Raymond Perrin
Arctique
24 juin
4 juillet 2019
Croisière à bord du Polarfront, à la découverte du Spitzberg et des ours polaires. Observation d'ours, de rennes Arctique, renards polaires, de nombreux oiseaux, et découverte des paysages exceptionnel de l'archipel.
Raymond Perrin
Arctique
Manon Amiguet
Écosystèmes Polaires
Nous profitons de notre journée à Longyearbyen pour aller visiter les hauteurs de la ville, entre l’ancienne mine à charbon, l’église et le cimetière. Nous faisons également une visite des alentours où se trouvent de nombreux oiseaux et rennes.
Nous déjeunons dans un petit restaurant, le « Kroa », qui fait de très bonnes pizzas en terrasse et au soleil, on oublierait presque qu’on est en Arctique !
17h00, il est temps pour nous d’embarquer à bord du Polar Front afin de rencontrer tout l’équipage, s’installer dans nos cabines, réaliser l’exercice de sécurité et enfin faire connaissance autour d’un verre offert par notre Capitaine, Yoann.
Le premier dîner nous annonce une croisière riche au niveau gastronomique !
Nous partons en direction du fjord de Adolfbukta et Rettretoya. Déjà, les premiers paysages sont grandioses et la belle météo au rendez-vous. Le jour est infini ici, à cette saison, et nous pouvons profiter de nos premières observations de glaciers, montagnes, oiseaux dans une ambiance polaire. Nous sommes déjà à l’affût des ours !
À 23h00, nous passons devant Pyramiden, cette célèbre ancienne station minière russe abandonnée.
Première nuit à bord avant la sortie de l’Isfjord. Nous sommes déjà impatients de voir ce que nous réserve la journée de demain !
Réveil à la sortie de l’Isfjord, nous avons déjà bien navigué et après un premier petit déjeuner, nous sortons sur le pont du bateau pour profiter du soleil qui n’a pas faibli. Les conditions de mer sont parfaites. Après avoir repéré notre premier site de débarquement, une plage sur laquelle apparaît un long tas de morses, nous détournons un peu le bateau, car nous avons repéré le souffle d’une baleine bleue ! Après une approche lente, c’est elle qui vient à nous. Le moment est magique, on entend le souffle de ce géant, qui se déplace paisiblement devant le bateau avant de s’éloigner à nouveau.
Nous retournons alors nous placer proche du site à morses afin de pouvoir mettre les zodiacs à l’eau et aller les observer et même débarquer sur la plage. Ces plages en pente douce sont particulièrement appréciées des morses et ont ironiquement été autrefois utilisées par les baleiniers pour remonter leur prise facilement à terre pour les dépecer.
Après avoir observé quelques une de ces drôles de bestioles dans l’eau, nous les approchons depuis la terre jusqu’à la limite autorisée, 30m. L’hyperactivité n’est pas leur fort à terre et nous avons tout le loisir de les observer se prélasser sur la plage. D’autres sont en train de faire des ronds dans l’eau, l’ambiance est paisible et nous avons la chance d’avoir de très belles conditions.
Il est l’heure de remonter à bord pour le déjeuner. Nous nous dirigeons alors vers le Saint Jonsfjord, un très beau fjord qui se termine par un glacier. Nous décidons alors de faire une croisière en zodiac devant le front de glace du glacier afin de voir de plus près ce mur blanc géant qui semble être animé de l’intérieur et pour cause… Les craquements sonores finirent par se transformer en vêlage pendant lesquels se détachent des énormes morceaux de glaces. Ce sont aussi le lieu de nourrissage de nombreux oiseaux qui profitent des eaux chargées en sédiments et en nourriture. Nous avons même la chance d’observer un phoque.
Nous retournons à bord en fin d’après-midi, les ambiances lumineuses sont magiques et reprenons notre navigation en direction du nord. À la sortie du fjord, cerise sur le gâteau, ce sont des bélugas qui longent la côte et que nous avons la chance de pouvoir observer depuis le pont avant du bateau, accompagnés de quelques phoques barbus.
L’heure du dîner est déjà là et le programme du soir s’annonce détendu avec le bain norvégien et le sauna.
Nous nous réveillons avec un superbe panorama sur les côtes nord-est du Spitzberg. Les conditions de navigation sont excellentes, soleil et mer d’huile sont au rendez-vous.
Après un petit-déjeuner copieux, nous sommes dans l’attente d’atteindre la banquise qui nous fait tant rêver.
