Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
20 juillet
29 juillet 2022
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Vincent Lecomte
Écologie Polaire
Fabrice Capber
Guide Polaire
Frédéric Bouvet
Croisières Polaires au Spitzberg
Mathieu Ramus
Histoire et Faune Arctique
Alain Desbrosse
Spitzberg
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Aujourd’hui, c’est le grand jour, nous partons pour l’Arctique. Après des mois, voire des années d’attente, nous allons enfin partir à la découverte de l’archipel du Svalbard, et l’excitation est palpable. Nous nous retrouvons à l’aéroport pour enregistrer nos bagages vers 07h, le vol est prévu à 09h. Ce matin la température est un peu plus douce dans la capitale, après des jours d’une canicule pesante. Nous avons tous hâte de partir vers des terres plus fraîches.
Notre vol part à l’heure, et c’est sans encombres que nous prenons la direction de Longyearbyen. À bord, Nathalie, notre directrice de croisière, nous répète le programme du jour : débarquement, temps libre en ville et embarquement. Après un peu plus de 4h de vol, les montagnes pointues du Spitzberg percent les nuages et nous donne un premier aperçu de cette terre polaire découverte en 1596.
Arrivés à terre, l’équipe de guides de Grands Espaces déjà présente sur place nous accueille. Des bus nous emmènent à Longyearbyen que nous pouvons visiter. Avec environ 2000 habitants, c’est une ville assez unique. Beaucoup de vestiges d’une ancienne époque minière (même si on exploite encore le charbon), de petites habitations colorées… Certains vont visiter le musée tandis que d’autres déambulent dans les rues pour faire quelques achats de souvenirs.
Finalement c’est vers 17h que nous embarquons à bord de l’Ocean Nova, non sans un avant goût d’expédition, puisque pour monter à bord nous sommes emmenés en zodiac par nos guides.
À bord après les quelques formalités COVID, nous sommes conviés à la première réunion obligatoire : l’exercice d’abandon du navire. Une fois terminé, l’Ocean Nova lève l’ancre est prend la direction de la sortie de l’Isfjord, vers notre prochaine étape : le Krossfjord.
Avant le repas nous sommes conviés à une dernière réunion, avec la présentation notamment de notre Hotel Manager, Jamila, et des quelques règles d’hôtellerie. Christian, notre chef d’expédition nous donne petit aperçu du programme du voyage et des prochains jours, à l’aide de cartes de glaces et de vents.
Cette réunion se termine avec la présentation de l’équipe d’expédition. Désormais c’est l’heure du dîner, notre premier repas à bord de l’Ocean Nova. Repas bien mérité après une journée bien chargée. Pendant ce temps, l’Ocean Nova quitte peu a peu l’Isfjord pour prendre la direction du Nord, entouré déjà de paysages qui émerveillent.
Réveil en douceur ce matin après 135 miles marins parcourus et à plus de 79° de latitude nord. Il fait beau, la visibilité est excellente et la température de 7°C agréable. Nous sommes prêts – et excités – pour notre première journée d’exploration au Spitzberg et les paysages alentours sont déjà fantastiques ! Les « spitzbergen », ces montagnes pointues culminant ici entre 700 et plus de 1000 m qui ont donné son nom à l’archipel, offrent un spectacle typique en cette Terre Albert I à l’ouest du Svalbard.
Devant nous nous apercevons les 11 km de front de glace du glacier Lilliehöök. Des icebergs flottent çà et là. C’est vers lui que nous allons partir ce matin pour notre première croisière en zodiac. Mais avant cela, une dernière réunion d’information nous apprend les dangers de l’ours, comment monter en zodiac en toute sécurité et surtout le respect de cet environnement arctique si fragile.
Le front de glace devant ces montagnes dont les micaschistes datant d’un milliard d’années nous offrent de véritables livres de glaciologie et de géologie à ciel ouvert. En cours de balade entre les icebergs, les bourguignons et dans le brash, des vêlages monumentaux nous impressionnent tant par le visuel que le bruit, quel spectacle ! Une foultitude d’oiseaux est déjà observée en cette première sortie : grands labbes, guillemots à miroir, guillemots de Brünnich, mergules nains, mouettes tridactyles, sternes arctiques, pétrels fulmars, goélands bourgmestres, bécasseaux violets et phalaropes à bec large.
Un énorme phoque barbu se reposant tranquillement sur un bourguignon se laisse admirer sans sourciller. Il s’agit de l’espèce de phoques la plus grande des eaux polaires avec 2,5 m de long et pouvant dépasser les 400 kg ! Après deux heures d’émerveillement, nous retournons sur l’Ocean Nova avec déjà de très belles observations dans nos escarcelles.
L’après-midi est consacré à une sortie à terre jusqu’aux bout de la Baie de la Croix, dans les fjords de Möller et de Koller en terre du roi Haakon VII. Nous débarquons à Regnardneset pour explorer à pied la toundra. Les points de vue sont grandioses, notamment celui sur le glacier Lilliehöök, et la douceur des températures rend cette balade très agréable. Les guides nous expliquent la flore, la géologie et nous racontent des histoires de trappeurs devant une hutte d’un orange intense que nous pouvons visiter. Cette hutte de trappeurs date des années 1930, elle a été restaurée par la suite et un panneau de bienvenue indique « Lloyd Hotel ». En effet, il s’agit d’un hébergement accueillant et très bien aménagé offrant un grand confort pour un aventurier égaré en ces terres lointaines et hostiles.
