Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
16 mai
25 mai 2019
Croisière Polaire au Spitzberg à bord de notre Yacht, le Polarfront.
Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
Nous atterrissons sans encombre sous un ciel dégagé à Longyearbyen. Après la visite du centre, du musée et des alentours, nous embarquons à 17:00 sur le Polarfront et découvrons les membres d‘équipage ainsi que les deux guides qui nous accompagneront. Après le cocktail de bienvenue, nous étudions la carte des glaces et notre route non seulement pour les prochains jours, mais aussi pour les prochaines heures !
En effet, nous sommes après dîner déjà dans le Templefjord à l’approche de la banquise côtière… et là…. Des bélugas ! Un groupe de mères avec leur jeune longe la banquise très près du navire! De nombreux oiseaux sont dans les parages : fulmars boréaux, guillemots de Brunnich, macareux moines. Tout ceci indique une abondance de nourriture.
Nous voyons aussi notre premier renard polaire courir sur la glace. Un phoque est aperçu au loin devant le glacier de Tuna.
C’est sous un ciel radieux et des lumières chaudes que nous quittons le fjord du temple, signe que le Spitzberg était autrefois sous les mers, lorsque sa position était à l’ouest de l’Afrique…
Pendant la nuit, nous nous sommes réveillés à 2h du matin en route vers Billefjord pour trouver de la belle banquise, mais le vent du nord est a éclaté la glace qui dérive en plaque et ralenti notre avancée… Nous rebroussons chemin…
Nous nous réveillons avant l’heure du petit déjeuner autour de 7h pour admirer le navire parqué dans la banquise côtière : la mer gelée au fond du fjord de Dickson. Des dizaines de phoques sont observés aux jumelles depuis la passerelle. La banquise est épaisse, lisse… C’est le territoire de chasse parfait pour le seigneur de l’arctique !
Nous décidons de rester là un moment pendant le petit déjeuner, et de laisser la bête blanche venir à nous… puis, mourant d’impatience, nous sortons finalement pour une croisière zodiac. Nous voyons des centaines d’oiseaux, guillemots de Brünnich, fulmars boréaux, guillemots à miroirs, macareux moines, oies à bec courts virevolter dans tous les sens. Un phoque barbu vient même à la nage nous rendre visite. Avec une grande curiosité, nous voyons un renard bleu courir au loin sur l’étendue blanche.
Ensuite, de retour au navire, nous rentrons pour scanner des yeux le prochain fjord, celui d’Eckman.
Constat identique : belle glace, phoques partout…. Pas d’ours… De nombreux rennes bien blancs pâturant en grattant sous la neige nous donnent du fil à retordre…
Nous continuons donc notre travail non loin de là, dans la baie de Yoldiabukta… et là, à la fin du déjeuner… Le cri d’alarme est lancé ! Nous avons repéré un ours marchant le long de la banquise. Soudain, pendant que nous attendons que le zodiac soit mis à l’eau, l’ours plonge… à 300m mètres, nous voyons un morse se reposer au bord de la glace… suspens…. L’ours ressort et attaque ! Le morse, plus fort que l’ours, sait le repousser et part dignement à la mer. L’ours restera bredouille une fois de plus. Il manquera sa proie neuf fois sur dix.
Nous l’approchons en Zodiac. Il déambule nonchalamment en nous ignorant. C’est un mâle marqué sur son dos d’un numéro. Soudain, nous nous apercevons qu’un autre ours marche en direction opposée… Vont-ils se rencontrer ? … Ils s’ignorent cordialement. L’autre est un jeune.
Certainement 2 ou 3 ans… Nous admirons le paysage de banquise, sur fond de glacier, et son seigneur déambuler : le grand marcheur, Nanok ! Après une longue observation, sur le chemin du retour, un troisième ours est repéré ! Un autre jeune !