Déjà, les premières plaques de glace sont visibles, éparpillées dans le bleu de l’océan.
Nous arrivons autour des 11h30 au milieu des glaces et entamons alors un jeu de slalom entre les plaques. C’est alors que le soleil laisse place à un ciel brumeux et bas qui nous plonge dans une ambiance polaire et mystérieuse.
Phoques, morses, guillemots à miroir et d’autres oiseaux nous accompagnent sur notre route.
C’est dans ce grand « désert » de glace que nous cherchons sans relâche ; l’Ours polaire. C’est ici son royaume et nous mettons toutes les chances de notre côté afin de l’observer évoluer dans son environnement.
Le temps passant, toujours pas d’ours en vue, nous décidons de réaliser une sortie en zodiac, en fin d’après-midi, afin de mettre le pied sur une plaque de banquise. C’est Raymond, le « Cap’tain Zod » aujourd’hui et nous choisissons une plaque assez épaisse et grande pour le débarquement. À défaut de voir des traces d’ours, nous aurons laissé les nôtres, de manière éphémère, le temps de laisser la neige qui tombe à présent les recouvrir.
Il est temps de remonter à bord afin de continuer les recherches et surtout, c’est l’heure du bain norvégien et… de l’apéro !
La soirée se poursuit avec le dîner, aussi délicieux qu’esthétique, préparé par Jérémy.
Il est décidé que nous nous laisserons dériver dans les glaces pour la nuit, moteur éteint afin de profiter de cette ambiance unique. Ce sont des invités bien curieux qui sont venus nous rendre visite à l’étrave, quelques jeunes morses s’interrogeant visiblement sur la nature des créatures qui sont à bord de ce géant de fer.
Nous espérons alors que l’ours fasse de même…
Il est temps, après un second bain norvégien et Sauna au milieu des glaces et sous la neige, d’aller se coucher, rêvant doucement de trouver l’aiguille dans la botte de foin le lendemain ou qui sait… cette nuit peut-être.
Réveil dans les glaces, le soleil est au rendez-vous et après quelques temps de navigation nous atteignons une banquise très dense semblant s’étendre à l’infini.
Cette banquise est parfaite pour l’ours et tout le monde est sur le pont pour le chercher.
Gaëtan notre pilote de drone profite de cette météo pour faire quelques belles images.
Nous ne trouvons malheureusement pas d’ours, mais sommes consolés par ce paysage unique qui s’étend sous nos yeux.
En milieu d’après-midi, nous sortons, non pas sans mal, de la banquise qui poussée par le vent se tasse et se referme obligeant le bateau à effectuer de nombreuses manœuvres pour s’extraire petit à petit de cet étau de glace.
Nous finissons par revenir dans les eaux libres en fin d’après-midi et reprenons la navigation en direction du sud afin d’atteindre la Baie de la croix dans la soirée. Le vent s’est levé et nous espérons pouvoir nous abriter dans le fjord pour la nuit.
Il est 21h30 quand nous entrons dans le fjord, la lumière est magnifique et les montagnes se colorent dans des nuances de marrons, orange ou encore vert.
L’ambiance est grandiose lorsqu’apparaît au loin le célèbre glacier de Lilliehook.
Nous trouvons alors abri pour un mouillage dans la baie de Signehamna. C’est ici qu’est prévue l’activité demain matin.
Nous nous réveillons dans le décor de la veille, le vent s’est calmé et les lumières sont belles. Après un bon petit-déjeuner, nous nous préparons pour monter dans les zodiacs afin de débarquer sur le site de Signehamna.
Il est bon de poser le pied à terre après ces deux jours de navigation dans les glaces. Le soleil est au rendez-vous et nous partons sur les traces des Allemands qui lors de la Seconde Guerre mondiale ont installé une station météorologique stratégique à l’abri des regards derrière les reliefs. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de cette station, principalement des bidons rouillés, restes d’ustensiles de cuisine, morceau d’habitation. Marque d’un passage inattendu dans ces régions reculées où la connaissance météorologique pouvait faire la différence en temps de guerre. Aujourd’hui, ce sont les rennes, les mouettes tridactyles, les labbes parasites et même un renard qui nous accompagnent sur notre marche.
Nous passons de point de vue en point de vue et profitons du panorama exceptionnel qui se révèle à nous. La toundra si caractéristique devant la baie où le Polar front ressort sur le bleu turquoise de l’eau, avec en fond, le superbe glacier de Lilliehook.
