Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
10 septembre
22 septembre 2023
Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Lorsque le voyage sera terminé, nous publierons les photos de la croisière. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Dimanche 10 septembre, après un long voyage, nous atterrissons au fond d’un fjord perdu et épuré, le Hurry Inlet, après avoir survolé l’immense Scoresby Sund et son champ d’icebergs géants. On pourrait croire qu’il n’y a rien de plus que des roches dans ce fjord, et pourtant en 1985, un petit aéroport a été construit pour favoriser la prospection minière et pétrolière dans le fjord : Constable Point ou Nerlerit Inaat pour les Groenlandais. Aujourd’hui, c’est surtout le tourisme qui en profite, ainsi que le petit village le plus septentrional : Ittoqqortoormiit (plus de 500 habitants), situé dans le fjord voisin.
À peine avons-nous posé le pied sur la piste que nous croisons le groupe précédent, qui nous accueille avec des blagues et des sourires, apparemment ravis de leur séjour, c’est de bon augure ! Rémi et Marie sont là aussi, et sans transition, ils repartent avec leurs nouveaux passagers. Les valises sont chargées dans un pick-up, mais il faudra marcher pendant environ 1 km pour rejoindre les zodiacs qui nous attendent sur une petite plage au pied d’un espèce de quai… Nous commencions à peine à contourner les bâtiments du petit aéroport, lorsqu’un renard polaire filiforme surgit en trottinant dans notre direction. Quelle chance ! Le voyage précédent, aucun renard n’avait pu être observé, et aujourd’hui, à peine le pied posé au Groenland, les rencontres animales débutent, le voyage commence bien !
Une fois arrivés à bord, nous passerons l’après-midi en compagnie de Rémi et Marie, qui s’appliqueront à donner toutes les informations pratiques, puis à distribuer tout le matériel nécessaire pour profiter pleinement du bateau et des sorties. Puis il y aura un temps pour la diffusion des instructions de sécurité, ainsi que les limites et les contraintes avec lesquelles nous devons composer. Comme la météo, la présence de glace, les distances, la vitesse, les réglementations du parc national… Mais tout ceci ne nous empêchera pas de vivre un voyage unique où l’on découvrira et apprendra un maximum de choses sur la Nature et la Culture du Groenland.
Pendant tout ce temps, l’Explorer naviguait doucement vers la prochaine escale : la visite du village d’Ittoqqortoormiit. En chemin, nous rencontrons un iceberg plus magnifique que les autres ; grâce à son imposante arche, un arrêt, et même un tour photographique, s’imposent. Puis nous jetterons l’ancre au coucher du soleil devant ce petit village coloré, tout droit sorti d’une carte postale.
Ce matin, nous assistons au lever de soleil sur le petit village d’Ittoqqortoormiit et ses 354 habitants : la lumière semble illuminer les petites maisons colorées une par une.
Nous débarquons pour visiter ce site d’implantation le plus au Nord de la côte Est du Groenland. Nous commençons par un tour du village en empruntant la rue principale, puis nous montons sur les hauteurs afin d’admirer la baie et les alentours. Des chiens de traîneau attendent d’être nourris près du débarcadère, et des peaux de bœuf musqué, parfois d’ours, illustrent l’importance encore bien présente de la chasse dans cette communauté.
Au cimetière, un grand corbeau est perché sur une croix blanche, tel un éclaireur tout droit sorti de l’imaginaire d’Hitchcock ou de la mythologie scandinave. Plus haut, nous apercevons l’héliport, tandis que nous assistons à un spectacle insolite : trois lièvres occupent le terrain de football en pelouse bien trop verte pour être vraie dans ce désert polaire et jouent, se poursuivent, trottinent.
Nous pouvons les observer de près, tels les spectateurs d’un match improbable sur cette toundra synthétique.
Ensuite, nous nous rendons à l’Office de Tourisme et au siège de l’agence Nanu Travel, où nous rencontrons Mette, notre contact local. Nous achetons quelques souvenirs, visitons la très belle église à l’intérieur très coloré, puis le musée, témoins de la création d’Ittoqqortoormiit en 1924/25 et des outils de chasse traditionnels inuits : photos et livrets d’archives, kayak, kamiks, anorak, colliers de perles, ulu…
Après cette belle matinée culturelle, il est temps de rentrer déjeuner au bateau car une longue navigation nous attend. Nous ralentissons cependant pour admirer quelques gigantesques icebergs qui peuplent les eaux du Scoresby Sund.
Marie anime une intervention sous la forme d’un abécédaire pour nous apporter des éléments sur la culture inuite d’antan et d’aujourd’hui, pendant que Rémi établit le programme des prochains jours de notre expédition avec cartes, compas et prévisions météo.
Ensuite, nous visitons la passerelle de commandement, commentée par Tony, le capitaine en second : propulsion, direction, sondeur, radar, VHF, outils de navigation et de communication d’urgence, nous sommes bien équipés !