La balade nous mène vers les hauteurs de la toundra d’où nous observons une harde de rennes du Svalbard, une espèce endémique et sédentaire, plus petite que les autres espèces de rennes du grand nord. Un jeune individu espiègle et curieux, sans doute intrigué par notre visite, nous fait un show avec cabrioles et allers-retours vers nous. De beaux mâles avec des bois très développés broutent paisiblement au loin.
Pendant ce temps, une dizaine d’entre nous ne souhaitant pas randonner est partie en croisière zodiac. Ce fut également un franc succès car un phoque barbu et des macareux moines ont été observés. Le visage couleur rouille du phoque barbu repéré provient de l’oxydation de dépôts ferrugineux accumulés dans ses poils lorsqu’il fouille les sédiments marins.
De retour sur l’Ocean Nova, nous naviguons toujours plus au nord le long de la côte des 7 glaciers, numérotés « poétiquement » 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 par les norvégiens, pour nous diriger vers la Baie de la Madeleine nommée ainsi en l’honneur de Sainte-Madeleine, patronne des chasseurs de baleines. Les baleiniers appréciaient cette baie car ils pouvaient y aller pour se protéger et réparer leurs embarcations. En cours de route, une conférence présentée par Christian Kempf sur le Spitzberg nous donne de nombreuses informations avant de rencontrer officiellement notre capitaine au cours du traditionnel cocktail de bienvenue : le ton est donné, champagne et discussions tous azimut, résumé de la journée avec les guides avant de nous diriger vers notre dîner. Nous arrivons dans la Baie de la Madeleine à 21h40. C’est très probablement dans cette baie que Willem Barentsz, découvreur du Spitzberg en 1596, déclara cette terre comme faisant partie des Pays-Bas. Notre navigation commentée par Christian Kempf nous offre une belle fin de soirée, nous sommes alors prêts à aller se coucher avec toutes ces images fraîches dans nos têtes.
Ce matin réveil dans le Liefderfjorden entre les iles LERNOROYA et le glacier de Monaco. La brume et dense mais il en faut plus pour décourager l’équipe d’expédition. On fait le point sur l’équipement de sécurité, GPS, cartes, déflecteurs radars, et organisation de binômes de navigation. Nous sommes prêts, les passagers embarquent en toute sécurité pour un tour d’observation ornithologique entre les îles. Plongeons Catmarin, Harelds de Miquelon, Oies à bec court, mouettes tridactyles, guillemots à miroir sont présent dans une ambiance feutrée par la brume de mer. On aperçoit aussi les restes d’un repas d’ours sous la forme de squelettes de phoques.
Suite de l’expédition, on met le cap sur le front du glacier de Monaco, 4 km sur une eau parfaitement calme parsemée de quelques glaçons qui annoncent le spectacle toujours époustouflant d’un front de glacier d’ampleur. Le front émerge de la brume au fur et à mesure de l’approche. Et c’est un spectacle d’exception qui s’offre à nous avec un champ de brash et d’icebergs. Nous assistons à un vêlage monumental d’un pilier de glace de plus de 40m de haut, qui s’effondre dans un bruit de tonnerre.
Nous longeons le glacier, croisons la route d’un phoque barbu et rentrons à bord. La brume humide est toujours présente, un petit coup de vent au large. On en profite pour organiser des conférences et des ateliers cartographies géologiques, maritimes et historiques à la bibliothèque sous la houlette de nos guides spécialistes.
En début de soirée on fait route vers MOFFEN et ses échoueries de morses historiques que nous atteignons sous un ciel dégagé et un soleil rasant. L’observation est parfaite avec plusieurs dizaines de mâles répartis en 3 groupes sur terres et quelques uns dans l’eau. Nous avons maintenant passé le mythique 80eme degré Nord.
Après cet arrêt face à cet île mystérieuse en forme d’atoll , nous refaisons route au nord, direction la banquise. La lumière de l’arctique sous le soleil rasant irradie les prochains miles.
Après avoir navigué toute la nuit par une mer quelque peu houleuse, levée par un vent d’Est de 20 nœuds, nous arrivons vers 9h00 en vue des premières marges disloquées de la mer gelée dans l’atmosphère laiteuse d’une matinée brumeuse caractéristique de l’Océan glacial arctique sur lequel nous voguons.
Assez rapidement, les guetteurs de la passerelle repèrent une assez large plaque, suffisamment épaisse pour supporter le poids des quelques dizaines de passagers de l’Ocean Nova. La noria des zodiacs vient délicatement déposer nos marcheurs curieux de venir tâter de leurs bottes la consistance de la mer gelée. Un parcours pédagogique est mis en place qui permet à tout un chacun de connaître les caractéristiques physiques de la banquise et sa biologie avec toute la vie planctonique associée à la glace de mer qui flotte ici sur plus de 2000 mètres de profondeur.
