Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
23 juin
1 juillet 2022
Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
Christophe Bassous
Arctique et Antarctique
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Nous sommes arrivés la veille à Longyearbyen, cette minuscule citée « capitale » du Svalbard de 2000 personnes, située au fin fond de l’Arctique. C’est déjà un choc, on sent bien que l’on est déjà ailleurs. Nos bagages récupérés, nous embarquons dans le bus pour une excursion dans la vallée de l’Adventalen. Puis, il est temps de gagner le bord de notre future demeure de 9 jours, l’Explorer.
Nous avons de la chance car le vent est très fort, plus de 40 nœuds ! Et notre vaisseau est amarré à quai, et nous n’avons pas besoin de prendre un zodiac pour y aller. Mais avant de partir, les briefings de sécurité obligatoires nous sont donnés par l’équipage. Nous pouvons enfin prendre possession de nos cabines et faire plus ample connaissance avec le bateau, nos guides et le programme qui nous attend demain.
Nous nous réveillons par 79°33’66N et 11°09’14E. La mer est belle, la visibilité est excellente et la température est de +12°C. Après un lever très matinal pour certains afin d’observer l’entrée du bateau dans la baie de la Madeleine (patronne des baleiniers), nous nous sommes retrouvés à 8h pour un excellent petit déjeuner afin de bien commencer la journée.
La première excursion a commencé à 8h45, départ dans deux zodiacs avec nos guides respectifs Jonathan et Christophe, et a débuté sur les chapeaux de roue avec la rencontre de phoques communs très curieux et joueurs qui nous ont offert un beau spectacle à quelques mètres des zodiacs pour notre plus grand plaisir.
Le temps splendide nous a incité à accoster afin de prendre de la hauteur et de profiter d’un sublime point de vue à flanc de glacier. Nous avons grimpé dans la neige et sur la moraine, lors de notre ascension, notre guide Christophe a repéré un renard arctique se baladant avec une proie (un oiseau) dans sa gueule, pressé de rejoindre sa tanière afin de le cacher dans un de ses nombreux garde-mangers ! Ce renard a déjà perdu son pelage hivernal blanc et sa nouvelle teinte sombre le rend extrêmement difficile à voir au milieu des pierriers.
Nous avons ensuite traversé le fjord afin de nous balader dans la toundra et d’observer les très nombreux mergules en vol en escadrille au-dessus de nos têtes ! Nous avons vu des traces de rennes et des poils de rennes.
Le repas de midi fut interrompu par Dominique et Anne persuadés d’avoir aperçu un ours marcher le long de la côte… Nous déroutons immédiatement le bateau pour rechercher les traces de l’animal, mais, las … nous ne retrouvons pas la grosse boule de poils de couleur un peu jaune paille…
Nous partons ensuite pour une croisière en zodiac au pied du glacier de Smeerenburg. Ce sont des paysages extraordinaires ! Nous apercevons quelques vêlages sur le front glaciaire et observons le splendide spectacle d’un phoque barbu faisant la sieste sur un bloc de glace avec le glacier en arrière-plan.
Le retour au bateau fut l’occasion pour certains d’entre nous de tester le jacuzzi, tandis que d’autres préfèrent guetter l’ours avec leurs jumelles. Quand soudain, notre guide Jonathan, a repéré un ours. Ni une ni deux, nous avons sauté dans nos combinaisons « Regatta » pour aller l’observer de plus près. Nous avons l’immense privilège de voir à distance respectable, cette femelle ours allongée sur la neige aux côtés de sa proie : un phoque. Elle est restée au même endroit, faisant la sieste, visiblement repue et réchauffée par les rayons de soleil.
De retour sur le bateau, alors que nous nous apprêtions à diner, nos guides viennent nous prévenir qu’un banc de morse était visible à bâbord.
Malgré le fait que les animaux semblent prendre un malin plaisir à pointer le bout de leur nez au moment de manger, notre cuisinier a réussi à nous servir à chaque fois de succulents repas et avec le sourire. Ce soir nous avons en effet dégusté du renne dont la cuisson était réussie à la perfection. Le cuisinier est secondé par Molina au sourire solaire. Ce voyage à peine commencé s’annonce déjà inoubliable.
