Aurélie Gonçalves
Responsable Agence
7 octobre
21 octobre 2017
Du 7 au 21 octobre 2017
Aurélie Gonçalves
Responsable Agence
Du 7 au 8 Octobre 2017
Partis respectivement de Paris et Genève, nous nous retrouvons pour la plupart à l’aéroport de Londres. Après un vol sans encombre jusqu’à Johannesburg, nous poursuivons notre voyage jusqu’à Windhoek.
Après un vol agrémenté de quelques turbulences, nous parvenons enfin jusqu’à notre destination finale. La capitale de la Namibie : Windhoek ; qui signifie en Afrikaans « lieu ou souffle le vent ; porte décidément bien son nom ! Une fois les formalités douanières passées, nous sommes accueillis par nos deux guides locaux Philippe et Albert. Notre aventure namibienne commence enfin ! C’est à travers le bush à acacia des premières plaines du Kalahari que nous faisons route vers le Nord du Pays. Nous traversons dans un premier temps la ville de Windhoek par son secteur résidentiel. Capitale administrative, législative et judiciaire, Windhoek compte environ 296 000 habitants et rassemble toutes les ethnies de la Namibie. Cette ville existe depuis à peine plus d’un siècle, mais son histoire est déjà riche. Créée au XIXe siècle par des colons métis venus d’Afrique du Sud, la ville s’est majoritairement développée pendant les trente ans d’occupation allemande. Elle a également connu une période britannique de 5 ans puis a été gérée de 1920 à 1990 par les Sud-Africains. Nous poursuivons notre route et apercevons déjà nos premiers animaux : Phacochères, zèbres, babouins, antilopes céphalophe, oryx et springboks viennent nous souhaiter la bienvenue.
Après avoir quitté la route principale, nous prenons une route de piste pour rejoindre notre lodge. Il fait déjà nuit quand, soudain, nous remarquons une forme se mouvoir dans la pénombre, nous avons peine à y croire tant cela semble irréel. Cependant il est bien là, juste devant nous : un magnifique léopard. Après plusieurs secondes à nous regarder, il repart. C’est une chance immense que nous avons eu de pouvoir observer ce légendaire félin. Décidément, notre arrivée en Namibie se fait sous les meilleurs auspices.
Nous arrivons finalement à notre lodge, où après un copieux dîner nous regagnons nos chambres respectives pour une nuit bien méritée.
Réveil matinal avec un petit déjeuner servi à 6h00. Nous partons à 6h30 pour notre premier safari en 4×4 surélevé dans la réserve privée d’Erindi, qui sur ces 70 000 hectares ne compte pas moins de 15 000 animaux dont 4 des célèbres big five. L’exploration commence. Après quelques minutes seulement, nous apercevons trois magnifiques lions à quelques mètres de nous seulement. Un instant rare que chacun immortalise avec son appareil photo. Nous croisons également quelques représentants des ongulés namibiens : grand koudou et springboks. Suivent de belles observations d’un groupe de zèbre de montagne puis un magnifique bubale damalisque. Après une pause-café au milieu de ce paysage éblouissant, nous finissons notre tour en admirant un oryx. Le lodge est difficile à quitter mais Etosha nous attend… Nous reprenons la route en fin de matinée. Après avoir essuyé les complications d’une roue crevée, nous arrivons pour le déjeuner à Tsumed où resplendissent les jacarandas et bougainvilliers en fleurs. La prospérité de cette ville repose sur la présence de 184 minéraux répertoriés dont 10 qui n’existent qu’à cet endroit. Elle possède également la mine de plomb la plus productive d’Afrique. Nous poursuivons notre route puis faisons un arrêt au lac Ojikoto. Nous sommes dans un secteur calcaire propice à la formation de grottes et lacs souterrains… Ici, il s’agit d’une doline. Le plafond de la grotte s’est effondré et le trou s’est rempli d’eau. Le lac, d’un diamètre d’environ 100 m et d’une profondeur aux alentours des 55 m est le plus petit des deux lacs permanents de la Namibie. C’est dans ces eaux que les troupes allemandes ont jeté leurs armes et munitions au moment de leur défaite en 1915. La légende raconte également qu’un coffre rempli de Marks allemands reposerait dans le fond du lac. Nous arrivons à notre lodge peu avant le coucher du soleil et découvrons les belles tentes dans lesquelles nous passerons deux nuits, au plus proche de la nature…
Départ pour une journée entièrement consacrée au parc d’Etosha. Le parc National est un cas unique en Namibie et en Afrique Australe : la nature désolée du Pan, ses paysages ouverts, et bien sûr, ses points d’eau en font l’un des meilleurs endroits du continent où observer les animaux. Etosha : la Terre Blanche abrite 114 espèces de mammifères et plus de 340 espèces d’oiseaux. Le parc a été créé par les Allemands en 1907 après la guerre avec les Nama et Herrero. A cette époque, il s’agissait d’une zone d’exclusion de chasse créée en raison de la diminution du nombre d’animaux sauvages dans la région.
