Vincent Lecomte
Écologie Polaire
17 juillet
27 juillet 2023
Vincent Lecomte
Écologie Polaire
Alain Desbrosse
Spitzberg
Élodie Marcheteau
Géologie
Jean-Marie Seveno
Photographe
Maxime Barthelme
Photographie Polaire
Frédéric Bouvet
Croisières Polaires au Spitzberg
Dr Laurent Balp
Médecin d'expédition
Mathieu Ramus
Histoire et Faune Arctique
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Après un voyage de près de deux jours, nous arrivons enfin à Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde. Nous sommes accueillis par un grand soleil et dès que nous descendons de l’avion, le froid polaire nous saisit avec une brise d’une dizaine de nœuds. Le paysage qui nous entoure est magnifique, nous sommes au bout du monde.
Notre équipe de guides nous accueille à l’aéroport et nous faisons déjà la rencontre de notre chef d’expédition, Vincent. Nous montons à bord d’un bus pour faire une visite guidée de la ville et du fjord de l’Adventalen. En chemin, nous en apprenons davantage sur le passé minier de cette ville, dont les vestiges sont encore bien présents et parviennent à éveiller notre imagination.
Le long du fjord, de magnifiques zones humides se succèdent, le soleil est radieux, et la toundra arctique fourmille de vie. Nous avons la chance d’apercevoir de nombreux eiders à duvet nichant sur leur lit de plumes, ainsi que des bernaches nonettes avec leurs poussins qui évoluent sur cette terre verdoyante, bien que recouverte d’une végétation mince mais colorée.
Arrivés au pied de la mine numéro 7, le bus fait demi-tour pour nous ramener en ville, à la découverte de Longyearbyen. Après quelques heures de temps libre, il est temps pour nous de monter à bord de l’Ocean Nova, où tout l’équipage nous accueille chaleureusement. Après une première réunion d’information animée par Vincent et l’équipe de guides, le bateau quitte Longyearbyen et se dirige vers la sortie de l’Isfjord.
Après notre premier repas à bord de l’Ocean Nova, de nombreux passagers regagnent leur cabine pour se reposer après une journée de voyage fatigante.
Pourtant, vers 22h30, des souffles de baleines sont aperçus. Le bateau dévie légèrement sa course et, à faible allure, se rapproche de l’endroit où les souffles ont été aperçus.
Au bout de quelques minutes, nous ne sommes plus qu’à une centaine de mètres, et de nouveaux souffles se font entendre : il s’agit d’une baleine bleue ! Une observation rare et magnifique, car nous sommes suffisamment proches pour bien l’observer.
Au bout de quelques dizaines de minutes, un souffle très proche du bateau se fait entendre. Nous pensons qu’il s’agit de la même baleine, mais en réalité, c’est une baleine à bosse qui passe à quelques dizaines de mètres du navire.Tout ce spectacle se déroule avec un soleil assez bas, offrant une vue magnifique. Passé 23h30, le bateau reprend sa course initiale tandis que les baleines continuent leur voyage.
De notre côté, nous allons retrouver peu à peu nos cabines, pour une première nuit à bord de l’Ocean Nova, bercé par une légère houle et déjà avec des images plein les yeux. Un magnifique voyage s’annonce…
Ce premier matin dans l’Arctique débute par le rassemblement de tous les passagers dans le salon panoramique pour écouter les consignes de sécurité en zodiac et à terre ainsi que celles pour le respect que nous devons avoir envers les animaux et la nature en général ; surtout ne jamais oublier que nous sommes chez les ours et qu’ils auront toujours la priorité sur leurs terres.
Nous sommes au large de la côte des Sept Glaciers, en approche du Magdalenefjorden que nous allons remonter pour approcher le front de glace du Waggonwaybreen avec notre navire, l’Ocean Nova. Le paysage est somptueux. Avec un ciel largement bleu, les sommets pointus et les crêtes en dentelles du ”Spitzberg” (montagne pointue) sont dégagées et surplombent les glaciers d’environ 1000 m. Nous apercevons quelques morses dans l’eau de loin, des phoques veaux-marins posés sur des rochers affleurants la surface de l’eau près du rivage.
Ce sont surtout les nombreux oiseaux marins de plusieurs espèces qui animent ces lieux : Sternes arctiques, Mouettes tridactyles, Guillemots à miroirs et de Brünnich et autres goélands. Sur les hauteurs on distingue encore quelques vols de Mergules nains, l’oiseau le plus abondant du Svalbard avec plusieurs millions de couples. Ce fjord abrite un des plus belles colonies de ce plus petit, à peine plus gros qu’un Étourneau sansonnet, membre de la famille des alcidés : macareux, guillemots et autres pingouins (à ne pas confondre avec les manchots).
La reproduction se termine et les rondes des mergules au-dessus des pierriers dans lesquels ils nichent se font plus rares. En juin ce sont des centaines de milliers d’oiseaux qui tournent au-dessus des pentes du fjord et leurs chants, qui rappellent de petits ricanements doux et rapides, résonnent le long des parois ; cette espèce est si emblématique du lieu, qu’un des sommets (810 mètres) de la rive nord s’appelle en norvégien Alkekongen : le « roi des mergules ».
