinocéros noir et blanc, koudou (symbole de fertilité), lion dont la queue se termine par une main à 5 doigts, autruche à 4 cous, girafe (très représentée, car les bushmen pensaient que les girafes étaient des animaux sacrés pouvant amener la pluie), empreintes, etc. La représentation d’une otarie et d’un manchot laisse supposer un contact entre les bushmen et la côte, pourtant distante de 100 km.
Côté faune et flore, nous observons de jolis acacias du Brandberg (endémique) avec leur forme typique de plumeau, des petits buissons qui prennent la couleur de la cendre pour se protéger du soleil (ashbush – petalidium variabile), des edelweiss du désert à l’aspect laineux (Helichrysum roseo-niveum) et le fameux daman des rochers, ce petit mammifère qui ressemble à un rongeur, mais qui est un ongulé primitif se révélant en fait « proche » de l’éléphant !
De la présence des Afrikaners sur ce site, il ne reste que le nom de la source qu’il abrite, source dont le débit pouvait être douteux. D’où son nom (twyfel pour le doute, fontein pour fontaine).
Nous enchaînons avec la visite de la montagne brûlée et des orgues basaltiques (organ pipes). L’occasion de faire un petit cours de géologie en plein air, d’expliquer les phénomènes à la base des paysages namibiens et de rappeler l’origine de la création du pays avec, comme point de départ il y a plus de 1000 millions d’années, 2 cratons apparaissant comme des îles au milieu de l’immensité de l’océan : le craton du Congo au nord et le craton du Kalahari au sud.
Continuant notre périple, nous passons au-dessus du lit de la rivière Ugab et quittons définitivement le territoire des éléphants du désert.
Déjeuner typique en cours de route dans un « restaurant » herrero. Nous sommes servis par 2 dames en robes et coiffes traditionnelles sur leur terrasse, un peu comme chez l’habitant. Plat mijoté typique dans une marmite en fonte (« potjie »).
Puis, départ pour Swakopmund. Pour y arriver, nous empruntons une piste qui traverse le désert du Namib. Nouveau paysage, nouvelle sensation : l’environnement y est hyper aride. N’y poussent que quelques rares espèces qui captent l’humidité du brouillard. L’air est plus frais. C’est déjà l’influence du courant de Benguela qui peut se faire sentir jusque Uis en période hivernale.
C’est aussi dans cette partie du désert que les rares habitants glanent des pierres semi-précieuses pour les proposer sur des échoppes bricolées en bord de piste (roses des sables, quartz rose, etc.).
Tout à coup, arrêt « forcé ». Un couple de Suisses sur le bord de la route a éclaté un pneu, endommageant le système de freinage. Nous perdons une heure, ils en gagnent au moins une… Merci Rédé, merci Paul, merci Blandine. C’est ça l’Afrique aussi !
Au bout de la piste à Henties Bay, c’est une belle route goudronnée coupant le désert en 2 qui longe l’océan Atlantique.
Arrivée un peu tardive à Swakopmund. Nous enfilons les vestes. Le contraste avec le Kaokoland et la Damaraland est saisissant. C’est un bon feu qui nous accueille à la réception du Strand Hotel. Atmosphère chaleureuse de bord de mer qui n’est pas pour nous déplaire après cette journée riche en émotions.
Ce matin, le soleil n’est pas au rendez-vous. Normal, nous sommes sur la côte namibienne qui, sous l’influence du courant froid du Benguela, originaire d’Antarctique, se retrouve plus de 200 jours par an dans la brume. Un « inconvénient » pour la ville balnéaire de Swakopmund, mais un élément hautement bénéfique à tout un écosystème puisque ce brouillard peut s’étendre jusqu’à 100 kilomètres dans les terres en fonction de la force des vents dominants, créant ainsi des gouttes d’eau dans l’atmosphère (notamment dans le lit des rivières éphémères où évoluent les éléphants du désert).
Après un magnifique petit déjeuner, départ pour Walvis Bay pour une croisière dans la baie. L’embarquement se fait sur les docks du port industriel. Nous sommes escortés par 2 pélicans. À peine installés, une otarie à fourrure, apparemment bien connue de notre capitaine, s’invite à bord. L’occasion pour nous de l’observer de près, notamment au niveau de sa fourrure qui se présente en 2 couches: une couche extérieure noire un peu huileuse et par-dessous, une couche brune qui reste sèche en permanence grâce à la densité de ses poils. C’est grâce à cette composition que l’otarie (qui est un animal à sang chaud) s’avère capable de rester dans l’eau froide de l’Atlantique (12°). Nous observons également ses longues vibrisses blanches et ses oreilles externes.
Dans la baie, de nombreux navires sont amarrés, notamment une énorme plate-forme pétrolière en maintenance.
En route pour Pélican Point, tout à coup : baleine à bosse ! Tout le monde est aux aguets pour cette observation exceptionnelle à une période où les baleines se trouvent plutôt dans les eaux chaudes à hauteur de l’Angola.