Nous sommes accueillis dans le parc par deux charmants Dik-Dik, les plus petites antilopes d’Afrique Australe qui se prêtent gentiment au jeu des photographes. Nous croisons aussi quelques gnous et impalas. Nous poursuivons notre route en apercevant des Grands Koudous cachés pas les arbres, dégustant tranquillement de jeunes pousses. Quelques mètres plus loin, nous observons des Springboks. Ces derniers nous offrent une belle démonstration de leur rapidité en filant à toute allure avec des sauts façon ressort, d’où leur nom de Springbok « antilope sauteuse ».
Quelques instants plus tard, nous assistons à l’envol d’un aigle avec pour arrière-plan une girafe qui nous offre une parfaite démonstration de précision pour se nourrir dans les acacias bien épineux. Non loin de là, nous croisons la route d’un impressionnant vautour africain et d’une outarde Kori : l’oiseau le plus lourd d’Afrique avec ses quelque 15-20 kilos. S’en suit notre première rencontre un troupeau de zèbres puis avec un couple d’autruches accompagné de leurs bébés.
Après le déjeuner nous passons de secteurs de bush, au pan salé, des forêts de mopanes. Dans les zones à buisson d’acacia des raciphères champêtres, la seconde plus petite antilope par la taille.
Au bord de la route, un chacal marche tranquillement sans même faire attention à notre véhicule. Les points d’eau se succèdent et les animaux qui viennent s’abreuver nous offrent un spectacle magnifique : koudou, impala, oryx et girafe sont bel et bien présents pour notre plus grand plaisir.
Nous repartons en direction de la sortie du parc, quand soudain sur notre droite nous apercevons un éléphant et son jeune. Ce dernier est curieux et s’approche tout près de notre véhicule sous l’œil vigilant de sa maman. Le spectacle est à couper le souffle. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Sur la droite arrive également un autre éléphant accompagné cette fois-ci d’un très jeune éléphanteau portant encore son duvet. L’instant est magique. C’est sous nos yeux ébahis que la troupe traverse la route pour nous laisser repartir vers notre Lodge.
Après cette première journée à Etosha, chargée en émotions, nous dînons avant de partir vers nos tentes faire de doux rêves d’éléphant, girafes et autres trésors de Namibie.
Une nouvelle journée dans le parc national d’Etosha se profile. Notre première observation sera consacrée à une dizaine de Touraco concolore perchés sur un arbuste. Près d’un premier point d’eau des outardes Kori : en couple la plupart du temps, ces grands volatiles sont tantôt en train de boire tantôt en train de déambuler avec grâce. Nous croisons la route de plusieurs calao lecomel : entre envol et repos sur la cime d’un arbre, ces oiseaux au bec jaune-orangé nous offrent un beau spectacle. Régulièrement, de ravissants impalas à face noir viennent nous rendre visite sur le bord de la route. Les grandes silhouettes élégantes des girafes ponctuent le paysage tandis que nous traversons les secteurs d’acacia. Arrivée vers la zone du pan, nous apercevons au loin des éléphants progressant tranquillement le long de cette ancienne mer intérieure. Un vrai panorama de carte postale ! Quelques kilomètres plus loin, c’est un florilège d’animaux qui nous attend : zèbres, gnou, impala se mêlent les uns aux autres pour notre offrir un spectacle exceptionnel. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Au plan d’eau suivant c’est une scène à couper le souffle qui nous attend : une quarantaine d’éléphants accompagnés de plusieurs éléphanteaux se pressent pour boire. Les jeunes jouent sous le regard protecteur de leur maman tandis que deux éléphants qui semblent être en désaccord se font face. Arrivent de part et d’autre des zèbres, des impalas et des springboks : c’est l’explosion de vie. Au point d’eau, tout ce petit monde se croise selon une hiérarchie d’accès à l’eau bien établi, formant un extraordinaire ballet du grand bestiaire africain. Cette scène irréelle prend fin au signal de la Matriarche… Nous observons alors les éléphants s’éloigner non sans une grande émotion. La chance est avec nous, quelques instants plus tard nous croisons un bébé hyène allongé près d’un abri attendant le retour de sa mère.
