Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
8 mars
19 mars 2015
À bord du yacht Odyssey, mars 2015
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Le 8 Mars 2015
Par Marianne Achkar
5h30 : le réveil sonne à Genève ou Francfort. Dans quelques heures nous serons à Madrid. De là, le vol 6463 d’Iberia nous mènera, après 11 h 15 de vol, et quelques aller-retour dans l’avion pour déverrouiller les genoux, à Quito. L’atterrissage dans la 2e capitale la plus élevée du monde après La Paz est à couper le souffle. Les sommets blancs des Andes invitent à la contemplation. Déjà. Et nous ne sommes qu’au début du voyage. Il est minuit en Europe, seulement 18h en Équateur, notre « nuit blanche » commence…
Nous sommes accueillis par des douanier souriant, ça change, et notre chauffeur Giovani nous attend, tout sourire. Nous récupérons notre guide en route, Edison, parlant un français impeccable. Le Cotopaxi que nous apercevons au loin est merveilleux au coucher du soleil. Les routes sont libres jusqu’à Quito, c’est dimanche. À peine arrivés à l’hôtel, nous repartons vers notre restaurant, l’Achiote, où nous dégustons un succulent dîner local. Puis retour à l’hôtel pour notre première nuit…
Après un petit-déjeuner traditionnel servi à table par une délicieuse équatorienne, nous retrouvons notre guide pour une visite de Quito. Ou plutôt, du quartier colonial, car cette ville s’étend sur 44 km au coeur des Andes, à 2800 m d’altitude. Les rues montent et descendent, on se croirait à San Francisco (la ville ne s’appelle t-elle pas d’ailleurs San-Francisco de Quito ?) ou à Rio, mais la culture est bien andine et se promener dans les rues très animées de la ville est pur plaisir. Les églises défilent (6 sur une seule rue), ici on est très pratiquant. Puis, on s’amuse à prendre des photos des échoppes multicolores ou bien entre les gardes inertes du palais présidentiel, juste devant la place de l’indépendance, baignée du soleil déjà fort du matin.
Le temps est au beau fixe, le ciel est bleu et entre la visite de 2 églises, nous nous arrêtons essayer les fameux « panama » dont les équatoriens revendiquent l’origine. Du coup, nous nous en achetons tous un, de la marque Ortega, la meilleure, nous sommes parés pour les Galapagos…
Mais avant cela, nous reprenons notre mini bus, chapeaux sur la cabeza (tête), et empruntons la célèbre panaméricaine qui nous mène vers le parc National du Cotopaxi. Sur la route, dominant Quito, nos yeux ne quittent pas la ville étendue sur les flans de ses montagnes, majestueuse. Plus loin, on aperçoit le Cotopaxi couronné de nuages. Parfois, on entrevoit un petit bout de sommet. On aimerait souffler sur les nuages pour pouvoir admirer ses neiges éternelles, ne serait-ce qu’un instant, mais le volcan est capricieux et aime à jouer avec notre patience. On croirait même qu’il est pudique, lui qui parait si beau.
Après un peu plus d’une heure de route, nous arrivons dans le Parc National. Nous nous acquittons des droits d’entrée et poursuivons notre chemin. Notre volcan se cache toujours, mais le ciel bleu et la luminosité si belle nous permettent d’en faire de beaux portraits. Nous lui tournons le dos quelques instants pour rejoindre notre restaurant, le Tambopaxi, le seul du Parc, d’où nous l’admirons à nouveau, tout au long du repas, grâce aux immenses baies vitrées. Et c’est l’heure de la marche digestive près d’un lac où les pailles et la valériane dansent, en bas des mouettes et sous le vent qui souffle vraiment fort. Notre regard va encore vers le Cotopaxi majestueux, même avec sa couronne de nuages. Nous sommes pour ainsi dire, à ses pieds. Puis, après avoir passé près d’une heure à observer les plantes et les oiseaux, nous revenons vers Quito où un petit temps libre nous permet de sillonner les allées du marché traditionnel de La Mariscal, où certains d’entre nous font des achats souvenirs.