Retour à bord pour le déjeuner, une fois de plus, le chef nous a préparé de délicieux mets. Nous reprenons alors la route vers le glacier, nous longeons le gigantesque front de glace sous un magnifique temps, installés sur le pont avant. Le glacier n’est pas silencieux et au milieu des craquements sonores, nous avons la chance d’observer plusieurs vêlages.
Autour des 16h nous repartons en direction de la baie du 14 Juillet. Cette baie nous permettra d’être à l’abri pour la nuit. Après le dîner, nous décidons de faire une croisière en zodiac pour profiter de la lumière du soir qui vient se refléter dans les glaces et les falaises. Ces falaises sont en plus le lieu de nidification de plusieurs espèces d’oiseaux dont le Macareux moine et le Guillemot de Brünnich.
Sur le retour, nous croisons un voilier dont les passagers nous informent qu’ils ont croisé une ourse avec ses deux oursons dans le fjord voisin. Nous retournons vers le bateau plein d’espoir pour le lendemain.
Retour à bord à 22h30, le temps pour un petit bain norvégien…
Cap vers la baie du roi, objectif : retrouver les ours. Nous passons la matinée à écumer les côtes du fjord sans résultat.
Nous profitons tout de même des incroyables paysages que nous propose ce fjord, les couleurs sont au rendez-vous, tout comme les oiseaux et les Rennes. Les montagnes aux sommets enneigés nous entourent dont les trois célèbres couronnes.
Après le déjeuner, nous décidons alors de faire une sortie en zodiac autour de l’île Blomstrandhalvoya là où les ours ont été repérés la veille par l’autre voilier. Malgré nos recherches, les animaux restent introuvables.
Nous profitons néanmoins de la belle météo pour continuer notre sortie et aller voir le glacier Kongsbreen.
Le soir venu, nous faisons cap vers le nord, il semble qu’une fenêtre météo nous permette de tenter notre chance dans le fjord de Smeerenburg. Les ours se font désirer, mais nous sommes confiants quant à nos chances de les trouver.
Réveil matinal, il est 5h15, un ours est annoncé en vue face au bateau. Notre premier ours ! Il longe une plage de galets d’un bon pas. Le temps de nous habiller et de descendre les zodiacs, et déjà il remonte les pentes avant de disparaître derrière une butte. Nous longeons la côte espérant qu’il réapparaisse. Quelques minutes plus tard, les marins de la passerelle nous informent qu’ils voient l’ours, de l’autre côté d’une pointe rocheuse. Nous nous empressons de retourner le voir avant de nous rendre compte qu’il n’y a pas un, mais deux ours relativement proches. L’émotion est là et nous profitons de chaque seconde pour regarder ces animaux. L’un d’entre eux finit par se mettre en l’eau et partir en direction de l’autre rive. Nous le laissons tranquille et nous nous concentrons sur le deuxième ours qui finit par s’allonger à côté d’une plaque de neige. Nous finissons par revenir à bord pour prendre un bon petit déjeuner avant de poursuivre nos recherches.
Une heure plus tard nous revoilà dans les zodiacs, un troisième ours a été repéré au sud de la baie de la Madeleine en direction d’une petite baie, la baie de Hambourg, une minuscule baie dans laquelle seuls les zodiacs et petits voiliers peuvent entrer.
L’ambiance est magique, le soleil nous réchauffe, il n’y a pas de vent, et la baie s’avère être l’abri de nombreux phoques. Et pour cause, nous retrouvons notre ours au fond de la baie en train de manger un phoque sur la neige. La scène est parfaite. Nous décidons de couper les moteurs et de finir notre approche à la rame pour ne pas l’effrayer. Nous l’observons pendant plus de deux heures, mangeant, puis se reposant, baladant le reste de carcasse du phoque un peu plus bas, puis retournant à la côte avant de se mettre à l’eau. Le final était parfait, l’ours est ressorti de l’eau avant de se rouler dans la neige un bon nombre de fois puis il est reparti tranquillement faire son chemin hors de la baie.
Nous retournons à bord émerveillés par cette matinée incroyable qu’on avait tant espéré.
La journée n’est pas finie puisqu’en début d’après-midi, nous retrouvons un 4e ours en train de longer la côte enneigée au nord-est du fjord de Smeerenburg. Nous passons là encore quelques heures dans le zodiac pour l’observer. Il n’est pas stressé et marche tranquillement le long de la plage. Là encore, les lumières sont magnifiques et nous terminons même notre observation dans une zone d’eau ouverte au milieu d’une immense plaque de banquise venue de coincer dans l’entrée du fjord. L’ambiance est grandiose.