Après un arrêt pour déjeuner, nous reprenons notre route en direction de Okaukeujo. Rapidement, nous découvrons un rhinocéros noir. C’est une belle bête aux formes rebondies et aux cornes qui ressortent.
Cerise sur le gâteau nous croisons la route d’une lionne et ses deux lionceaux déjà grands qui se reposent à l’ombre d’un arbre au bord de la piste. L’occasion pour quelques artistes d’immortaliser la scène. Pour clôturer cette belle journée, nous terminons notre périple dans le parc par un dernier plan d’eau. Ici le temps semble s’être figé, les springboks qui se trouvent à proximité du plan d’eau n’osent pas bouger. Et pour cause, une magnifique lionne surveille le plan d’eau. Les lions sont incontestablement les maitres des lieux… Quelle belle journée !
Aujourd’hui, nous partons vers le Damaraland. Les paysages qui défilent sous nos yeux sont exceptionnels. On se sent sur ces terres communautaires, à la fois rurales et sauvages, un peu plus proche de la nature. Les attraits de cet ancien « homeland » sont d’ailleurs nombreux : une géologie exceptionnelle avec ses grands plateaux granitiques, ses lits de rivières sablonneux, ses anciens volcans et ses rocs rouges de basalte incrustés d’amphibole. Sa végétation est également étonnante avec ses arbres bouteilles et ses arbres à talc. Nous nous arrêtons pour voir tout cela de plus près. Le spectacle est éblouissant. Sur notre route nous apercevons un groupe de plusieurs girafes tentant de se mettre à l’abri de la chaleur sous un arbre. Ces dernières se prêtent facilement au jeu des photographes. Nous atteignons ensuite la Grootberg Pass, à 1540 m d’altitude. Nous sommes sur les terre des « conservancy » c’est-à-dire gérées par les communautés locales. Nous passons la barrière vétérinaire qui relie Etosha à la côte. Elle sépare le secteur des grandes fermes commerciales, des fermes communautaires locales où peut sévir la fièvre aphteuse potentiellement transmise par les buffles. Nous voici enfin arrivé à Khowarib : le lodge est dans un décor de cinéma, bordé par une rivière, nous sommes entourés par des montagne aux couleurs ocres saisissantes.
Nous quittons ce matin notre écrin rocheux pour partir en direction de Twyfelfontein. Nous retrouvons sur notre chemin les buissons d’Euphorbe Damarana. La plante au latex blanc poison peut, étonnamment, être mangée sans problème par certains animaux alors que pour nous autres elle s’avère être un puissant neurotoxique mortel. Notre guide Philippe nous raconte qu’en 1963 dans un village non loin d’ici une vingtaine d’hommes étrangers sont morts après avoir utilisé le bois de de l’Euphorme pour cuisiner.
