
Xavier Allard
Arctique
17 février
2 mars 2025
Xavier Allard
Arctique
Ce matin, certains membres du groupe partent pour une expérience unique de chien de traîneaux sur l’île de Kvaløya. Accompagnés par l’agence Active Tromsø, qui possède une meute de 200 chiens, ils s’élancent à travers des paysages grandioses. Chaque participant prend les rênes de son attelage et traverse une vallée spectaculaire, où les montagnes imposantes se dressent majestueusement, créant un décor presque irréel. Les chiens, avec leur énergie débordante, guident les voyageurs à travers la neige immaculée, offrant une immersion totale dans la nature sauvage du Grand Nord.
Pendant ce temps, l’autre groupe prend un taxi pour se rendre au téléphérique de Tromsø. Du sommet du Mont Storsteinen, à 420 mètres d’altitude, la vue est époustouflante. Les fjords s’étendent à perte de vue, leurs eaux tranquilles bordées de montagnes imposantes recouvertes de neige. Le contraste entre la ville de Tromsø, nichée au bord de l’eau, et les cimes enneigées au loin, est saisissant. C’est un point de vue idéal pour admirer la beauté brute de la nature arctique.
Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt à la cathédrale arctique, l’une des structures les plus emblématiques de Tromsø. Fondée en 1965, cette église moderne et unique en son genre est un symbole de l’architecture nordique. Sa silhouette en forme de tente ou de montagne, avec ses lignes nettes et épurées, semble se fondre harmonieusement dans le paysage environnant. À l’intérieur, l’ambiance est apaisante, renforcée par les grandes fenêtres qui laissent passer une lumière douce et changeante, créant un jeu de couleurs magnifique, notamment lors des heures dorées de l’après-midi.
Puis, nous traversons le pont de Tromsø pour rejoindre le centre-ville, où Xavier nous guide à travers les ruelles pittoresques. Le cœur de la ville, avec ses maisons en bois colorées et ses petites places, nous plonge dans l’histoire locale et les traditions du peuple arctique. Tromsø est un carrefour de cultures, où l’héritage des explorations polaires se mêle à l’énergie d’une ville moderne, dynamique et accueillante.
Après le déjeuner, certains choisissent de s’aventurer dans les rues animées de la ville, tandis que d’autres préfèrent profiter du bateau, qui nous permettra de nous diriger vers notre prochaine destination.
À 17h30, le bateau quitte le quai. Xavier nous réunit pour faire un point sur la météo et sur le programme à venir, car les jours suivants promettent encore de belles découvertes. À 19h, un verre de bienvenue est servi à bord. Nous trinquons à ce début de voyage unique, avant de passer à table pour savourer un repas délicieux.
Durant toute la nuit, le bateau naviguera lentement en direction des majestueuses Alpes de Lyngen.
Après une nuit de navigation, nous sommes dans la région des Lyngen. Le bateau se positionne devant l’île d’Aroy. Après le petit déjeuner, nous partons en zodiac pour débarquer dans une petite baie. Le vent souffle, la neige tombe en quantité. Nous chaussons nos raquettes à neige et partons dans les pas de Xavier à travers une forêt de bouleaux. Xavier nous parle de cet arbre aux mille vertus.
Le bouleau est un arbre emblématique des régions nordiques et arctiques. Il est souvent apprécié pour ses propriétés médicinales et ses nombreux bienfaits. Son écorce, sa sève, ses feuilles et même ses racines sont utilisées dans diverses médecines traditionnelles. Très populaire en Scandinavie, la sève de bouleau est consommée comme boisson rafraîchissante au printemps, et elle est réputée pour ses effets détoxifiants, favorisant l’élimination des toxines et stimulant le système immunitaire. Le bouleau est donc non seulement un arbre magnifique, mais aussi une véritable pharmacie naturelle en forêt.
Nous continuons et tombons sur des traces de lagopède, et Xavier nous explique les mœurs de cet oiseau des régions arctiques et alpines.
Nous sortons de la forêt et zigzaguons sur un plateau enneigé. Le soleil illumine le paysage et donne une belle ambiance à notre balade. Le relief du massif des Lyngen se découpe dans la brume. De retour au bateau, nous naviguons dans la baie, entourés de hautes falaises de plus de 800 mètres qui tombent à pic dans la mer. Après le déjeuner, nous partons en zodiac découvrir la côte des Alpes de Lyngen. Xavier nous parle de la vie locale, principalement tournée vers l’élevage de vaches et le tourisme. Des traces de loutre sont observées, puis nous débarquons dans le village de Lyngseidet, qui compte 700 habitants.
Lyngseidet est un petit village situé dans la région des Alpes de Lyngen, sur la côte nord de la Norvège, dans le comté de Tromsø Finnmark. Ce village, qui compte environ 700 habitants, est un point de passage pour ceux qui explorent les montagnes des Alpes de Lyngen et la nature sauvage environnante. La vie ici est fortement liée à l’agriculture, notamment à l’élevage de vaches, et au tourisme, attirant les voyageurs venus découvrir les paysages magnifiques de la région.
Le village possède des maisons historiques, une église traditionnelle, et des cabanes sur pilotis, typiques des zones côtières norvégiennes. C’est un endroit paisible où l’on peut découvrir la vie locale et l’histoire de cette région arctique.