Le Magdalenefjord ou Baie de la Madeleine en français, est aussi chargé d’histoire : une petite péninsule de sa rive sud se nomme Gravneset, la « Pointe des tombes » car elle abrite de nombreuses tombes de baleiniers. En effet, la côte nord-ouest du Spitzberg, particulièrement riche en Baleines franches a attiré de très nombreux navires baleiniers et ce secteur a majoritairement été occupé par des français, Sainte Madeleine est la sainte patronne des baleiniers. Franches car faciles à chasser, riches en graisse et elles flottaient après avoir été tuées mais en à peine cent cinquante ans, de 1620 à 1770 environ, ces magnifiques cétacés ont été exterminés en ces eaux. Il n’en reste aujourd’hui plus que 300 environ dans l’hémisphère nord et uniquement dans les eaux d’Amérique du Nord.
L’Ocean Nova, qui s’est approché à moins de 700 mètres du front de glace, est une merveilleuse plateforme d’observation de toutes ces richesses et de nombreux passagers sont comblés dès notre première activité.
Après avoir quitté cette baie, l’équipe d’expédition distribue les bottes aux passagers en préparation de notre sortie de l’après-midi.
À 14h notre navire est à l’ancre dans le Fuglefjorden, le Fjord des Oiseaux et bientôt, tous les passagers se sont embarqués dans nos zodiacs qui se dirigent vers le front de glace du Svitjodbreen. Le contact avec la glace est plus intime cette fois car chaque zodiac se faufile entre les petits icebergs vêlés par le glacier et les bourguignons, des morceaux de glace de la taille d’un tonneau. L’approche est lente pour avoir le temps de goûter à ce monde nouveau pour de nombre d’entre nous et la limite à ne pas dépasser est à 300 mètres de la falaise de glace, qui atteint par endroits presque 50 mètres de hauteur, et absolument jamais moins de 250 mètres.
Chaque conducteur explique le pourquoi de cette règle : si un gros bloc de glace tombe de plusieurs dizaines de mètres sur un rocher ou morceau de glace, il explose et peut projeter des fragments de glace jusqu’à 200 mètres du point d’impact. Sans cette explication, certains seraient tentés de nous demander de s’approcher plus près de cette extraordinaire paroi bleutée.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’entrée du fjord qui malgré son nom, n’accueil pas beaucoup d’oiseaux, ce nom provient de l’île de 381 mètres de hauteur située à son entrée : Fugeløya (l’Île aux Oiseaux) qui elle, abrite de très nombreux Mergules nains. Nous observons là-bas plus d’oiseaux dont des Fulmars boréaux et des Eiders à duvet avant de revenir à l’Ocean Nova.
Après une petite pause dans les cabines se remettre de ces émotions, nous nous retrouvons tous au pont 5 pour le récap du jour. Vincent, le chef d’expédition, nous présente l’itinéraire du jour et celui projeté pour demain, puis nous parle brièvement de quatre des espèces d’oiseaux les plus vues ce jour. Il est suivi par Frédéric qui nous donne plus de détails sur une grande voyageuse : la merveilleusement élégante Sterne arctique qui rejoint les deux extrémités de la terre, l’Arctique où elle niche et l’Antarctique où elle hiverne dans l’été austral, au cours d’un trajet annuel d’environ 70 000 km.
Ensuite Jean-Marie nous invite à participer au concours de la plus belle photo de la croisière dans quatre catégories : paysage, vison artistique, flore et faune. Puis c’est au tour de Mathieu de présenter le concours de la plus belle photo de l’année prise au cours d’un voyage Grands Espaces, avec un premier prix de 1000 Euros à valoir sur un prochain voyage avec nous.
Cette séance au salon panoramique se clôture par l’arrivée du commandant de l’Ocean Nova, Valery Mamedov, qui nous souhaite la bienvenue à bord de son navire tout en nous faisant quelques recommandations importantes sur la sécurité, aussi bien à bord qu’au cours des nombreuses excursions que nous allons faire. Nous levons nos verres : le cocktail de bienvenue peut démarrer et la croisière est bien lancée après cette excellente première journée.
Une nouvelle journée d’exploration polaire démarre. Nous nous levons face à Wahlbergoya, une île située par 79°30 de latitude Nord et 20° de longitude Est dans le détroit de Hinlopen. Ce détroit sépare l’île du Spitzberg, la plus grande de l’archipel du Svalbard, de la Terre du Nord-Est, essentiellement couverte de Glace.
La température est fraîche, seulement 2°C, mais c’est surtout le vent fort qui nous marque avec des rafales de 50-60 noeuds, soit 90-110km/h. De fait, la mer est très formée avec des creux trop importants pour nous permettre toute activité qui nécessite l’utilisation des zodiacs. Par ailleurs, la brume limite la visibilité… notre équipe de guides décide donc de modifier le programme et de se rendre dans le fjord de Wahlenberg en milieu de matinée.