Nous sommes en effet par 82° de longitude nord soit bien au-delà du plateau continental qui entoure l’archipel du Spitzberg. La petite brise de vent du Nord qui souffle depuis le Pôle commençant à nous frigorifier, un soleil triomphal a tout à coup la bonne idée de darder ses rayons pour faire scintiller les bulles des verres qui sont servis au bar improvisé le plus septentrional de tout l’hémisphère nord. Nous venons en effet de passer sous la barre symbolique des 1000 kilomètres de distance au Pôle.
Nous rentrons à bord en continuant la veille à l’ours, la banquise immaculée constituée de grandes plaques séparées par des chenaux d’eau libre outremer profond constituant le royaume du seigneur des lieux. Le plantureux buffet préparé par notre chef philippin Floro fera les délices des « marcheurs de banquise » aux appétits dignes du plantigrade affamé en quête de phoque.
Profitant d’une météorologie toujours aussi ensoleillée mais rafraîchissante (2°Celcius à l’ombre des hummocks !…) nous enfourchons une nouvelle fois nos fidèles zodiacs pour un raid dans les chenaux, zigzaguant au milieu des floes à la dérive, dans ce monde en mouvance perpétuelle. De belles crêtes de compression, les hummocks, constellent la surface des plaques de banquise, chaînes de montagnes héritées des combats titanesques qu’elles se sont livrés durant tout l’hiver. A la fin de la ballade, une mouette ivoire, entièrement blanche, pattes noires et bec bleuté et jaune, un des graals ornithologiques de ces contrées vient nous faire l’insigne plaisir de nous survoler et se poser, devant l’ensemble des zodiacs, sur un gros bloc perché.
Le récapitulatif de la journée portera bien évidemment sur cet oiseau mythique associé à la glace et à l’ours polaire dont il se repaît des restes de repas. Christian nous expose le programme de demain qui consistera à se rapprocher de la côte nord de la Terre du Nord-Est en passant par l’île Charles XII, donjon isolé au milieu des eaux glaciales où nous espérons de nouvelles observations extraordinaires.
Le début de soirée est consacré à une dernière veille, le bateau longeant à perte de vue le bord de la mer gelée, compressé par les vents qui ont réuni tous leurs moutons glacés en un immense troupeau sur lequel erre dans cet infini, le grand marcheur. Il restera ce soir dans notre imaginaire et nos rêves de la nuit, « nuit » toujours aussi lumineuse sous le règne imperturbable du soleil de minuit.
Réveil au large de l’île Charles XII, au-delà de 80°30’ de latitude nord. Nous espérons y trouver le seigneur de l’Arctique, où il a souvent été observé, mais malgré les excellentes conditions de visibilité, nos guides reviennent bredouilles de la sortie de repérage.
Qu’à cela ne tienne, nous repartons en direction de l’île Foynøya. Durant la navigation, Christian Kempf nous présente le programme de la journée et nous rappelle l’importance de ces îles, perdues dans l’océan glacial arctique, que bien peu de navires approchent.
Nous pourrions y trouver morses et ours, mais cet archipel a surtout une grande importance historique. Il est, en effet, lié à l’extraordinaire épopée d’Umberto Nobile. Christian nous narre cette épopée, nous rappelant les grandes étapes marquant la découverte des pôles. Les noms s’égrènent : Roald Amundsen, Friedrich Nansen, Frederick Cook, Robert Peary…
Umberto Nobile commande une expédition en dirigeable en 1928, à une époque où la conquête des pôles revêt une importance géopolitique majeure. L’expédition réussit bien à rejoindre le Pôle Nord, mais le dirigeable rencontre un front d’air chaud sur le chemin du retour. Alourdi, il s’écrase. Le message de détresse est capté après quelques semaines, ce qui occasionne la plus grande expédition de sauvetage en milieu polaire à ce jour : 1500 hommes, 6 pays, 22 avions et 18 bateaux. Nobile sera sauvé, mais l’opération de sauvetage coûtera, entre autres, la vie au célèbre explorateur Roald Amundsen.
Aux alentours de l’île Foynøya, Christian propose aux passagers qui le souhaitent de se joindre à l’équipe d’expédition pour la sortie de repérage, avant le débarquement. Cette opération rencontre un vif succès. Plusieurs zodiacs sont mis à l’eau. Soudain, un appel radio, un ours a été repéré. Les doudounes sont vite enfilées par les passagers restant à bord ! Nous rejoignons les guetteurs sur place, pour découvrir notre premier Ursus maritimus !
Première constatation : le site est superbe. Un îlot minéral, constitué de granite et de gneiss. Divers tons de gris d’où émergent des taches vert émeraude et entouré d’une eau translucide. Un écrin de nature à la hauteur de son hôte : le seigneur de l’Arctique. Le dit seigneur, un beau mâle bien portant, est fort placide. Il sommeille, probablement en train de digérer, et lève parfois le museau pour humer ces étranges visiteurs.
Nous l’observons longuement en espérant qu’il nous fasse l’honneur de se lever, en vain. Nous en profitons pour aller voir deux femelles morses, accompagnées de leur jeune, s’ébattre dans l’eau à proximité. Les oiseaux nichant dans les falaises offrent également un spectacle intéressant. Nous assistons par exemple au repas d’un goéland bourgmestre qui, ayant réussi à attraper un guillemot de Brünnich, le déguste sous nos yeux.
