Antoine Lochin
Guide naturaliste
6 avril
14 avril 2024
Antoine Lochin
Guide naturaliste
Xavier Allard
Arctique
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédents voyages. Lorsque celui-ci sera terminé, nous publierons les photos de la croisière.
Après une journée dans les avions et aéroports nous arrivons au-dessus du Spitzberg avec une belle approche aérienne des montagnes enneigées de l’archipel. Nous faisons connaissance avec nos guides Xavier et Antoine ainsi que l’équipage du navire.
Nous prenons rapidement direction de l’Explorer notre yacht polaire pour la semaine. Ni une ni deux nous quittons le quai et nous voici au milieu des glaces de mer par une température de – 22 degrés. Le soleil passe derrière les montagnes ce qui donne des couleurs orangées et roses aux paysages alentour.
Nous naviguons dans un décor extraordinaire. Nous entrons dans le Sassenfjord et longeons la banquise de fjord. Des brumes se forment au-dessus de la mer ce qui donne encore plus de mystère au lieu. Après 3h de navigation le bateau met l’ancre devant la baie de Skansbukta pour la nuit.
Nous venons de passer notre première nuit à bord de notre navire « Vestland Explorer ». A peine 7h du matin, et une annonce résonne déjà dans les coursives : c’est Xavier, notre chef d’expédition qui nous annonce la présence d’un ours au loin ! Nous sortons tous de nos cabines, avec une certaine précipitation et suivons les indications de nos guides afin de trouver l’animal en question. Nous pouvons l’apercevoir nettement à la longue vue et aux jumelles !
Après une longue observation, notre navire se voit obligé de repartir alors que l’ours est encore présent, en effet la banquise commence a cerner le navire et nous voulons éviter de devoir casser de la jeune glace. Ainsi nous partons pour une navigation dans l’Isfjord, qui, pour une fois porte bien son nom (fjord de glace). Actuellement des conditions de glace exceptionnelles touchent l’archipel, du jamais vu depuis 20 ans !
Après le petit déjeuner, nous terminons les derniers briefings du voyage et nous nous équipons pour le séjour, nos guides nous donnent à tous des bottes et combinaisons chaudes, obligatoires à cette époque de l’année au Spitzberg. Lors de cette matinée de navigation, nous avons le privilège de faire de multiples observations animales ! Plusieurs morses sont repérés se reposant sur des plaques de banquise dérivantes, il y a des femelles avec leurs petits mais nous restons à distance de ceux la car ils sont plus craintifs. En revanche, et grâce à la navigation délicate de notre commandant nous avons la chance de nous approcher de plusieurs morses mâles tout à fait serein à la vue de notre navire : quelle chance de les voir de si près !
Peu de temps après, nos guides repèrent un autre pinnipède, cette fois un phoque barbu ! Et c’est une fois de plus avec une grande prudence que nous approchons cet animal pouvant peser plus de 250 kg. Une matinée au Spitzberg et nos cartes SD d’appareils photos sont déjà saturées !
Après le repas du midi nos guident nous annoncent que nous débarquerons à terre, nous sommes maintenant proche de la sortie de l’Isfjord, entre les fjords de Ymerbukta et Trygghamna. Xavier et Antoine, nos guides, partent en repérage en zodiac afin de trouver un lieu de débarquement accessible : en effet, avec toute cette glace et cette neige, les débarquements habituels de l’été sont parfois impraticables !
Nous débarquons finalement dans le Fjord de Trygghamna, au niveau de la falaise de Alkehornet, nous montons pour la première fois dans les zodiacs, puis, une fois
à terre, nous enfilons nos raquettes à neige et partons en randonnée. Rapidement l’ascension des collines alentours nous donne des points de vue exceptionnels sur le fjord prisonnier de la banquise côtière !
Peu de temps après nous apercevons nos premiers rennes, certains ont des bois, ce sont donc des femelles. Les rennes sont les seuls cervidés dont les femelles
ont des bois et en hiver, seules les femelles en ont.