La navigation se poursuit le long de la côte, un magnifique enchaînement de sommets alpins, montagnes tabulaires encore coiffées de leurs calottes glaciaires, débordant en glaciers émissaires dans les ravines et bols créés à flanc de montagne. La mer est calme, la lumière douce, et nous dégustons notre dîner à l’entrée de la Baie des Vikings : Vikingbugt, marquée par des falaises d’orgues de basalte dessinant des voûtes, puis une grève dotée d’orgues plus larges, tels une chaussée en nid d’abeille, rappelant les sites de la côte Sud de l’Islande.
Vers 21h, nous sortons les zodiacs pour une excursion afin de profiter des lumières du soir. Nous approchons au pied de deux belles cascades, fines mais très hautes, puis naviguons dans le brash vers le front du glacier. Nous filons ensuite avec le coucher du soleil dans une petite baie dont les eaux forment un miroir presque parfait, seulement troublé par les vagues créées par nos zodiacs. En chemin, un groupe de six mouettes blanches nous offre un beau spectacle de voltige autour d’un iceberg. Nous rentrons presque à la nuit tombée. Quelle soirée !
Ce matin, nous arrivons tout doucement (la vitesse réduite à 5 nœuds) aux Îles aux Ours (Bjørn Øer) dans le Scoresby Sund, le plus grand et le plus profond système de fjords au monde. Le soleil n’est pas encore levé, et la lumière semble provenir des icebergs géants, d’un blanc immaculé dans le bleu sombre du ciel dégagé.
À peine avons-nous sorti les zodiacs, que nous sommes accueillis par un très beau renard polaire qui prospecte sur la roche polie aux couleurs orangées du soleil levant : magnifique ! Nous suivons ce renard dans une petite baie abritée avant de poursuivre vers un « piège à icebergs » : détroit entre deux îles où les mastodontes viennent s’échouer sur les hauts-fonds.
Nous explorons les recoins des Bjørn Øer et sommes récompensés par l’apparition de quatre, puis six « rochers noirs qui bougent » : nos premiers bœufs musqués ! Une approche lente nous permet de nous approcher et de prendre quelques beaux clichés de ces étranges créatures, totalement adaptées à leur environnement.
Sur une autre île, nous décidons de débarquer pour accéder à un petit point de vue sur les reliefs dentelés caractéristiques du fond de l’archipel. La balade nous réchauffe, et le panorama à 360° est grandiose avec ces lumières matinales.
Il est déjà 12h30, et il est temps de rentrer au navire, car une longue traversée nous attend. Nous profitons une fois de plus du salon comme poste d’observation pour admirer le grand champ d’icebergs échoués au Sud de l’archipel et prenons la direction de la sortie du Scoresby Sund.
L’après-midi est consacré à la détente avec un petit somme pour certains, jacuzzi et sauna pour d’autres. Puis Marie nous propose de poursuivre l’abécédaire groenlandais ainsi qu’une conférence très intéressante sur le renard polaire. La navigation se poursuit au milieu des géants de glace : la mer est toujours aussi calme, et la lumière du soir commence à prendre des tons orangés. Après le dîner, nous visionnons les images d’un film d’expédition scientifique sur l’étude des glaciers du fond du Scoresby Sund : nous découvrons le monde des moraines, bédières, moulins, crevasses, séracs… Le film se clôture par un magnifique coucher de soleil au fond du Scoresby, observé depuis la proue, avec des tons oranges et or incroyables !
Cette journée extraordinaire a commencé vers 4 heures du matin… Certains passagers noctambules, peut-être alertés par les prédictions de nos guides en matière d’aurores boréales, se sont spontanément réveillés pour guetter les cieux, tandis que d’autres ont attendu l’annonce du second capitaine ou encore des coups sur la porte. En tout cas, la majeure partie du groupe était sur les ponts, les yeux rivés vers les étoiles ou dans leurs appareils photo…
Il est vrai que les conditions d’observation étaient optimales : une « vraie » nuit obscure, un grand ciel dégagé de tous nuages, une faible houle, pas de vent… Des lueurs vertes dansantes apparaissent et disparaissent au gré des vents solaires et de leurs rencontres avec les particules et molécules de notre atmosphère au-dessus du cercle polaire.
Le lendemain, vers 8 h 30, le réveil est un peu plus dur, mais la météo est tellement clémente et les paysages fantastiques que l’envie d’aller explorer dehors l’emporte sur la fatigue.
Nous nous lançons vers cette péninsule spectaculaire de 125 km, hérissée d’une chaîne de montagnes de plus de 1000 et 500 m d’altitude : ce sont les Alpes de Liverpool.
En réalité, c’est la terminaison nord de la chaîne calédonienne (dont une autre partie se trouve au Spitzberg, en Scandinavie, en Écosse et en Irlande), vieille de plus de 430 millions d’années, avant la création du rift de l’Atlantique. Les roches sont caractérisées par des quartzites, des micaschistes, des schistes et un peu de granites. C’est un paradis pour les colonies de Mergules et les expéditions de ski de randonnée.