Nos zodiacs doivent hélas prendre le chemin du retour, l’excellent déjeuner de notre chef nous attendant. L’ours en a cependant décidé autrement, il s’est levé et chemine à flanc de montagne, probablement à la recherche d’œufs de mergules nains. Il nous offre une magnifique tranche d’observation animale, broutant de l’herbe çà et là, pour aider à sa digestion. Nous le quittons à regret pour rentrer à bord.
L’Ocean Nova reprend sa route en direction du fjord d’Albertini. Les zodiacs reprennent du service dès notre arrivée. Les environs de ce magnifique glacier abritent un cordon de sable fin, les rochers du cap Bruun, des falaises abruptes qui nous offrent une fois encore de superbes observations. Le ballet des guillemots et mouettes tridactyles qui nichent dans la falaise, des morses. Le long d’une falaise escarpée, deux renards assurent le spectacle, furetant parmi les rochers. L’un deux nous intrigue particulièrement par sa couleur sombre, aux reflets bleutés. Nous avons eu la chance d’observer le désormais rarissime renard bleu.
Nous rentrons ravis, revivons cette journée grâce aux récapitulatifs répondant à toutes nos questions sur les ours, morses et renards, avant que notre bateau ne reparte, croisant l’île de Storøya noyée dans la brume.
Il est 7h ce matin lorsque les hauts parleurs s’animent pour nous annoncer que nous sommes en vue de la grande barrière de glace de Brasvellbreen, venant de sortir de la brume. Quel sublime spectacle ! Une falaise de glace de 20 à 30m, un marbré de tons du bleu turquoise au blanc éclatant, parsemé ça et là de veinures Terre de Sienne. Elle défile devant nos yeux éblouis sur une distance de 160km. Nous sommes impatients de rejoindre les zodiacs pour l’observer de plus près. Derrière elle, se profile la calotte glaciaire de la Terre du Nord Est, la 3e plus grande au monde.
Nous profitons de cet extraordinaire spectacle à fleur d’eau durant un long moment, rejoints par les deux zodiacs de l’Explorer naviguant à proximité.
A notre retour à bord, notre bateau repart pour une navigation le long de cette splendide barrière de glace jusqu’aux cascades d’eau de fonte de la calotte, qui forment des ruisseaux, puis des rivières, pour ensuite s’évacuer en puissantes cascades, selon la saison. Nous avons également la chance d’assister à un vêlage impressionnant juste à côté des cascades.
Pour comprendre comment la calotte vit et évolue de manière constante, Mathieu nous présente une vidéo tournée grâce à son drone juste avant le déjeuner. C’est effectivement très explicite !
Une randonnée pour s’approcher d’une colonie de morses, une « échouerie », est prévue en début d’après-midi. Mais, preuve une fois de plus qu’un programme de croisière d’expédition n’est jamais gravé dans le marbre, quelques instants avant d’embarquer dans les zodiacs, une annonce retentit : un ours a été repéré sur une plage du cap Torellneset, apparemment occupé à dévorer une proie.
Nous embarquons à bord des zodiacs et avançons doucement en groupe serré afin de ne pas déranger le seigneur de l’Arctique. Affairé à se repaitre d’un petit morse qu’il a traîné jusqu’à la grève, l’ours ne prête pas attention à nos embarcations.
Plusieurs heures durant, les observations s’enchainent de manière continue : nous observons l’ours déchiqueter sa proie, se lever, se baigner pour se rafraîchir, calotte glaciaire en arrière-plan. Plus loin, de jeunes morses se reposent sur la grève ou s’ébattent dans l’eau. Des vols de guillemots se découpent sur les pics acérés du Sud Est du Spitzberg, au loin. La scène est fascinante et nous ne nous lassons pas de la voir se dérouler sous nos yeux.
Un peu plus loin, la colonie de morses, composée de femelles et de quelques petits de l’année, ce qui est extrêmement rare à observer, est entassée en groupe compact. Des gros mâles patrouillent en surveillant les agissements de l’ours. Nous devons bientôt nous résoudre à retourner à bord pour continuer notre route en direction des falaises d’Alkefjellet.
A peine de retour dans nos cabines, un message de la passerelle nous rappelle à nos observations. En effet, de manière totalement inattendue, l’ours vient de lancer une attaque sur le groupe de morses, pour tenter d’attraper un autre jeune. Malgré notre enthousiasme, nous décidons devant cette scène quasiment jamais observée, même parmi nos guides les plus aguerris, de ne pas remettre les zodiacs à la mer afin de ne pas déranger l’ours ainsi que les morses occupés à se défendre. C’est une scène dramatique, les petits montant sur le dos de leur mère pour se protéger, les mâles faisant une barrière vivante pour résister à l’attaque de l’ours. Après plusieurs tentatives, l’ours commet une erreur de jeunesse en laissant le groupe retourner à l’eau et doit abandonner, momentanément, sa chasse. Nous restons ébahis sur le pont, totalement incrédules d’avoir assisté à cette scène mémorable.
