Vincent Lecomte
Écologie Polaire
27 juin
7 juillet 2023
Vincent Lecomte
Écologie Polaire
Jean Robert Couplet
Mathéo Ganadu
Guide polaire
Jean-Marie Seveno
Photographe
Rémi Suchowierch
Guide naturaliste
Élodie Marcheteau
Géologie
Dr Laurent Balp
Médecin d'expédition
Justine Forest
Conseillère voyage
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Ce mardi 27 juin 2023, c’est le grand jour du départ ! Alors que certains voyageurs ont été accueillis, la veille à Paris Charles de Gaulle par Justine, notre directrice de croisière et Thimoté, d’autres arrivent directement à l’aéroport ce matin. À 5h30, le groupe est au complet pour prendre le vol vers Longyearbyen.
Avant l’atterrissage, les nuages nous laissent l’opportunité d’apercevoir les pics enneigés et les étendues immaculées du Svalbard depuis nos hublots, un superbe spectacle visuel avant même de fouler le sol de l’île !
Nous arrivons à l’aéroport de Longyearbyen, cette ville de 2200 habitants est la plus septentrionale au monde. Nous faisons la rencontre de notre chef d’expédition, Vincent Lecomte et du reste de l’équipe des guides. Une fois les parkas enfilées et les bagages récupérés, nous prenons le bus pour nous diriger vers le port. Les paysages défilent et nous dévoilent une première impression de cet archipel.
Nous apprenons que nous allons effectuer notre première “sortie” en zodiac. En effet, l’Ocean Nova nous attend au mouillage devant le port ! À peine arrivés, nous enfilons nos gilets de sauvetage pour rejoindre notre navire pour les onze jours à venir, l’occasion de découvrir les sensations uniques à bord de ces embarcations gonflables sur les eaux arctiques.
Après cette longue journée, le chef cuisinier Floro nous convie au restaurant pour un délicieux dîner. Nous rejoignons nos cabines respectives pour une bonne nuit de sommeil sous le soleil de minuit.
La mer est calme et le vent est faible. La température extérieure est de 8°C. Nous sommes en navigation pour contourner la grande île du Spitzberg par le Sud. Direction Hambergbukta sur la côte Est. La matinée est bien remplie avec les briefings sécurité zodiac, ours et les consignes environnement de l’AECO. Ces derniers nous rappellent que nous sommes au pays des glaces et des ours.
Après un copieux petit-déjeuner, notre guide Mathéo est sollicité pour une conférence sur la vie au Spitzberg au cours des saisons. En effet, il vit toute l’année à Longyearbyen où il est responsable d’une trentaine de chiens de traîneaux. Il accompagne ainsi régulièrement des balades lorsqu’il n’est pas en croisière. On comprend vite qu’il est passionné par cette nature intacte. Il nous explique notamment pourquoi selon lui « musher » est un état d’esprit avant tout. Il s’est naturellement lancé dans cette aventure naturellement au gré de ses expériences passées.
En milieu d’après-midi, notre navire jette l’ancre à quelques kilomètres du front de glace d’Hambergbukta. Sans tarder les zodiacs sont mis à l’eau pour le premier raid exploration autour des icebergs recouverts de mouettes tridactyles. Quelques sternes et guillemots sont en maraude dans l’immense baie glacière.
Nos guides nous expliquent les secrets du paysage, la glaciologie, les moraines, le cycle de vie des glaciers. Tout est sous nos yeux. Le calme absolu des éléments rehausse la perception de l’immensité du paysage.
Retour à bord. L’Ocean Nova reprend sa route et quitte la baie. Nous sommes conviés au salon panoramique pour le récapitulatif du jour. Le commandant nous honore également de sa présence pour un cocktail festif. Nous pouvons observer le cap Brotneset et les innombrables radeaux de Guillemots de Brünnich. L’activité des colonies est intense, la saison des oiseaux de mer a bel et bien commencé.
Cap vers le nord en longeant la côte dans le Storfjord qui était autrefois un lien de chasse intensif des baleiniers. Après un copieux dîner, certains se dirigent sur les ponts extérieurs pour admirer les guillemots à miroir effleurant cette mer d’huile pendant que d’autres ajustent leur réglages d’appareil photo avec Jean-Marie, le photographe du bord.
Cette deuxième journée était une belle introduction au Spitzberg ; notre premier contact avec la glace a été fabuleux puisque nous avons pu naviguer entre plusieurs icebergs et contempler le front de glace d’environ 40 mètres de hauteur pour 11 km de long ! Nous avons hâte de découvrir les prochains spectacles que le Svalbard pourrait nous offrir…
Tôt le matin, après une navigation dans le Storfjord, vaste bras de mer situé à l’Est du Spitzberg, nous arrivons en vue du Kapp Lee, qui marque l’entrée du détroit de Freemansundet. L’objectif de la journée est de localiser l’ours polaire dans ce passage impressionnant qui se faufile entre l’île Barents et l’île d’Edge.
En matinée, nous organisons une excursion à terre pour explorer les environs du Cap Waldburg, où nous sommes émerveillés par une colonie de mouettes tridactyles qui s’est établie dans une étroite gorge marquée par une belle cascade. Dans la toundra, nous apercevons des saxifrages en coussinets, des saules polaires, dont certains développent des chatons reproducteurs : c’est le printemps polaire. Nos guides nous montrent les trésors de la toundra, poils de rennes éparpillés, traces de prédation de l’ours sur le renne, pistes de renards et de rennes, bois de rennes.