Nous reprenons notre cap vers Pelican Point puis : dauphins ! Il s’agit de dauphins du Benguela (endémiques – Cephalorhynchus heavisidii). Ils sont une dizaine à aller d’un bateau à l’autre. Difficile de les photographier, surtout lorsqu’ils décident de faire un saut pour nous dévoiler leur robe tricolore (noir/gris/blanc). Au même moment, le soleil apparaît. Nous laissons tomber ponchos et couvertures. L’excitation est à son comble.
Enfin, nous rejoignons la colonie d’otaries. Beaucoup de femelles accompagnées de leurs jeunes, mais quelques gros mâles sont déjà présents. À la mi-octobre, ceux-ci viennent en effet s’installer pour quelques semaines en ayant pour beaucoup presque doublé leur poids. C’est qu’ils vont dépenser beaucoup d’énergie, d’abord pour conquérir un territoire face aux autres mâles, former un harem pouvant aller jusqu’à 30 femelles, puis pour s’accoupler avec chacune d’elle. Nous sommes très proches de la colonie. On la voit, on la sent, on l’entend. Il n’y a pas moins de 50.000 individus. Ceux-ci se reproduisent très rapidement, ont très peu de prédateurs, ce qui oblige malheureusement l’état namibien a devoir réguler la population. On dit qu’il y a, en Namibie, davantage d’otaries que d’habitants.
Nous poursuivons notre navigation un peu plus, et oh surprise ! C’est l’escale pour un « pique-nique » à la plage dans un décor idyllique… Jolie décoration de table en toute simplicité : quelques protéas aux couleurs orangées dans des pots en tôle émaillée.
Après-midi libre. Tout le monde opte pour la même activité : une excursion en 4×4 pour découvrir Sandwich Harbour, le lieu de rencontre des dunes et de l’océan. C’est l’unanimité générale !
Départ matinal pour une virée shopping éclair à la découverte du centre-ville de Swakopmund : petit expresso bienvenu au bookshop – Art & Café « die Muschel », passage au winery shop pour une bouteille de Beyerskloof, artisanat local, etc. Chacun trouve son bonheur.
Les véhicules nous attendent devant notre dernière étape, Peter’s Antiques, une petite boutique proposant des objets originaux en provenance de toute l’Afrique. L’occasion de découvrir également, à l’angle opposé, le bâtiment Hohenzollern, l’un des édifices symboliques de la ville, de style néo-baroque, dominé par un Atlas supportant le monde. Il fut construit en 1906 comme hôtel à l’époque coloniale.
Passé Walvis Bay, nous pénétrons dans le parc du Namib-Naukluft (50.000 km2) par la piste de sel dans un paysage de désert de plaine. À Sossuvlei, notre destination, nous serons dans un désert de dunes.
Changement de décor lorsque nous traversons le Kuiseb Canyon. Arrêt avec explication sur cette formation géologique dont les plissements datent de plus de 300 millions d’années, lorsque les 2 cratons du Congo et du Kalahari ont refermé la mer Damara.
Ce lieu est célèbre pour avoir abrité deux géologues allemands qui s’étaient réfugiés ici pour éviter d’être internés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils vécurent là en totale autonomie pendant près de 3 ans. C’est ce que Katharina nous apprendra lors de la mini conférence qu’elle donnera au restaurant quelques heures plus tard. Le hasard veut qu’elle soit tombée ce matin sur le livre « The Sheltering Desert » dont l’auteur n’est autre que Henno Martin, l’un de ces 2 géologues. Pas de hasard dans la vie ! Merci Katharina.
14h : un portique en bord de piste nous invite pour le déjeuner : le Rockstock Ritz. Nous nous y arrêtons pour une photo rigolote. En « toilette » du désert, nous nous demandons, amusés, si nous y serons acceptés…
Entre les cordons des dunes de sable rouge et les montagnes de l’escarpement du Namib, le Rockstock Ritz est une étape au confort inattendu au milieu de tant d’aridité. Il offre une vue à 360 degrés sur le Namib. Au menu, steak d’oryx.
Prochaine escale : Solitaire, carrefour des routes entre le Naukluft, Windhoek, le sud du pays et la côte, seul point de ravitaillement sur des centaines de kilomètres, longtemps considérée à juste titre comme une extension du bout du monde, en plein désert. Malgré son éloignement, l’endroit est aussi connu pour son célèbre Appelstrüdel. Tournée générale !
Le soir, c’est de nouveau émerveillés que nous nous installons au Sossus Dune Lodge, dans nos bungalows surélevés le long d’une promenade incurvée, face au désert silencieux. Le Sossus Dune Lodge est l’un des 2 seuls établissements situés à l’intérieur du parc national du Namib-Naukluft. Il permet dès lors de faire partie des premiers à pouvoir contempler les lueurs de l’aube dans les dunes de Sossusvlei, classées depuis 2013 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Départ très matinal : nous avons rendez-vous avec les dunes rouges de Sossusvlei pour le lever du soleil.