Entre maisons historiques, église, cabanes sur pilotis et vie locale, nous découvrons ce bourg avec les commentaires de Xavier. Après cette immersion, nous observons une loutre qui nage dans la baie. Nous rejoignons le bateau et la nuit tombe sur les montagnes. À 18 h, Xavier nous convie pour une conférence sur l’histoire et la géologie de la Norvège.
Le temps passe et le dîner est servi. Le bateau navigue jusqu’à 22 h, et nous passerons la nuit dans la baie de Vallanbukta. Durant la navigation quelques aurores boréales sont aperçues entre deux nuages.
Ce matin, le vent est calme et la neige tombe avec abondance. Nous partons en zodiac après le petit-déjeuner. Nous naviguons dans des plaques de goulache formées par des chutes de neige abondantes. Nous débarquons sur une belle plage de sable de corail. Le contraste entre le jaune du sable et le noir des montagnes est marquant.
Xavier nous explique comment sont formées ces plages avec des massifs coralliens des mers froides vivant au large des côtes de Norvège.
Nous profitons de l’ambiance de ce lieu avec des maisons colorées sur le bord de la côte qui colorent cette journée monochrome. Nous observons deux pygargues à queue blanche, également appelés aigles de mer. Ces majestueux rapaces sont caractéristiques de la région arctique et subarctique. Leur envergure impressionnante peut atteindre jusqu’à 2,5 mètres, ce qui les rend facilement reconnaissables. Leur plumage est généralement brun avec une tête et une queue blanches, et ils sont connus pour leur aptitude à chasser les poissons en plongée. En Norvège, ils sont souvent observés près des côtes, où ils utilisent leur vue perçante pour repérer leur proie. Leur capacité à se nourrir de poissons et parfois de petits mammifères marins en fait des prédateurs impressionnants.
Puis nous continuons vers une petite île sur laquelle nous débarquons pour faire une balade en raquettes.
La neige est épaisse, 40 cm de neige fraîche. Xavier nous donne des explications sur la formation de la neige et soudain un phoque sort non loin de nous et nous observe par curiosité. Nous faisons le tour et repartons en direction du bateau.
Durant le déjeuner, nous prenons la direction du Jøkelfjord et tombons sur un groupe d’une centaine de marsouins, petits dauphins qui vivent en groupe et qui sont en pêche autour du bateau. Les marsouins sont des cétacés de petite taille, proches des dauphins, mais avec un corps plus trapu et une nageoire dorsale plus petite. Ils sont connus pour leurs comportements sociaux et leur caractère curieux. En mer, ils nagent souvent en groupes appelés « pods », qui peuvent varier de quelques individus à plusieurs dizaines. Les marsouins se nourrissent principalement de poissons, qu’ils capturent en utilisant leur sonar pour localiser les bancs. Leur présence autour du bateau nous offre une occasion rare de les observer dans leur habitat naturel. Ces créatures marines, tout comme les dauphins, sont très intelligentes et montrent souvent une grande curiosité envers les humains. Nous avons pu les observer longtemps, jouant autour du bateau et profitant des eaux riches en nourriture.
Le bateau continue sa navigation et les nuages laissent place au relief alentour. Les montagnes sont d’un blanc immaculé. C’est à 15h20 que nous partons en zodiac pour visiter le petit village de Reinfjord. Ici, quelques personnes sont venues profiter du calme des lieux, l’accès se fait uniquement par bateau. Nous déambulons en raquettes dans les rues du village, c’est un lieu comme endormi où seul le bruit du vent vient perturber le calme.
Après deux heures de balade, la nuit tombe et nous retournons sur le bateau.
À 18h, Xavier nous convie à une conférence sur les courants marins. Nous apprenons beaucoup sur la circulation thermohaline, un système essentiel de circulation des océans qui joue un rôle clé dans le climat mondial. Ce phénomène est entraîné par les différences de température et de salinité de l’eau, ce qui crée une sorte de « moteur » pour les courants océaniques. En effet, l’eau chaude des régions tropicales se déplace vers les pôles, tandis que l’eau froide et plus dense des pôles descend vers les profondeurs et se dirige vers l’équateur. Ce processus régule non seulement la température de la planète, mais il est aussi crucial pour la biodiversité marine. Il permet de transporter des nutriments et de maintenir l’équilibre écologique des océans.
La circulation thermohaline a une influence directe sur le climat, notamment sur la régulation des températures dans les zones côtières et la formation de phénomènes climatiques comme El Niño et La Niña.
Nous restons dans la baie de Reinfjord pour la nuit, bien au calme.
Ce matin, c’est avec un magnifique lever de soleil que nous commençons la journée. Les montagnes se teintent de couleurs chaudes, dont les montagnes des trolls.
Nous quittons notre mouillage pour naviguer à la recherche de souffles de baleines. Durant toute la matinée, Xavier fixe la mer à la recherche de souffles. Nous remontons le Kvaenengen fjord, puis partons en haute mer le long de l’Altafjord où des dizaines de bateaux de pêche remontent des filets pleins de cabillauds.
La pêche à la morue, ou cabillaud, est une activité essentielle dans cette région. Chaque année, de nombreux bateaux de pêche se rendent en mer pour capturer ce poisson qui joue un rôle central dans l’économie locale. La morue est principalement pêchée durant l’hiver, lorsque les poissons migrent vers les eaux froides du nord. Les pêcheurs utilisent des lignes de fond et des filets maillants, qui sont plongés dans les eaux profondes. Une fois attrapée, la morue est souvent conservée en la salant ou en la séchant, une méthode traditionnelle de conservation qui permet de la stocker pendant de longs mois, voire des années. Ce processus est crucial, car la morue séchée constitue une base importante de l’alimentation dans plusieurs régions du monde.