Certains d’entre nous décident de s’acheminer au sommet de la falaise pour admirer le spectacle sous un angle différent, tandis que les autres restent captivés par le ballet incessant des mouettes tridactyles qui sont en période de couvaison. Nous assistons à leurs querelles, à leurs accouplements, à la construction ou au renforcement des nids. Les mouettes virevoltent gracieusement au-dessus de nos têtes de part et d’autre de la falaise, offrant un moment propice à la contemplation. Nous nous imprégnons de la beauté de cette nature intacte.
De retour à bord, les cris perçants des mouettes résonnent encore dans nos esprits. Notre guide Marie nous invite au salon panoramique pour nous présenter le monde fascinant des cétacés à dents. Elle nous transporte dans cet univers encore méconnu, nous expliquant comment les mammifères terrestres se sont adaptés à la vie aquatique au fil du temps pour devenir des cétacés et comment fonctionne l’écholocalisation.
Nos guides scrutent les environs à la recherche d’animaux. De part et d’autre du détroit, nous apercevons de vastes étendues de toundra dans laquelle paissent des groupes abondants de Rennes du Svalbard, dont certains arborent encore un pelage blanc, vestige de la période hivernale. Pour cela, nous allons mobiliser tous les yeux disponibles et toute notre patience pour provoquer la rencontre tant attendue.
Cependant, de retour au Kapp Lee, une échouerie de morses est aperçue. L’Ocean Nova se stabilise à proximité pour les observer. Le brouillard et la houle confèrent à cette baie un aspect sauvage.
Alors que nous sommes plongés dans la contemplation de la côte de l’île d’Edge, notre chef d’expédition, Vincent, nous fait une annonce excitante depuis la passerelle de commandement : il a localisé un ours assis dans la toundra, non loin de l’échouerie de morses. Ce site est de fait idéal pour ce prédateur opportuniste. L’ours, d’ailleurs, présente des traces abondantes de sang séché au niveau de la tête et du cou.
Nous nous précipitons vers les sabords et les ponts du navire pour observer cette créature fascinante. Au milieu du paysage de toundra, nous apercevons une forme jaune qui se déplace. Malgré une brise importante et une mer formée, nous organisons une excursion en mer pour se donner de meilleures chances d’observer le comportement et le milieu de vie du seigneur de l’Arctique.
Nous naviguons avec prudence et patience en sa direction pour enfin contempler cet être impressionnant qui se promène avec une élégance nonchalante le long des côtes. Le silence se fait, et le spectacle commence. Celui-ci se faufile entre des nids d’oiseaux, harcelé par des sternes qui le chassent en direction du rivage.
Une scène surprenante se déroule sous nos yeux : un groupe de rennes, situé à proximité de l’ours, se précipite vers lui ! Les rennes ont une vision limitée à longue distance, ce qui explique pourquoi ils s’approchent si près pour identifier l’ours, se mettant sous le vent pour mieux identifier le danger. Cependant, sur terre, le renne est plus rapide, ce qui lui permet de s’approcher avec une certaine insouciance.
Nanook, l’ours polaire, continue sa démonstration pendant près de 45 minutes, s’asseyant, déambulant, descendant dans un torrent et remontant sur la toundra, levant la tête, scrutant les rennes, puis reprenant sa déambulation, déterminé à suivre une piste qui lui fait lever et baisser la truffe régulièrement. Le temps semble suspendu, tant cet animal qui suscite notre admiration.
De retour à bord après ce grand moment, nos guides d’expéditions reviennent sur l’observation réalisée, tandis que l’Ocean Nova se dirige maintenant vers le Nord-Est de l’archipel, où, dès demain, nous espérons apercevoir la banquise.
Après cette belle observation en ce deuxième jour de croisière, nous rentrons au navire où Jean-Robert et Vincent nous livrent tous les secrets du rennes et de l’ours, notamment avec des vidéos d’attaques d’ours réalisées par le photographe Florian Ledoux.
Durant le dîner, nous célébrons l’anniversaire de Marc, qui fête également son anniversaire de mariage, une journée dont il se souviendra pendant longtemps !
Ce soir, le soleil de minuit est flamboyant et le ciel est bleu, nous avons même la chance d’observer deux morses nageant non-loin du bateau sur une mer azur reflétant les rayons du soleil qui réchauffent sur le pont. Une belle fin de journée à l’image de ces belles observations.
Nous nous réveillons ce matin alors que notre navire approche du détroit de Hinlopen, dans une atmosphère brumeuse. L’océan est calme, reflétant les formes géométriques des morceaux de glace dérivants. Nous faisons route vers les îles Bastiane lesquelles sont encore enchâssées dans une banquise côtière importante. Nous vivons notre première observation de la banquise, de ses crêtes de compression et de son écosystème. Nous observons un arc en brume, un phénomène optique résultant de la diffraction de la lumière dans les gouttelettes d’eau présentes dans l’air.
Après quelques heures de navigation, nous arrivons près de l’île de Kiepertoya où nous repérons un jeune ours polaire en pleine chasse au phoque.Nous sommes témoins de l’habileté et des adaptations physiologiques de l’ours polaire pour chasser sa proie. L’odorat incroyablement développé de l’ours lui permet de détecter les phoques à travers la glace. Il hume, captant les odeurs des phoques à proximité grâce à son organe voméro-nasal. Son pelage dense et isolant lui offre une protection contre les températures glaciales, tandis que ses pattes imposantes lui permettent de se déplacer sur la glace avec aisance.