Pour nous aujourd’hui, il s’agit de savoir si l’on peut passer du Cap Godfred Hansen vers le fjord Carlsberg en zodiacs, tandis que l’Explorer contournera l’île Murray pour pénétrer dans le fjord. En effet, avec le recul accéléré des glaciers et les faibles campagnes de cartographie, nous naviguons un peu en territoire inconnu à tâtons. La plupart des fjords ne sont pas ou peu sondés, et les limites des fronts de glaciers sont erronées. Mais le zodiac est un fabuleux outil d’exploration qui nous permet de parcourir plusieurs miles nautiques en toute sécurité pour aller observer les fronts de glaciers au plus près.
Ceux qui sont encore actifs tombent encore dans la mer et donnent naissance aux icebergs via de tonitruants vêlages. Nous assisterons à l’un d’entre eux avec fascination. Un ou deux phoques feront une furtive apparition, ainsi que les fidèles goélands. Mais le reste des oiseaux marins semble avoir définitivement quitté les lieux après leur reproduction estivale à terre. Avant de prendre le passage raccourci, complètement libéré des glaces, où nous retrouverons notre bateau, après une belle sortie de 3 heures.
L’après-midi, nous débarquerons sur une vieille moraine de la côte est de ce fjord nommé en hommage à la fameuse fondation Carlsberg, qui a financé plusieurs expéditions scientifiques au Groenland.
Nous décidons de rester dans la thématique du glacier en débarquant sur une jolie petite plage de sable décorée de glaçons et d’empreintes de renard polaire, en bordure de moraine.
L’idée est de rester dans la thématique du glacier en allant marcher le long d’une langue glaciaire latérale, avec une faible pente et peu de crevasses, car nous ne sommes pas des alpinistes. C’est une expérience unique qui permet de mieux comprendre la structure et la mécanique du glacier. Chemin faisant, nous tombons dans les pièges du mollisol… Cette texture de sol, constituée de fins sédiments, a l’inconvénient d’être très humide et surtout : très molle. Issu de l’érosion du glacier et du gel et dégel successif, on rencontre le mollisol fourbe dans les moraines récentes près des glaciers en fonte. Certains y laisseront quelques émotions et un verre de lunettes… Mais après ce bref épisode, la découverte du crissement de la glace sous les petits crampons (finalement nécessaires à cause des petites plaques verglacées), la vision aérienne de la surface du glacier et de ses fissures est toujours impressionnante. La vue sur le fjord et le bateau vue d’en haut est également mémorable.
Nous redescendons, rassasiés de belles images, pour rejoindre le bateau et pourquoi pas en profiter pour se prélasser dans le jacuzzi ou le sauna avant le repas du soir. Fin d’une autre belle journée groenlandaise sauvage.
Ce jeudi, c’est géologie !
Nous stoppons le matin à Skipperdal, dans le Segelsällskapet Fjord pour débarquer dans une magnifique petite baie dont la pointe semble avoir été peinte par des artistes : les strates colorées de ces roches sédimentaires très anciennes sont magnifiques montrent une alternance de beiges, jaunes, ocres, gris-verts, le tout poli par le passage des glaciers.
Il fait très frais : chaque jour, nous perdons de précieuses minutes de soleil et la vallée est encore bien à l’ombre : nous montons pour nous réchauffer. Le terrain est ponctué d’affleurements rocheux stratifiés portant les mêmes couleurs que la pointe en aval et nous voyons le même agencement de l’autre côté du fjord : nous tentons de reconstituer l’histoire géologique très ancienne de ce site grandiose.
À la montée, un beau crâne de bœuf musqué marque le sentier : nous analysons l’anatomie de cette pièce massive : les cavités nasales en spirale témoignent des grandes capacités olfactives de la bête et les cornes massives et effilées ne donnent pas envie de s’y frotter !
Au col, nous apercevons un petit lac, que nous rejoignons pour admirer le paysage en miroir. Nous sommes toujours dans l’ombre glacée des montagnes alors que les parois colorées en face sont illuminées d’une lumière orangée : le contraste est saisissant, le paysage magnifique.
Un groupe mené par Marie part explorer la vallée jusqu’au prochain verrou glaciaire pendant que Rémi fait demi-tour avec Alain et Christiane : sur la plage, le soleil découvre enfin les couleurs incroyables des strates et les appareils photos crépitent.
Une fois de retour au bateau, nous naviguons pour traverser le Fjord du Roi Oscar et atteignons la magnifique petite baie de Palisaderne, dont l’un des bords commence déjà à regeler.
Nous débarquons sur d’anciennes coulées de basalte aux formes variées : colonnes et dallage hexagonaux, lave en coussins, boules, intrusions de magma plus acides ayant donné des roches plus claires… Les roches sont recouvertes de lichens orange, verts, gris-blancs et nous trouvons même quelques petites plumes de rapace : un harfang ? un faucon gerfaut ? Mystère.