L’Ocean Nova stoppe sa navigation à hauteur du glacier Frazerbreen. Le fjord est abrité des vents et, belle surprise, le soleil s’est invité pour notre plus grand plaisir. Nous partons effectuer une navigation en zodiac et longeons ce glacier particulièrement esthétique en naviguant dans le brash, cette accumulation de glaçons générés par les différents vêlages du glacier. L’ambiance est féérique et reposante, nous profitons de chaque instant.
Dans l’après-midi, nous restons dans ce même fjord de Wahlenberg et nous nous rendons à son extrémité sur le site de Kloverbladbukta, une lagune où un débarquement est prévu: une marche est organisée afin de découvrir la flore locale constituée de dryades à huit pétales, de pavots arctiques ou encore de linaigrettes. Plus encore, nous observons un grand nombre de rennes du Svalbard dont certains, curieux, s’approchent relativement proches au plus grand plaisir de tous… les appareils photo crépitent.
Avec regret, nous découvrons le cadavre d’un ours polaire, de mort inconnue. De nombreux oiseaux sont également présents, tel le bécasseau violet, le bruant des neiges, l’eider à duvet, l’oie à bec court et bien d’autres.
Là encore le soleil est omniprésent et nous ne voyons pas les heures passer; il est déjà 18h30 quand nous ré-embarquons.
Au cours du dîner, l’Ocean Nova retourne vers l’île de Wahlbergoya, là où nous nous trouvions au réveil. La visibilité est excellente et nous apercevons à grande distance un ours polaire, un mâle de taille imposante.. Peu après ce sont 3 autres ours, une femelle et ses deux jeunes d’1 an demi que nous observons… et c’est sans compter sur un 5ème ours. Incroyable, nous sommes de vrais privilégiés d’assister à un tel spectacle. Nous nous approchons de la berge et distinguons une carcasse de baleine. La petite famille s’y rend en premier rapidement repoussée par le gros mâle qui s’impose sans pour autant se nourrir. Il est 1h30 du matin lorsque nous rentrons, il va être difficile de trouver le sommeil.
En début de journée, nous nous interrogions sur la grandeur de la journée. Les merveilles de la nature ont eu raison de notre interrogation.
Ce n’est que le début du séjour mais les expériences vécues sont si riches qu’il nous semble être présents sur ces terres depuis bien plus longtemps, et il nous tarde d’être demain, impatients de découvrir de nouveaux horizons.
Nous nous réveillons les yeux plissés, l’esprit troublé par l’observation de la veille. Cet ours émergeant de la brume, paradant fièrement le long de la côte, a marqué cette journée en beauté.
Aujourd’hui, nous montons dans nos zodiacs avec l’espoir d’observer le maître des lieux. Les zodiacs filent en direction de la côte ouest de Wahlbergoya, l’écume blanche contrastant avec le ciel bleu. Arrivés sur les lieux, l’ours ne se fait pas attendre : un gros mâle nous toise depuis la falaise d’orgues. Nous faisons une approche lente et groupée afin de ne pas le perturber, puis pouvons profiter d’une magnifique observation. Il est au-dessus de nous, regarde l’horizon et par moment nous jette quelques regards.
Au bout d’un moment, il décide de remonter sur la crête en nous montrant son agilité féline. Il grimpe de bloc en bloc, en nous offrant par la même occasion de très belles poses pour les photographes.
Nous le laissons à sa vie solitaire et reprenons notre retour. Nous contournons le cap Nord et sur notre droite, nous pouvons observer une petite colonie de Guillemots à miroir nichés sur les falaises. Quelques mouettes tridactyles et Goélands sont éparpillés ça et là.
Nous revenons ensuite sur nos pas en direction de la colonie de morses de Ardeneset et sur la route, nous croisons un petit groupe de morses que nous suivons à bonne distance. Ils nous guident peu à peu vers l’échouerie.
Arrivés à 30 mètres de la côte, une vingtaine de morses se reposent, montrant leurs défenses d’ivoire. À la radio, un guide s’exclame : « Un ours en approche ! ». Une femelle et deux de ses petits marchent sur la plage. Pendant de longues minutes, les interactions entre la mère et ses deux petits ravissent de bonheur les passagers. Soudainement, un silence s’installe, les passagers se figent. Derrière un ours mâle apparaît, gracieux.
L’ours mâle s’approche de la plage, il jette un coup d’œil à nos embarcations, le prédateur est là, à 30 mètres. Pendant ce temps, la femelle et ses deux petits fuient en direction de l’île de Perthesoya. Le mâle se met à l’eau, mais semble avoir perdu la trace des 3 ours. Nous prenons beaucoup de distance avec les 4 ours, pour ne surtout pas les perturber. Au bout d’une vingtaine de minute, alors que le mâle à disparu, la femelle et ses 2 jeunes reviennent vers la plage. Tandis que la mère s’installe sur la plage, en jetant régulièrement des regards vers le large, les deux petits offrent un spectacle d’une rare émotion. Ils jouent avec des algues, se mordillent, plongent puis reviennent à la surface… des enfants à la plage. Une merveilleuse scène de vie se déroule sous nos yeux, mais aussi, celui de la mère qui les regarde avec attention. Au bout d’un moment, la mère s’approche des jeunes. Un premier sort de l’eau et s’approche de l’échouerie de morses sous l’oeil attentif de sa mère. Il essaie petit à petit de s’approcher, tendant la patte pour toucher ces géants aux dents d’ivoire peu perturbés par ce jeune ours inexpérimenté. Finalement, ce dernier prend plusieurs fois peur et prend un peu de distance.