Fascinés par cette observation, nous continuons à observer l’ours polaire dans sa quête de nourriture. Après un temps d’observation, il décide de changer de direction et s’approche de notre navire avec une démarche gracieuse. Cette curiosité envers notre présence peut être attribuée à l’instinct naturel de l’ours polaire qui, comme tout super-prédateur cherche à comprendre son environnement et explorer de nouvelles opportunités.
Après cette rencontre mémorable, l’ours polaire se retire avec agilité, alternant marche active sur la banquise dérivante et nage furtive entre les floes.
Nous continuons notre voyage vers le nord-ouest, en direction de l’île de Wilhemloya remplis d’admiration pour cet animal emblématique. Une mouette blanche est aperçue depuis la passerelle.
Après le repas, nous embarquons dans nos zodiacs pour explorer la banquise, cette fois sur l’eau, observant les mares de fonte, les crêtes de compression et les canaux de saumure.
Les guillemots à miroir nous offrent un beau ballet aérien avec leur atterrissages si particuliers sur la surface cristalline de l’eau. Nos guides nous montrent également des mergules nains et des guillemots de Brünnich. Les fulmars nous accompagnent tout au long de cette excursion, leurs ailes déployées, pratiquant le vol plané dynamique en une danse silencieuse.
Nous concluons cette journée fabuleuse avec un récapitulatif détaillé des observations faites par notre équipe d’expédition, appréciant la beauté de la nature et la richesse de la vie arctique, tandis que notre navire fait route vers la Terre du Nord-Est.
Ce matin, la brume a laissé place à un soleil radieux. Aucune brise ressentie, une mer d’huile. Le bateau fait face à la baie de Vibebukta. Notre équipe d’expédition scrute l’horizon depuis le tout début de matinée. Nous avons la joie d’apprendre que pas moins de 4 ours ont été aperçus par les différents guides. Les plantigrades sont bien visibles bien qu’assez éloignés, figés sur l’impénétrable banquise du fjord. À tribord du bateau, nous avons également la chance d’observer un iceberg occupé par une quinzaine de morses.
Après ces observations passionnantes, cap sur le front glaciaire de Brasvellbreen. Ce mur de glace compose en partie le plus long front glaciaire continu de l’hémisphère nord, parcourant 160 km le long de la mythique Terre du Nord-Est, le Nordaustlandet. Cette île est par ailleurs recouverte par la troisième plus grande calotte glaciaire de notre planète, derrière la calotte antarctique et groenlandaise.
Arrivée à quelques centaines de mètres du front, le spectacle est saisissant. Des falaises de glace tombant à pic dans l’océan, d’un blanc pur interrompu par quelques failles brunes comblées de sédiments tels un veinage des plus belles plaques de marbre. La régularité de ce mur est remarquable. Nous avons le plaisir d’observer des cascades majestueuses issues de l’écoulement de bédières, ces torrents d’eau douce à la surface du glacier alimentés par l’eau de fonte et les précipitations. Certaines prennent naissance au bord du front de glace, mais d’autres jaillissent de trous creusés dans ce dernier, ce qu’on appelle les moulins. Tout ce spectacle est magnifié par un soleil pur qui parvient à nous réchauffer de sa douceur en ce 1er juillet.
L’après-midi, arrivée à 13h30 au cap de Torellneset, nous repérons de loin une colonie de morses au bout d’une langue de terre. Une cinquantaine d’individus profitent du soleil éclatant. La mer est toujours très calme, à 14 heures nous embarquons à bord des zodiacs pour une première approche par la mer. Le carrousel formé par l’équipe d’expédition permet une observation dans un calme parfait. Après analyse de la situation, les sentinelles postées dans l’eau regagnent la colonie, signe de leur quiétude. L’absence de houle nous permet de réaliser des clichés inoubliables.
Après cette observation en zodiac, place à l’approche à pied. Nous débarquons des embarcations à plusieurs centaines de mètres de l’échouerie. Nous formons deux groupes et partons à la rencontre des morses dans un silence absolu. Seul le bruit de nos pas sur les petits galets se fait entendre, mais cela ne semble aucunement gêner ces pinnipèdes qui demeurent très sereins. La masse se dévoile à nous petit à petit, dans un décor incroyable avec la mer azurée et les montagnes enneigées en arrière-plan.
Ces animaux restent collés les uns aux autres, pratiquant la thermogenèse sociale, ainsi que la friction mutuelle pour se débarrasser d’éventuels parasites. Les mouvements de ces individus mettent en action leurs défenses saillantes, spectacle qui reste gravé dans nos mémoires. Retour à la zone de « landing » où nous profitons de la plage accompagnés de nos guides d’expédition qui nous en apprennent plus sur l’origine du bois de flottage échoué aux alentours, ainsi que d’une belle observation d’un couple de bécasseaux violets, petits limicoles toujours à la recherche de nourriture dans les zones humides du bord de mer.
Nous terminons la journée par une ultime surprise de notre équipe d’expédition, une croisière zodiac en soirée. Nous sommes à présent dans le Lomfjord, entourés de dolérites, des roches magmatiques plutoniques qui forment des monts tabulaires. L’occasion de profiter du soleil de minuit sous une douceur très agréable. Cette sortie est l’occasion d’observer des macareux moines et des plongeons catmarins à la recherche de nourriture dans les eaux froides du fjord.
Encore une magnifique journée en osmose avec la nature arctique.