Le récapitulatif de la journée nous confirme que ces observations sont exceptionnelles, rarement vécues par l’équipe d’expédition. Les ours se nourrissant principalement de phoques, il est relativement rare qu’ils s’attaquent aux morses. Là encore, les images tournées par Mathieu à haute altitude nous montrent le déroulement des attaques, vues d’un autre angle.
Nous continuons finalement notre navigation jusqu’aux falaises où une sortie est prévue en début de soirée.
Tous excités par ces magnifiques images, nous sommes vite prêts à repartir pour cette expédition dédiée aux oiseaux nichant dans les falaises de dolérite. Elles forment de longues colonnes sombres et spectaculaires s’élevant vers le ciel. Dès notre arrivée, le ton est donné ; des milliers d’oiseaux nichent sur les falaises. Les guillemots en bas, les mouettes tridactyles un peu plus haut ainsi que les goélands guettant de leur nid les guillemots malchanceux pour s’en délecter. Nous assistons là aussi à des scènes de vie animale alors que deux petits renards arctiques nous offrent un spectacle émouvant, soit cherchant des proies à déguster, soit en ramenant une proie au terrier. Nous les suivons de longues minutes le long de la falaise.
Après cette journée extraordinaire, nous rentrons à bord. Notre sympathique équipage nous a préparé un chocolat chaud pour nous réchauffer avant de retrouver nos cabines, des images plein les yeux et impatients de vivre d’autres aventures.
Nous nous trouvons depuis tôt ce matin tout au fond du fjord de Wahlenberg et après cinq jours sans avoir mis pied à terre, nous envisageons avec plaisir une longue randonnée pour se dérouiller les articulations. Dès 8h un zodiac part en reconnaissance dans la Baie de la Feuille de Trèfle (Kloverbladbukta) pour vérifier si un débarquement est possible, c’est-à-dire s’assurer qu’il n’y a pas d’ours présent. Fabrice, Mathieu et Christian observent de nombreux oiseaux que nous verrons par la suite, sauf peut-être ce couple de Plongeons catmarins avec leurs deux jeunes.
L’embarquement des zodiacs commence à partir de 9h et en un quart d’heure nous sommes au fond de la baie au départ d’une magnifique balade dans le désert froid de la Terre du Nord-Est, la deuxième plus grande île de l’archipel du Svalbard. Cette île est presque entièrement recouverte par deux calottes glaciaires séparées par une grande “vallée” qui relie la côte nord au fjord de Wahlenberg où se déroule notre randonnée. Nous observons des rennes, de nombreuses fleurs, dont la jolie Saxifrage dorée, dans ce qui de loin paraît être une immense étendue de petits cailloux éclatés par le gel.
Nous rencontrons aussi quelques espèces d’oiseaux tout à fait inhabituelles pour le Spitzberg : une petite troupe de Bécasseaux maubèches, dont l’un arbore encore la jolie teinte rouge-orangée de sa livrée nuptiale. Ce limicole est un nicheur régulier mais très rare dans l’archipel et c’est la première fois qu’il est rencontré par une croisière-expédition de Grands Espaces. La deuxième espèce peu fréquente est le Labbe à longue queue, le plus petit mais surtout le plus élégant et gracieux des quatre espèces de Labbes de l’hémisphère nord. C’est aussi un nicheur rare dans ces contrées car pendant la période de nidification, il se nourrit principalement de lemmings qui sont absents du Svalbard ; d’ailleurs on n’y trouve aucune espèce de petits rongeurs ou autres petits mammifères terrestres. Enfin, une famille (un couple et 5 jeunes) de Bernaches cravants, la moins fréquente des trois espèces d’oies de l’archipel, a aussi été aperçue.
Les trois groupes de randonneurs ont tous atteints des petits sommets d’où ils avaient une belle vue sur l’ensemble du fond du fjord de Wahlenberg et Vincent, après quelques explications intéressantes sur la géologie, a repéré un squelette vers lequel son groupe s’est dirigé et qui s’est avéré être celui d’un ours ! Les os étaient éparpillés mais le squelette quasiment complet avec en particulier, son crâne. Le docteur Laurent a aperçu sur l’un des rares morceaux de peau qui subsistaient, la petite pastille munie d’une puce électronique que l’Institut Polaire Norvégien posé à l’oreille de très nombreux Ours blancs du Spitzberg dans le cadre d’un suivi au long cours de la population. Cette pastille sera remise au gouverneur du Svalbard avec la date et les coordonnées exactes de sa découverte, lors de notre prochain passage à Longyearbyen.
Toutes ces découvertes très intéressantes ont un peu retardé notre retour sur l’Ocean Nova pour le déjeuner.
L’après-midi le navire longe la côte nord du fjord et nous offre une belle navigation devant une alternance de côtes, où l’un ou l’autre ours peut être présent, et de beaux fronts de glace des émissaires de la calotte Ouest.