Nous croisons également dans ce paysage désertique quelques maupanes, acacias et moutardiers sauvages communément appelés « arbres à lions » car ces derniers aiment se cacher à l’ombre de ses feuilles. Cela leur permet de repérer leurs proies sans être vu. Nous repassons par la frontière vétérinaire, un des agents asperge nos roues de chaux afin d’éviter toute éventuelle contamination de fièvre aphteuse. Le paysage est une déclinaison parfaite d’ocre rouge en collines et canyons, roches et galets… à couper le souffle ! Des zèbres de Hartmann, ou zèbres de montagnes, nous observent au loin et jugent plus prudent de s’éclipser…
Nous arrivons enfin à Twyfelfontein pour notre première visite du jour dans un écomusée retraçant la vie et les coutumes du peuple Damara. Avec les Bushmen, les Damara appartiennent aux nations les plus anciennes de Namibie. Leur culture originale était un mélange d’une culture archaïque de chasseurs-cueilleurs et de bergers de bovins, de chèvres et de moutons. En raison de leurs structures sociales lâches, les Damara n’ont pas pu se défendre contre les agresseurs pendant la colonisation de la Namibie. C’est l’une des raisons pour lesquelles leur culture est dans une large mesure tombée dans l’oubli. Nous sommes conduits par Patricia à travers différents ateliers : construction d’outil, atelier de fabrication de bijoux, atelier de tannerie, pharmacie et allumage de feu. Pour clore cette visite très intéressante, nous assistons à un spectacle traditionnel mêlant danse et chant.
Notre après-midi sera consacré à la recherche des fameux éléphants du désert du Namib. Ils sont seulement près de 300 sur le Damaraland et le Kaololand. Leur population était même descendue à moins de 100 dans les années 50-60. Ils présentent un certain nombre de caractéristiques spécifiques telles que l’espacement des naissances. La femelle peut allaiter son petit jusqu’à 6-8 ans au lieu de 3-4 ans habituellement. C’est une population à croissance lente, car non seulement ils ont moins de petits, mais en plus avec moins de chances de succès… Plus il fait sec et plus ils sont dans le désert, se nourrissant des plantes adaptées à la sécheresse et ne buvant que tous les 3-4 jours. Ce qui est impensable pour toute autre population d’éléphants. Si la situation se durcit encore, une femelle peut aspirer de l’eau avec sa trompe dans son estomac pour en asperger son petit déshydraté…
Nos guides s’arrêtent à un village afin de savoir si les éléphants ont été aperçu dans les parages. Et les nouvelles sont bonnes ! Ils sont passés par ici en fin de matinée, et la présence d’un tout jeune né de 10 jours nous fait penser qu’il ne devrait pas être parti très loin. Notre intuition fût bonne, puisque quelques centaines de mètres plus loin… nous les retrouvons. C’est un troupeau de six individus qui nous offre un moment intense et magique, nous restons plus d’une heure à les regarder se nourrir. Nous observons avec attention le comportement de chacun : l’éléphanteau ne quitte pas sa maman d’une semelle tandis qu’un jeune tente de voler la branche d’arbre de son congénère. Un spectacle drôle et attendrissant !
C’est après un bon petit déjeuner que nous partons en route pour la visite du site de Twyfelfontein : l’une des plus grandes galeries d’art pariétal du continent africain. Le site, découvert dans les années 1920, a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2007 (il s’agit du premier site Namibien classé au patrimoine de l’Unesco). Le site se trouve près d’une source qui donna son nom à Twyfelfontein « source douteuse » car les Bushmens, qui sont à l’origine de ses gravures, n’étaient pas sûrs d’y trouver régulièrement de l’eau. La présence de cette source explique probablement le choix du lieu par les communautés nomades bushmen. Les dessins, réalisés dans le grès rouge à l’aide de quartz, sont remarquablement bien conservés et les animaux que nous observons facilement reconnaissables : lion, zèbre, koudou, éléphant, autruche…. Fait remarquable : le symbole désignant l’eau, utilisé par les bushmen, a également été retrouvé en Australie. Ce dernier était également utilisé par les aborigènes australiens. Parmi les quelques 2 500 gravures que compte le site, nous pouvons distinguer différentes phases d’exécution, dont on estime l’âge entre 5000 et 6000 ans. La gravure d’otarie que nous avons pu contempler laisse supposer un contact des Bushmen avec la côte distante d’environ 100 km. Notre guide nous fait remarquer la présence d’une empreinte d’homme gravée sur une paroi, il s’agit ici de la signature de « l’artiste » …
Notre route se poursuit en direction des « Organ Pipes » (tuyaux d’orgues). Au milieu de ce paysage ocre spectaculaire, nous découvrons une petite gorge renfermant des colonnes de dolérite (basalte à gros grain) hautes de 4 mètre de long alignées sur un étonnant mur d’une centaine de mètre de long. Quelques centaines de mètres plus loin nous nous arrêtons pour admirer « la montagne brûlée ». Son appellation provient de sa couleur noire (cendres fossilisées) liée à son passé volcanique et qui tranche parfaitement avec les paysages rougeoyants des environs de Twyfeltontein.