Après une nuit à l’embouchure de Kapp Fanshawe, nous nous réveillons dans la brume du détroit de Hinlopen. Nous reprenons la route vers Wahlenbergfjorden, où nous retrouvons le soleil et un ciel bleu éclatant sous lequel nous resterons toute la journée. En tout début de matinée Justine, notre directrice de croisière, repère un ours sur l’île de Gyldénøyane, couché sur la dolérite affleurant le dessus de la mer. Sans tarder, nous nous équipons pour la sortie imminente pendant que les guides prennent place à bord des zodiacs pour tenter une approche. Afin de ne pas trop perturber le plantigrade dans son repos, nous nous approchons de la rive avec une discrétion absolue. Nos guides nous informent qu’il s’agit d’une femelle, identifiable grâce à son collier GPS. L’ourse reste couchée, imperturbable. Entre deux sommeils, elle se redresse à plusieurs reprises, pour le plus grand bonheur de nos passagers et photographes.
Cette observation rappelle que pour apprécier pleinement la faune, il est essentiel d’observer sans déranger, en restant immobile et surtout patient. C’est en adoptant cette attitude que l’on peut réellement saisir l’intimité de la vie sauvage et contempler les comportements naturels des animaux. La patience finit toujours par payer !
Après ce beau moment, nous continuons notre exploration en zodiac dans la banquise disloquée. Après un intermède à bord à midi, nous entreprenons une visite en zodiac du majestueux front de glace de Frazerbreen, un glacier actif de 60 mètres de hauteur sur environ 3 kilomètres. Afin de nous prévenir de tout risque de vêlage, nous maintenons une distance de 300 mètres par rapport au front. À bord de nos embarcations, nous poursuivons la navigation dans le brash, ces petits morceaux de glace irréguliers et flottants qui ponctuent notre excursion.
Pendant cette sortie, nous faisons aussi la rencontre d’un phoque annelé, plutôt curieux, qui finit par replonger dans les eaux laiteuses du fjord. Ce dernier est bordé par des roches de calcaire métamorphisées : du Protérozoïque. Ici, rien ne pousse : pas de toundra, pas de rennes, seules restent les moraines stériles illustrant l’avancée antérieure du glacier.
Nous terminons notre découverte de ce lieu à la limite de la banquise de fjord devant Etonbreen ; une vaste étendue longue de plusieurs kilomètres que nous contemplons depuis nos zodiacs. Nous pouvons même apercevoir à environ 300 mètres, deux phoques sur des blocs de glace : un phoque annelé, reconnaissable par sa petite taille et ses anneaux sur le corps, et un phoque barbu, caractérisé par une corpulence plus dense et une tête presque sans cou. Au loin, nous admirons le glacier de Bodleybreen, ainsi que la zone de séparation entre la calotte de Vestfonna et celle d’Austfonna.
Après cette après-midi d’excursion riche en découvertes, nous regagnons l’Ocean Nova, qui nous a suivi autant que possible vers l’intérieur du fjord, nous permettant de l’explorer plus longuement. Nous rentrons avec de belles images en tête et dans nos appareils photo, encore une belle journée dans l’archipel du Svalbard.
Au dîner, nous célébrons l’anniversaire de Georges, qui a également eu la chance de pouvoir souffler ses bougies après une journée exceptionnelle et dans un cadre idyllique. Alors que la soirée s’achève, notre navire reprend sa route vers le détroit d’Hinlopen, en direction de son objectif du lendemain : Alkefjellet.
Très tôt dans la matinée, l‘Ocean Nova fait face à la magnifique falaise d’Alkefjellet, où nichent en colonies plusieurs dizaines de milliers de couples de guillemots de Brünnich, dos à la mer. Cet alcidé, d’une envergure pouvant avoisiner les 76 cm, est reconnaissable par sa silhouette trapue et son plumage noir et blanc. La colonie fait face au détroit d’Hinlopen, où les guillemots peuvent aller chercher leur nourriture, en solitaire ou en groupes, jusqu’à une profondeur de 75 mètres.
L’arrivée en zodiac commence par la partie sud du site, avec de petites cascades, jusqu’au glacier au nord. Entre les deux, le site et sa falaise impressionnent par la quantité d’oiseaux formant des radeaux sur l’eau, ainsi que par les nuées de leurs congénères dans les airs et le long des parois. La visite de ce site était attendue et nous n’avons pas été déçus, un réel balai aérien que nous offrent ces alcidés.
Au pied de ces falaises de dolérite (roche magmatique datant de 125 millions d’années), un renard arctique est observé. Il est parfaitement mimétique avec son environnement, ce qui lui permet de se faire moins repérer par les oiseaux.
Nous apercevons même un guillemot manquer son vol et chuter brutalement sur la falaise, le long des névés. En quelques secondes, le renard saisit cette opportunité, nous l’observons déambuler avec sa proie dans la gueule. Opportuniste, cette caractéristique lui permet de se nourrir aisément, notamment d’œufs tombés ou de jeunes guillemots qui sautent de la falaise alors qu’ils ne savent pas encore voler.
Arrivés au front du glacier, nous admirons ses stries internes. Il est entouré de dolérite encadrée à sa base et à son sommet par du marbre blanc, résultat de la transformation d’un calcaire plus ancien par métamorphisme de contact.
L’après-midi, pendant que notre guide-conférencière Elodie nous présente la géomorphologie du Svalbard avec un focus sur le modelé glaciaire, l’Océan Nova fait route vers notre prochain site de débarquement, Kinnvika, dans le fjord Murchison. En débarquant, nous séparons le groupe en deux. Un premier groupe visite en détail la station de recherche établie en 1957 pour l’Année Géophysique Internationale et ré-utilisée en 2007 pour approfondir les recherches, notamment sur le réchauffement climatique et l’impact environnemental de l’homme sur son milieu. Ce premier groupe prend le temps de contempler la flore développée sur les terrasses surélevées, tout en observant les sternes arctiques qui nichent à proximité. Le deuxième groupe entreprend une grande marche jusqu’au point culminant du site. Nous avons face à nous un paysage lunaire et désertique. Au loin, nous apercevons quatre rennes, dont deux jeunes qui les suivaient au pas. Un spectacle attendrissant avant de poursuivre notre randonnée dans les hauteurs.