Pendant cette observation, nos guides nous font remarquer un bruit : ce sont les cris de deux renards polaires… nous approchons de la période de reproduction ! Ainsi, pendant de longues minutes nous pouvons observer l’interaction attachante unissant ces deux individus !
Après plus de 2h30 de sortie dans le froid, nous regagnons notre yacht polaire, nous dégustons les pâtisseries préparer par le chef, puis nous nous retrouvons au salon pour une conférence sur les glaces animée par Antoine : nous en savons maintenant plus sur les différentes formes de banquise, glaciers et autres icebergs.
Ensuite c’est au tour de Xavier de nous faire un récapitulatif de la journée et de nous exposer les plans pour demain. Après cela nous célébrons le début de cette superbe croisière autour d’un verre, avant de passer à table. Pendant ce temps, notre navire navigue vers le nord en direction de la baie de la Madeleine.
Pour les plus courageux le spectacle commence au lever du jour à 5h du matin, le soleil transperce un plafond nuageux et ses rayons viennent colorer les montagnes et les plaques de banquise le long de la côte de la Terre Albert I er de Monaco. C’est à 7h30 que nous arrivons devant le fjord de la Madeleine, sainte patronne des baleiniers.
Cette baie abrite un cimetière où deux cent malheureux baleiniers sont enterrés sur la presqu’île de Gravneset. Nous longeons la banquise de fjord qui bouche la totalité de la baie, le temps est nuageux et brumeux, les montagnes se laissent apercevoir dans une ambiance glaciale. Deux morses sont repérés sur la banquise, le bateau les approche de très près ce qui nous permet de les observer facilement. Ce sont deux mâles avec leurs longues défenses. Ces animaux se déplacent sur leurs pattes et rampent sur la banquise.
Nous continuons la navigation dans le Sorgatett chenal entre l’île du Spitzberg et l’île aux Danois. Les montagnes tombent à pic dans la mer, Xavier nous commente au micro l’histoire de ce lieu entre baleiniers et trappeurs car une cabane de trappe est sur la rive de la baie de Bjornhamna non loin du bateau. Des groupes de mergules nains et eider à duvet sont observés en radeau sur la surface de la mer.
Nous continuons cette fois en direction du Nord et de la banquise de haute mer. Durant la navigation Xavier nous fait une présentation du Spitzberg entre géologie, climat, histoire et vie locale nous connaissons mieux ce lieu si particulier. Vers 11h nous rencontrons nos premiers flots de banquise puis c’est une immensité de glace à perte de vue qui se découvre dans la brume de mer.
Le bateau rentre dans celle-ci, la coque tape contre les blocs de glace, l’ambiance est polaire, nous profitons de ce paysage de glace qui disparaîtra d’ici quelques semaines.
Nous quittons cette banquise car la brume et le vent nous empêchent de pouvoir sortir les zodiacs. Nous reprenons route vers le sud et la baie du 14 juillet car la dernière carte des glaces est favorable à la navigation dans cette baie. Durant la fin d’après-midi nous longeons la côte aux 7 glaciers qui se laisse apercevoir entre deux nuages.
Durant cette navigation, Antoine nous présente une conférence sur la tragique expédition d’Andrée qui pérît sur l’île blanche après que son ballon à l’hydrogène se soit craché sur la banquise en voulant rejoindre le pôle nord par les airs.
Après une nuit au calme, au mouillage dans la baie du 14 Juillet, nous partons dès 9h avec nos guides en zodiac pour une sortie à terre. Ainsi, nous débarquons sur la plage au nord de la baie et commençons notre marche sur le fin bandeau de sable, et passons rapidement sur la banquise, quel bonheur d’évoluer sur cette surface gelée en contemplant l’impressionnant glacier. Sur le rivage, la glace subit l’influence des marées, c’est ainsi plus morcelée, quelle drôle de sensation d’entendre cette glace grincer à côté de nous ! Nos guides nous donnent de multiples informations sur le site et la structure de ce glacier, nous profitons aussi de cet instant magique sur la glace pour faire des photos, et vidéos avec le drone d’Antoine notamment.