Sans oublier les nombreuses espèces d’oiseaux déjà vues, Sternes arctiques, Eiders, Goélands, Mouettes tridactyles, Oies, …
A ce rythme intensif, la faune arctique n’aura bientôt presque plus aucun secret pour nous !
Alors que nous nous apprêtions à clôturer ce journal du jour, Robin a soudain crié « il y a 2 ours , il y a 2 ours! »…Et bien non, il s’était trompé: il n’y avait pas 2 ours mais… 3 ours ! A la passerelle, le capitaine et les guides les ayant également repérés, nous manœuvrons le bateau pour se rapprocher. Une mère et ses 2 petits ! Nous observons la mère essayant tranquillement de se reposer être sollicitée par les 2 gros oursons affamés. Son cœur de mère n’a pas résisté, elle s’est levée et nous avons pu l’observer allaiter ses deux oursons simultanément. Quel rare spectacle ! Même le capitaine était subjugué. Quelle journée exceptionnelle !
Ce matin, c’est par 80°25’98N et 26°06’22E que nous ouvrons les yeux. Le ciel est bleu, la mer sans une ride et la température de 8°C. Nous mouillons devant l’ile Charles XII (roi de Suède au 18ème siècle). Rappelons aussi qu’en mai 1928, le dirigeable Italia d’Umberto Nobile, de retour du Pôle Nord, s’est écrasé non loin de là au nord de l’ile. Le film, « La Tente Rouge » sorti en 1969, raconte de façon extraordinaire, cette histoire rocambolesque.
Nos guides, Christophe et Jonathan partent en reconnaissance faire le tour de l’ile pour savoir si nous pouvons débarquer. On ne peut jamais être sur qu’un ours (qui, par ailleurs fréquente régulièrement cette petite ile) ne soit pas tapis dans un coin. C’est le ok pour embarquer dans les zodiacs et atterrir sur une plage de graviers. Il est rare d’avoir des conditions idéales pour aller visiter la colonie de mouette tridactyle qui habite ce coin perdu dans l’océan. Les fonds sont assez mal sondés. À la fin du 19e siècle, l’île Charles XII se composait encore de 2 îles distinctes, mais entre-temps s’est formée une plage de gravier, appelée « tombolo » qui relie les îles entre elles aujourd’hui.
Sur ces petites îles se trouvent des quantités impressionnantes de bois flotté. Il y a de nombreuses traces récentes dans les névés d’un ou plusieurs ours, mais point de plantigrade velu aux alentours. En revanche, des mouettes qui se disputent les meilleurs coins de nidifications, ça, il y en a ! Et ça se crêpe le chignon à grands coups de becs et de plumes ! Tout cela dans un vacarme impressionnant.
De nombreuses traces de renard sont relevées et quantité de restes de volatiles éparpillés par le goupil, qui lorsqu’il arrive quand la banquise lui permet de traverser la mer, jonchent le tapis de mousses vertes.
Il est temps de redescendre de notre splendide point de vue mais avant de retourner à bord, nous effectuons un détour pour aller voir un magnifique iceberg, percé de part en part. Puis Jonathan nous présente une conférence sur l’histoire du Svalbard. Chronologie : tout d’abord des chasseurs baleiniers, puis des explorateurs polaires, puis des mineurs, puis des scientifiques, et maintenant une période touristique.
Nous passons devant les petites iles de Brochoya (mathématicien et politicien norvégien), et Foynoya (d’après Svend Foyn (1809-1894), marin et baleinier norvégien, qui mit au point le canon-harpon pour chasser les gros cétacés. Ces petites îles du bout du monde sont très isolées et font toutes partie de la Réserve Naturelle du Nord-Est du Svalbard.