Nous continuons sur la ligne de crête qui enferme la baie comme une enceinte de fortin puis débarquons sur un deuxième site dont le petit sommet nous permet d’admirer la toundra : quelques oies sont encore présentes.
Nous dinons dans cette baie très abritée puis Marie nous présente un récap’ très intéressant sur les lichens, ainsi que sur les aurores boréales suite aux observation des deux nuits précédentes.
L’Explorer dans la nuit a quitté le fjord du Roi Oscar pour remonter le fjord de l’Antarctique, ainsi nous nous réveillon devant le Rendal autrement dit la « vallée nette » en danois. Il s’agit en effet d’une magnifique vallée en U encerclée par de hauts sommets (de 1780m à 2000m), forgée par un gigantesque glacier il y a des milliers d’années, puis érodée par une large rivière d’eaux de fonte, qui vient se jeter dans la mer à travers un large delta de galets gris. Et au milieu de ce décor spectaculaire : une petite cabane noire de trappeurs se dresse sur la rive droite. Mais pas seulement ; on compte à la jumelle une bonne quarantaine de petites hardes de boeufs musqués dispersées.
Nous décidons d’aller voir de plus près ces animaux insolites; mais le soleil n’a pas encore réchauffé la vallée de ses rayons, en attendant on décide de rendre visite à cette cabane, construite en 1938 par deux frères norvégiens, elle a été rénovée par l’association Nanok en 2010.
La cabane spartiate possède le nécessaire pour passer la nuit au chaud : un poêle, des allumettes et du combustible (bois et charbon) ainsi qu’une lampe à pétrole. La visite des 2m2 est rapide, nous tentons donc une approche douce, groupée, et lente vers un premier groupe de boeufs, qui prend assez vite la fuite…
Nous poursuivons notre avancée, en suivant les crânes de boeufs qui balise la prairie d’herbes jaunes, en améliorant notre stratégie : plus groupé, plus agenouillé, et avec une décomposée en plusieurs temps. Cela s’améliore avec le second groupe, mais il nous manque encore la lumière pour pouvoir faire de beaux clichés. Un petit groupe de marcheur prend la poudre d’escampette vers un col pour se réchauffer et voir si la vue d’en haut ne serait pas encore plus belle vue d’en haut…soudain on aperçoit un lièvre arctique traverser la vallée, tel un missile.
Le petit escadron détaché sera récompensé par de belles observations de boeufs musqués moins farouches sur les hauteurs. Le groupe du bas ne sera pas lésé non plus, car des boeufs magnifiquement éclairés viendront également à leur rencontre à quelques mètres ! La patience et le calme payent avec les animaux. Nous repartons donc ravis par ces belles rencontres animales, vers le zodiac. Un bois de renne sera recensé sur la descente, on peut en déduire qu’il date d’il y a plus de 123 ans, car les derniers rennes de la côte est du Groenland ont été vus en 1899 par les membres de l’expédition Nathorst, ensuite ils ont tous été décimés par la chasse et la maladie.
Une fois arrivés, sur la plage nous découvrons avec surprise des traces d’ours polaire dans le sable ! Elles ne sont pas si vieilles puisque la marée ne les a pas encore recouvertes, donc plus de 4h, mais moins de 6h environ. Cela nous rappelle que ce plantigrade vagabond peut être partout, et surtout là où on ne l’attend pas. De retour à bord pour le déjeuner, nous poursuivons la navigation vers le fond de l’Isfjord, pour y découvrir deux grands glaciers, et leurs immenses icebergs.
Cette après-midi c’est donc une sortie zodiac qui est programmée afin d’admirer de plus près le front de glace de 4km environ du glacier Gérard de Geer. Un immense iceberg en diagonale est percé de grottes sur son flanc. Elles ont probablement été creusées par des bédières, ces rivières sous-glacières. Il est encerclé d’un brash (purée de glaçons) épais. Nous nous y aventurons jusqu’à ne plus pouvoir avancer.
Dans ce paysage immense dédoublé par les reflets, nous perdons le sens des échelles. Quelques craquements sinistres de glace résonneront ainsi que des cris de Goéland. Mais pas de vêlage pour cette fois. En revenant au navire avant que le soleil ne reparte se cacher derrière les montagnes ; nous rencontrons un petit phoque annelé. Pas facile à immortaliser en photo. Ce soir l’équipage nous a réservé une petite surprise : un BBQ ! Malgré le froid, on se motive, on s’équipe, on lance la musique on rempli les coupes et c’est parti pour les grillades polaires!
Fin du repas on appréciera de retrouver la chaleur du salon…
Après une nuit au mouillage au plus près des icebergs – qui avaient choisi la même baie abritée – que nous, nous naviguons en direction de la Baie d’Eleonore sous l’imposant Château du Diable ou Teufelsschloss, éclairé par la lumière orangée matinale.