Il est maintenant temps de quitter le Damaraland et ces paysages lunaires et hypnotiques !
Le déjeuner sera local aujourd’hui : nous nous arrêtons en effet près de Ais pour déjeuner chez l’habitant. Une Herrero nous a ainsi préparé un délicieux repas que nous dégustons dans un cadre sublime.
Après cet agréable moment, nous repartons vers le nord puis plein Ouest vers la Skeleton coast. Son nom lugubre vient des nombreuses épaves d’infortunés marins jonchant encore ses rivages. Nous sommes dans le désert du Namib, un milieu aride où il tombe moins de 100 mm d’eau par an. Les paysages sont complètement différents ! Le relief devient plus plat et la végétation finit par disparaitre complètement pour revenir progressivement sous forme de petits buissons. Nous arrivons à Cape Cross. Situé au bord de l’océan c’est un des lieux de prédilection pour les amateurs de « surf casting » : la pêche au gros au bord de la plage. Nous pouvons voir depuis la route ces grandes étendues blanches qui sont en réalité des plaques de sel.
Notre journée se termine sous le signe de la fête, car aujourd’hui c’est l’anniversaire de Léo : 11 ans.
Après avoir mangé une bonne part de gâteau, nous partons nous reposer avec pour berceuse le bruit des vagues qui viennent se briser sur la plage…
Après le petit déjeuner, nous rendons visite aux otaries à fourrure de Cape Cross. L’endroit est très peuplé, bruyant et odorant ! Nous restons quelques instants à observer ces mammifères marins ; essentiellement des mères et leurs bébés. Ces derniers sont surveillés de très près par les chacals qui rôdent autour en quête d’un délicieux repas.
Après un arrêt en cours de route pour photographier l’épave du chalutier Zeila échoué en 2008, nous voici arrivés à Swakopmund. Son charme de ville provinciale allemande aidant, Swakopmund est devenue une cité balnéaire très prisée des habitants de la capitale. Après avoir traversé un désert sec et aride, la ville apparait comme un véritable mirage, entre pelouse verte et jardins fleuris, les bâtiments modernes alternent avec l’architecture coloniale, et les boutiques luxueuses bordent les rues du centre-ville. Nous avons l’impression de retrouver un peu la civilisation après tous ces jours passés en plein cœur de la nature.
Cet après-midi, c’est temps libre pour tout le monde. Pendant que certain s’adonnent aux joies du shopping, d’autres optent pour un survol en avion au-dessus du Namib ou une excursion en quad dans le désert.
Aujourd’hui, changement d’activité, nous troquons nos 4X4 pour un bateau. Nous quittons la station balnéaire de Swakopmund pour Walvis Bay. Située à 35 km, la ville isolée du désert abrite environ 80 000 habitants dont les activités sont principalement liées au port de commerce, à la pêche et aux salines. Découverte en 1487 par l’explorateur portugais Bartolomeu Dias, ce port de pêche a appartenu en 1786 à la colonie du Cap avant d’être annexée par les britanniques en 1878 qui souhaitaient alors contrecarrer les ambitions des Allemands dans la région. En 1910 elle rejoint l’union Sud-Africaine nouvellement formée. C’est seulement en 1994 que le port est officiellement sous administration Namibienne après avoir été géré conjointement avec l’Afrique du Sud pendant des années.
Pour l’heure, nous arrivons sur le secteur portuaire des croisières touristiques. Embarquement pour notre croisière privée à bord d’un petit bateau. Nous sommes tous confortablement installés et prêts a quitter le port, quand tout à coup, un invité « surprise » vient nous rendre visite : un magnifique pélican blanc, très peu farouche. Ce dernier monte à bord et réalise un magnifique défilé sous nos yeux avant de repartir, non sans avoir reçu une récompense de la part de notre guide-capitaine du jour. Le glouton pèse 4 à 8 kg, les plus gros 12 à 15 kg… Les pélicans, ici, vivent près d’une trentaine d’années, car la pêche est aisée et abondante. Un autre visiteur s’invite à bord : Une otarie monte sur le bateau à son tour. Contre quelques poissons elle se laisse observer : petites oreilles externes, vibrisses pour chasser, 800 poils au cm², 150 à 180 kg. C’est un festival : plusieurs otaries se succéderont pour venir nous saluer et manger au passage quelques sardines.