En route pour Storaya la « grande île », qui ne compte en fait que 40 km² a été découverte vers 1640- 1645 par un chasseur de baleines. Plusieurs dizaines de morses nagent, soufflent et plongent en
groupe autour du bateau. Nous observons tout cette agitation depuis la passerelle, de temps à autre intrigués par une forme un peu jaune sur la neige … Bof, encore un « caillours » me direz-vous. Et bien non, cette fois encore, c’est Anne qui voit le caillou bouger ! Il n’y a plus de doute c’est un ours, un vrai ! Ni une ni deux, nous sautons dans nos combinaisons Regatta (et avec plusieurs couches car dehors, il fait froid et il y a un petit vent catabatique en provenance de la calotte polaire qui recouvre l’ile).
Nous approchons notre ours qui se repose sur un névé en bord de plage. Bien entendu, il nous a vu arriver, mais il ne cherche pas à nous renifler car nous sommes sous le vent. C’est un jeune mâle en bonne santé mais qui a pris un coup de dent dans le dos, soit d’un congénère, soit d’un morse. Nous sommes proche mais pas assez pour le déterminer. Il finit par se lever, marche un peu le long de la plage puis se recouche.
Nous restons un long moment à le contempler. C’est bien entendu avec regrets, que nous le laissons à ses rêves de phoques … Puis c’est au tour des très nombreux morses qui soufflent et nagent autour des glaçons. Beaucoup de mère et leur jeune, et ceux-ci restent à bonne distance de nos petits bateaux. Il est temps de rentrer se réchauffer et d’écouter le « récap » traditionnel et les histoires polaires.
Nous avons navigué toute la nuit autour de La Terre du Nord Est pour arriver en vue de l’énorme barrière de glace de Brasvellbreen. La mer est belle, peu de vent et une température de 9°C. Un épais
brouillard a recouvert toute la zone depuis cette nuit. Mais la chance est avec nous ; une ouverture nous permet de savourer le spectacle magnifique de cet immense mur de glace d’une quarantaine de mètre de hauteur qui plonge verticalement dans la mer sur plus de 160 km. C’est réellement impressionnant !
Nous sommes à ce moment par 79°2.8’N et 23°34.2 E, et au détour d’une de ces immensités, c’est une cascade d’eau bleuté, alimenté par la fonte des glaces, qui déverse ses millions de litres d’eau cristalline dans l’océan. C’est une des plus belles visions de notre voyage. Et pour les quelques téméraires qui barbotent dans le jacuzzi, c’est un des plus beaux cadres du monde …
Le brouillard est revenu, c’est le temps d’une conférence sur notre compère l’ours, Ursus maritimus, présenté par Christophe. Un avenir difficile, pour l’ours, mais quel animal magnifique ! Il est intelligent et saura s’adapter.
Le déjeuner de onze heure sitôt avalé, nous débarquons sur une plage encombrée de glaçons, non loin de Torrelnesset. Nous entamons une ascension soutenue vers un point de vue situé à environ 1h de marche. Nous traversons des paysages désolés, de toundra, de névés, de cailloux … Mais l’arrivée devant un gros cairn à 200 m d’altitude est fabuleuse. On y voit l’ile du Spitzberg et pensons même apercevoir le sommet le plus haut de l’ile, le Newtontopen qui culmine à plus de 1700m. De l’autre côté, c’est la calotte blanche de glace de la Terre du Nord Est. On voit encore les falaises englacées de Brasvelbreen. En redescendant, ce sont quelques restes d’os de baleines, qui ressemblent à s’y méprendre à des rochers. Le peu de matière organique a permis à plein de végétaux de prospérer ici, juste autour de ces os, alors que les alentours sont désertiques et plein de cailloux éclatés par le gel.
Nous reprenons les zodiacs et allons visiter « l’échouerie » de morses de Torellnesset. Il y a ici plus d’une centaine de morses qui se prélassent, des femelles et leur petit entre les pattes, dont certaines allaitent encore leur progéniture, et d’autres plus jeunes qui sont dans l’eau et nous approchent avec curiosité. Mais ils restent cependant prudents et même si nous sommes à l’arrêt, ils n’avancent pas à plus de quelques dizaines de mètres. Nous oublions le froid, mais nous n’oublions pas l’odeur puissante de ces pinnipèdes … Mais quelles observations géniales !