Nous déambulons durant plusieurs heures sur cette banquise et nous arrivons à quelques centaines de mètres de l’impressionnant front du glacier du 14 juillet. La couleur bleue du glacier contraste avec le blanc de la neige. Nous avons du mal à quitter ce lieu si envoutant. Par moments, des rayons de soleil viennent éclairer le glacier et nous réchauffer un petit peu par la même occasion, plus tard ce sera des gros flocons de neige qui tomberont du ciel.
À l’approche de la fin de matinée, nous reprenons le zodiac pour faire une exploration de la baie, en longeant la banquise côtière, nous rencontrons plusieurs icebergs coincés pour l’hiver dans la banquise et avons aussi la chance d’observer une grande diversité d’oiseaux : guillemot miroir & de brunnich, hareldes boréales, goéland bourgmestres…
De retour à bord pour midi, nous dégustons un bon repas préparé par notre chef. Pendant ce temps, notre navire repart en direction de Camp Zoé, une cabane à une heure de navigation au nord. Une fois sur place, Xavier et Antoine partent en repérage pour voir les possibilités de débarquement; malheureusement les conditions de glace, combinées à une mauvaise visibilité rendent le débarquement impossible !
Changement de plans donc, nous mettons ainsi le cap au sud, direction Ny Alesund ! Deux heures plus tard, notre navire s’amarre au petit quai de la station scientifique internationale, ni une, ni deux, nous débarquons. En chemin, nos guides nous donnent moult informations sur ce lieu qui fut d’abord une mine de charbon jusqu’en 1963. La mine ferma à la suite d’un grave accident tuant 21 mineurs et créant un scandale politique en Norvège. Ce site est aussi connu pour avoir été le point de départ en 1926 de l’expédition du dirigeable « Norge » impliquant notamment les explorateurs Amundsen, Nobile et Ellsworth. Deux ans plus tard, en 1928, Nobile repartira avec son dirigeable « Italia » du même endroit. Nous parcourons donc ces rues peu fréquentées et passons par la petite boutique et le musée.
Nous rentrons ensuite à bord pour l’heure du dîner, tandis que notre yacht polaire repart, cette fois-ci en direction du splendide glacier de Lilliehook. Nous profitons ce soir d’une navigation incroyable avec des lumières du soir absolument somptueuses ! C’est ça, la magie du début du printemps au Spitzberg !
Ce matin, le spectacle est grandiose et la météo également. Le soleil illumine le front du glacier de Lilliehook. La mer est d’huile et le ciel est bleu. Après un bon petit-déjeuner, nous partons pour une expédition en raquette. Nos guides nous ont préparé une matinée d’aventure !
Nous débarquons sur la rive gauche du front du glacier dans une petite baie entourée de glaces. Nous mettons peu de temps à enfiler nos raquettes et, à la file indienne, nous remontons les pentes enneigées de Rostoskytoppen. Le paysage se découvre au fur et à mesure de notre ascension. L’immense banquise de fjord et le glacier de Lilliehook, long de 7 km, se dévoilent à nous. Nous continuons notre randonnée sur le bord de la moraine en direction du Mollerfjord. Cette fois, nous sommes au milieu de l’immensité de l’Arctique. Autour de nous, ce sont des immensités de glace et de neige d’un blanc étincelant.
Nous prenons le temps d’apprécier ce moment, entre les explications de nos guides et les séances photos et drones afin d’immortaliser ces paysages sublimes. Certains d’entre nous continuent en direction d’un autre sommet pour avoir un point de vue différent, tandis que d’autres entament le retour via un petit col en direction de la plage.
Retour à bord pour le repas. À la fin du déjeuner, le capitaine longe la banquise de fjord et le front du glacier sur plusieurs kilomètres. Nous n’arrivons pas à arrêter de regarder ce spectacle !