Nous zigzaguons entre les bateaux, mais aucun souffle de baleine en vue, alors le bateau prend la direction du Bergsfjord. Nous passons à table et savourons un bon repas.
À 14h15, nous partons visiter le village de 65 habitants de Bergsfjord. Ce village pittoresque, niché dans un cadre naturel spectaculaire, est une petite communauté tournée principalement vers la pêche et la transformation des produits de la mer. Les habitants vivent essentiellement de la pêche, en particulier de la morue et du lieu noir, qui sont les deux principales ressources de la région. Bergsfjord est également connu pour ses paysages impressionnants, avec ses montagnes escarpées qui plongent dans les eaux cristallines du fjord. La vie ici est rythmée par les saisons de pêche, et le village reste assez isolé, avec des liens étroits entre ses habitants. Xavier nous explique que la population, bien que petite, conserve des traditions vivantes, notamment le séchage du poisson et les techniques de préparation artisanale. Nous remontons la rue glacée, tout en écoutant ses explications sur cette communauté simple mais résiliente.
Nous prenons le temps de regarder le retour de pêche des petits bateaux qui viennent vider leurs cales remplies de poissons. Certains ont plusieurs tonnes. Puis les ouvriers s’affèrent à les préparer avant de les expédier en direction de l’Europe par la route.
Nous visitons également le séchoir à poissons, où des milliers de têtes sont pendues pour sécher avant d’être expédiées au Nigéria, où elles serviront de base pour des soupes riches en protéines. Ce séchage est une méthode traditionnelle qui remonte à des siècles. Les têtes de morue séchées sont particulièrement prisées dans certaines cultures, en raison de leur teneur élevée en nutriments essentiels.
Nous repartons en zodiac et admirons des cabanes de pêcheurs sur pilotis, de couleur rouge et bleu, avec un paysage de montagnes en arrière-plan.
De retour au bateau, celui-ci lève l’ancre et prend la direction des Follessoya.
Durant la navigation, Xavier nous invite à assister à une conférence sur la nivologie. La nivologie est l’étude de la neige et des phénomènes associés, notamment la formation des cristaux de neige, leur structure, et leur comportement dans l’environnement. C’est une science qui étudie tout, depuis la neige tombée dans les montagnes jusqu’à son rôle dans les avalanches et l’écosystème. Les cristaux de neige, par exemple, se forment dans des conditions spécifiques et peuvent avoir des structures variées, allant de simples flocons hexagonaux à des formes plus complexes selon la température et l’humidité. Xavier nous explique également comment ces cristaux interagissent avec la lumière, créant des effets visuels étonnants et des paysages féériques. À travers cette conférence, nous avons découvert des aspects fascinants de la neige qui étaient auparavant des mystères pour nous.
La soirée se poursuit par un apéritif et, vers 22h, le bateau jette l’ancre pour la nuit.
Ce matin, la météo est calme, le vent est nul et les paysages, recouverts de neige, nous offrent une vue féérique. Nous nous trouvons devant les îles Follessøya, un archipel impressionnant qui fait partie des îles Vesterålen, situées au nord de la Norvège. Ces îles, assez isolées, sont réputées pour leurs paysages sauvages et leur beauté naturelle intacte. Loin des sentiers battus, les Follessøya sont le refuge de nombreuses espèces animales et maritimes, notamment des oiseaux marins et des poissons, qui vivent dans les eaux froides et riches de la région.
Les îles Follessøya, avec leurs montagnes abruptes, leurs côtes escarpées et leurs plages de sable fin, constituent un environnement unique pour les amoureux de la nature. La végétation, en grande partie dominée par des forêts de conifères et des zones de toundra, nous plonge dans un paysage où la neige recouvre tout, créant une atmosphère presque irréelle. Ces îles sont également peu habitées, ce qui permet de conserver un cadre préservé et sauvage.
Nous partons en zodiac pour débarquer à l’extrémité de l’une des îles. Dès notre arrivée, nous enfilons nos raquettes à neige et suivons Xavier, qui nous guide avec passion à travers différents milieux, de la forêt dense aux plaines immaculées de neige. Chaque pas nous rapproche un peu plus de la beauté sauvage de cet endroit, loin de tout.
Du sommet de l’île, la vue est tout simplement incroyable. Nous avons un panorama imprenable sur les Alpes de Lyngen, avec leurs sommets majestueux qui culminent à plus de 1800 mètres d’altitude. L’air frais et pur, l’étendue de la neige et la majesté des montagnes rendent cet instant hors du temps, presque irréel.
Durant la balade nous observons des aigles, lagopèdes alpins, un phoque et des marsouins une faune riche et discrète.
Après cette belle exploration, une courte navigation nous mène vers le village historique de Hamnnes, niché au cœur du fjord Lyngen. Hamnnes est un petit village qui fait partie de la commune de Lyngen et possède une riche histoire en tant que centre de pêche traditionnel. Depuis des siècles, les habitants y ont pratiqué la pêche à la morue, une activité qui a façonné la culture locale. Les structures typiques du village, comme les hangars à poissons et les séchoirs à morue, rappellent cette époque. Ces bâtiments en bois, souvent de couleur rouge, sont devenus des symboles du patrimoine maritime et de la résilience de la population face aux rigueurs du climat arctique.