Ces lieux ne sont accessibles que depuis 2020 car ils n’avaient pas été sondés auparavant et c’est vers 16 heures que nous embarquons pour une croisière zodiac devant le glacier de Brage (Bragebreen) ; nous sommes certainement parmi les tous premiers visiteurs non-scientifiques à explorer ce magnifique front de glace qui s’élève jusqu’à 85m de hauteur. En approchant du glacier, nous apercevons un ours qui marche au bord d’une plage mais celui-ci s’avère peureux et il s’éloigne vite du bord de mer. Pour ne pas l’effrayer davantage, nous nous éloignons rapidement et reprenons notre exploration de la glace. Au milieu du brasch, des bourguignons et des petits icebergs nagent quelques phoques annelés et un ou deux morses, survolés par une Mouette ivoire.
Au-dessus de nous, le voile nuageux s’amincit, permettant au soleil d’éclairer ce fabuleux paysage glacé d’une délicate lumière blafarde, alors que l’horizon ouest est bouché par des bancs de brume et des nuages gris sombre qui complètent ce tableau extraordinaire d’une palette infinie de gris.
Un peu plus loin, nous débarquons sur une plage près de laquelle vient mourir une petite langue mince de la calotte de glace et nous nous dirigeons à pied vers celle-ci pour faire l’expérience de quelques pas sur un glacier. De retour sur le bateau une surprise nous attend : un barbecue polaire sur le pont supérieur mais la fatigue de cette belle et longue journée, ainsi que la brise et la température très fraîche font que la soirée ne se prolongera pas par une séance de danse endiablée malgré la bande-son très entraînante concocté par l’équipage.
Les zodiacs filent sur une mer légèrement moutonnée en direction d’un cap orné d’une étrange croix qui se détache sur le ciel menaçant de l’ouest du Spitzberg. Nous sommes dans le Sorfjord, par 79° de latitude nord.
Nous débarquons, de bonne heure, sur une petite baie de galets multicolores au pied d’une colline qui surplombe une baie en arc de cercle. Cette baie n’est pas seulement une baie, mais un lieu de mémoire : c’est ici, jadis, que se déroula l’une des plus grandes batailles navales du Spitzberg, opposant la marine française et la flotte hollandaise se disputant « le bout de gras » — c’est-à-dire la mainmise sur les baleines et les morses à une époque où leur graisse était le principal carburant pour les villes occidentales. Cette bataille épique a été présentée auparavant au salon panoramique de l’Ocean Nova par Mathieu, notre guide spécialiste d’histoire. Nous en voyons désormais le théâtre à terre, face à l’océan aux milles teintes de bleu, gris, noir et ocre.
La grande croix noire qui se détache sur le ciel a été plantée en l’honneur des marins décédés pendant cette bataille où les canons firent rage. Autour, fascinantes et inquiétantes à la fois, de très anciennes tombes de baleiniers, anonymes, recouvertes d’un linceul de lichens, nous rappellent la dureté d’une époque révolue, celle de la chasse à l’or « gras », il y a de cela 400 ans. C’est à présent le silence qui règne sur ces terres désolées.
Cette sortie à terre, vivifiante par sa météo capricieuse (mais typique de l’archipel aux cieux sans cesse changeants), est également l’occasion de découvrir une hutte de trappeurs, minuscule cabane de bois flotté posée dans une toundra au bout du monde. On a peine à imaginer que des trappeurs inconnus sont venus ici passer de nombreux hivers, affrontant la nuit polaire et des températures frôlant parfois -40°C, en quête de l’or blanc : la fourrure hivernale du renard polaire.
Tout autour, de multiples ossements, de phoques, de morses, de renards polaires, nous sont présentés par nos guides Fabrice et Vincent. Frédéric a localisé un ancien piège à renards dont il explique le mécanisme, un ingénieux système pour appât er et tuer le renard sans percer sa fourrure, un stratagème faisant tomber une lourde pierre sur la pauvre bête. Une fourrure percée (par une balle, ou une lance), était en effet d’une moindre valeur et les trappeurs redoublaient d’ingéniosité pour capturer les renards sans abîmer leur précieuse fourrure.
Nous découvrons par hasard un renard polaire mort, mais intact, intégralement conservé par le froid. Celui-ci est intégralement blanc, d’un blanc immaculé, indiquant qu’il est décédé durant l’hiver, dans sa parure de camouflage dans le paysage enneigé.
Nous aurons donc vu, au cours de ce voyage décidément riche en observations étonnantes, toutes les formes du renard polaire : la forme intégralement « chocolat » (morphe appartenant à la catégorie dite du « renard bleu »), la forme bicolore, et à présent la forme blanche.
Sur un ressaut rocheux, Vincent présente un petit « jardin botanique » perché sur une falaise, riche en « oseille arctique » (de son vrai nom, l’oxyrie à deux carpelles), qui fut autrefois consommé par les baleiniers pour lutter contre le scorbut, en raison de la richesse en vitamines C de ses petites feuilles en forme de cœur.
L’après-midi, le chef d’expédition Christian Kempf a pris la décision d’offrir aux passagères et passagers une « exploration » réellement digne de ce nom : presque trois heures de sortie en Zodiac dans le plus grand fjord du Spitzberg, très rarement visité, le Wijdeford, immense saillie dans le paysage glaciaire, à perte de vue, d’une longueur de 108 km et d’une largeur de 20 km.