Sa mère vient l’épauler, comme pour lui montrer que ces gros mammifères sont peu atteignables.
Finalement ils s’éloignent et rejoignent le troisième ours resté en retrait. Tandis qu’ils suivent la plage, ils se confrontent à 3 gros morses au bord de l’eau. Une nouvelle fois, l’un des jeunes tente une approche, mais prend peur et se réfugie auprès de sa mère.
Finalement, ils reprennent leur route vers l’intérieur de l’île et nous les perdons peu a peu de vue.
Cette observation de près de 4h est pour nos guides, expérimentés ou non, l’une des plus belles, si ce n’est la plus belle qu’ils ont eu… C’est un véritable spectacle qui s’est offert à nous. Un moment de vie, sauvage, mais dont nous nous souviendrons toute notre vie.
C’est émerveillé que nous retournons au navire où le déjeuner nous attend.
En ce milieu d’après-midi, le haut-parleur s’exclame : « Sur votre gauche s’étend un royaume de glace, la calotte de glace de la Terre du Nord Est et son glacier du Sud Brasvellbreen. » Pendant 2 heures, cette barre de glace de 160 kilomètres coupe l’horizon et absorbe les regards par ses teintes bleutées, ses bédières et grandes cascades.
Tout autour de nous, un champ d’iceberg vient compléter ce paysage féérique.
Nous profitons un maximum et alors que le dîner s’apprête à démarrer, c’est une baleine à bosse qui achève cette journée incroyable. Elle nous offre quelques souffles au pied de la barrière de glace. Nous l’observons un moment avant qu’elle ne sonde et ne disparaisse.
Tandis que nous profitons d’un excellent dîner, l’Ocean Nova file vers le Nord et nous croisons déjà nos premières plaques de banquises.
Peu à peu nous partons retrouver les bras de morphée, avec dans nos pensées ces ours, cette glace, ce spectacle de l’Arctique.
Nous avons poursuivi notre route vers l’Est le long du front de glace de la calotte de la Terre du Nord Est. Il est 7h quand des secousses se font ressentir dans le navire. Nous venons d’atteindre la banquise, et l’Ocean Nova pousse ces plaques de glace immenses. Le temps est radieux, l’équipe d’expédition nous fait la surprise en nous annonçant l’activité du jour. Nous allons débarquer sur la banquise.
Le balai des zodiacs vers la plaque de glace se met en place et nous avons la grande chance de fouler cette étendue dérivante. L’émotion quant aux premiers pas sur cette immensité glacée est incroyable.
Nos guides ont par ailleurs sécurisés la zone d’évolution. Un large espace délimité par des marres de fonte d’un turquoise pur et des crêtes de compression, donnant un relief et une atmosphère magique au lieu.
Endroit propice pour une inoubliable photo de groupe bien évidemment, la bonne humeur est au rendez-fou toujours sous l’oeil averti de nos gardiens perchés sur des crêtes pour observer les alentours. La présence de l’ours n’est jamais très loin. En effet des traces assez anciennes du plantigrade sont présentes dans la zone de débarquement.
Le soleil est toujours à son zénith, la visibilité est excellente, notre équipe d’expédition prend donc la décision de nous emmener déambuler sur cette banquise. Evoluer à proximité des marres de fonte, être au coeur de cette banquise superbement chaotique, dessinée par les différentes crêtes de compression est un moment fort de cette croisière à n’en pas douter.
Nous arrivons à quelques mètres de l’Ocean Nova, qui se fond si bien dans ce paysage blanc immaculé. L’équipage nous fait le plaisir de nous mettre à disposition un des énormes bouts d’amarrage pour des photos de mise en situation d’anthologie, pour un moment de rire et de joie dans ce lieu magnifique.
Après près de 3 heures dans cet environnement pur, les zodiacs nous ramènent à bord de l’Ocean Nova, des images de glace plein les yeux.
L’après-midi nous nous enfonçons encore un peu plus vers l’est dans les plaques de banquise dérivantes. Cette dernière est morcelée, une légère brume entoure le navire. L’occasion idéale pour une croisière zodiac parmis les glaces.
Cette sortie est l’occasion d’en apprendre d’avantage sur la formation de cette banquise dérivante venue tout droit du nord. Les différentes formations de hummocks donne du relief à l’étendue blanche. Un mergule nain très coopératif nous régale de son balai aquatique.
Quel drôle de tableau de voir ce petit oiseau, plus petit représentant de la famille des pingouins, affronter la brume et les glaces du large du Svalbard. L’ambiance brumeuse rajoute un coté mystique à cette sortie très agréable.