Hamnnes, en raison de sa situation géographique idéale entre mer et montagnes, a également servi de point de départ pour des explorations maritimes et commerciales vers d’autres parties de la Norvège et au-delà. Le village a su conserver son charme authentique, avec des maisons traditionnelles en bois, des boutiques pittoresques et des paysages naturels d’une beauté saisissante. En se promenant dans ses ruelles, on peut presque entendre les échos des histoires de pêcheurs et d’explorateurs d’autrefois.
L’atmosphère à Hamnnes est une invitation à un voyage dans le passé, une immersion dans la vie simple mais dure des habitants du nord. La région a également joué un rôle stratégique pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aujourd’hui, elle est un lieu paisible, où le rythme de la vie semble dicté par les marées et les saisons.
Ce matin, après une nuit de navigation, le bateau arrive à l’entrée du passage intérieur au nord de l’île de Senja. Le passage est très étroit, parfois moins de 400 m de largeur. Nous avons un bel aperçu de la vie locale entre petites fermes, hangars de pêcheurs et petites villes norvégiennes.
L’île de Senja, souvent surnommée « la petite Lofoten », est la deuxième plus grande île de Norvège. Elle est réputée pour ses paysages spectaculaires, alternant entre montagnes abruptes, plages sauvages et fjords profonds. Senja est un endroit idéal pour observer la nature sauvage de la Norvège, avec une faune et une flore variée, notamment des aigles. Nous naviguons près de Finnes et passons sous le grand pont qui relie le continent à l’île de Senja. Ce pont impressionnant, connu sous le nom de « Senja Bridge », est un symbole de la connexion entre l’île et le continent.
Après le déjeuner, nous sortons du passage intérieur et le vent et la houle se lèvent. Nous arrivons vers 15h devant le chenal de la ville d’Harstad, située sur l’île de Hinnøya, la plus grande île de Norvège. Harstad est une petite ville portuaire qui joue un rôle important dans la région en tant que centre commercial et culturel. Le bateau se met à quai et nous partons sur les pas de Xavier pour visiter cette petite ville charmante.
Nous rejoignons le centre-ville et, sur le chemin, nous croisons différents bâtiments avec des architectures en bois et des menuiseries sculptées avec finesse, ainsi que d’autres de style Art Nouveau aux façades en pierre colorée. Il y a aussi des bâtiments modernes qui dénotent avec la nature environnante. Harstad possède un riche patrimoine historique, notamment des structures datant de la fin du XIXe siècle, ce qui reflète son rôle clé dans le commerce maritime.
Nous visitons différents lieux de la ville, dont le centre-ville historique, puis l’ancien quai des ferries et ses bâtiments richement colorés, où se trouvent de nombreuses boutiques et cafés locaux.
Ensuite, nous prenons de la hauteur et passons près de la grande église protestante. La toiture est originale, elle est comme une flèche pointant vers le ciel. L’intérieur est très beau, avec une fresque en l’honneur de Hans Egede, missionnaire Danois qui a christianisé le Groenland au XVIIIe siècle. Hans Egede est un missionnaire danois né le 31 janvier 1686 à Harstad et mort le 5 novembre 1758 à Falster. Surnommé « l’Apôtre du Groenland ».
De retour au bateau, nous prenons la mer en direction des Lofoten et de nouveaux lieux de mouillage.
Durant la soirée, Xavier nous fait une conférence sur la circulation thermohaline. Ce phénomène, aussi appelé la « bande thermohaline » ou la « circulation océanique profonde », joue un rôle essentiel dans le climat mondial. Il s’agit d’un système de courants océaniques qui est principalement conduit par des différences de température et de salinité de l’eau. Les eaux froides et salées, plus denses, coulent vers le fond des océans, tandis que les eaux plus chaudes et moins salées remontent à la surface. Cette circulation est essentielle pour la régulation des températures et des climats autour du globe, et elle influence particulièrement les régions côtières comme celles que nous visitons.
Ce matin, nous nous réveillons dans l’Ingelsfjord, porte d’entrée des Lofoten. La météo est idéale pour commencer la journée sous les meilleurs auspices. Nous partons en zodiac à la découverte d’un chapelet d’îlots aux plages de sable jaune, formées par des coraux et des coquillages. Nous débarquons sur l’une d’elles et prenons le temps d’admirer le paysage alentour. Le contraste est saisissant : des eaux turquoise rappelant les plages des Caraïbes, bordées par des montagnes enneigées. Du sommet, la vue à 360 degrés embrasse les archipels des Vesterålen, de l’Ofoten et des Lofoten.
Nous poursuivons notre exploration au fond du fjord, glissant entre de petites baies où de pittoresques cabanes rouges sur pilotis se détachent sur un décor de montagnes noires et profondes. De retour à bord, le navire lève l’ancre et met le cap sur le Rafsundet, un long chenal séparant les îles des Lofoten et des Vesterålen. Par endroits, sa largeur ne dépasse pas 140 mètres, donnant l’impression de naviguer entre d’imposantes parois rocheuses. Ce passage étroit est spectaculaire : les montagnes abruptes plongent directement dans les eaux cristallines, offrant aux marins et aux photographes un décor d’une beauté sauvage. La traversée de ce chenal est un moment intense, où chaque détour révèle des panoramas à couper le souffle.