Et le soir, pour terminer en beauté notre court séjour Équatorien, un dîner au Vista Hermosa qui comme son nom l’indique, jouit d’une vue à 360 degrés sur la capitale illuminée de l’Équateur. On aurait pu se nourrir que de ce panorama, mais « l’empenada » et les « camarones a la plancha » (écrevisses grillées dont l’Équateur est l’un des plus grands producteurs mondiaux) suivi du « pastel al chocolate » n’ont fait qu’augmenter le plaisir de ce moment partagé.
Nous quittons Quito le matin avec cette impatience de découvrir encore autre chose. Par le hublot de l’avion, la côte s’étire devant le Pacifique. Nous laissons le continent Sud Américain derrière et après un peu plus de deux heures de vol, (incluse l’escale à Guayaquil sur la côte pour prendre d’autres passagers), nous arrivons en vue des « encantadas » (enchantées), l’autre nom des Galapagos.
Notre croisière commence à San Cristobal. Après des formalités de contrôle strictes, le Parc National des Galapagos est un lieu protégé, nous sortons de l’aéroport où notre guide attitré, Christian, nous attend. Un bus immense, nous ne sommes pourtant que 6, bleu et bruyant, nous emmène vers le port où déjà les otaries sont partout. Il faut même enjamber ces demoiselles pour monter dans le zodiac qui nous emmène à bord de l’Odyssey, notre yacht privé. Ici, nous sommes accueillis par un bon jus d’ananas bien frais. Après avoir pris possession de nos cabines et déjeuné, nous allons visiter le centre de conservation et de préservation des tortues géantes des Galapagos, au Nord de l’île de San Cristobal. Là, nous suivons notre guide sur un sentier d’où nous observons les tortues géantes avec les explications de notre guide originaire de l’archipel (ce sont les seuls habilités à guider dans le Parc National), que je traduis au groupe.
Retour au port et petit temps libre, avant de rejoindre le bord et d’appareiller sous le soleil couchant vers l’île d’Espanola, au sud.
Notre première nuit à bord nous permet de récupérer encore le décalage horaire. Au petit matin, nous nous réveillons devant l’île d’Espanola, l’une des plus petites et des plus belles de l’archipel des Galapagos. Après un petit-déjeuner accompagné de jus de fruits exotiques frais, nous débarquons en zodiac pour une promenade de deux heures environ sur l’île.
Dès l’arrivée, nous sommes entourés d’iguanes marins de toutes les couleurs sur les rochers, de crabes oranges qui courent, et de loups de mer qui jouent dans l’eau ou qui se pavanent ou dorment sur la plage. Une profusion d’animaux propres à ces îles qui ne semblent absolument pas perturbés par notre présence. Il y en a tellement qu’il faut faire attention à ne pas en écraser en marchant. Plus loin, les fous masqués ou à pieds bleus se donnent en spectacle sur des rochers où l’eau turquoise vient s’écraser en immenses vagues dont l’écume contraste avec le bleu. Et partout, oiseaux, crabes, loups de mer et iguanes se mélangent, nous barrant même le passage… Extraordinaire… comme le souffle de plusieurs geysers créés par les vagues qui viennent en force sur les rocs et ressortent de leur intérieur. Magique nature que nous onbservons, incrédules, et qui nous offre à chaque instant un nouveau spectacle. Les petits pinsons dans les bosquets chantent et sur le chemin rocailleux du retour, on se laisse encore attendrir par la variété de petits oiseaux qui nichent. Nous avons du mal à quitter l’île, mais il faut retourner à bord pour le déjeuner et suivre le programme de la journée : plongée en apnée et balade sur la plage de la baie Gardner dans l’après-midi.