Le soir notre guide d’expédition Maxime nous présente un récapitulatif de la formation des différentes glaces. Cette présentation est riche en informations et très intéressante. Encore une belle journée dans l’arctique, au pays de la glace et la banquise.
La journée commence sous un soleil radieux, promettant une nouvelle journée d’émerveillement et de contemplation. L’Ocean Nova a navigué toute la nuit dans le détroit d’Hinlopen pour nous mener à la première étape de notre journée d’exploration de l’Arctique : Alkefjellet, la falaise aux Guillemots.
Dès que nous arrivons près des falaises de dolérite à bord des zodiacs, notre curiosité est piquée. Sur notre trajet, nous croisons plusieurs radeaux de Guillemots de Brünnich flottant sur l’eau. Une fois sur place, nous sommes impressionnés par les deux puissantes cascades d’environ cent mètres de hauteur. L’eau de fonte des névés colore la mer de tons beiges et ocres en raison des fines particules qu’elle charrie. Entourés de cette palette de couleurs, nous progressons lentement le long de la falaise, où nous apercevons de plus en plus distinctement la nuée de Guillemots volant et nageant à proximité.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochons, un véritable concert s’offre à nous, créé par les quelque 100 000 couples d’alcidés nichant directement sur la roche. Leur dos noir aux teintes couleur chocolat est caractéristique, et ils veillent attentivement sur leurs œufs piriformes, leur précieuse progéniture à venir, déjà menacée par les goélands bourgmestres et les renards polaires.
Cette zone de toundra épaisse est propice à la présence du petit canidé, et nous avons la chance d’en observer trois spécimens depuis la mer, revêtus de leur pelage estival beige-brun. Alors que les deux premiers nous font lever la tête en cheminant entre roche et toundra, le troisième nous offre l’opportunité de l’observer quelques mètres au-dessus de l’eau, sautillant agilement entre les blocs de dolérite avant de disparaître dans un endroit hors de notre vue.
Nous reprenons notre trajet le long de la falaise, où le contact entre le calcaire marmorisé du Carbonifère-Permien et l’intrusion de dolérite est clairement visible. Cette roche magmatique datant d’environ 100 millions d’années a subi un processus d’érosion et d’altération par le gel pendant les périodes glaciaires, mettant en évidence ses majestueuses structures en colonnes.
Après un arrêt devant le glacier d’Alkefjellet, nous explorons la côte jusqu’à l’entrée de Lomfjorden, d’où nous bénéficions d’une vue splendide sur la calotte d’Asgardfonna.
De retour à bord, l’Ocean Nova reprend sa navigation en direction de notre objectif de découverte de l’après-midi : le glacier de Palanderbukta. Sur cette terre aride mais riche en fossiles datant de 250 millions d’années, notre groupe se divise entre une marche sur le glacier et une découverte de la faune et de la flore du bord de la plage. L’ascension du glacier, parsemée de multiples bédières, offre progressivement une vue imprenable sur le fjord et, pour certains, sur une partie de la calotte de Sorfonna. Le craquement de la glace ou des graviers sous nos bottes rythme les 4 heures passées dans cet environnement gelé, bordé de moraines et de terrasses surélevées.
Avec les yeux et les sens pleins de cette belle après-midi, nous retournons à bord de l’Ocean Nova. Le temps est désormais à la détente, pour intégrer tout ce que nous avons vécu aujourd’hui et en garder des souvenirs indélébiles. L’Ocean Nova reprendra bientôt sa route, promettant des surprises et des émerveillements pour la journée de demain.
7h15 – La voix doucereuse de notre chef d’expédition nous tire des couettes, nous annonçant une mer d’huile sur le fjord de Murchison, à l’extrémité ouest de la Terre du Nord-Est, sous une température de 6° Celsius.
8h01 – Alors que chacun est confortablement installé devant un plantureux petit-déjeuner, la même voix nous annonce que notre capitaine vient de repérer un ours au sommet d’une des îles qui constituent le dédale de ce fjord.
Dès 9h00, nous lançons toute notre flotte de zodiacs en direction de l’île où l’ours déambule tranquillement, totalement indifférent à l’arrivée silencieuse de cette horde flottante colorée. Il est en effet très occupé par le pillage systématique des nids d’eider. A défaut de croquer les canes couvant qui échappent à ses sprints, il se venge sur les œufs tout chauds cachés sous le duvet. Il continue sa patrouille, tombe sur la zone où nichent les sternes puis se fait violemment houspiller par un couple de labbes parasites dont la descendance échappera cette fois-ci au carnage.
Après plusieurs incursions au sommet de l’île, il redescend à la plage, puis, après un petit temps de réflexion, son gros arrière-train posé dans le galet, choisit de prendre le chemin d’une autre île. Après un petit kilomètre d’une nage indolente, le voilà de nouveau en pleine rapine dans une autre colonie d’eiders. Il s’agit d’un ours de belle taille, manifestement jeune dont le sexe reste bien difficile à déterminer. Après minutieuse inspection du dense pelage de l’entrecuisse par les jumelles de l’un de nos guides, il semble bien qu’il s’agit là d’un jeune mâle.