Nous contournons une épave de bateau ou des Cormorans du Cap semble avoir établi domicile. Comme la majorité des cormorans, il a un plumage noir brillant, avec des reflets verts et pourpres, et quelques plumes blanches sur la tête, le cou et le croupion. La poche gulaire est jaune orangé.
Nous poursuivons notre navigation et surprise : des grands dauphins Torsiops, font des apparitions furtives et chacun est à l’affût ! Ils ne ressortent jamais là où on les attend. Nous apercevons au loin d’impressionnantes colonies de flamants roses et d’otaries. Au loin, des bidons flottent à la surface de l’eau. Il s’agit de bidons auxquels des cordes sont fixés avec tous les un mètre un sac contenant 2000 huitres dedans. Ce sont des millions d’huitres qui sont produites dans les 4 fermes ostréicoles de Namibie. Elles ont là une croissance excessivement rapide grâce à la richesse des eaux. En 7, 8 mois, au lieu de 3, 4 ans chez nous, 1 an en Afrique du Sud, les huîtres sont consommables. En parlant d’huitre… notre bateau fait escale sur une plage déserte où nous attendent huitre et champagne ainsi qu’un délicieux repas. La cadre est idyllique …le moment magique !
L’après-midi est libre pour tout le monde, il faut se reposer car demain nous reprenons la route vers Sesriem !
Il est l’heure de partir de Swakopmund ! Notre traversée d’une bonne partie du parc national de Namib-Naufluft nous offre des paysages à couper le souffle sur la vallée de la Lune. Les œuvres conjuguées de l’histoire géologique et de l’érosion donnent des perspectives étonnantes. Sur la route, quelques animaux : une quinzaine d’autruches, quelques oryx et zèbres. Nous observons là des animaux bien plus farouches qu’ailleurs : ils sont beaucoup moins habitués aux homo-touristus. Un arrêt en cours de route nous permet d’observer une plante plus que surprenante : le Welwitchia Mirabilis : une espèce unique qui a retenu l’attention de botanistes dans le monde entier. Sa principale ressource d’eau provient de la condensation née du brouillard qu’elle capte à l’aide de son réseau de feuilles en surface. De plus, cette dernière fait preuve d’une étonnante longévité : on estime que certaines ont autour de 1500 ans. Sur le chemin jusqu’à Sossuslvei, notre retrouvons dans le paysage toutes sortes de roches et de substrats : colline de dolérite, roche métamorphique… La diversité des panoramas est impressionnante, presque irréelle. Nous passons le tropique du Capricorne avant de partir manger au Ritz ! Un lodge où de petits rescapés ont un énorme succès : les suricates ! Après avoir longé le massif de Naubluri, quelques dunes pétrifiées, des terres rachetés par le gouvernement aux fermiers pour réunir le parc du Namib, à celui de Naukluft, nous arrivons à notre lodge idéalement situé au pied des dunes…
Ce matin, départ aux Aurores pour un rendez-vous très spéciale avec les mythiques dunes de Sossuvlei. Classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 2013, elles font parties d’un gigantesque massif dunaire de près de 60 km de large qui s’étire de Walwis Bay à Luderitz. Pouvant atteindre 325 mètres de haut, elles appartiennent à l’un des écosystèmes les plus anciens et les plus secs de la planète. Le sable du Namib provient du secteur désertique du Kalahari à des centaines de kilomètres. Transporté par les vents dominants soufflant du Nord-Est, il vient s’échouer dans la rivière Orange. Cette dernière le transporte jusqu’à l’océan. C’est le courant de Benguela associé au phénomène d’« Upwelling » qui ramène alors le sable se déposant ensuite peu à peu sur les plages avant d’être transporté par le vent à l’intérieur des terres.