Ça y est. Première plongée. On va remettre les maillots ou T-shirts, ça fait du bien au moral et au teint. On nous équipe de palmes et de tubas et direction une belle baie. Là, on nage entre les poissons multicolores, on se croirait dans un aquarium géant, libres d’aller où l’on veut, comme ces bancs de petits poissons qui virent comme bon leur semble…
De retour à bord, après une heure de ravissement en-dessous de l’eau, on est accueillis comme d’habitude par un jus de fruit frais, avant d’aller sur la plage de la Baie Gardner pour une promenade entre les loups de mer qui se prélassent sur le sable blanc immaculé. Puis, retour à bord pour voir le soleil se coucher, un cocktail à la main.
Floreana. Le paysage change. L’île est un peu plus montagneuse et verte. Le matin, nous y débarquons en zodiac afin de la découvrir. Nous la traversons par un petit sentier qui offre des panoramas sur la mer et les flamands roses. De l’autre côté, une balade sur la plage nous permet d’observer les raies se cachant des requins, tout près du rivage. Sur le chemin du retour, une tortue géante sortie de l’eau se laisse photographier pendant qu’un jeune loup de mer cherche sa maman à grands cris. Pour nous, c’est l’heure de retourner à bord. Un cocktail de plus et c’est reparti pour une plongée en masques et tubas. Là, nous découvrons un autre monde, inattendu, dès que nous mettons la tête sous l’eau : raies tachetées ou mantin, requins de récifs, tortues marines et une multitude de petits poissons nagent autour de nous. La transparence de l’eau nous permet d’apprécier encore plus ce magnifique lieu sous-marin.
Puis, nous retournons à bord en zodiac, le temps d’apprécier un bon jus de goyave en contemplant les îles paradisiaques autour. Justement, et si nous allions y jeter un coup d’oeil ? Cette fois, c’est en kayak que nous explorons ces lieux, où les loups de mer dorment sur la plage ou dansent et jouent autour de nous. C’est au soleil couchant que nous rejoignons le bord en kayak, et apprécions ce paysage ou le soleil sur l’horizon, éclairant de ses derniers rayons nos cocktails.
Santa Fé. Les équatoriens sont catholiques à 90 pour cent, tout comme les habitants des Galapagos. Ainsi, l’on retrouve beaucoup de noms de saints dans les appellations des différentes îles de l’archipel. Ce matin, nous avons débarqué sur une plage de sable blanc où les loups de mer en nombres se prélassaient. Puis nous avons emprunté un chemin où nous avons observé des iguanes terrestre d’une espèce endémique propre à l’île de Santa Fé. Cette espèce d’iguane dite «pâle» était en voie d’extinction avant que l’on ne la protège et la reproduise dans des centres d’élevages propres à cela. Les paysages sont arides, secs, et l’on voit partout des cactus géants, les « opuntias » aux pieds desquels se reposent les iguanes immobiles que l’on peut approcher sans problème.
Une petite virée à bord pour se rafraichir avec un bon cocktail de fruits bien frais et nous partons plonger dans les eaux transparentes de l’île. Poissons multicolores de toutes tailles, loups marins, requins, nagent autour de nous et nous ne savons plus où donner de la tête. Encore une fois, l’instant est magique et nous profitons de chaque seconde en bas de l’eau où il est si bon de nager et de contempler.