Le début d’après-midi sera consacré à l’observation de quelques morses et d’un phoque marbré qui se repose sur de la glace dérivante. Notre yacht polaire navigue au pied de la grande falaise de Cadiopynten, où fut érigée une croix par Jonas Poole en 1610, ce qui donna le nom à la baie. Nous pénétrons dans la partie sud du fjord, où les paysages sont complètement différents. Ici, ce sont de hautes montagnes qui tombent à pic dans le fjord englacé. Nous pouvons observer à la surface de l’eau les premiers regroupements de guillemots de Brunnich, qui cherchent leurs partenaires. Et soudain, à la lisière de la banquise, marsouinent des phoques marbrés non loin du bateau !
À 16h30, nous voici repartis pour une deuxième sortie pour découvrir une des cabanes d’Henri Rudy, la bien nommée « Camp Zoé ». Nous débarquons sur une plage de glace et partons le long de la côte, sur les traces d’un renne et d’un renard. Xavier nous donne quelques explications sur ces deux espèces, puis Antoine aperçoit l’une d’entre elles : un renard en pelage hivernal. Nous pouvons l’observer à la jumelle, il se déplace rapidement. Nous prenons sa direction mais il disparaît. Quelques rennes sont également vus au loin.
Après la découverte de cette côte, nous allons visiter la cabane du trappeur. Nous entrons et découvrons l’ambiance dans laquelle ces gaillards passaient leurs hivers, un simple poêle à bois et quelques casseroles étaient leurs seuls ustensiles de confort dans cette vie de rudesse et de labeurs. À la sortie de la cabane, nos guides nous ont préparé une surprise: Une bouteille de vodka, et quelques pâtisseries sont disposées sur une petite table. Xavier nous explique que Christian, le créateur de Grands Espaces, tient à cœur la Pologne, et en plus de cela, il est un fin amateur de Vodka, et l’endroit où nous sommes est un lieu idéal pour déguster une vodka Zubrowka.
Après cette excursion, certains d’entre nous plongent dans le jacuzzi et d’autres rôtissent dans le sauna. Le bateau, quant à lui, a pris la direction de la Baie du Roi pour notre prochain mouillage.
Après le repas, Xavier nous donne le programme du lendemain et fait une conférence sur les trappeurs du Spitzberg : Une époque très sombre pour la faune locale. Entre Pomores et trappeurs Norvégiens, ils n’ont laissé aucune chance aux animaux pour récupérer leurs fourrures !
Cette journée se finira avec un magnifique coucher de soleil !
Après une nuit au calme dans la baie de Blomstrand, un nouveau jour se lève avec un soleil et un ciel au beau fixe. C’est à 9h15 que nous partons pour découvrir cette partie de la Baie du Roi, qui autrefois était fermée par le glacier, et qui depuis a laissé place à un chenal navigable en été.
Une fois à terre, nous longeons en raquette, le bord de côte, des talons de glace de forme ovale, très symétriques, nous font penser à des ovnis. Nous continuons notre progression en direction de la banquise plus épaisse, qui recouvre l’intégralité de la baie, au fond de celle-ci le spectaculaire glacier de Blomstrand. Nous sommes encore une fois dans l’immensité de neige et de glace. Plus nous progressons et plus nous découvrons les 3 couronnes, les montagnes emblématiques de la baie. Ce sont des ilots rocheux, entourés de glace, ou « Nunatak » en langage inuit. Le nom des sommets reprend les pays de l’ancien royaume de Scandinavie : Svea, Dana et Nora.
Nous continuons notre progression sur une moraine latérale, plus nous avançons et plus le paysage se découvre a 360° devant nous ! Nous arrivons à un petit cairn, et nous profitons pour observer et apprécier le calme et la beauté de cet endroit.
Durant tout le trajet, nos guides nous donnent des explications variées sur la nature et les éléments alentour. Soudain, Antoine nous annonce qu’il a repéré un Lagopède, l’un des deux seuls oiseaux sédentaires du Spitzberg : il est tout blanc en hiver et a la particularité d’avoir des plumes entre les pattes, il n’a ainsi aucunes difficultés pour se déplacer sur le manteau neigeux. Nous l’approchons et l’observons un long moment puis nous prenons la direction de la plage. Le retour se fait rapidement, par une belle descente sur de grands plateaux enneigés. Un second lagopède est également observé, celui-ci se nourrit de graminées et autres végétaux pour survivre durant cette période de disette.
