Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
27 décembre 2013
3 janvier 2014
Nouvel an 2013-2014
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Après deux vols, de Genève pour les uns et de Paris pour les autres, sans histoire, nous sommes accueillis à Montréal par Vincent Blair et par… les caméras, qui sont là car dans notre avion voyageait l’un des membres de Greenpeace libéré récemment des geôles russes, et de retour au pays.
Nous partons vers le Nord Est aux marges du parc de Mont Tremblant et de ses villages superbement illuminés des milles feux de Noël, pour arriver dans la pourvoirie du lac Taureau, en pleine nature. Construit en rondins et en grumes, il offre spas, piscine et plusieurs salons animés d’un feu de bois.
Notre guide au parler québecois nous accueille, et la faim tenaillant, nous nous sommes « bourrés la fraise ».
À l’extérieur, deux tempêtes de neige – ou poudreries – ont tapissé les paysages de 30cm, et les températures sont clémentes, avec un léger -6°C.
Une journée de pleines activités débute avec un petit-déjeuner aux croûtons d’amour et aux bleuets pour certains, avant une escapade d’une heure à conduire un attelage de 6 chiens de traîneaux dans la taïga. Une ambiance superbe, faite de glisse, de bouleaux, d’épinettes, et de neige cotonneuse, c’est la magie canadienne.
Suit un survol en hydravion équipé de ski, pour apprécier ces étendues si bien décrites par Bernard Clavel : « Des collines ondulant en vagues infinies vers l’horizon, avec leurs croupes chargées d’épinettes ».
À midi, c’est un burger de bison pour les uns, une solide poutine pour les autres : « frittes », fromage et sauce barbecue. Le plat québecois par excellence pour ces journées hivernales. Puis l’après midi : pour les uns ce sera la pêche au trou de glace (et quelques truites ramenées !), pour les autres une longue promenade au guidon des motoneiges qui nous emportent vers une autre pourvoirie avant un retour de nuit.
Ce soir, il neige, mais on va partir en raquettes découvrir la grande forêt boréale avec nos guides et trappeurs… Quelle journée !
Au Québec, on appelle cela » une journée multi-activités ». Pas étonnant qu’ensuite on ait les yeux dans les beans, ou le… sous le coude, comme on dit ici.
Ici, la noirceur nous enveloppe… À demain !
Une petite neige, qui s’estompe au gré de la matinée accompagne nos deux groupes, l’un parti en motoneige, l’autre à sortir 15 truites des trous de glaces forés dans le lac.
L’après-midi se passe en forêt, dans une tente de trappeur, chauffée aux bûches de bouleaux, à écouter la vie actuelle des trappeurs du Canada, leurs territoires, leurs pièges : la fourrure fut si importante dans l’histoire de ce pays, le deuxième plus grand du monde.
Une petite heure de ballon-balais sur la glace nous voit en deux équipes, avec un score serré de 4 buts à 3 et surtout 10 buts de bonne humeur !
Suit une conférence sur la forêt boréale, le repas excellent de cette pourvoirie, puis une soirée de contes et de légendes, expliquant pourquoi les ours sont noirs au Québec, pourquoi l’étoile polaire est dans le ciel…
En ce matin du 30 décembre, la température commence à chuter : on attend un -22°C. Et le soleil illumine les collines couvertes de neiges et hérissées d’épinettes à perte de vue : on est au Canada, dans la Belle Province
Nous quittons la région de Lanaudière pour rejoindre la vallée du Saint Laurent et Montréal avec un soleil qui illumine le Québec.
À midi, un déjeuner de viande fumée précède la visite guidée de la ville aux cent clochers et dont bien des noms évoquent l’histoire française en Amérique du Nord : Mont Royal, Pont Jacques Cartier, basilique Notre Dame…
Nous logeons et dînons au vieux port et une superbe excursion en limousines nous attend à la sortie du restaurant pour admirer la ville et nous réchauffer avec un verre de caribou. Nous partons sur l’île Saint Helène à travers Montréal illuminé de ses feux de Noël pour vivre en limousine le circuit Jacques Villeneuve.
Une journée à Montréal, avec la visite en matinée du biodôme; quand après les jeux olympiques de 1976 le vélodrome fut abandonné, le maire de la ville, Bourque, un botaniste, eut l’idée de recréer quelques grands milieux naturels du monde et du Québec, en soulignant leur fragilité : le résultat en fut un magnifique panorama, qui fait aujourd’hui l’une des attractions majeures de la ville.
Nous montons en funiculaire à 165 mètres par la plus haute tour penchée du monde, construite au moment des Jeux et terminée en… 1987, pour un point de vue imprenable qui court de Mont-Royal au fleuve Saint-Laurent et à Saint-Hilaire, avec les Laurentides au loin…
Lors du déjeuner l’équipe de hockey Junior du Canada bat celle des Usa ! Ici les québécois exultent.
L’après-midi est passé entre la ville souterraine, à l’abri des grands froids, où échoppes, cafés et magasins se pressent. Ce soir, apéro dans la chambre de notre guide exceptionnel de culture, de générosité et d’enthousiasme, Vincent Blair; puis apéritif, et repas de Fête au restaurant et vers 23h30, nous partons à 300 mètres de l’hôtel vers le Vieux Port assister au grand feu d’artifice : il promet. L’équipe de 17 artificiers loge au même hôtel que nous et nous a promis de » mettre le feu » à la ville ce soir.
Demain, on part pour Québec et les cabanes à sucre…
Après une soirée avec 50 000 montréalais, nous partons à 11 heures le long du fleuve Saint-Laurent gelé vers la cabane à sucre de Dany, qui nous accueille au son des airs traditionnels du Québec : le menu bucheron est suivi des danses, puis des tirettes, ces cuillerées de sirop d’érable roulées dans la neige, nous offrant ainsi une belle page de Canada !
Le froid est intense, avec ses -18° avec un superbe ciel bleu. Vers 15°°, sur les rivières, proches de Trois Rivières à Sainte Anne de Pérade, les maisons sont installées pour pêcher la friture, le poulamon. Nous en visitons, bavardons avec les pêcheurs qui cherchent le poisson sous 1,5 mètres de glace par endroits.
Nous arrivons par la route du Roy tirée entre Montréal et Québec, en fin d’après-midi dans la plus vieille ville fortifiée d’Amérique du Nord, surplombée par le château Frontenac, qui nous offre un spectacle de lumières superbes : Québec et sa vieille ville.
Et au coeur des vieux quartiers, soirée chansonnier autour de l’assiette du marin, avec les airs anciens, relayés par Vignault, Leclerc, Charlebois…
Ce soir, les températures chutent : -24°C. à la sortie du restaurant.
Nous visitons Québec, dans un magnifique manteau de neige. C’est toute l’histoire des 7 millions de Québécois qui défile au gré des visites du château Frontenac, des plaines d’Abraham, des ruelles de la vieille ville.
Puis, nous allons dans la réserve Huron pour découvrir la vie des Hurons, anciens partenaires de la Nouvelle France.
Dans l’après-midi, nous naviguons sur le fleuve Saint-Laurent qui charrie la banquise, avant d’aller aux chutes de Montmorency prises dans les cascades de glaces.
Ce 3 janvier, nous inaugurons la saison de l’hôtel des glaces, déjeunons et observons les bisons, avant de repartir ce soir pour l’Europe : un voyage varié, dense, superbe, dans les grands espaces de nos cousins d’Amérique : à revoir !