Arrivés à notre point culminant, un panorama époustouflant se dévoile devant nous. Une vue à couper le souffle s’étend sur plusieurs kilomètres de désert arctique. La couleur pâle et jaunâtre de la roche tapissant le sol contraste avec le bleu de l’eau et le blanc de la neige. Une œuvre d’art grandeur nature !
Sur le terrain, nous révisons les conférences données par nos guides sur la botanique et la géomorphologie du site. Nous avons notamment observé plusieurs formations de stromatolites antérieures à 600 millions d’années.
Nous sommes ravis de cette balade instructive, qui nous a permis de nous mettre un peu en mouvement. Cette marche s’est terminée par la visite dans la station.
Ce soir pour le dîner, nous partageons le repas avec toute l’équipe Grands Espaces, l’occasion de prendre le temps d’échanger et de revenir sur les derniers jours passés en leur compagnie. Un moment convivial apprécié par tous ! Cette nuit, nous tentons de franchir le passage par le nord pour rejoindre la côte ouest du Spitzberg.
C’est sous un grand soleil que nous nous réveillons. Il fait 5°C mais compte tenu du déplacement en bateau, le ressenti avoisine 0°C.
Aujourd’hui encore, une surprise est au rendez-vous : nous voici dans la banquise de mer. Le fracas des plaques de glace, tantôt minuscules, tantôt gigantesques, nous hypnotise dans l’espoir d’observer un phoque voire un ours. Ce sera finalement un géant des mers, le rorqual commun, que nous apercevons furtivement à plusieurs reprises, se déplaçant avec douceur dans les eaux libres. Ce n’est pas tout, aux environs de 8h, notre chef d’expédition nous annonce que nous passons le mythique 80ème parallèle de latitude Nord ; nous nous sentons privilégiés d’être là, à quelques encablures du Pôle Nord dans ces eaux que seuls quelques explorateurs sont venus visiter avant nous.
Les conditions étant, comme les jours passés, exceptionnelles, nos guides nous invitent à partager avec eux une expérience unique, celle de marcher sur les flots… nous débarquons donc sur une plaque de banquise. Le bleu turquoise des mares de fonte contraste avec le blanc immaculé de la plaque.
Nous marchons sur l’eau, certes solide, mais cette sensation est sublime. Nous nous retrouvons dans la peau de l’ours et pouvons ressentir la difficulté qu’il peut avoir à capturer sa proie de prédilection, le phoque.
L’équipe d’expédition nous fait également la bonne surprise de nous offrir un chocolat chaud sur la banquise, certainement le plus septentrional au monde et dans les conditions les plus exceptionnelles qui soient de là où nous le buvons !
Dans le courant de l’après-midi, la navigation est au programme pour rejoindre le nord de l’île du Spitzberg, autrement dit la Terre Albert 1er et plus précisément la banquise côtière du Breibogen, une baie qui borde Reinsdyrflya, un vaste plateau réputé, comme son nom l’indique, pour sa forte concentration de rennes du Svalbard. Plus tard, c’est vers le Raudfjord, littéralement le fjord rouge, que nous nous dirigeons. Il doit son nom aux sédiments couleur brique qui ornent les versants.
Durant ce trajet, diverses présentations et ateliers sont proposés, en lien avec les espèces observées ou encore les phénomènes géologiques rencontrés.
Un peu avant d’arriver à destination, malgré nos – déjà – 7 ours polaires observés depuis le début du séjour, nos guides s’affairent à scruter les côtes en espérant trouver un nouvel ursidé… seuls quelques rennes s’offrent à nous aujourd’hui. Ce n’est que partie remise, demain ils auront à cœur de nous faire découvrir de nouveaux sites merveilleux de l’île du Spitzberg.
La nuit a été calme, le bateau sommeillait profondément dans le fjord visité la veille. Soudain, à 5 heures, un frémissement puis une douce vibration ont sorti certains de leur sommeil. Le bateau s’éveille et se met en route vers notre prochaine destination.
À notre réveil, un immense soleil inonde le ciel et la mer refléte ses rayons ardents ; le temps est définitivement au grand beau. Quel plaisir de pouvoir déambuler sur les ponts extérieurs, de voir que la chaleur est inhabituelle, l’absence de vent aide à cette sensation.
À 7h30, la voix de Vincent, maintenant bien connue de tous, sort de leur sommeil ceux qui s’étaient couchés trop tard pour profiter de la douceur de l’air et de la beauté du paysage. Le bateau a ralenti sa course, nous étions proches de notre point d’arrivée : le fameux site historique de Smeerenburg.
Après le petit-déjeuner, les zodiacs mis à l’eau, nous voguons calmement vers les morses qui ont élu villégiature dans cette baie chargée d’histoire. Un petit groupe dans l’eau vient nous rendre visite, soufflant, grognant, plongeant. Un gros mâle retourne sur le rivage pour rejoindre ses compagnons.