À l’heure du déjeuner, le bateau jette l’ancre à l’entrée du Trollfjord. L’après-midi est consacré à l’exploration de ce fjord spectaculaire, réputé pour ses parois abruptes et ses montagnes majestueuses qui s’élèvent à plus de 1 000 mètres. La navigation y est particulièrement impressionnante, tant le passage est étroit. Par endroits, la surface d’eau semble si réduite qu’il paraît presque impossible d’y manœuvrer. Ce lieu emblématique, prisé des amoureux de nature sauvage, offre une immersion inégalée dans l’Arctique.
Soudain, un souffle à la surface de l’eau attire notre regard : un petit rorqual vient de faire surface, rappelant à quel point ces eaux regorgent de vie. Plus loin, trois phoques curieux nous observent avec la même fascination que nous avons pour eux. Nous pénétrons toujours plus profondément dans le fjord, où les falaises dépassent 500 mètres de hauteur, accentuant l’impression de grandeur et de solitude. Nous débarquons au fond du fjord pour admirer le paysage depuis un point de vue exceptionnel avant de poursuivre notre route vers une petite île qui domine le Rafsundet et les montagnes environnantes.
En fin de journée, nous faisons escale à Svolvær, la capitale des Lofoten. Ville animée et moderne, Svolvær marie architecture contemporaine et traditions maritimes. Son port, cœur battant de la pêche locale depuis des siècles, vibre au rythme des allers et venues des bateaux. L’ambiance y est chaleureuse, ponctuée de galeries d’art, de musées et d’échoppes qui témoignent du riche passé arctique de la région. Nous faisons une halte dans un bar à l’atmosphère typique des pêcheurs d’autrefois, avant que certains ne partent découvrir le bar de glace, où des sculptures de glace rendent hommage à la mythologie nordique.
À 22 h 30, le navire quitte le quai et entame sa navigation nocturne vers les Alpes de Bodø et le Tysfjord. La houle venue du sud des Lofoten bercera notre traversée, ajoutant une dernière touche sauvage à cette journée déjà riche en émotions.
Pour découvrir une autre facette des paysages et de l’ambiance du Nord de la Norvège, nous sommes au fond du Tysfjord. Pour la matinée, nous serons dans le Hellmofjorden. C’est à 9h15 que nous partons débarquer dans la baie au fond du fjord. Nous visitons un camp d’été Sami, très présent dans la région. Les Sami sont un peuple autochtone vivant principalement dans les régions arctiques de la Norvège, de la Suède, de la Finlande et de la Russie. Leur mode de vie traditionnel est centré sur l’élevage de rennes, mais ils pratiquent également la pêche et la chasse. Les Sami ont une culture distincte, avec leur propre langue, des vêtements traditionnels et des croyances spirituelles liées à la nature. Nous découvrons des Lavvu, des habitations traditionnelles Sami, utilisées principalement en été. Ces structures, semblables à des tentes, sont conçues pour être faciles à monter et à démonter, ce qui les rend adaptées à la vie nomade des Sami.
Puis, nous gravissons le sommet d’un plateau à la recherche d’élans. Les élans sont des animaux majestueux qui peuplent principalement les régions nordiques et les forêts d’Europe, de l’Asie du Nord et d’Amérique du Nord. Le plus grand cervidé d’Europe, l’élan peut mesurer jusqu’à 2,10 mètres de haut au garrot et peser plus de 700 kg. Ces animaux solitaires ou vivant en petits groupes sont très discrets et difficiles à observer, car ils préfèrent les forêts denses et les zones isolées. Bien qu’on ait observé de nombreux indices de leur présence, comme des crottes, des traces et des zones d’alimentation, nous n’avons pas eu la chance d’en apercevoir un aujourd’hui.
Ici, le paysage est très différent de ce que l’on a déjà vu : les montagnes sont massives et abruptes, comme taillées par le dieu Thor. Nous longeons une grosse rivière partiellement englacée avec de beaux points de vue sur les montagnes alentour et une grosse cascade et arrivons dans une pinède très riche en lichens.
De retour au bateau, une partie de pêche est organisée et c’est la pêche miraculeuse : nous sortons une vingtaine de lieux noirs, c’est vraiment incroyable.
Puis, nous naviguons durant 3 heure en direction du fjord de Spaellamannfjorden. Ce fjord, situé au cœur des paysages spectaculaires du nord de la Norvège, est moins connu que d’autres fjords célèbres comme ceux des Lofoten, mais tout aussi impressionnant. Il est entouré de montagnes majestueuses, souvent escarpées et couvertes de neige en hiver, créant une atmosphère presque irréelle. L’eau cristalline du fjord est bordée de plages isolées, de forêts et de rivières qui serpentent dans le paysage.
Sur le trajet, les sommets défilent sous nos yeux, des montagnes plus incroyables les unes que les autres. Ensuite, nous partons nous promener sur une grande plage de quartz d’un jaune crème, un lieu parfait pour se détendre tout en profitant du paysage environnant.
Un autre camp Sami est également au fond de la baie. Nous faisons ensuite une belle croisière en zodiac le long de hautes falaises vertigineuses, créant une expérience inoubliable à travers ces paysages sauvages et intacts.
Ce fut une journée très intéressante, avec de multiples paysages magnifiques. De retour à bord, Xavier nous fait une conférence sur les aurores boréales. Puis, nous veillerons toute la soirée pour observer ce phénomène de nos propres yeux. C’est à 23h que le bateau lève l’ancre et prend direction des Lofoten.