Près de la plage, un mâle de Phalarope à bec large, minuscule échassier coloré de roux, nicheur au Spitzberg, adepte, une fois n’est pas coutume dans le monde des oiseaux, de la polyandrie (la femelle pond, les mâles assurent l’incubation et l’élevage des poussins), abrite sous son aile son encore plus minuscule poussin en duvet. Les Bécasseaux violets patrouillent tout autour tandis que trois Plongeons catmarins passent en miaulant au-dessus de nos têtes, probablement perturbés par l’arrivée de l’ursidé dévastateur.
11h30 – Lassé de ses exactions sur les bêtes à plumes, le gros poilu vient s’asseoir tout au bord de la plage de galets, s’intéressant mollement au ballet des zodiacs qui tournent sous son nez en un carrousel hérissé de téléobjectifs crépitants. Cette ronde finit par l’endormir, rêvant probablement aux futurs festins de phoques bien gras qui l’attendent sur la banquise l’hiver prochain. La matinée s’est ainsi écoulée à observer ce plantigrade finalement coopératif. Les effluves qui s’échappent de l’Ocean Nova nous rappellent à des considérations
bassement ursines : nous remplir la panse ! Cela tombe bien, ce midi, ce sera croque-monsieur et frites ou morue pochée, sans oublier la ronde des crudités, luxe inouï sous ses latitudes minérales glaciales.
15h30 – Pendant le déjeuner, Ocean Nova se repositionne au Nord du fjord de Murchison, face à l’entrée de la baie de Clara, une vaste lagune fermée par un goulet rocheux dans lequel s’engouffrent furieusement les flots à marée montante et descendante. Nous engageons la troupe des zodiacs dans cette étroiture dominée par un mamelon occupé par une petite colonie de Goélands bourgmestres puis traversons l’immense plan d’eau calme pour aller remonter un torrent correspondant à l’écoulement d’une lagune située tout à l’amont de ce complexe aquatique.
A la sortie du chenal, une superbe barque à clins trône au sommet d’une plage, vestige d’une expédition conduite par les scientifiques scandinaves de la base toute proche de Kinnvika, à l’occasion de l’Année Géophysique Internationale, vaste programme mondial de recherche mis en place en 1957-1958. Au centre de la lagune émerge par intermittence la tête d’un gros Phoque barbu venu jusque-là pourchasser l’Ombre arctique.
Au retour de cette exploration, Mathieu nous convie à une présentation sur l’histoire et les enjeux géopolitiques du Spizberg/Svalbard puis l’équipe des guides nous donne rendez-vous, à l’heure de l’apéritif, pour un récapitulatif sur le programme du lendemain et plusieurs espèces observées : la Mouette ivoire (Vincent), la Taupe des glaces agrémentée de quelques notions cryptozoologico-morphologico-glaciaires (Alain), sans oublier le Renard polaire (Rémi).
Dans la foulée, Vincent invite l’assemblée à un petit mâchon sur le pont arrière, au beau milieu du Sorg Fjord, haut-lieu d’une bataille navale qui vit s’affronter corsaires français et baleiniers hollandais à l’époque héroïque de la première exploitation de l’archipel. C’est sous un soleil resplendissant que nous faisons honneur au plantureux barbecue concocté par Floro, notre chef cuisinier, avant de terminer la soirée par une danse endiablée des plus jeunes des passagers et passagères manifestement pas vraiment épuisés par les activités qui débutèrent il y a maintenant 12 heures…
5h57 : les hauts parleurs des cabines s’activent. 1er des 2 réveils pour ce matin, un ours a été vu sur la banquise puis saute dans l’eau et disparait peu à peu au milieu des plaques de glace : les passagers repartent dans les cabines se coucher.
7H00 : 2eme appel au micro annonçant un ours sur la banquise, cette fois nous allons sortir à la rencontre de 2 ours finalement. Approche lente et groupée, mais un des deux ours est craintif et s’en va ; nous ne le suivons pas pour ne pas le déranger. L’autre ours, une femelle portant un collier de suivi GPS de l’institut polaire norvégien est quant à elle totalement indifférente à notre présence nous laissant l’approcher à une trentaine de mètres et reste tranquillement allongé devant un trou de respiration de phoque pendant toute notre observation.
Nous remontons à bord de notre vaisseau pour prendre un petit-déjeuner bien mérité avant de prendre place au salon panoramique pour assister à une conférence de Rémi qui a détaillé la flore si particulière que l’on retrouve au Spitzberg. Ces plantes et ces fleurs qui ont développés des stratégies d’adaptation phénoménales qu’il nous a été possible d’observer lors de nos débarquements : la linaigrette, de jolies petites fleurs touffues qui ont une allure de coton (surnommée vinaigrette comme moyen mémotechnique pour se souvenir du nom); le saule qui contrairement à notre espèce connue qui pousse verticalement, lui, se développe de manière horizontale afin de survivre au mieux aux vents puissants et aux neiges écrasantes; et finalement le pavot des glaciers, emblème du Spitzberg, une version moins classique de notre coquelicot notamment dû à sa couleur jaune.