Nous n’avons aucun programme particulier : l’idée est réellement de découvrir ce que cette côte peut nous offrir, au gré des flots. « Nul ne va jamais plus loin que lorsqu’il ne sait pas où il va », disait Jean Giono.
Cette sortie en Zodiac sur une mer parfois formée nous permet d’approcher des formations géologiques fascinantes multicolores, datant de plus d’un milliard d’années, à une époque nommée le « protérozoïque », bien avant l’ère primaire au cours de laquelle la vie s’est installée sur les parties émergées de la Terre.
Cette journée est décidément un voyage dans le temps.
Au détour d’un cap, nous découvrons une ancienne hutte pomore, près de laquelle nous débarquons, pour visiter ce vestige de la grande époque des trappeurs Pomores, courageux peuples nomades des rives de la Mer Blanche (en Russie), qui venait jadis s’installer temporairement dans l’archipel du Svalbard pour y chasser du renne, du renard et parfois l’ours polaire.
Christian Kempf relate cette histoire étonnante des pionniers du Spitzberg, aux habits de fourrures, tandis que Vincent explique la diversité des échantillons rocheux constituant le paysage : des quartzites, des gneiss oeillés, de la jaspe et des amphibolites. Notre ornithologue Frédéric aperçoit des bécasseaux violets, petits limicoles jasant sur les plages où s’échouent des laisses de mer. Un immense os de baleine est également retrouvé par Vincent, une côte, dont la dimension laisse augurer de la taille gigantesque de l’animal.
En poursuivant plus au sud dans ce fjord aux dimensions dantesques, nous apercevons et observons longuement un groupe de morses, avant de longer un glacier spectaculaire, le Nordbreen, duquel jaillit un torrent impressionnant, bouillonnant et furieux, que les glaciologues appellent un moulin (c’est un torrent intraglaciaire formé par les eaux de fonte). Le paysage évoque les hautes falaises noires d’un livre de Jules Vernes, ou d’un tableau de Briard, à la grande période romantique.
Le retour au bateau, tonique, humide, « bumpy » (disent les marins), — mais tellement revigorant –, nous promet un délicieux repas, mais celui-ci est aussitôt interrompu par une scène exceptionnelle, jamais observée par la plupart de nos guides : une petite baleine, le Rorqual Commun, est aperçue en train de sauter, à sept reprises, à environ 100 mètres de l’Océan Nova. Nous voyons son corps massif et majestueux s’élever hors de l’eau, dévoilant ses nageoires pectorales, avant de retomber puissamment en formant des jaillissements d’écume. C’est le capitaine qu’il a perçu depuis la passerelle et qui on a aussitôt alerté les passagers.
La soirée est l’occasion de revenir, sous la forme d’interventions de nos différents spécialistes, sur les beautés de la nature observées durant cette journée : la biologie du rorqual, la géologie du dévonien et du « protérozoïque » (le fameux), les laminaires, le bécasseau violet, l’ours, ainsi que le renard polaire.
Ce matin dernier jour de croisière, à 7h45 Christian nous réveille de nos rêves de trappeurs aperçus hier de cette visite d’une des plus anciennes hutte du Spitzberg. Le temps est gris, le vent soutenu, la mer un peu agitée, la brume sur les sommets. L’ambiance est celle du Spitzberg, lourde, fantastique, mystérieuse. Après un court transfert en zodiac nous voilà tous sur la terre ferme; notre but est d’aller rendre visite à un groupe de morses allongés sur la plage. Déjà avant d’arriver de nombreux morses dans l’eau nous accueillent avec leurs vocalises peu harmonieuses pour nos oreilles.
Nous naviguons avec l’Ocean nova, le long de la cote nord est du Spitzberg. Par miracle le soleil est revenu et nous voyons tous ces glaciers qui viennent se jeter furieusement dans la mer. Nous pouvons voir les coréens de ce glacier qui malheureusement à reculé de plus d’un kilomètre depuis 50 ans. Puis dans un soleil enfin retrouvé, nous passons devant « les dentelles de Smeerenbourg » ces pics acérées, s’élançant vers le ciel. La lumière changeante réveille les tons bleus du glacier.
La mer se forme petit à petit et le bateau tangue. Les dernières conférences ont lieu.
Puis le verre d’au revoir du capitaine, puis le récup de la croisière par Alain précédé d’une nouvelle exclusive du Dr Capber qui nous fait vivre la découverte d’une « nouvelle espèce au Spitzberg ». Enfin les résultats du concours photo.
Le diner s’annonce avec présentation de l’équipe d’hôtellerie. Chacun traine ensuite un peu au salon panoramique puis retourne dans sa cabine pour préparer ses affaires. Cette fois le voyage touche à sa fin mais avec tellement d’étoiles dans les yeux et de bons moments à faire partager.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Belle aventure au groupe de Xuxu et Dany! Vous nous manquez !
Profitez à fond!!
Bon anniversaire mon papounet. Gros bisous ainsi qu’à maman.