Les falaises stratifiées sont impressionnantes et quelques beaux icebergs semblent se prélasser sur un plan d’eau très calme encore ce matin : la journée promet d’être belle.
Après une petite exploration en zodiac de la Baie d’Eleonore où nous apercevons quelques phoques annelés, nous débarquons sur une très belle terrasse de toundra sous l’imposante muraille du Château et ses contreforts massifs d’éboulis.
Ici, la toundra est assez dense et ponctuée d’empreintes de bœufs musqués, qui semblent s’être désaltérés près d’une petite mare aujourd’hui englacée. Airelles, cassiopes tétragones, saules, dryades enveloppées de leur coton d’automne : les lieux sont fort accueillants et encore colorés malgré la saison qui avance.
Un point de vue en forme de terrasse marque le point de demi-tour de la balade : nous sommes tous contemplatifs et apaisés devant l’immensité paisible des lieux.
L’après-midi, nous débarquons en face, à Blomster Bugt, pour une marche dans la vallée de Noa Dal en direction d’un très beau lac rosé par les alluvions ferrugineux issus de la farine glaciaire charriée par les torrents alentours. Nous commençons par la visite de la très jolie Cabane des Loups puis découvrons un piège à renard, témoin immobile de l’épopée des trappeurs de la Côte Nord-Est Groenland.
Nous marchons plus haut jusqu’à un point de vue sur le lac, puis faisons demi-tour : une longue navigation nous attend pour de nouvelles aventures.
Après un point géologie avec Jean-Daniel, notre géologue embarqué, Marie nous expose un récap’ fort intéressant sur les glaciers et les phoques.
Pendant le diner, un navire de la Marine Danoise surgi de nulle part nous double sur tribord et nous salue avant de disparaitre dans le Nordfjord, dont nous apercevons au loin l’immense front de glace de plus de 10km. La navigation est magnifique avec les couleurs du soir : icebergs géants et parois colorées concluent notre passage dans le Fjord de l’Empereur François Joseph.
Nous avons navigué toute la nuit vers le Nord pour arriver au sud de la péninsule de Clavering nommée ainsi suite à une expédition allemande entre 1969 et 79 sur les navires Germania et Hansa.
L’objectif du jour est de visiter des sites historiques avec des vestiges de civilisations anciennes comme la civilisation de Thulée présente sur l’ensemble des côtes du Groenland entre 1100 et 1800 apr. J.-C.. La météo est encore avec nous ce matin : pas de vent, mer d’huile et encore un grand ciel bleu dégagé : quelle chance !
Nous débarquons donc dans un premier temps à Eskimovig nommée ainsi par l’expédition Cambridge en 1926, justement pour ses vestiges d’habitations inuits. Effectivement, à peine débarqués sur cette belle plage de sable fin, nous découvrons d’abord une vieille cabane de trappeurs norvégiens des années trente, en mauvais état, car non rénovée. Puis tout autour en direction de la rivière et au milieu d’une moelleuse toundra : des trous circulaires de deux mètres de diamètre environ, encerclés de pierres plus ou moins effondrés, avec un petit couloir d’un peu plus d’un mètre en direction de la mer : ce sont bien des vestiges de maisons thuléennes, on en dénombre une vingtaine environ.
Il faut faire ensuite appel à son imagination pour reconstituer ces petites habitations familiales en dôme autrefois recouvertes de tourbes et de végétations. Le couloir servait de piège à froid pour garder la chaleur humaine. Une petite banquette qui utilisait la pente naturelle de la pente servait à se regrouper à l’intérieur au-dessus du sol froid, autour d’un repas de viande éclairé par une lampe à huile de phoque…Les charpentes pouvaient être constituées de bois flotté ou d’os de baleine naturellement courbés (côte ou mandibule).
Nous monterons sur les hauteurs pour apprécier le point de vue et photographier quelques crânes de boeufs musqués et un piège à renard, avant de redescendre pour reprendre les zodiacs et rejoindre un autre fameux site chargé d’Histoire : Eskimonæs à un mille plus à l’Ouest. Dans le sable nous observons des traces d’ours, de renard, d’oiseaux et de chien ou de loup… Mystère !
Eskimonæs a été découvert par le géologue aventurier Lauge Koch en 1930, alors qu’il prospectait à la recherche de minerais. Il trouvera d’ailleurs un filon d’or dans les environs, qui sera brièvement exploité. Une station scientifique fut alors érigée dans cette baie abritée au-dessus de cette belle plage non loin des vestiges inuits, aujourd’hui à peine visibles. En revanche les ruines de cette grande maison qui servait de station, sont très visibles, malgré leur manifeste destruction par le feu. En effet, cet emplacement a ensuite été utilisé par la police danoise, et brûlée par les Allemands en 1943 puis bombardé par l’US air force de la même année dans le cadre de la guerre météo lors de la Seconde Guerre mondiale. Malgré tout de nombreux objets du quotidien comme les poêles et les théières sont bien visibles. Nous visitons aussi une belle et spacieuse cabane de trappeur rénovée en arrière plan, à sa droite des anciennes cages à renards écroulée rappelle cette chasse intensive hivernale pour la fourrure blanche. Un peu plus loin sur la gauche une cabane-conteneur rouge plus moderne appartient à la patrouille Sirius, elle également bien aménagée, garnie de nourriture et de carburant.