Nous pouvons débuter notre approche. L’eau est transparente, nous laissant voir le fond sablonneux et les algues abondantes. Les morses, loin de s’émouvoir de notre présence, se dorent au soleil, nous regardant d’un œil paresseux. Au cours de notre carrousel, nous passons sous le vent où nous pouvons apprécier les effluves malodorantes émanant de ces animaux. Sans avoir dérangé les maîtres de ces lieux, nous décidons de poser pied à terre afin de visiter les vestiges du temps des baleiniers.
Nous approchons du rivage avec de grandes précautions. En effet, la marée est basse et à l’étal, les cailloux affleurent, les algues chuchotent à nos hélices et le fond sableux nous empêche un accès facile et proche de la grève.
Une fois débarqués, nous nous regroupons autour de Vincent qui nous rappelle les consignes pour la visite de ce site historique. Il nous relate ensuite l’histoire de ce site. Les baleiniers avaient fait de Smeerenburg leur base pour fondre la graisse de baleine. Nous imaginons alors la vie de ces forçats de l’Arctique. Des enfants orphelins qui servaient de main-d’œuvre bon marché et qui ont payé un lourd tribut pour alimenter les lampadaires des villes et graisser tous les mécanismes industriels. Des hommes venant tenter une aventure exceptionnelle à cette époque. Les Basques choisis pour leurs habiletés à chasser les grands mammifères marins étaient nombreux. Une petite ville s’était établie dans ces contrées hostiles. Aujourd’hui, nous pouvons encore voir les restes de ces fours où les hommes faisaient fondre la graisse de baleine jusqu’à une quasi extermination de ces mastodontes des mers. De l’autre côté du fjord, Vincent nous relate la présence de cimetières de baleiniers morts pour le progrès du dix-septième siècle.
Nous repartons ensuite pour aller voir une autre facette historique du Spitzberg, la conquête du pôle. En effet, de Virgo Hamna à quelques encablures de là, le site historique où Salomon Andrée et William Wellmann, pour n’en citer que les plus connus, ont tenté de se rendre au 90ème parallèle. Leur idée était d’aller jusqu’au pôle par voie aérienne. Andrée en 1896 et 1897, son ballon gonflé à l’hydrogène n’atteindra jamais le pôle, mais entraînera la mort de l’équipage qui ne sera retrouvé que 33 ans plus tard sur l’île blanche. Wellmann en 1907 et 1909, avec un dirigeable qui n’atteindra jamais le pôle, mais n’aura pas une fin aussi funeste que celle d’Andrée. C’est également à cet endroit que nous retrouvons les vestiges de ces aventures. De vraies villes s’étaient établies ici avec des locaux d’habitation, une usine de fabrication d’hydrogène, des locaux de stockage, une cuisine et un immense hangar pour y protéger les aéronefs ; il reste ces fragiles souvenirs d’un temps où des hommes intrépides rêvaient de folles découvertes.
Devant cette baie où un mémorial nous rappelle au souvenir de ces hommes, un phoque avec son jeune nage tranquillement le long de la plage de galets. Nous les observons à bonne distance afin de ne pas les déranger et nous pouvons voir le jeune se mettre sur une pierre, plonger avec sa mère. Une observation émouvante de cette vie qui se perpétue malgré les dégâts faits par les humains sur cette nature fragile. Nous regagnons ensuite notre bateau pour la suite de nos aventures.
Après votre repas, nous partons pour une croisière en zodiac dans le fond du fjord devant le glacier de Smeerenburg. Le soleil nous gratifie de ses rayons et si au début de notre randonnée maritime un vent catabatique transportait un air froid, il s’essouffla rapidement pour laisser le soleil nous réchauffer. Le glacier nous gratifie de craquements vifs, de quelques vêlages, d’une promenade dans le brush. Les îles alentour nous permettent de voir de nombreux oiseaux nichant sur ces rivages, en particulier des sternes dont le cri si caractéristique nous les fait reconnaître sans même les voir. Un petit iceberg se retourne sur notre passage, un goéland surveille ses proies et nous rentrons tranquillement au bateau, émerveillés par la beauté de ces paysages.
De retour, le récapitulatif du jour a été animé par Arthur qui nous rappelle l’importance géopolitique du Spitzberg au cours des siècles, par Laurent qui nous relate brièvement l’histoire d’Andrée et Wellmann, et enfin par Vincent sur les programmes à venir et sur la surprise du soir : le barbecue polaire. Quel plaisir de manger devant la plus belle salle de restaurant du monde, un bar glacière. Le soleil, toujours bien présent, envoie une lumière puissante et une chaleur réconfortante.
Après le repas, quelques-uns s’attardent sur le pont, profitant de ces instants magiques. D’autres, au salon panoramique, parlent autour d’un verre quand certains, fatigués par cette belle journée, ont choisi d’aller retrouver les bras de Morphée.
Quand tout à coup, à 22 heures, un message de la passerelle vient interrompre toute activité. Deux ours ont été repérés sur une île devant nous. Aussitôt, changement de plan, le bateau s’arrête, les zodiacs sont à l’eau pour voir une ourse et son petit. Tous deux en très bonne forme, ils jouent dans la neige un long moment puis décident d’aller plus en hauteur se reposer. Nous les voyons s’éloigner, puis finissant par se coucher non loin d’un névé. Le petit, encore actif pendant plusieurs minutes, finit par se coucher contre sa mère.
C’est un moment splendide qui vient clôturer cette journée et cette fin de semaine.
Nous les laissons à leur quiétude pour regagner le bateau, émus de cette scène qui se présente comme le clou du spectacle après nos différentes observations, toutes plus belles les unes que les autres.
Il est minuit, le soleil est bas sur l’horizon. Certains prolongent la magie de cette rencontre, puis vont se coucher en prévision d’autres aventures demain.