Le chocolat chaud et les petits gâteaux préparés par notre chef Eddy sont là, à point nommé pour nous réchauffer. La route que nous prenons maintenant nous fait traverser le détroit de Hinlopen sur plusieurs dizaines de kilomètres. Nous nous dirigeons vers la fameuse falaise d’Alkefjellet, « la montagne aux Alcidés » qui abrite la colonie d’oiseaux la plus spectaculaire de l’Archipel. Des centaines de milliers de mouettes tridactyles et de Guillemots de Brunich y ont élus domicile pour l’été, y pondre leurs œufs et élever leurs poussins, cela sur des vires minuscules au milieu de tranches de dolérite sombre. C’est tout de même la crise du logement ! Il y a tellement d’oiseaux qui piaillent et qui volent ! C’est un vacarme assourdissant après le silence de notre randonnée précédente. Nos zodiacs se font porter tranquillement par le courant au bas des falaises abruptes de plus de deux cents mètres de hauteur. On se dévisse le cou pour tout voir, mais il y en a tellement …
Ici un « radeau » de Guillemots, là un goéland qui se repait d’un pauvre alcidé, là encore une centaine d’oiseaux sur un bout de glaçon … C’était encore une journée ahurissante et surprenante que nos deux guides nous ont proposé … en attendant demain.
Une nuit au calme dans l’entrée du Fjord de Walhenberg, c’est quelque chose, mais se réveiller au milieu de ce paysage… c’est fabuleux ! Nous sommes ancrés par 79°43.58’N et 019°44.76’E. La mer est d’huile, le ciel d’un bleu azur et la température est d’une douceur sans nom. Le petit déjeuner au milieu de gros glaçons, face au glacier, est un petit déjeuner encore une fois grandiose.
Nous prenons nos zodiacs pour aller débarquer entre quelques plaques de glace et entamons une randonnée sur les bords du glacier. Nos bottes font connaissance avec le « mollisol », cette espèce de boue formée de minuscules bouts de roche formés par le glacier. Nous nous enfonçons les pieds et cela colle ! Mais rapidement nos guides nous entrainent vers le sommet en passant par les plaques de neige. Nous montons vers un point de vue très au-dessus du glacier. Sensation étonnante de voir un glacier sur le côté, dépasser les séracs et le voir par-dessus.
La descente est moins « collante » et nous marchons enfin sur un glacier ! Bien entendu nous sommes en sécurité sur une frange de glace, mais quelles impressions ! Notre randonnée aura duré près de 3heures.
Nous repartons vers le détroit de Hinloppen en direction du Sorgfjord. Pour quelques heures de navigation. Dans l’après-midi, Christophe nous révèle enfin le mystère de la neige rouge. C’est
Chlamydomonas nivalis, cette algue microscopique, qui donne la coloration à la neige a cause de ses pigments chlorophylliens rouges.
Jonathan nous propose une conférence sur la banquise en utilisant plusieurs photos prises au cours de notre voyage. Nous comprenons bien maintenant le fonctionnement du glacier au côté duquel nous venons de mettre les pieds. Nous arrivons au Sorgfjord nommé « La Baie des Soupirs » et qui a été le théâtre d’une bataille navale Franco-Hollandaise en 1693. Bataille peu glorieuse gagnée par les Français … C’est aussi un
lieu emprunt de gravité. Une trentaine de tombes de baleiniers datant d’il y a 300 à 400 ans, sont arrangées à Eolusneset. On disposait simplement des tas de pierres sur les cercueils. Non loin de là, à Crozierpynten, (toujours dans le Sorgfjord), une cabane et quelques restes datant des années 1921-22 proviennent d’une mission scientifique, réussie, Russo-Suédoise qui devait tester l’hypothèse que la Terre était plus plate aux pôles.