Nous marchons encore, accompagnés par de nombreux bruants des neiges au chant mélodieux vers un beau point de vue vers le Nord. Ceci nous permet d’admirer l’autre coté du fjord et sa petite plage. Puis nous retrouvons le bateau qui s’est également déplacé durant notre sortie de trois heures trente.
L’après-midi ; il s’agit d’aller explorer le petit groupe d’île en face de Clavering : nous mettons le cap avec nos deux zodiacs entre les îles Finsch et Kalven. Mais un phoque barbu curieux arrêtera notre course. À plusieurs reprises il fera surface à proximité des zodiacs, idéal pour les photographies. Quelques phoques annelés surgiront également par la suite.
Le site est aussi riche en oiseaux pour la saison; puisqu’un groupe de jeunes tridactyles est observé perché sur un îlot, ainsi que deux sternes arctiques et un groupe d’eiders femelles. Rémi décide de débarquer sur la plus petite des îles, Kalven, à la recherche d’anciens vestiges issus de la civilisation d’Independance I ou II. Il trouve par hasard en suivant son intuition un rond de pierre de tente. Puis nous débarquons en face, et là surprise : des caches à viandes encore bien visibles sont découvertes. Marie, en inspectant la petite baie, trouvera un squelette, mais surtout un beau crâne d’ours. Ce site apparemment anodin nous aura réservé au final de belles surprises. Retour à bord vers 19 h 15 pour reprendre la route vers le nord le plus vite possible pour avoir une chance d’atteindre l’embouchure de la baie de Dove.
Après le repas un documentaire ARTE sur l’hallucinante construction de la base américaine secrète à Camp Century au nord Est de Thulé (aujourd’hui Qaanaaq) sera projeté.
Cette nuit, nous avons couvert une très longue distance et certains ont pu observer à nouveau quelques aurores boréales, plus timides que les dernières.
Nous naviguons toujours et après un lever de soleil aux très belles couleurs orangées, le brouillard tombe subitement tout autour : il n’est pas très épais mais nous ne voyons déjà plus les côtes de l’Île de Shannon dont nous croisons la pointe Nord-Est.
Nous observons maintenant nos premières plaques de banquise dérivante, mêlées à quelques icebergs.
L’heure d’arrivée prévue à notre objectif est approximativement 14h30 : Rémi profite du brouillard et de la navigation pour nous présenter des cartes thématiques sur l’Arctique : son envergure, ses glaces, ses pôles et ses peuples et explorateurs. Vers 11h30, le brouillard se dissipe soudainement et nous profitons du spectacle de l’Explorer slalomant entre ces floes de banquise, parfois larges et épaissis de grosses crêtes de compression ou hummocks.
Après le déjeuner, nous sortons au frais mais avec une mer d’huile et un grand soleil devant la péninsule d’Haystack, « la Meule de Foin » du fait de sa forme arrondie culminant à 305 m.
Au loin sur les terrasses, nous apercevons les cabanes rouges de la Patrouille Sirius et nous ralentissons pour photographier un très bel iceberg tabulaire très bien éclairé. Plus loin, nous longeons une rive où nous apercevons des vestiges des paléo-inuits d’Independance 2 : cercles de tentes et caches à viande en pierre.
Nous entrons dans une petite baie où la glace commence à se reformer. Nous nous préparons à débarquer, quand soudain, Marie crie : « il y a un ours ! ». En effet, un jeune mais bel ours marche au loin et semble se diriger vers nous. Il marche, renifle, s’arrête, disparait de notre champ de vision puis réapparaît. Vers 300 ou 400 m de distance, il s’arrête à nouveau puis détale et passe de l’autre côté de la crête, hors de vue : nous avons à faire à un ours peureux, mais c’était une très belle observation, avec une exposition parfaite !
Tout de suite, nous démarrons les zodiacs, faisons tout le tour de la montagne d’Haystack pour tenter notre chance de l’autre côté : nous sommes congelés par le vent et slalomons entre les icebergs et les floes pour arriver de l’autre côté : pas de trace de cet ours, mais nous découvrons une petite cabane de trappeurs en piteux état.
Au loin, nous apercevons une grande nappe de brouillard se former : en effet, le soleil est très rasant et quelques dixièmes de degrés perdus font condenser la vapeur d’eau contenue dans l’air : il est temps de rentrer.
Après une très belle sortie au grand air frais, nous laissons derrière nous les rivages sauvages du Nord-Est du Groenland pour prendre le large et entamons notre retour vers le Spitzberg.