Erwan, Norick, Sylvain et Alexa
coucou tout va bien colocation de mieux en mieux hier coiffage sur la table en marbre dehors aucun problème bizz
je sais pas si ça a marcher mais tout ok
Une belle aventure très bien racontée ! J’embrasse Christian et Liliane, Papou et Mamounette, qui doivent se régaler de tous ces beaux paysages ! Bisous de nous 4
Un coucou à Papy et Mamie qui doivent se régaler après 3 ans d’attente! Papa, Maman, Grand-Mamie et moi allons très bien. Maman veut plein de photos souvenirs. Gros bisous, Arthur
J’espère que tout va bien belles aventures !!!
Je revis avec vous ce magnifique voyage ! Bonnes découvertes à vous . Bisous et cordiales salutations aux guides
Corine
Que voilà des nouvelles bien rafraîchissantes pour nous. Profitez bien.
Gros bisous.
Mamy et Papy
Merci pour toutes ces bonnes informations . Cela nous donne une meilleure vision de votre séjour.
Dommage que les nouvelles ne soient pas personnalisées.
À Bastia tout va bien.
Nous vous embrassons bien fort.
Chantal Amandine et Mathilde
Txutxu Daniel end co
Merveilleux moments et belles découvertes
Profitez un max pour un CR complet
Gros bisous
Pour Lolotte et Sylvie … je réitère ce que déjà tenté il y a 48h…mais peut-être que finalement les ours affamés et déboussolés par les changements climatiques ont fini par dévorer non seulement les rennes mais aussi les reines …. 🥶
Dans l’attente de votre retour dans notre arène Niçoise…je vous souhaite une très bonne fin de séjour 😉
Yv
magnifiques paysages, profitez bien
Suzy, Victoire, Paco et SIRIUS vont très bien.
BISOUS
Roselyne
Que le voyage est formidable. Mon petit pingouin 🐧 tu as du voir le bel ours blanc. Nous suivons l évolution de votre voyage. Magnifique. Il y aura de belles photos à voir. Remplissez bien vos yeux de ces merveilles. Pensons bien à vous.
Gros bisous 😘
Sabine (le petit pingouin ) et Jean-Rene
Superbes aventures maman ! J’espère que tout va bien. Nous pensons fort à toi.
Pauline, Elise & Clément
Bonjour Papy nous sommes à Vulcania et nous pensons bien à toi. Nous lisons tes aventures régulièrement et ça a l’air super. On espère que tu as bien vu l’ours blanc ;-). On t’embrasse famille Vignon
Martine, papa, Nita et Brigitte
Quel magnifique périple! Merci de m’offrir la joie de vous suivre chaque jour, depuis mon Van en Espagne.
Des becs! ❤️
tout ok
Oh le magnifique ours blanc, « blanc loup » , « bilou ». Tu le sais Hélène, j’ai promis à ses 2 cousins de Pairi Daiza que je ferais tout ce que je peux pour que leurs cousins du grand nord puisse vivre bien là où ils sont. J’espère que tu lui as dit. Si tu as oublié, dis-le à un autre habitant du coin, il transmettra le message, je suis certaine. 🙂 Quel magnifique voyage, quelle magnifique nature.
Merci de nous le et la faire partager de loin. Saluez-la de ma part, saluez les animaux si vous voulez-bien. Au revoir.
Hélène,
Sais-tu pourquoi les pattes de la mouette ivoire sont noires? 🤔
Des marins disent qu’avant de s’envoler, elles trempent leurs pattes dans un encrier pour écrire leur histoire sur la glace. Aussi, si tu vois une mouette ivoire, glisse lui tes messages, elle les écrira à l’encre de ses pattes sur la glace pour nounours blanc &Co.
Oups, j’oubliais….les mouettes ivoires utilisent aussi de l’encre sympathique. Le message ne devient noire que s’il est…..
Sympathique. Beau voyage à tous.😚
Tout comme Arthur et sa petite famille, je vous vois heureux à chaque minute de cette fabuleuse découverte,
Florence et Jean-Louis, je vous embrasse
Bravo , enfin les ours sont à vos rendez vous..
Ils sont blanc , nous sommes blanc et rouge!!!
Xuxu , un petit message pour toi car tu mérites enfin tes ours .
Un message pour Samedi il y a un changement nous devons rentrer à Toulouse le Samedi soir, on t’expliqueras .
A Samedi au téléphone.
Nous sommes désolés pour ce contre temps .
Gros bisous a tous.
Coucou Papy et Mamie, je suis super content que vous ayez pu voir des ours! J’espère que vous profitez de votre voyage. Ici tout va bien, Grand-Mamie est en pleine forme, et Maman va passer la journée en Espagne avec Tata Tonton et mes cousines. Gros bisous
Bonjour, lors de notre croisière nous avons demander au chef la recette d’un de ses dessert. Pouvez vous lui dire que nous avons refait la recette et que c’était super bon !
Merci ! Profitez bien de votre croisière !
Grâce à ces formidables commentaires illustrés de magnifiques photos, nous avons un peu le sentiment de partager toutes vos expériences de croisières.
Un immense merci de nous faire rêver !
Les paysages de l’Arctique, l’ambiance à bord de l’océan Nova, tous nos amis guides… nous manquent terriblement !
Nous vous envoyons plein de bises chaudes et ensoleillées depuis Toulon.
Elisabeth et Serge