Après de belles aurores boréales durant la nuit, nous arrivons au large des Lofoten et de l’île de Skrova, une petite île pittoresque située au nord des îles Lofoten. Skrova est connue pour ses paysages spectaculaires, ses plages de sable blanc et ses eaux cristallines, ainsi que pour son passé lié à la pêche au hareng et à la morue. L’île est souvent appelée « l’île des îles » en raison de ses multiples îlots autour d’elle. Aujourd’hui, c’est un endroit paisible, où la vie traditionnelle des pêcheurs se mêle harmonieusement avec la nature sauvage.
La houle se calme et le bateau jette l’ancre pour la matinée. Nous partons en zodiac pour découvrir le village de Skrova. Nous débarquons sur le quai et partons découvrir différents points de vue et la vie locale. Xavier nous fait découvrir l’usine de traitement des saumons d’élevage des Lofoten, qui représente une activité économique importante pour la région. Nous continuons par le centre du village, ses bâtiments traditionnels de différentes couleurs et l’atmosphère tranquille de l’île. Puis, nous partons en zodiac vers l’entrée du chenal et le phare qui indique la direction. Il est posé sur un îlot rocheux et le paysage alentour donne une belle ambiance au lieu.
Puis, nous débarquons sur une petite île dans une baie où de belles plages de sable corallien colorent les fonds en bleu turquoise. Nous gravissons un sommet pour découvrir le panorama sur les montagnes et les plages alentours. Ce sont de vraies cartes postales que nous prenons en photo !
Durant le déjeuner, le bateau navigue en direction d’Henningsvær. La houle nous fait tanguer durant le repas, mais nous avons le cœur bien accroché et cela ne nous coupe pas l’appétit.
Henningsvær, surnommée la « Venise des Lofoten », est un charmant village de pêcheurs situé sur plusieurs petites îles reliées par des ponts. Ce lieu emblématique des Lofoten est connu pour ses maisons colorées sur pilotis, ses bâtiments historiques et son atmosphère pittoresque. Anciennement un centre majeur pour la pêche à la morue, Henningsvær est aujourd’hui un lieu de visite incontournable pour les amoureux de la nature et de la culture locale. Le village est également un centre artistique dynamique, avec de nombreuses galeries d’art et ateliers d’artistes qui se sont installés dans ce cadre unique.
À notre arrivée, le bateau mouille dans une petite baie. Nous partons avec Xavier en zodiac pour découvrir ce village magique. Nous entrons dans le chenal et, de chaque côté, des hangars et des rorbuer sur pilotis nous guident le long du port.
Nous suivons Xavier le long des quais et il nous donne des explications sur les différentes façons de pêcher aux Lofoten, entre pêche à la senne et à la mitraillette. Chaque bateau a sa spécialisation. Nous continuons jusqu’à un joli point de vue sur le phare et les îles Lofoten qui s’étendent vers le sud.
Xavier nous a emmenés vers de grands séchoirs où des centaines de morues sèchent au vent durant plusieurs semaines. Nous terminons la visite par le centre-ville et ses galeries d’art et restaurants le long du quai à bateaux. De retour au bateau, certains filent au jacuzzi, puis c’est à 18h que Xavier nous invite au salon pour une conférence sur l’adaptation au froid de la vie en Arctique.
Durant la conférence, Xavier nous explique comment les animaux ont évolué pour survivre dans ces conditions extrêmes. La faune arctique, qu’il s’agisse des rennes, des ours polaires, des phoques ou des oiseaux marins, a développé des stratégies fascinantes pour résister au froid intense de l’Arctique. Par exemple, les animaux ont une épaisse couche de fourrure ou de plumes qui les protège du froid, tout en conservant la chaleur corporelle. Les rennes, par exemple, ont des sabots adaptés pour marcher sur la neige et une fourrure dense qui les isole. Les ours polaires, quant à eux, possèdent une épaisse couche de graisse sous la peau qui les aide à survivre aux températures glaciales, tout en étant également camouflés par leur pelage blanc. En outre, les animaux arctiques ont développé des stratégies de migration ou d’hivernage pour éviter les pires conditions climatiques. Ces adaptations permettent à la faune de vivre dans un environnement où les températures peuvent descendre bien en dessous de zéro pendant des mois.
La soirée est neigeuse, mais l’indice des aurores est assez fort, bien que le ciel restera fermé pour la nuit.
Notre aventure commence par l’arrivée à Reine, un village au cœur des paysages les plus spectaculaires des Lofoten. Reine, situé dans le sud des îles Lofoten, est célèbre pour sa beauté naturelle incomparable, avec ses montagnes imposantes qui se dressent au-dessus des fjords et ses eaux turquoise cristallines. Ce village pittoresque est aussi réputé pour ses rorbuer, ces cabanes traditionnelles de pêcheurs, peintes en jaune, orange et rouge, qui sont devenues un symbole des paysages typiques de la région.
La région des Lofoten est mondialement connue pour sa pêche au cabillaud, qui remonte à plusieurs siècles. Le cabillaud est au cœur de l’économie locale, notamment à Reine et Nusfjord, où les pêcheurs pratiquent toujours cette activité traditionnelle. Le cabillaud, ou « skrei », est un poisson migrateur qui traverse les eaux du nord de la Norvège pendant l’hiver, pour se reproduire dans les fjords des Lofoten, ce qui en fait un produit précieux et emblématique de la région.