Après déjeuner, et une courte pause permettant à certains de se reposer, notre navire reprend sa direction vers l’archipel des Sept Iles… Ce sera le lieu de nos découvertes de l’après-midi. Nous débarquons sur cette plage de sable fin de sorte à visiter la hutte la plus au nord du Monde. Cette dernière a été construite en 1936 et avait pour objectif de servir de refuge aux trappeurs norvégiens lors de leurs expéditions. Nous y découvrons au même endroit le
crâne ainsi que l’humérus d’un ours mais aussi quelques ossements de baleine dont une côte et une vertèbre. Un ancien piège à renard était encore à proximité de la cabane.
Suite à cette petite escapade à terre, nous avons ensuite repris les zodiacs afin de faire une petite promenade bucolique dans notre dernier paysage de banquise entourés des sept îles Phipsoya, les îles les plus au nord de l’Europe géographique. Ce fut l’occasion pour nous de voir un phoque barbu qui était l’un des plus coopératifs que nous ayons vu !
Mais ce n’est pas tout, la chance nous a été donnée de voir une maman morse sur la banquise protégeant et guettant les environs pour protéger son petit roulé tout contre elle.
De retour sur l’Ocean Nova, les passagers ont pu se reposer et profiter de la conférence tenue par Mathieu. Nous proposant des destinations à découvrir, qui, c’est certain, donneront à nos explorateurs de futures idées de voyages. Nous pouvons citer notamment une expédition en Antarctique, mais aussi des expéditions dans des zones plus exotiques telles qu’en Amazonie sur le Rio Negro ou en Namibie à la découvertes des paysages et de la faune.
C’est après le diner, en longeant la banquise sous un soleil de minuit, que les explorateurs polaires s’éloignent en lui exprimant un dernier au revoir.
En cette nouvelle journée, le réveil des explorateurs se fait dans le Wijdefjord entouré d’une brume épaisse : les zodiacs sont sortis et nous prenons la direction d’un chenal jamais exploré jusqu’alors, un courant trop fort et une marée trop basse nous font changer de stratégie d’exploration et suivre la côte pour 20km, route sur laquelle nous rencontrons de nombreux oiseaux marins. Nous pouvons entre autres citer le fameux guillemot à miroir et les vols coordonnés de guillemots de Brunnich.
Un froid humide et à la fois glacé causé par la brume nous mord le visage malgré le fait que tous les explorateurs que nous sommes soient bien emmitouflés dans leurs anoraks.
Après environ une heure de trajet, nous avons rencontré un petit groupe de trois morses au repos après leur récolte de mollusques, constaté par leur peau sèche et plus claire.
En continuant à travers la douce odeur des morses, nous tombons sur un front de glace rarement vu par les autres bateaux d’expédition ; incroyable vision de ce glacier à moitié recouvert de brume et entouré de roches noirs métamorphiques proposant un contraste superbe avec le blanc-bleu de la glace.
En restant pendant un temps à observer cet amas de séracs, nous avons à nouveau eu la chance d’assister à quelques petits vêlages annonçant l’arrivée d’un autre vêlage d’une ampleur beaucoup plus conséquente : nous n’en avions encore jamais observé d’aussi impressionnant jusqu’à aujourd’hui, celui-ci nous stupéfait par sa splendeur.
A la suite de ces belles découvertes, nous sommes retournés à l’Ocean Nova pour le déjeuner.
Nous avons pu profiter de l’après-midi rythmée par plusieurs conférences proposées par nos guides notamment celle concernant le réchauffement climatique présentée par Vincent, sur le morse par Alain, le phoque par Rémi et finalement une présentation tournée vers l’avenir concernant l’hydrogène par Maxime.
A bord, notre vaisseau s’est arrêté pour le dîner dans la baie de Virgo Hamna face à la « ville de la graisse », Smeerenburg.
Aujourd’hui, nous nous réveillons au fond de la baie du roi ou Kongsfjorden. De quel roi s’agit-il ? L’origine du nom n’est pas certaine, mais la baie est peut-être ainsi nommée en l’honneur du roi Louis XIV, car les baleiniers français étaient très présents dans la région à cette époque-là.
Il fait un temps plus que splendide : grand ciel bleu, 11 °C et mer d’huile. Nous sommes à l’ancre devant un petit sommet de 362 mètres, Ossian Sars fjellet. Georg Ossian Sars était un zoologiste norvégien, professeur à l’université d’Oslo et chef de l’expédition norvégienne d’exploration de l’Atlantique Nord qui visita le Spitzberg en 1878. Ses parois les plus abruptes dominent la mer et abritent une colonie de Guillemots, de mouettes et de goélands.
C’est à 9h15 que les zodiacs nous emmènent vers la côte pour une petite randonnée vers les hauteurs d’où, par ce soleil éclatant, nous aurons une vue tout à fait exceptionnelle sur ce paysage majestueux.