Retour à bord en fin d’après-midi. L’heure pour nous de fêter ça autour d’une coupe de champagne avant d’aller déguster les plats de notre chef.
Nous terminons la soirée le nez du bateau contre la plaque de banquise afin de profiter pleinement des paysages.
La journée a été longue, personne ne fait long feu ce soir, les esprits s’endorment pleins de belles images.
Aujourd’hui, la météo n’est plus avec nous, le vent s’est levé et les nuages sont bas, mais cette ambiance polaire fait partie du lieu et révèle des paysages encore différents. Nous décidons de rester dans Smeerenburg afin de trouver d’autres ours. Le vent ne nous permettant pas de sortir dehors c’est à bord du bateau que nous profitons de cette journée pour admirer les paysages et regarder les photos de la veille.
Les ours ne sont pas au rendez-vous aujourd’hui, mais c’est l’occasion de prendre un peu de repos et surtout de réaliser la visite des machines organisées par le chef mécanicien, Sylvain.
Nous reprenons notre route vers le sud où les vents s’annoncent plus faibles en longeant la côte ouest du Spitzberg. Les paysages que nous fréquentons depuis une semaine déjà ne nous lassent pas et révèlent chaque fois de nouvelles particularités et de nouvelles couleurs.
Ce soir, c’est avec le Commandant que nous dînons, l’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur ses expériences.
Arrivée à l’entrée de l’Isfjord ce matin. La météo n’est pas très bonne, il pleut, le vent souffle et les nuages sont bas. C’est agréable de découvrir les paysages qui s’offrent à nos yeux depuis l’intérieur du bateau dans ces conditions. C’est en fin de matinée que nous aurons l’occasion d’avoir une conférence de la part de notre guide, sur les mammifères marins de l’Arctique. Le temps du déjeuner, nous entrons dans le fjord de Trygghamna. Nous profitons d’une éclaircie pour sortir les zodiacs et faire un tour devant le glacier « Harrietbreen ». Nous profitons également de la présence d’une moraine frontale pour descendre à terre afin que Gaetan puisse faire quelques images de drone. La vue est splendide sur ce glacier qui semble en fin de vie, mais qui n’en perd pas moins sa beauté.
Nous nous dirigeons ensuite avec le zodiac vers l’entrée de la baie où une cabane occupée par les gardes de Sysselmann se tient là et où nous pouvons débarquer en toute tranquillité pour profiter des paysages. La balade nous permet de prendre un peu de hauteur pour avoir une vue d’ensemble sur la baie et une partie de l’isfjord.
18h, il est temps de retourner à bord du Polar Front afin de profiter d’un apéro et du bain norvégien avant le dîner.
Dernier jour de croisière. C’est dans le fjord de Borebukta que nous nous réveillons. Là encore, les paysages sont superbes. Une météo typique bretonne nous attend, rien de bien méchant, en tout cas pas de quoi annuler l’activité de ce matin : Le Pédalo ! C’est devant le front de glace de Skonrokkbreen que nous profitons du silence et de l’ambiance. Il est bon d’être à ras de l’eau sans bruit de moteur, libres de naviguer entre les glaçons.
Nous retournons à bord, les estomacs creusés. L’après-midi nous faisons route vers le Dicksonfjord. C’est avec un grand bonheur que nous repérons des bélugas à l’entrée du fjord. Nous mettons alors le zodiac à l’eau pour tenter une approche. Afin de ne pas les effrayer, nous nous plaçons en amont de leur route, moteur éteint, pour leur laisser le choix de venir nous voir ou de continuer leur route tranquillement. C’est avec une grande émotion que 3 d’entre eux viennent nous voir à seulement quelques mètres du zodiac. Un autre passe même sous le zodiac !!
Nous fêtons ça dans le zodiac au milieu de la baie, l’eau est calme, un véritable lac entouré de montagnes, avec un bon verre de vin chaud préparé par Élise.
Nous retournons ensuite à bord du Polar Front avec le sentiment d’avoir terminé cette croisière en beauté.
La soirée se poursuit avec une conférence sur les oiseaux marins. Le dernier dîner est encore délicieux et les échanges vont bon train sur cette belle journée et le reste de la croisière.
Demain nous quittons le bateau à 9h, le temps passe si vite…
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