Après une inspection minutieuse des environs, par Christophe et Jonathan, nous débarquons au bas du promontoire sur lequel reposent les restes des baleiniers. Nous montons rapidement jusqu’au
cairn du petit sommet ; il y a également une croix sur l’emplacement. Finalement, nous écourtons notre promenade à terre. En effet un ours est aperçu à bonne distance dans la plaine. Tout le monde ayant réembarqué à bord des zodiacs, nous nous éloignons. Peu après, c’est un jeune ours qui apparait et qui se couche. Il relève un peu la tête et se recouche. Nous tentons une observation par le coté de la plage où se dresse par ailleurs une vieille cabane, mais point d’ours. Nous revenons à notre point de départ, mais point d’ours non plus. Celui-ci s’est camouflé dans une anfractuosité rocheuse, et nous ne le reverrons plus. Mais il est bien là ! C’est une histoire à raconter !
Et pour nous remettre de nos émotions, c’est un BBQ qui a été organisé sur le pont pour notre retour à bord. Formidable ! Et la température n’est pas froide du tout ! En attendant demain encore une fois…
Nous sommes ancrés par 79°45’15N et 12°09’66 E dans la Baie de Breibogen dans le nord du Spitzberg. La mer est belle, le ciel couvert, une bonne visibilité et une température de 10°C. Nous débarquons sur le site de Arlaneset à la recherche d’anciens vestiges et d’ossements de morses. La flore est très diversifiée : Saxifrage (le mot saxifrage vient du latin saxifraga, composé de saxum, le rocher, et frangere, briser. Ces plantes rupicoles (qui habitent ou poussent sur un substrat rocheux) sont en effet connues pour leur capacité à s’installer dans des fissures de rochers), Silène Acaule, Saule polaire (un arbre qui peut être centenaire mais ne dépasse jamais les 10 cm de hauteur) … Beaucoup de bois flotté provenant de Sibérie jonche la plage et même l’intérieur des terres.
Soudain, un oiseau fait semblant d’être blessé et tente de nous éloigner de son nid. C’est un bécasseau violet qui niche à même le sol. En effet, 4 gros œufs sont posés là entre deux fissures de rochers. Nous nous écartons rapidement et poursuivons notre route en reprenant les Zodiacs.
Nous allons poser notre ancre dans la baie voisine, et visitons une petite cabane entourée d’ossements de diverses espèces. Phalanges de baleines, crâne de morse et autres vertèbres sont éparpillés çà et là. Cet après-midi, après quelques heures de navigation nous rejoignons le Fuglegfjord : le « fjord aux oiseaux », en raison de la présence de colonies d’oiseaux. En chemin, c’est un morse sur le dos au ventre gonflé qui flotte, en attendant de s’échouer sur une plage, et de faire le bonheur d’un ours.
Et bien justement ! Nous en parlons, et voilà que notre équipe repère un ours sur une carcasse de baleine (du moins ce qu’il en reste) qui est posée sur le rivage. C’est un superbe jeune mâle qui s’est attaqué à la graisse qu’il arrache et mastique sans s’arrêter. Il vient visiblement de déloger une mère et ses deux jeunes que nous voyons s’en aller et se camoufler derrière un gros rocher. Nous restons à bord de l’Explorer pendant un long moment pour observer ce plantigrade à la fourrure magnifique. Il est puissant et semble en très bonne santé. C’est une observation de quatre ours, absolument magique une fois de plus !
Une sortie en zodiac vers le glacier du Fuglefjord est organisé et nous en profitons pour renaviguer dans le « brash ». A distance de sécurité du front de glace, nous assistons à plusieurs petits vêlages très retentissants, et enfin un vrai beau vêlage, déluge de glace qui tombe en mer très bruyamment !
Un phoque annelé daigne faire une apparition puis s’en retourne à ses affaires. Vols de Bernaches, Sternes arctiques virevoltants autour du zodiac …. Christophe nous capture une de ses petites bestioles sous-marines : une très jolie et curieuse méduse de l’Arctique. Nous terminons l’après-midi en beauté et bien à l’abri du vent à l’intérieur du Fuglefjord. En rentrant, nous ferons une visite particulièrement intéressante dans la machinerie du bateau. C’est enfin l’heure de dîner …
Ancrage par 78°26.93N et 11°42.66E. Mer belle, un peu de brouillard, 10 nœuds de vent et une température de 10°C.