En plus de la vue, cette montée nous offre des observations de la faune tout aussi merveilleuses : deux petits renards polaires joueurs qui passent à quelques mètres de nous, un Lagopède alpin, des familles de Bruant des neiges, quelques Rennes et, pour finir, le survol par trois gracieux Labbes à longue queue, si rares au Spitzberg. Et que dire de cette toundra presque luxuriante qui nous offre une palette infinie de verts délicats sous ce beau ciel bleu et lumineux, qui n’est pas si fréquent en ces contrées polaires ?
En plus, cette belle toundra est parsemée de toutes petites fleurs, colorées mais discrètes, qui méritent qu’on se penche sur elles d’un peu plus près : la Cassiope tétragone, de nombreuses espèces de saxifrages et les minuscules “forêts” de Saules polaires, avec aussi quelques Saules réticulés.
Après un déjeuner rapidement pris, nous embarquons à nouveau sur les zodiacs, mais pour une croisière cette fois, vers le fond du fjord et le front de glace du Kronebreen, le Glacier de la Couronne, car il s’écoule sous les sommets des Trois Couronnes, trois montagnes pyramidales et semblables d’environ 1200 mètres, qui symbolisent les trois royaumes scandinaves : la Norvège, la Suède et le Danemark.
Cette croisière en zodiac sera notre dernière et assez courte malgré la beauté étincelante de toute cette glace, car tristement, la fin de notre voyage de découvertes arctiques approche. Bientôt, prétextant une panne, Vincent demande à tous les zodiacs de se rapprocher du sien, puis fait surgir des bouteilles de vodka et des verres pour que nous puissions trinquer tous ensemble à l’Amitié Polaire.
Peu après 16 heures, l’Ocean Nova lève l’ancre et remet le cap vers Longyearbyen, mais ces lieux magiques nous réservent un dernier cadeau : alors que nous venons de dépasser la communauté scientifique de Ny Alesund avec ses nombreuses installations sur la rive sud du fjord, nous apercevons en face, au nord, au milieu d’une verte toundra côtière de l’île de Blomstrand, notre onzième Ours polaire.
La soirée de l’au revoir est riche : présentation des lauréats du concours photo du voyage, des récits en images de la croisière par notre photographe, Jean-Marie, et celui de notre guide expérimenté Alain, chacun avec leur vision bien particulière et souvent teintée d’humour. Après un dernier court récapitulatif fantaisiste mais si drôle, par notre brillant chef d’expédition Vincent, le Commandant Mamedov vient porter un toast avec nous à ces 10 jours extraordinaires passés ensemble et à son équipage dévoué et généreux, sans lequel aucun de nos si nombreux émerveillements ne serait possible. Présentation encore à la fin du dîner, de toute l’équipe d’hôtellerie, si efficace et serviable, à l’image de sa directrice, Yamila.
Il est temps maintenant de faire rentrer toutes ces images, tous ces souvenirs d’instants intemporels dans des valises bien trop petites et prosaïques.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Voyage féerique, extraordinaire, magique, du bout du monde.Regalez vous bien les yeux, j’embrasse fort mes enfants. Et un grand bonjour à l équipage.
Tellement heureux pour vous de ce début de voyage incroyable et que nous allons suivre avec enthousiasme…
Et des bises à nos amis suisses…
On ne vous quitte pas les amis suisse, on est avec vous et on imagine facilement les yeux de Laure Françoise devant tous les oiseaux qui viennent la saluer !! Ils savent que tu es leur amie!! Et toi Lolo profite mon ami tu le mérite tellement avec ta belle
Ça y est Francine ton rêve se réalise c’est magnifique 🤩 tellement contente pour toi PROFITE 😊 et ramène tout plein de photos . Bisous à tout bientôt . Madeleine
Ce début de voyage est intéressant, nous te souhaitons beaucoup d’observations, reviens avec de belles photos telles que tu sais les faire Bise. Jean Claude
coucou de Pologne
Nous nous régalons de vos aventures et sommes un peu jaloux: vous allez de glaces en glaces et nous de glaçons en glaçons tellement qu’il fait chaud…
Bonheurs à vous…
Tu dois te régaler et en avoir plein les yeux et plein les cartes.
Profites un max c’est magnifique.
Bisous
Clotilde
féerique ce jeudi, splendide, profitez de ce panorama extraordinaire. Gros bisous mes enfants. Un grand bonjour à l équipage.
féerique ce jeudi, splendide, profitez de ce panorama extraordinaire. Gros bisous mes enfants.
Superbe spectacle 🤩
Douce nuit 😴😘
Coucou, enfin nous sommes connectés et suivons avec curiosité vos aventures…En attendant de voir vos photos et de partager vos impressions… Bisous Lolo et Laurette (en attendant aussi les fabuleux dessins de votre amie)
Nos chers amis les explorateurs.
C est avec bonheur que nous lisons vos aventures . Que de moments splendides !
Profitez en bien , regalez vous et vive les mariés !
Bises des apprentis micky ❤️
(Pour nico et oksana)
Bravo aux GO pour cette fantastique croisière polaire grâce à vous tous tout fut parfait nous repartons un peu triste de vous quitter mais avec des images merveilleuses gravées sur nos rétines à tout jamais
Encore un grand merci
Je souhaite faire un voyage fin juillet 2024