Notre dernière journée dans les grandes étendues sauvages du Spitzberg a commencé avec une randonnée magnifique au chant des mouettes tridactyles. La colonie de la réserve naturelle d’Ossian Sars Fjellet se dressait immense.
Les passagers ont débarqué sur une plage de sable, et le groupe s’est divisé en deux : une partie souhaitant observer la falaise aux oiseaux en zodiac, puis une autre désirant voir la beauté du fjord par une randonnée dans les hauteurs.
Le premier groupe est donc parti longer la côte, une excursion marquée par l’observation d’un phoque annelé curieux, tandis que le groupe à terre a pu observer dans leur ascension un lagopède, aussi appelée « perdrix des neiges ». Le lagopède appartient à la famille des Phasianidés, comme la poule, le faisan, la caille et le paon.
Pendant que nous l’observions, Élodie a repéré au même moment un renard polaire un peu plus haut ! Après avoir observé notre ami aux pattes plumées pendant une dizaine de minutes, notre attention a vite été détournée par le petit canidé, dont le mimétisme de sa fourrure se fondait parfaitement dans le décor. Marquant un moment de pause, il était assis tranquillement à nous observer depuis la colline, avant de poursuivre sa course. La voie était libre pour continuer notre randonnée, pour enfin arriver au point culminant de notre excursion ; devant nous se dressait un panorama extraordinaire où nous pouvions même apercevoir les trois couronnes et le glacier de la baie du roi, un magnifique contraste entre toundra, glace et montagnes.
De l’autre côté, nous avons même aperçu à nouveau le renard rencontré plus bas. ll se trouvait au sommet de la colline face à nous et sa silhouette se dessinait nettement avec le contraste du ciel bleu ! Il a finalement disparu de l’autre côté, cependant la nature ne nous laisse pas de répit ; notre regard dévie sur la gauche où nous apercevons deux rennes avec des bois de velours proéminents et imposants. Bien qu’il soit l’un des animaux les plus répandus au Svalbard, nous sommes restés statiques à les contempler pendant plusieurs minutes, impressionnés par leur prestance.
L’après-midi, une croisière zodiac était organisée pour observer une dernière fois les géants de glace dans le Kongsfjorden, au milieu du brash. Nos guides nous avaient même réservé une surprise : pendant l’excursion, Vincent a fait mine d’avoir une panne de carburant sur son zodiac. Il a donc lancé un appel pour être ravitaillé, c’est à ce moment qu’est apparu le « zodiac bar » ; le ravitaillement n’était pas du carburant ! Nous avons donc harnaché nos embarcations les unes aux autres autour du zodiac bar où nous avons pu trinquer à la fin de cette belle croisière voyage au milieu des icebergs.
Ce jeudi signe avec succès un voyage extraordinaire, de 10 jours d’aventure, à la rencontre des espèces et des paysages du Svalbard.
Ce matin, le réveil est difficile ; nous devons prendre notre petit-déjeuner à 7h15, mais c’est surtout le jour de notre départ. Pendant ce temps, nos guides acheminent nos bagages jusqu’au quai en zodiacs, puisque l’Ocean Nova reste au mouillage comme lors de notre arrivée. Après les bagages, vient notre tour. Nous voilà sur le départ et déjà nostalgiques pour notre dernière (courte) excursion en zodiacs sur les eaux arctiques.
Ce matin, au programme, visite de l’Advental. Arrivés au quai, nous prenons place dans de drôles d’embarcations roulantes, appelées plus communément « bus », un moyen de transport plutôt curieux pour les marins aguerris que nous sommes. Nous progressons dans la vallée sur la grande route principale qui longe la ville, sans marquage et tapissée de sable rocailleux. Les petites maisons colorées typiques de la région défilent sous nos yeux, dans un paysage jonché de montagnes avec les derniers amas de neige sur les hauteurs. Le soleil brille, le ciel est bleu et une légère brise rafraîchit l’air. Le temps est toujours aussi plaisant.
Nous marquons un premier arrêt devant le fameux « panneau ours », indiquant le risque de sa présence. Nous poursuivons notre route sur laquelle nous longeons les téléphériques servant à acheminer le charbon des mines de Longyearbyen, bien qu’actuellement il n’y ait que la mine « n°7 » encore en activité. Nous marquons un deuxième arrêt pour observer des tapis de linaigrettes, de petites fleurs similaires à des boules de coton qui ponctuent le sol mordoré de toundra imprégné d’eau. Tout au long de notre trajet, nous croisons également des dizaines de nonnettes bernaches sur les bas-côtés, accompagnées de leurs poussins qui les suivent au pas.
Au bout de la visite, nous apercevons même la maison de notre guide Mathéo, vivant sur place tout au long de l’année pour exercer son activité de musher, et les dizaines de chiens de traîneaux dormant paisiblement à côté de leur niche. Après cette visite de l’Advental, nous retournons au centre de Longyearbyen où nous avons quartier libre pendant 3 heures ! L’occasion pour certains de faire du shopping, pour d’autres de prendre un café en terrasse, de visiter les musées ou même les trois !
À 13h, nous regagnons les autocars direction l’aéroport pour décoller à 14h30 en direction de Paris. C’est le cœur serré que nous devons dire au revoir au Svalbard et à toutes ses merveilles. Cette croisière, placée sous un soleil permanent, pour nous projeter les images de paysages fabuleux, aura été pour toutes et tous une aventure exceptionnelle. Elle aura aussi été marquée par des rencontres animales plus incroyables les unes que les autres et des rencontres humaines exceptionnelles…
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Petite pensée pour l’artiste peintre du groupe. Nous pensons bien à toi. Profites bien maman, ça a l’air magnifique, il nous tarde de découvrir tes croquis. bisous.