Le site débute avec par 60 kilomètre de route, bordée de dunes saumonées de plus en plus proches puis 5 km de piste de sable. Tandis qu’au loin des montagnes marquent l’horizon, les grandes dunes à la couleur ocre profond crée par l’oxyde de fer se révèlent de plus en plus. Les ombres en magnifient les courbes. C’est un paysage d’une beauté incroyable et sans égale. Après quelques minutes de marche, nous sommes au pied de l’une d’entre elles. Les plus téméraires d’entre nous entament son ascension. La récompense n’a pas de prix !
C’est un panorama extraordinaire sur 360° que nous pouvons admirer. Le site est un vrai régal pour les photographes et d’une beauté rare. Le vaste salar (lac dont les sédiments sont constitués par le sel) de Sossulveil apparait de part et d’autre de cette crête dunaire et vient magnifier ce paysage mystique. Après la montée, la descente ! Le son que produit chaque pas amplifie le bonheur de la descente ! Remis de nos émotions, nous partons déjeuner pour reprendre des forces !
Cette après-midi, nous rejoignons le Canyon de Sesriem. Profond de 35 m et long de 3km il a été créé par la rivière Tsauchab. Ce dernier offre une structure géologique des plus intéressantes : les agglomérats rocheux témoignent d’une formation datant de plus de 15 000 000 d’année. La journée se termine avec une sieste pour certain tandis que d’autre profite de la belle piscine du lodge.
En ce début d’après-midi, nous avons rendez-vous avec les Bushmen. De jeunes Sans, l’autre nom des Bushmen, sont là pour nous reconstituer leur mode de vie de chasseurs-cueilleurs.
Chacun, à son tour, évoque une activité dans le si particulier langage des clics. L’un d’entre eux, nous explique la technique pour récupérer de l’eau et la conserver à l’abri. C’est l’autruche qui est alors mise à son insu à contribution. Percé délicatement en tournant une pointe de flèche, on le vide de son continu qui est évidemment consommé. Rempli l’eau, il est enterré par le chasseur au pied d’un acacia, par exemple. La cachette connue de lui seul, lui permettra de trouver sa réserve d’eau fraîche en cas de besoin. Mais l’œuf d’autruche fournit aussi, coupé en deux, des coupelles. Sa coquille permet de fabriquer des bracelets.
Un second Bushman s’arrête devant un acacia melifera. L’arbuste, outre ses branches et branchettes armées d’épines en hameçon, a la particularité de donner une résine appréciée par les Sans, mais aussi des outardes Kori. Elle devient un appât pour attirer les grands oiseaux et les prendre au collet. Avec l’écorce, ils font une décoction pour lutter contre la toux et soigner les bronches. Les branchettes, une fois mâchées, servent de « brosse à dents ». Ensuite, tous ensemble, ils reconstituent un chant et une danse traditionnelle.
Enfin, les petits fruits de Boscia albitrunca donnent lieu à un mime un peu particulier… concernant les aléas intestinaux liés à sa consommation… Pour finir, c’est l’échange sur l’évaluation des âges respectifs de nos hôtes et des nôtres. Il semble que cela soit aussi difficile d’un côté comme de l’autre…
Notre après-midi nous partons explorer les terres de la réserve privée de notre lodge. Cela revient à passer d’un couloir créé par le vent dans les dunes à un autre… Et, à chaque arrivée tout en haut, la vue crée des exclamations : le vallonnement est tapissé d’herbe dorée, les côtés sont ocre-rouge coiffés de sable nu, la faune est là : des autruches, des girafes, des oryx et même des suricates… Des springboks s’enfuient dans un feu d’artifice de bonds gracieux. Et, le clou du spectacle, nous parvenons à retrouver la seule lionne présente dans la réserve confortablement installée au sommet d’une dune… Pour finir cette journée en beauté nous sommes invités à prendre un verre au sommet d’une dune tout en admirant le soleil se coucher. La vie est belle !!!
Dernières pistes et routes et la boucle est bouclée. Nous arrivons à l’aéroport non sans un pincement au cœur. Notre voyage prend fin ! La Namibie est un pays d’une beauté sans égale qui nous laissera à tous des souvenirs indélébiles. À bientôt pour de nouvelles aventures !