Ce mardi là, après une nuit secouée par la rencontre de quelques floes récalcitrants, nous nous réveillons au coeur d’une belle banquise baignée de lumière dorée et de fine brume. Un changement de décor enchanteur. Grâce à une absence de vent de forts depuis plusieurs jours et une chute du thermomètre, on peut observer depuis le pont de l’Explorer les différents stades de formation de la banquise.
Les motifs graphiques sont hypnotisants, on notera l’observation d’oiseaux marins pélagiques comme les guillemots à miroirs, les mergules, les fulmars… Marie en profite pour faire une présentation sur la banquise, sa formations, sa structure, et les conséquences du réchauffement climatique sur celle-ci. Cette petite conférence de salon sera interrompue pour la bonne cause : l’observation de plusieurs espèces de phoques encore jamais observé lors de ce séjour ! Il s’agit dans un premier temps de la découverte d’un mâle solitaire de type phoque à capuchon posé sur une plaque de banquise. Cet imposant phoque de plus de 400kg et de 3m de long possède une proéminence nasale noire rappelant celle de l’éléphant de mer. On remarque également une belle robe grise-sourie parsemée de tâches noires irrégulières. Toutes ces caractéristiques morphologiques sont vraiment typique de ce phoque rare, que l’on ne trouve qu’au large dans la banquise des eaux du Groenland et du Svalbard.
Pendant le déjeuner ce sera un groupe de phoques du Groenland en train de marsouiner et de bouchonner simultanément qui interrompera notre repas. Ces phoques tachetés sont plutôt grégaires contrairement aux autres espèces, et ils apprécient aussi la glace flottante.
Pendant ce temps, nous remarquons que la progression de notre navire est particulièrement ralentie par la densité de la glace qui manifestement n’est pas celle annoncée sur nos cartes des glaces norvégiennes et danoises… Nous cherchions un passage de densité 5/10 en moyenne, de couleur jaune, d’après la carte des glaces de l’institut norvégien, mais il s’avère que nous sommes plutôt entouré par une densité de 8/10, de couleur orange.
Or, nous ne sommes pas un brise glace, et nous pouvons seulement déplacé la glace pour nous frayer un chemin vers l’Est… Avec cette formation de glace nouvelle invisible sur les cartes comme sur le radar, les plaques sont peu mobiles, ce qui complique la tâche. Vers 12h, le capitaine prend la sage décision de faire demi tour vers l’Ouest pour sortir de cette zone saturée, puis de temporiser en attendant la nouvelle carte des glaces vers 17H.
L’après-midi nous en profitons donc pour mettre les zodiacs à l’eau afin d’aller observer cette banquise de plus près. La lumière de fin de journée magnifie ce décor polaire complètement dépaysant : des perches de lumières dorées et brumeuses offrent des reflets sur la glace, le ciel gris et le bleu foncé de l’océan font apparaitre un nuancier de bleus dans les cristaux des plaques compressées. L’ambiance est encore une fois fabuleuse et très photogénique. C’est alors que surgit tout un groupe aussi bruyants que curieux de mouettes ivoires! La coqueluche de l’ornithologue!
Ces élégants oiseaux immaculés nous survolent de près, et semblent nous alpaguer de leurs cris. Elles prendront également la pose sur les hummocks pour le plus grand bonheur des photographes. On observera le comportements dominant de certaines et les cris du juvénile chétif plus grisé. Rémi et Marie décident alors dans ce décor de rêve de débarquer sur une petite plaque de banquise flottante : un joli floe pour les puristes.
On échoue donc les zodiacs avant de les amarrer à l’aide de broches à glace. Ainsi nous avons la chance de marcher sur la mer gelée ! Cela mérite une petite célébration, rien de tel pour marquer le coup que de sortir la vodka iceberg et les shooter garnis d’ours colorés, pour trinquer à la beauté de cette Nature incroyable et pleine de surprises…
Nous remontons à bord vers 17h pour reprendre la route, vers ce passage plus étroit et moins chargé en glace… La nouvelle carte indique le même emplacement, mais après recalcule nous sommes bien face à une présence de glace plus chargée que prévue comme ce matin. Cette fois il faut prendre la décision de contourner cette langue glacière en partant au sud jusqu’au prochain passage moins chargé en glace… Suspens jusqu’à demain matin donc.
Avant le repas Jean-Daniel et Marie organiseront une petite retrospective géologique de notre voyage à l’aide de cartes et de photo. Aujourd’hui la Nature nous rappelle à quel point il faut s’avoir s’adapter et changer ses plans, car il nous faut composer avec de puissants éléments comme la mer et la glace imprévisibles et très changeants. C’est l’essence de l’Aventure !
Cette nuit nous avons bien navigué… jusqu’à 2h du matin où nous sommes stoppés net dans les glaces. Le ciel dégagé provoque un rayonnement intense qui refroidit les surfaces et l’eau libre entre les floes a regelé.
Après 6h de bataille de nuit dans cet univers figé, nous rebroussons chemin : sur la route de l’Est, la voie est close.