J’aurais bien aimé voir Claude et Corinne avec leurs tenues d’expédition ; )
Profitez bien de cette expédition!
Je vous suis de loin ….
Bisous
Béatrice
Enfin vous y êtes !!
Vous devez être aux anges!!
Vivez chaque instant à fond, mémorisez chaque ressenti, on veut un compte rendu détaillé au retour !!
PS : tonton soit sage sinon tatie va te laisser sur un glacier!
Bizz Odile Lolo Ennio
On pense fort à vous…
On suit vos aventures et on espère que tout se passe au mieux. Papa j’espère que tu te régales de poissons!
On vous aime fort ❤️
Super vous devez vous régaler a découvrir glacier et ours. On attend les photos
Profitez tous les 2 de chaque découverte
On pense fort à vous et on suit votre aventure ! Profitez bien, prenez en plein les yeux, et revenez avec de magnifiques souvenirs !
On vous aime .
Voguez tous les deux et profitez en au maximum. Ramenez nous de belles photos de beaux souvenirs à nous raconter.
Claudine et Michel 😍
En + de vos messages je vous suis sur ce carnet de voyage.
Quel spectacle ! 🤩😘
Ça fait trop envie ! Vous allez vous éclater. Je vous suis de loin. 🥰
Après l’ Antarctique, te voilà en Arctique…sacrée aventurière !
Bises
Françoise
Suivre votre voyage par procuration…une autre manière de voyager…merci à Loïc de le faire pour nous❤️des becs🇨🇭
Profitez à fond !! On veut des photos et des vidéos, bravo aux aventuriers
Bises du sud de la France ☀️, de Paris et de Hyères
On attend les photos
Bises aux G 😉
Signés les choupys & Kinouss
Profitez de ces moments magiques! Bisous,
Manu & Gary
Vous êtes loin… mais nous vous suivons !
Ramenez plein de souvenirs.
Marie-Jeanne & Alain
Alors Claude, un petit air de famille avec les morses, non ? Profitez bien, on ne vit qu’une fois
Joyeux anniversaire tonton!!!
Quelle chance de pouvoir le fêter dans un si bel endroit !🤩
On t’embrasse fort ❤️
Odile Lolo Ennio
Joyeux anniversaire Jojo 🎂
Quoi rêver de mieux comme cadeau qu’une croisière en arctique 🥶😅
Continue à passer de merveilleux moments avec Kikine 🤩
Bisous de Claudine et Michel 😍
Un joyeux anniversaire Jojo !!! Pour cette année je crois qu’il nya pas plus beau cadeau que cette croisière auprès des ours polaire !!
Profitez en bien tout les 2
Bisou à très vite
Heidi lolo Juju Loulou
Un joyeux anniversaire à Jojo. En espérant que le gros nounours ne l’a pas mangé ! 🤣
Gros bisous de nous deux. Chantal et Jean.
Dégustez au maximum cette nature sauvage et glacée, mais aussi très vivante, On se remémore notre voyage de 2012. C’était SUPER. Paul André et France-Lyse
Profitez au Max de cette belle aventure et de ces beaux paysages! Nous pensons bien à vous. On vous aime fort. Gros bisous 😘
Séverine Jérôme Noa Lény et Maël
Tu dois en prendre plein les yeux…
Pense fort à toi, régale toi de chaque moment.
Bisousssss
P.S. : Je te suis tous les jours.
Une petite pensée pour Vincent et Françoise que nous suivons au fil de votre carnet de voyage.
Les photos publiées sont superbes . Dépaysement assuré.
Bises à vous deux et a bientôt pour nous nous raconter votre voyage autour d une bonne table.
Bises
Cathy Laurent et les enfants
Curieuses de lire les nouvelles chaque matin, on partage ce voyage avec vous !! Les photos sont magnifiques, on pense bien à vous !
Magnifique croisière
Le descriptif fait très envie de partir et le photographe n’est pas « manchot ». C’est splendide et très cool de pouvoir suivre votre progression et vos découvertes au jour le jour. Enjoy
Alors je confirme, Corinne et Claude sont les plus beaux en tenues d’expéditeurs/explorateurs de banquise mais…ils ne sont peut-être pas les plus courageux, il manque toujours la photo du calin de l’ours..Grâce à leurs belles photos, je participe pleinement à leur voyage, mille mercis.
Profitez à fond de cette belle parenthèse…ressourcez vous bien au grand air…
On pense bien à vous deux…
Tendre bisous 😘
Sandra Philippe charlie Adélie
A Hélène, très curieuse ressemblance entre l’ours polaire et Fulma, seul le poids est différent !
genial tous les ours, la banquise maintenant et le chocolat chaud au dela du 80ieme nord
profitez de la fin du voyage et il nous tarde de voir les photos
Merci pour nous avoir fait voyager à travers vos récits.
C’était un réel plaisir.
Bravo à vous tous 👏👏
Bonne continuation dans vos futurs voyages
Claudine et Michel
Un petit coucou, j’espère que vous profitez un maximum de tout ces magnifiques paysages c’est magnifiques. Ont vous embrasses tendrement.
A bientôt.
Prenez tout ce qu’il y a à voir car à part certains privilégiés on vit cela qu’une fois
Les remerciements à tout l’équipage ainsi que les guides pour le partage de leur passion.
Bises à mes deux femme et tcho Phillipe👍👍👍🤙🤙