En route, arrêt dans un décor magique pour une mini conférence sur la création des déserts hyper arides comme celui du Namib. Au loin, les montgolfières décollent pour assister au spectacle du lever du jour. Le soleil qui pointe crée déjà un beau jeu d’ombres et de lumière sur la mer de dunes.
Ici, on prend toute la mesure du pouvoir créateur du vent. Vents dominants d’est et d’ouest donnant naissance à des dunes longitudinales. Vents venant des différentes directions donnant naissance à des dunes étoilées.
Nous reprenons la route (65 km au total et 4 km de piste sablonneuse). Tout à coup : oryx qui monte une dune. Nous attendons un peu. Le voilà sur la crête. Attitude parfaite, cornes dans le ciel bleu, pour une photo emblématique. Nous ne pouvions pas rêver mieux.
Après un petit déjeuner au pied des dunes où nous observons des plantes de melons nara, à côté du lit de la rivière Tsauchab, c’est à pied que nous partons en exploration. Certains directement à Deadvlei, d’autres en grimpant d’abord la dune « Arch » en face de « Big Daddy ». L’occasion d’y découvrir une faune et une flore spécifiques, et d’observer les traces laissées par divers visiteurs (araignées, fourmis aux longues pattes, ténébrions surnommés « toktokkies » en référence au son qu’ils produisent, lézards, gerbille, hyène brune).
Une fois au sommet de la dune, à chacun sa technique pour rejoindre Deadvlei en contrebas : en courant, en se laissant rouler ou encore… en tentant une descente sur un sac plastique à la manière d’un toboggan. Nous avions prévu le coup. ?
Au premier coup d’oeil, Deavlei (« marais mort ») offre un paysage mystique avec ses acacias morts figés dans une cuvette blanche au milieu des dunes orange. On comprend ensuite qu’à cet emplacement se trouvait jadis une rivière et que les dunes ont progressivement encerclé le lit de cette rivière, faisant barrage à l’arrivée d’eau.
Après quelques heures de repos bien méritées, nous consacrons la fin d’après-midi à une agréable promenade au fond du lit sablonneux du canyon de Sesriem, d’une profondeur de 30 m. Il s’agit du lit de la Tsauchab qui prend sa source dans les montagnes du Naukluft. De mémoire de guides, l’eau n’y a plus coulé depuis 2014 et le canyon ne s’est plus rempli depuis 2011. Les cavités creusées par l’érosion offrent un refuge ombragé à différentes espèces. On y trouve notamment pigeons roussards, rufipennes nabouroud, martinets, vipères, chauve-souris, chouettes, hiboux, babouins, etc.
Observation d’une araignée venimeuse de la couleur du sable, complètement mimétique, nommée en anglais « six-eyed sand spider » (Sicarius hahni).
Pour le coucher de soleil, nous rejoignons la dune Elim. Les couleurs et l’ambiance sont magnifiques. Apéro sur l’une des crêtes pour contempler tout cela et célébrer tant de beauté. L’occasion de se dire une 1re fois merci pour ce superbe séjour et de faire déjà de nouveaux projets.
Départ sur fond de mini tempête de sable. Dans cette ambiance hier soir, sur la dune Elim, nous aurions plutôt sablé le champagne.
Aujourd’hui direction Nord d’abord vers solitaire en longeant les montagnes du Naukluft, Est ensuite pour regagner le haut plateau central en traversant le grand escarpement (créé il y a 130 millions d’années lors de la rupture du supercontinent du Gondwna), repassant ainsi de +/- 500 m d’altitude à 1650 m (Windhoek).
Paysages une fois de plus époustouflants depuis le Spreetshoogte Pass. En contrebas, les plaines du Namib s’étalent devant nous dans une palette de tons pastels (jaune pour le désert, vert pour le lit des rivières, rouge pour les dunes).
Déjeuner-shopping au Craft Center de Windhoek avant une visite de ville incluant le township de Katutura (« l’endroit où je ne veux pas être »). Il s’agit d’une zone au nord de la ville où ont été déplacées les populations noires dans les années 60. L’habitat y est très dense. C’est là que résident 3/4 des habitants de Windhoek. L’occasion de mieux comprendre la vie locale.
Lors du dîner le soir, petite « cérémonie » de remerciement, belles attentions. Les guides sont mis à l’honneur. Nous sommes touchés.
Dernier petit déjeuner tous ensemble à l’hôtel Avani.
Départ vers l’aéroport international de Windhoek.
Il est temps de prendre congé.
Merci à tous pour ce voyage placé sous le signe de la convivialité et de la curiosité. L’enchantement et l’émerveillement étaient assurément au rendez-vous !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Un grand merci à Caroline LENNAERTZ pour cet excellent et très riche compte rendu…sa lecture nous remet dans l’ambiance de ce que fut ce fabuleux voyage !
Cordialement
Michel GAUTUN