Nous avons testé les plans A1 et A2 la veille, le plan B se heurte à un mur glacé : nous avons repéré une étroiture et filons vers ce plan C, en attendant avec suspens une mise à jour des cartes d’englacement danoises : mais rien de ce côté.
Mais encore une fois, la glace sensée être éparse, est cimentée par de la mer qui vient de congeler : le nilas est dense et empêche l’Explorer de pousser les floes encastrés dans un réseau dense formé autour d’une immense colonne vertébrale de plusieurs centaines de kilomètres du Nord au Sud, fine mais dense : c’est cette vieille glace pluriannuelle à la dérive qui nous empêche de passer : il faut mettre de côté le plan C.
Vers 11h, Rémi anime une présentation du Groenland et du Parc National par des cartes thématiques, conclues par une synthèse de l’émission « Le dessous des cartes » (Arte) consacrée au Groenland et ses enjeux. L’après-midi, Marie nous accompagne pour la visite de la salle des machines et traduit les explications de notre Chef Mécanicien : Roberto. Nous pénétrons dans le cœur du navire.
Puis, une session de restitution du matériel est organisée : combinaisons, bottes, jumelles.
Nous voguons à 10 nœuds au Sud, portés par le célèbre courant Nord-Est groenlandais et à 17h, nous recevons la mise à jour norvégienne : nous tentons une percée vers le plan D mais après calculs, il est préférable de continuer au Sud, pour contourner cette ligne blanche. Banquise : 1 – Bateau : 0. Mais quelle aventure ! Heureusement, le ciel dégagé nous permet de bien profiter de la navigation.
Après le diner, Jean-Daniel nous montre de magnifiques photos de son voyage en Antarctique et terres australes à bord du Hans Hansen : nous y découvrons le monde des manchots, phoques, otaries, éléphants de mer, orques et baleines du Grand Sud.
C’est avec un magnifique coucher de soleil (on attend toujours le rayon vert…) que nous poursuivons nos aventures marines : peut-être arriverons-nous au Spitzberg le 24 septembre…
Ce 22 septembre, nous voguons plein Nord dans une mer agitée : quel contraste avec les jours précédents si calmes ! La houle de travers NO cumulée à un vent du Nord, donc de face, nous ralentit, mais nous avançons au moins du bon côté de la banquise.
Le matin, Rémi nous présente une conférence sur les vikings, aventuriers des mers, pirates, conquérants et explorateurs.
L’après-midi, nous visionnons le premier épisodes d’une trilogie sur les supers prédateurs des mers diffusées sur Arte.
Puis la soirée est conclue par le Quizz de l »Arctique, spécial Groenland, pour évaluer nos connaissances acquises ces derniers jours : certaines questions font débat !
Pendant notre navigation nous lisons, dormons, mangeons : on s’occupe ! Mais tout va bien, nous avançons dans la bonne direction. Nos guides et notre capitaine évaluent la météo, l’angle des vagues, la nuance des trains de houle, la couleur des nuages : les paris sont ouverts quant à notre heure d’arrivée à bon port…
Notre lente remontée se poursuit direction Nord, nord-est, rythmée par la houle et le vent qui souffle malheureusement face à nous. Tous les matins, on surveille étroitement notre avancée et notre vitesse moyenne, qui plafonne à 7 noeuds voir moins….
Pendant ce temps, l’équipage ainsi que les passagers se sont amarinés, et nous occupons notre matinée avec une présentation donnée par Rémi au sujet des adaptations physiologiques du corps au froid. Cette conférence a été soudain interrompue par un coup de téléphone de notre commandant Esben qui a repéré des souffles de baleines ! Aussitôt nous montons en passerelle armés de jumelles pour tenter de les identifier mais si la houle et les écumes n’aident pas, Rémi reconnaitra le rostre, et le melon de l’Hyperoodon Boréal, ains que sa robe marron clair. Ce petit odontocète pélagique est champion des grandes apnées pour aller, entre autre, chasser le calamar dans les abysses, à 1500m.
Après le déjeuner, une petite sieste s’impose, une diffusion du film en Antarctique avec Balesta et Munier, pour le plaisir des prises de vues sous-marines exceptionnelles.
Pendant ce temps là; discrètement, Catherine et Marie préparent une petite surprise en cuisine… Car aujourd’hui est un jour particulier ; c’est l’anniversaire de Chantal ! L’occasion donc de célébrer cet évènement et de déguster un gâteau au chocolat maison décoré par un ours polaire !
Après le souper Marie organise une partie de Times Up avec thématique arctique, fous rires garantis pour les deux équipes.
Note de l’Explorer : le bateau est retardé par les glaces du Groenland, les passagers arriveront donc plus tard à Longyearbyen et les vols seront retardés en conséquence. Tout va bien à bord !
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Messages
Méthode de déménagement « Marie » en cours. Lilas au top et nous aussi. Beau voyage les parents b. Bisous !