Après notre arrivée à Reine, nous partons en zodiac, explorant les canaux entre les îles. Nous débarquons sur l’île d’Olnesoya et commençons l’ascension de son sommet. Plus nous gagnons en hauteur, plus la vue devient impressionnante : les montagnes majestueuses, les villages pittoresques et l’eau claire et translucide du fond marin s’étendent à perte de vue.
Sur notre chemin, nous avons la chance d’observer des lagopèdes alpins, des oiseaux typiques de la région. En atteignant le sommet, la vue panoramique à 360 degrés sur les fjords et les paysages environnants est tout simplement à couper le souffle.
Nous continuons notre exploration en zodiac, direction le village de Hamnøy. Son port pittoresque, avec des hangars sur pilotis, est un témoignage vivant du passé maritime de la région. Le zodiac poursuit son périple vers le Kirkefjord, où se cachent de petits hameaux isolés, accrochés aux pentes des falaises. Le paysage défile sous nos yeux : des falaises abruptes tombent à pic dans les eaux du fjord, et au loin, on aperçoit quelques maisons colorées.
Nous faisons une escale dans un hameau isolé, où un couple d’agriculteurs vit avec leurs moutons et quelques vaches, qui paissent tranquillement au pied des falaises. Xavier, notre guide, nous offre une magnifique navigation à la découverte de plusieurs hameaux cachés sur les rives du fjord.
Nous terminons cette exploration dans le village de Reine, où se trouvent de nombreux rorbuer et des usines de transformation du cabillaud. Nous avons également l’occasion de découvrir de vieux bateaux de pêche typiques du début du XXe siècle, témoins d’un autre temps. Reine est un endroit magique, qui a inspiré de nombreux artistes et photographes grâce à ses paysages incroyables.
Les rorbuer, où logeaient autrefois les pêcheurs pendant la saison de la pêche, sont aujourd’hui devenues des hébergements touristiques, permettant aux visiteurs de découvrir cette tradition vivante.
Après un déjeuner, le navire prend la direction de Nusfjord, à une petite heure de navigation à travers les paysages enchâssés. À notre arrivée, nous débarquons dans un mini port, bien protégé des vagues et du vent. Nusfjord, l’un des plus anciens villages de pêcheurs de la région, est un véritable musée vivant. Il a su conserver son charme et son authenticité au fil des ans. Les bâtiments traditionnels, notamment les rorbuer, les entrepôts de poissons et les hangars à bateaux, témoignent de la vie des pêcheurs de cabillaud qui ont façonné cette région au début du XXe siècle.
Nous visitons plusieurs lieux historiques, tels que la scierie, la forge et le hangar à bateaux. L’un des moments forts de la visite est la projection d’un film retraçant la vie des pêcheurs de cabillaud dans les Lofoten. Ensuite, nous gravissons un petit sommet qui nous offre une vue imprenable sur le village et ses alentours.
Après cette belle balade, nous nous rendons dans un petit café, construit en 1907, pour déguster une boisson chaude accompagnée de pâtisseries maison. Le charme de cet endroit, empreint d’histoire, nous enveloppe parfaitement.
Nous remontons ensuite à bord du bateau, qui prend la mer. Le bateau tangue légèrement, la mer s’étant bien formée au cours des dernières heures.
Vers 20h, un magnifique spectacle d’aurores boréales commence à colorier le ciel. Pendant 45 minutes, les aurores dansent gracieusement dans le ciel nocturne, un spectacle magique et inoubliable.
Enfin, tout au long de la nuit, l’explorateur continue sa navigation à travers le passage intérieur, en direction des îles Vesterålen.
Ce matin, après une nuit de navigation, nous voilà au nord des Vesterålen, à l’extrémité de l’île d’Andøya. Nous naviguons à la recherche de souffles de baleines et, à 7h45, Xavier nous annonce qu’il a repéré un souffle de cachalot. Le bateau fait cap vers sa direction, et nous pouvons voir l’animal plonger et sortir sa nageoire caudale.
Nous poursuivons notre découverte de la haute mer au large de la côte, et un canyon sous-marin, nommé la fosse de Bleik, crée un écosystème riche en biodiversité. La Fosse de Bleik est un profond canyon sous-marin situé au large de la côte d’Andøya, dans la mer de Norvège. Ce site unique présente des fonds marins atteignant jusqu’à 2 000 mètres de profondeur, ce qui en fait l’un des environnements les plus profonds et les plus riches en biodiversité de la région. Ce canyon est un lieu idéal pour observer une grande variété d’animaux marins, notamment des baleines, des cachalots, des orques et d’autres espèces comme les globicéphales. La fosse abrite une grande concentration de nutriments qui attire les proies de grande taille, créant ainsi un écosystème florissant qui soutient ces prédateurs marins.
Xavier repère des ailerons d’orques. Un groupe d’une dizaine d’individus plonge à la recherche de harengs, ces petits poissons qu’ils adorent. Nous les observons, avec en toile de fond un magnifique arc-en-ciel. Puis, des souffles de baleines apparaissent, ce sont des baleines à bosse. Elles sont trois. Nous les observons passer au milieu des orques.
Nous poursuivons la navigation jusqu’au-dessus de la fosse abyssale, dont la profondeur atteint 2 000 mètres. Ici, c’est le royaume des cachalots. Environ une quarantaine d’entre eux vivent dans cette région. Ce groupe est constitué de mâles, les femelles étant présentes près des Canaries et de l’île de Madère. Nous en observons plusieurs qui, parfois, sont à seulement une dizaine de mètres du bateau. Nous les voyons plonger verticalement et photographions leurs nageoires caudales.