Après cette matinée d’aventures et d’observations, nous rentrons au bateau et passons à table. En début d’après-midi, notre yacht polaire se repositionne de l’autre côté de l’ile de Blomstrand, sur sa partie sud, il ne lui faut pas longtemps pour arriver en face de Ny London.
L’après-midi sera consacré au site historique du camp Mansfield, une mine, ou durant quelques années du marbre de mauvaise qualité en a été extrait, cela s’est passé au début du 20ème siècle.
Nous débarquons dans une petite baie entourée de stalactites de glace, nous longeons le bord de côte où se fracture la banquise en pancake. Nous progressons rapidement en direction du camp des mineurs, nos guides nous donnent des explications historiques mais aussi géologiques sur ce site. Nous visitons l’intérieur d’une des cabanes, c’est un lieu chargé d’histoire, il y a même quelques photos du début du 20eme siècle où nous pouvons voir des images d’époque, sur certaines il y a des vaches venues depuis la Norvège en traversant la mer de Barents en bateau.
Nous découvrons quelques vieux équipements utilisés pour l’extraction du marbre, qui, malheureusement se sont effrités lors du transport dans des contrées plus douces. De là, le groupe se divise en deux, certains reprennent la direction du zodiac, tandis que d’autres continuent sur les hauteurs afin d’avoir un point de vue plus haut sur l’immensité de la baie.
Nous retournons à bord, le bateau lève l’ancre et nous fait une belle navigation au fond de la Baie du Roi, entre ilots, groupes de morses, glaciers géants et les fameuses 3 couronnes, le tout baigné dans une lumière du soir magnifique !
Après le repas, nous assistons à un récapitulatif d’Antoine sur les morses et sur les oiseaux du Spitzberg, alors que notre navire file désormais vers le Fjord de Bellsund.
Après une calme nuit de navigation en direction du sud, nous sommes à notre réveil aux portes de l’immense fjord de Bellsund, nommé ainsi en raison d’une montagne sur sa partie sud en forme de cloche. Après avoir fait de longues randonnées plusieurs jours durant en Baie du Roi et Baie de La Croix, nos guides décident aujourd’hui de passer plus de temps à naviguer le long des côtes afin de se recentrer sur la recherche de faune et de profiter d’une belle navigation le long de la côte.
C’est ainsi que nous cabotons toute la matinée, à faible distance du rivage, il y a beaucoup de vie à terre, mais ce sont principalement des rennes, ils sont par dizaines dans ces plaines relativement verdoyantes en été.
Devant camp Millar de grands groupes de mergules nain forme des radeaux sur la mer. Nous sommes pour ainsi dire, tous en passerelle aux jumelles, lorsqu’un appel retentit à la radio ! C’est l’hélicoptère de secours qui demande à notre commandant s’il est disponible pour un exercice à bord !
En moins de 10 minutes, l’hélicoptère est au-dessus de notre navire, et rapidement un homme descend en rappel, il répétera l’opération une demi dizaine de fois. Quelle chance pour nous de pouvoir assister à cela ! Puis il repart, aussi vite qu’il n’était venu.
Vient ensuite le moment du repas, nos guides se relayent en passerelle afin de continuer à scruter le rivage.
Nous poursuivons ainsi notre navigation, puis, en début d’après-midi, nous assistons à une conférence de Xavier sur la nivologie. C’est l’étude de la neige : le rayon de courbure et les cristaux aux six dendrites n’ont plus aucun secret pour nous !
Lors de cette présentation, nous passons à proximité d’un morse se reposant sur une plaque de banquise dérivante, l’occasion de refaire encore quelques clichés de cet animal qui nous est désormais bien connu ! En fin d’après-midi, grâce à la sympathie de notre équipage, nous avons droit à une visite commentée de la passerelle par le second capitaine, Anthony.