Plaza. Le bateau navigue pendant le déjeuner et vers 14h30, nous débarquons sur l’île de Plaza pour observer les iguanes à crête. Nous marchons à travers les cactus géants où ils se protègent du soleil. Le paysage est très aride. Il fait chaud et au bout de l’île, les rochers tombent à pic dans l’océan, nous procurant une bouffée d’air frais. Nous nous asseyons en face du Pacifique pour admirer les oiseaux qui volent au-dessus des embruns des vagues ou qui se reposent sur la roche : Nous reconnaissons un pélican blanc, un puffin des Galapagos, des fous à pieds bleus, des mouettes à queue d’aronde, un phaéton paille-en-queue… Notre promenade nous ramène au point de départ où de part et d’autre sur la côte, les loups de mer se reposent ou jouent. Nous terminons notre après-midi sur le pont supérieur de l’Odyssey où les frégates voltigent, nous donnant encore une fois matière à photographier. Plus tard, avant le dîner, notre guide Christian nous fait une rétrospective de l’histoire humaine des Galapagos et nous terminons le repas en fêtant l’anniversaire de Véronique. Une journée qui fut encore une fois, bien remplie…
Après le petit-déjeuner, nous débarquons sur l’île de Seymour Nord pour observer les fous à pieds bleus et les frégates en période de chaleur. Les mâles, connus pour leur fameux ballon rouge, cette glande qu’ils gonflent pour attirer la convoitise des femelles, sont partout et se pavanent en faisant leur danse de l’amour. Les femelles en nombre restreint par rapport au nombre de mâles, profitent de la situation et laissent ces messieurs user de tous leurs charmes. Quant aux fous à pieds bleus, ils paradent en couples, et leurs chants s’entendent dans toute l’île. Nous nous promenons dans ce décor aride de palos santos et de cactus, où aucun oiseau n’est farouche et se laisse photographier à moins d’un mètre sans bouger. Retour à bord où nous sommes accueillis comme à l’accoutumée par un bon jus de fruits frais et des gâteaux, puis on repart plonger avec les poissons multicolores, les raies et les requins. Moments magiques, encore une fois.
De retour à bord, nous nous relaxons dans le jacuzzi du pont soleil avant le succulent déjeuner. Puis, nous ferons la sieste ou lirons sur le pont supérieur, en regardant le bateau s’éloigner du port de Baltra où il était venu se ravitailler.
Vers 15h30, nous débarquons sur la longue plage de sable blanc de Bachas où nous marchons le long du rivage tout en observant les iguanes marins, les pélicans sur les rochers, et enfin, les flamands roses des Galapagos. Puis, le temps libre nous permet d’explorer à notre guise cette jolie plage de 1km de long et de plonger avec palmes et tubas pour encore découvrir d’autres mondes sous-marins.
Retour à bord vers 17h30 où, encore une fois, nous sommes accueillis avec un verre de jus de melon, des empenadas au fromage et des cacahuètes au miel et graines de sésame. Après la douche, nous nous relaxons sur les chaises longues du pont soleil en attendant le dîner de spécialités variées et succulentes, comme chaque soir. Nous ferons ensuite un dernier tour sur le pont inférieur d’où nous avons une vue imprenable sur les otaries nageant autour du bateau ou essayant d’attraper des poissons volant dans une folle course poursuite qui ne semble pas déranger les tortues marines qui se déplacent paisiblement au milieu de tout cela.
Nous débarquons à 8h sur l’île de Mosquera. L’une des plus petites des Galapagos : on en fait le tour en un regard. Nous restons là une heure à nouspromener sur le sable blanc en observant les otaries qui jouent entre le sable et l’eau. Puis vers 10h nous retournons à bord où un jus de mandarines nous attend. Une demi-heure plus tard, nous plongeons avec notre guide à la recherche des requins marteaux. Pas de chance pour cette fois-ci. Nous changeons alors de lieu et plus près des récifs, nous nageons avec masques et tuba au milieu des poissons multicolores.
Puis, retour à bord où un bon jacuzzi bien chaud a été préparé spécialement pour nous. Comme il fait bon se relaxer dans les bulles, en regardant l’océan au moment où le yacht appareille…
Après un bain de soleil sur le pont supérieur, nous allons déjeuner, très sain, comme d’habitude, avant d’aller s’étendre sur les chaises longues du pont soleil, le temps de faire une petite sieste ou de rêver, bercés par une douce brise et le vol des frégates qui tournoient au-dessus du bateau…
Nous débarquons à 7 heures sur la plage rouge de Rabida, en quête de la Moucherolle écarlate. Nous empruntons un sentier qui nous permet de traverser l’île jusqu’au côté opposé, complètement différent puisque ce sont des immenses falaises qui tombent à pic dans l’océan. De grands cactus jalonnent le chemin qui nous ramène à la plage. Aucun animal terrestre ne vit ici à cause du sol ferreux qui donne aussi sa couleur rouge à l’île. Avant de reprendre le zodiac, nous observons une étoile de mer échouée sur la plage.