Nous en comptons une dizaine au cours de la matinée. Puis, soudain, un groupe d’orques nage en direction du bateau, à quelques mètres de nous. Un second groupe, en transit, fend l’eau à plus de 50 km/h. Nous les observons longuement et, pour terminer la matinée, c’est un groupe de globicéphales, une trentaine d’individus, qui passe également devant le bateau.
Nous déjeunons dans la houle, mais étant bien marinés, cela ne nous dérange pas.
Nous poursuivons notre navigation en direction de l’île de Senja et du Gryllefjord. Nous arrivons à l’entrée du fjord à 15h15. La navigation dans le fjord est magnifique, avec des montagnes abruptes se dressant contre l’ambiance de haute mer de la matinée.
Gryllefjord, où nous nous rendons, est un petit village pittoresque situé sur l’île de Senja, dans la région du Tromsø, au nord de la Norvège. Il fait partie de la municipalité de Senja et est connu pour sa beauté naturelle, ses paysages spectaculaires et sa vie simple. Ce village, qui compte environ 500 habitants, est un lieu de pêche traditionnel. L’économie locale repose principalement sur la pêche, particulièrement la pêche au cabillaud et la pêche au hareng, qui est encore une activité clé dans cette région.
La communauté de Gryllefjord est marquée par un mode de vie simple, en harmonie avec la nature environnante. Les habitants, peu nombreux mais accueillants, vivent dans un cadre de vie tranquille, où les valeurs de solidarité et de respect de l’environnement sont primordiales. La richesse ici n’est pas matérielle, mais réside dans la beauté brute de l’environnement et la sérénité qui y règne.
Nous partons visiter le village, admirons différents points de vue, et découvrons son architecture traditionnelle, ses maisons colorées et ses petits quais de pêche. Nous repartons ensuite sur le bateau, qui navigue dans le fond du fjord à la tombée de la nuit.
À 18h, Xavier nous invite à une conférence sur les mammifères marins, il nous parlera de leurs adaptions au milieu marin et de différentes espèces dont l’orque, le cachalot et les baleines à bosse.
Ce matin, Xavier nous réveille à 7h du matin car les couleurs du lever du soleil sur les montagnes des Lyngen sont tout simplement magnifiques. Ici, le paysage est recouvert de neige, ce qui donne une belle ambiance hivernale. Nous partons en zodiac vers 9h15 pour traverser l’île de Karlsoy. Nous débarquons dans un petit village du même nom que l’île. Karlsoy, qui fait partie de la municipalité de Kvænangen dans le comté de Tromsø og Finnmark, est une petite île située dans l’archipel des îles Kvænangen, au nord de la Norvège. L’île est connue pour sa beauté naturelle exceptionnelle, avec des montagnes spectaculaires, des plages de sable blanc et des paysages typiques du nord de la Norvège. Elle est habitée par une cinquantaine de personnes, et la population locale vit principalement de l’élevage de moutons et de vaches, mais aussi de la pêche et du tourisme.
Les différents bâtiments, dont certains datent de 1820, donnent au lieu encore plus d’histoire. Nous passons près de l’église, dont le bâtiment est démesuré par rapport à la taille du village.
Karlsoy est un lieu paisible, loin de l’agitation des grandes villes, offrant une atmosphère tranquille et une vue imprenable sur l’océan Atlantique et les montagnes environnantes. L’île est également populaire pour le festival Hippie durant l’été.
Nous traversons l’île du Sud vers le Nord sur 2 km. Nous zigzaguons entre les plaines humides et les forêts de bouleaux aux arbres tordus. Sur le chemin, Laurent, un des passagers, aperçoit un élan, puis un second. Nous les approchons et les observons se reposer. Nous continuons pour arriver le long de la côte nord et dans une petite baie dans laquelle une loutre est observée. Nous prenons un peu de hauteur et admirons une belle plage de sable jaune.
De retour au navire, celui-ci met le cap sur l’Ullsfjord. Nous naviguons au pied de la face ouest du massif des Lyngen, avec ses hautes montagnes enneigées. Après 2h30 de navigation, nous atteignons le Sandbukta naturreservat, une réserve naturelle protégée située le long de la côte. Ce site est un véritable sanctuaire pour la faune et la flore locales. La réserve est connue pour ses écosystèmes diversifiés, comprenant des plages de sable, des marais salants, des zones rocheuses et des forêts de bouleaux. C’est un lieu idéal pour observer la vie sauvage, avec une grande variété d’oiseaux durant l’été, ainsi que des mammifères marins, dont les phoques et les loutres. Que nous observons durant la balade.
À notre arrivée à bord, certains se relaxent au jacuzzi, pendant que d’autres font la visite de la machinerie du bateau. Nous pouvons découvrir le cœur de l’Explorer. À 19h, un verre de l’amitié est servi et nous regardons une sélection de photos de Xavier réalisées durant le séjour. Après le dîner, c’est Olivier qui nous fait découvrir les clichés pris lors de plusieurs expéditions au lac Baïkal. Le ciel se dégage et nous laisse admirer nos dernières aurores boréales avant que le bateau ne fasse route vers Tromsø.
C’est durant la matinée que nous quittons le bateau et après encore une immersion dans le centre-ville de Tromsø. Nous prenons ensuite la direction de l’aéroport.
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