Cette nuit nous avons navigué le long de la côte Ouest du Spitzberg, entre l’île du « Prins Karls Forland » souvent appelé simplement « Forlandet » l’Avant-terre, et le Spitzberg. C’est un superbe paysage riche et varié, composé de vastes plaines, de baies, de fjords et de glaciers. Et pourtant cette région est peu visitée ; en effet au nord du passage se trouvent des haut-fond près de Sarstangen qui ne peuvent être franchis que par des bateaux ayant moins de 4 m de tirant d’eau, comme l’Explorer. Nous nous arrêtons à Poolpyten qui abrite une colonie de morses. Nous débarquons à bonne distance et avançons groupés avec quelques arrêts de temps à autre pour qu’ils s’habituent à notre présence. Visiblement, le « tas » de morses ne s’intéressent pas du tout à nous, et ils continuent de dormir, de grogner, de se chamailler, de se gratter, et surtout de se tenir ensemble. Le morse est très grégaire par nature. C’est tout de même impressionnant de les voir à terre si patauds, alors que se sont de véritables artistes de la natation quand ils sont à l’eau.
Notre dernière activité pour cet après-midi est une randonnée devant la belle montagne d’Alkhornet. Certes, il fait un temps « Ecossais » mais nous débarquons quand même près de la cabane des Sysselman. C’est certainement le site le plus vert de tout l’archipel. Ses colonies de mouettes tridactyles et leur guano y sont pour quelques chose ! On y dénombre plus de vingt espèces de plantes différentes, des mousses et lichens d’un vert splendide, … et spongieux. Quelques rennes broutent tranquillement. Brouter le maximum d’herbacées pour passer un hiver de plus, c’est le « maitre mot ». Quelques renards y ont évidemment leur garde-manger ; c’est si facile de se servir quand on a un creux. Il y en a un qui passe fugitivement ! Mais ce qui frappe, c’est cette verdure, ces mousses qui donnent une sensation de trampoline quand on marche. Une bien belle promenade avant de rentrer et de penser très sérieusement au jacuzzi pour certains et au tri de photos pour d’autres. Demain, et bien, on doit aussi songer à revenir à la réalité … !
Avant de dîner, nos guides nous ont préparé une petite présentation récapitulative de notre voyage, tout cela en images.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Coucou Vivi, tu dois être heureuse c’est magnifique ! Tu as vu des ours 🐻🐻🐻extra…. Profite encore bien !!! Nous ici tout va bien, ta titine est encore sur le parking et nous n’avons pas d’ours mais les canards sont très beaux😉😉😉😂🤣Bisous!
Salut les parents! Visiblement vous n’allez pas manqué de souvenirs a nous partager en rentrant. Rien que les ours avaient l’air magnifiques. On pense bien a vous. Gros bisous de la familia au complet. On pense fort a vous.
Quelle belle aventure merveilleuse vous vivez avec des moments inoubliables comme l’observation de l’allaitement de 2 petits oursons par leur mère😘😘, les phoques et le renard artique.
Profitez en bien et soyez rassurés tout va bien à Peaugres. Nous, nous avons Benjamin et Éloïse comme spectacle et nous sommes ravis, ils sont adorables avec mamie et papy et regarde vos vidéos le soir avant de s’endormir sereinement😘😘
Nous pensons fort à vous. Ils vous font de gros bisous.
Grosses bises à tous et belles découvertes encore à partager.
Toujours de magnifiques reportages
Un clin d’oeil à Christophe notre guide préféré !!!
Bises a tous
Merci aux guides encore pour ces sublimes photos accompagnées des commentaires qui nous font rêver👍👍nous pouvons suivre presque en direct et partager ces instants d’émotion que vivent nos proches.
Petit Benjamin est émerveillé de voir la maman ours et son ourson😍😍. Benjamin et Éloïse sont toujours aussi sereins et nous font craquer tellement ils sont câlins surtout Éloïse😘😘😘Ils ont profité de la piscine car le temps s’est remis au beau.
Bonne fin de voyage à tous au SPIELBERG.