À bord, un thé glacé nous attend accompagné de bananes plantains grillées au fromage. Un délice. Puis nous nous changeons pour aller plonger dans la baie calme que nous avons surplombée pendant notre marche du matin. Là, un ballet de poissons aquatiques évolue devant nos yeux, de même que des requins, se faufilant entre les rochers ou dormant sous les profondeurs, ainsi que des raies tachetées, des tortues et des loups de mer. Plus tard, nous nous dirigeons vers l’île de Sombrero Chino qui comme son nom l’indique, a une forme de chapeau chinois. En zodiac, nous nous approchons de ses côtes pour observer de très près les fameux manchots des Galapagos, perchés sur les falaises. Puis, nous débarquons sur l’île où un paysage lunaire nous attend cette fois-ci. Un amalgame de coraux marins et de lave qui donne à cette île son cachet, ses couleurs terre de sienne, rouge et noir, et l’océan qui s’écrase sur les falaises. Des crabes rouges et des jeunes loups marins tétant leur mère sont çà et là entre rochers et sable. Nous revenons à bord au soleil couchant, accueillis comme à l’accoutumée, par un bon jus de fruits frais et des spécialités locales.
Après huit heures de navigation, nous atteignons l’île la plus au nord de l’archipel : Genovesa. L’île aux oiseaux. Nous débarquons à 7h15 pour aller la découvrir, car à cette heure-ci, il ne fait pas encore bien chaud. Nous observons tout d’abord en zodiac les otaries à fourrure des Galapagos nichées entre les rocs, et qui ne vivent que sur cette île. Puis, nous empruntons un escalier abrupt et naturel nommé Prince Phillip’s steps, pour commencer la visite.
Dès le début, les oiseaux sont partout. Frégates, fous à pattes rouges, fous masqués, tourterelle des Galapagos, moqueurs, hérons à couronne jaune. Et près de la falaise au panorama magnifique sur l’océan dominé par les crevasses de lave, nous nous sommes assis pour contempler le vol des pétrels des Galapagos et nous avons même pu observer le hibou brachiote, si rare à rencontrer. Nous sommes vraiment au paradis des oiseaux qui crient et chantent à tue-tête. De retour à bord, nous nous changeons pour aller plonger. Nous rencontrons des dauphins, du coup, nous remontons à bord du zodiac pour les suivre et assistons à un superbe spectacle : 5 dauphins sautant dans l’eau en famille. Nous les suivons un moment avant de retourner à bord. Là, une petite séance de jacuzzi puis le déjeuner sain et succulent comme d’habitude.
Vers 15h, nous débarquons en zodiac sur la plage de l’autre côté de l’île de Genovesa. Nous faisons une balade de 40mn à travers les mangroves rouges où se cachent les fous à pieds rouges et les frégates au ballon rouge bien gonflé. Sur la plage, les loups de mer se prélassent et nous aussi, en contemplant l’océan.
Retour à bord pour des empanadas et un jus de fruit de la passion puis une petite séance de kayak le long des falaises et jusqu’au bateau, histoire de compléter cette journée déjà bien remplie. Avant de dîner, Christian notre guide nous fait un résumé avec diaporama à l’appui sur les poissons que nous avons vu en plongée durant notre croisière. Puis, nous appareillons vers l’île de Bartolome.
Réveil au lever du soleil qui irradie le ciel de couleurs orangées magnifiques. Nous sommes en face de l’île de Bartolome. Une otarie s’étire sur le pont arrière de débarquement. Dès 6h20, nous allons grimper les 400 marches qui mènent au sommet de l’île pour un superbe panorama sur l’île de Bartolome elle-même mais aussi sur les îles voisines : Santiago, Santa Cruz au loin, Daphne mineur et Daphne majeur.