ECDIS, EPIRB, SONAR, AIS… il y a tant d’équipements à bord ! Après avoir visité le « cerveau » du navire, allons maintenant voir le « cœur ». C’est ainsi que nous retrouvons en salle des machines le chef mécanicien qui nous présente les différents outils et machines indispensables à la bonne marche du navire.
Notre navire prend maintenant la direction de L’Isfjord, l’occasion de naviguer une fois de plus au travers de la banquise morcelée sous de belles lumières du soir !
Après le repas, nous assistons à une présentation d’Antoine sur les expéditions polaires, sous forme de quizz ! Nobile, Amundsen, Charcot ou Franklin… toutes les grandes dates et personnages de ces incroyables aventures sont abordés !
La nuit dernière a été incroyable avec les lumières du soleil passant derrière l’horizon, teignant le ciel de couleurs pastel roses et orangées. Le bateau est secoué par la houle venant de l’Isfjord, le temps est venteux, avec des rafales à 70 km/h.
Durant le petit déjeuner, le navire lève l’ancre et prend la direction des différentes baies et fjords de l’Isfjord. Nos guides passent du temps à scanner la côte à la recherche d’éventuels ours, mais les conditions météorologiques et de glace nous empêchent de nous en approcher. Le bateau traverse quelques zones englacées de banquise et rencontre une houle de face, dont certaines vagues viennent se fracasser sur la coque et projettent de l’eau sur le pont.
Vers midi, nous arrivons devant la terre de Dickson, sur laquelle se trouvent des centaines de rennes. Nous la longeons durant plus d’une heure et débouchons devant le Billefjord.
Le temps s’améliore, le vent tombe et le ciel se dégage, ce qui permet au bateau de se positionner dans une petite baie. Nos guides nous annoncent que nous allons explorer ce secteur. C’est à 14h30 que nous embarquons sur le zodiac et prenons la direction de la banquise. La petite embarcation, tel un brise-glace, fend le nilas (fine couche de glace en formation), tandis qu’Antoine capture cette navigation exceptionnelle avec son drone.
Ensuite, nous longeons les petites îles de Gasoyane, sur lesquelles se dressent des falaises de roche et des arabesques formées par l’accumulation de banquise. Plus tard, le groupe se divise en deux. Antoine part à terre avec 5 équipiers, tandis que Xavier poursuit la navigation en zodiac puis retourne tranquillement au bateau.
Pendant ce temps, le groupe à terre lutte contre le vent et le froid, mais cette marche dans des conditions difficiles est bientôt récompensée par la vue d’une trentaine de Lagopèdes ! Au sommet, le cadeau sera cette fois-ci la vue ! À 360° autour de nous se dressent les différentes ramifications de l’Isfjord, une belle manière d’admirer encore une fois la beauté et l’immensité de ces paysages polaires !
De retour à bord, notre second capitaine nous offre une superbe navigation en bordure de banquise. En fin d’après-midi, nous rendons à nos guides l’équipement qui nous a été fourni en début de séjour.
Enfin, au moment d’arriver à Longyearbyen, nous nous rassemblons dans le salon pour un verre de l’amitié. Nous assistons au diaporama photos de la croisière réalisé par Xavier et visionnons la vidéo souvenir d’Antoine ! Quel bonheur de se replonger dans les plus beaux moments de notre superbe croisière grâce à ces images !
Après le repas, certains d’entre nous partent pour le centre de Longyearbyen, tandis que d’autres finissent sagement de boucler leurs valises.
C’est à 9h que nous quittons notre navire, l’Explorer, avec un pincement au cœur après cette découverte du Spitzberg, de ses paysages hivernaux et de sa faune arctique. La matinée sera consacrée à la découverte de Longyearbyen, entre musée et boutiques. Nous profitons pleinement de ces dernières heures avant de rejoindre l’aéroport pour revenir dans des contrées plus chaudes.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
C’est une croisière qui me fait rêver.
Beaucoup de plaisir aux croisiéristes et amicales salutations à Xavier 👍