L’île est un amoncellement de cendres volcaniques qui se sont empilées là en couches alternées, suite à l’éruption du volcan voisin de l’île de Santiago en 1920. On se croirait sur Mars à cause de la couleur rougeâtre du sol. Tout le long du sentier en bois créé il y a une trentaine d’années, nous pouvons admirer le célèbre pinacle, propre à l’île et qui est la photo symbole du Parc Naturel des Galapagos. De là-haut, la vue est superbe et la luminosité idéale à cette heure matinale.
Nous redescendons le sentier et une otarie nous bloque le passage juste avant d’embarquer sur le zodiac. Elle se décide finalement à nous laisser passer pour aller prendre notre petit-déjeuner à bord. Une heure plus tard, nous débarquons sur la belle plage de sable et plongeons avec poissons des récifs, où 5 requins dorment, où des raies nagent et où les eaux sont si transparentes que l’on se croirait dans un aquarium. C’était notre dernière plongée, l’une des plus belles, et nous garderons de beaux souvenirs des fonds marins des Galapagos.
À bord, un jus et des morceaux de pastèque nous attendent avant de repartir pour une visite de l’île de Santiago. Nous débarquons en zodiac sur une île lunaire, noire, faite de lave accumulée là en couches stratifiées et aux dessins précis, un amoncellement impressionnant donnant à cette île son cachet unique. Mais la pluie commence à tomber et devient forte, interrompant notre exploration. Nous revenons à bord trempés mais ravis, et nous nous changeons pour le déjeuner. Au menu, un poisson bien frais acheté la veille aux pêcheurs qui nourrissaient les frégates près du yacht, un vrai régal. Pendant ce temps, le bateau appareille pour Santa Cruz. Nous passerons notre dernière après-midi à bord, le temps de faire le point, d’ajuster nos photos et nos souvenirs, allongés sur les chaises longues du pont soleil.
Notre dernier jour de croisière. Nous nous réveillons dans l’anse de Puerto Ayora, l’une des villes les plus importantes de l’archipel mais de taille assez restreinte quand même. Le bateau est déjà en rade depuis la veille. Un dernier au-revoir à l’équipage et nous débarquons en zodiac vers les quais du port. Un bus nous attend. Nous nous dirigeons en compagnie de notre guide vers un centre de protection des tortues géantes que nous photographions dans ce domaine paisible. Puis direction l’aéroport de Baltra, petite île au Nord de Santa-Cruz où les américains avaient créé le premier aéroport. Après 30 mn de route de latérite rouge dans une végétation un peu plus luxuriante que celle que nous avons connue les jours précédents, nous arrivons sur un quai d’embarquement. De là, nos bagages sont transférés devant nos yeux sur le toit d’une péniche à bord de laquelle nous ferons le transfert vers l’aéroport proprement dit.
Première escale : Guayaquil. La deuxième ville d’Équateur après Quito. Sur la côte, large, plate, animée. Nous profitons de nos 5h d’escales avant notre vol international de retour vers l’Europe, pour visiter avec chauffeurs et voitures privées cette métropole. D’abord le Parc Historique qui retrace en trois étapes les spécificités de l’Équateur et de ses régions : une partie consacrée à l’Amazonie avec sa végétation tropicale luxuriante, ses animaux, une partie consacrée au mode de vie des habitants au début du XXe siècle et bien entendu, la vie dans le domaine rural avec l’exploitation du café et du cacao dont l’Équateur est l’un des producteurs et exportateurs mondiaux. Nous quittons ensuite le parc par des avenues un peu encombrées, nous revenons à la civilisation petit à petit, et visitons le marché artisanal pour faire les derniers achats avant de se rendre à l’aéroport international. Nous passons par l’une des avenues les plus connues de la ville : Nueve de Octubre et le quartier de la Malecon longeant le Rio Guayas sur le cours duquel la capitale économique du pays se situe et à laquelle il a donné son nom, tout comme celui de la province.
Nous quittons ainsi l’Équateur, avec un dernier regard sur les rizières de la province inondée que l’on voit si bien du hublot de l’avion. Dans un peu plus de 11h, nous serons de retour en Europe, images et souvenirs en tête.
Images d’un pays coloré, souvenirs d’îles enchantées…