Même pas 24 heures après notre arrivée, nous avons déjà observé presque tous les animaux représentés sur l’archipel !…
Poolepynten, ou la pointe de Jonas Pool, nom donné en hommage au phoquier anglais qui au début du XVIIe siècle parcourra et décrivit quelques-unes des côtes du Spitzberg. C’est une plage de sable fin sur l’île du Prince Charles, qui offre, en l’absence de glace, un bon site de repos pour les pinnipèdes les plus gros de l’arctique : les morses. Nous sommes arrivés ici hier en fin de soirée vers minuit. Les morses étant présents, nous avons décidé de jeter l’ancre et d’attendre le lendemain matin pour aller leur rendre visite. Pas de stress, ils ne partiront certainement pas, leur repos à terre peut durer plusieurs jours voire semaines d’affilée !
C’est donc sous leur vent, afin de ne pas les déranger par nos odeurs, que nous débarquons ce matin. Nous marchons sur une plage couverte de bois flottés en direction des mastodontes. L’allure et lente et c’est d’un silence religieux que nous nous arrêtons à 40 mètres. Spectacle fantastique : entre 60 et 70 individus sont présents ! Un groupe plutôt nombreux pour les sites de l’ouest du Spitzberg. À l’habitude ils sont présents en plus petits groupes, de vingt ou quarante. Certains étaient même actifs ! Des individus revenaient de la mer et rejoignaient le tas déjà présent. Surtout des mâles étaient sur ce site, de tout âge. Des plus vieux très clairs aux plus jeunes.
L’après-midi, nous nous en allons vers le fjord Saint Jon, afin d’observer les côtes et la banquise côtière à la recherche de quelques animaux. À notre arrivée, la banquise est tellement belle et fine que nous ne résistons pas à l’envie de nous parquer le long de celle-ci. Notre équipe de choc à la passerelle arrive même à préparer la coupée pour un débarquement sur la mer gelée ! Quel plaisir de se tenir debout sur cette glace flottante, au-dessus de 60 mètres d’eau. Nous observons des phoques à la jumelle. Ils sont encore loin, à plus de 4 kilomètres. La perspective est très écrasée depuis le niveau de l’eau. Nous effectuons un trou dans la banquise à l’aide d’une chignole. Épaisseur : 50 cm : nous pourrions même conduire un véhicule dessus ! Soudainement, une averse de neige nous entoure, faisant baisser brusquement la visibilité. Nous décidons donc par mesure de sécurité de rentrer au navire.
Nous poursuivons notre navigation vers le site de Cooper Camp, non loin de là. La bourrasque de neige a stoppé et la visibilité est redevenue excellente. Le plafond est toujours bas, il n’y a pas une percée de lumière à travers les nuages.
Nous débarquons tout d’abord pour la visite du lieu historique où l’entrepreneur britannique Ernest Mansfield voulait exploiter un filon de cuivre. La neige est d’un blanc immaculé. Quelques traces de renard et d’oies plus loin, nous prenons un peu d’altitude pour rejoindre un point de vue d’où nous admirons le fjord tout entier, rien que pour nous !
Au retour, nous parlons pendant une heure sur les morses et ours à l’heure de l’apéro. Une longue nuit de navigation nous attend pour rejoindre, demain, le fjord de Bellsund !
Nous entrons très tôt sous le Soleil de minuit dans le fjord de Bellsund, pour pénétrer plus loin au bout du fjord de Van Mijen, à la recherche de la banquise côtière que montrent les cartes des glaces. Manque de chance, la lisière de la banquise est beaucoup plus loin que ne le laissaient suggérer les cartes. Nous décidons donc de repousser notre débarquement du matin pour aller à la rencontre des glaces. Notre persévérance paie ! Un troupeau de béluga est observé. Ils respirent dans un énorme trou dans la banquise. L’alerte est donnée à 7h00. Tout le monde sort sur le pont avant. Les bélugas bougent un peu et nous les observons pendant 45 minutes. À deux reprises ils passeront très près de la proue du navire en lisière de banquise ! Soudain, un ours est repéré ! Il se situe à plusieurs kilomètres du navire et est allongé sur la banquise. Il chasse à l’affût devant un trou de phoque. Nous décidons de rester là une heure pendant le petit déjeuner, et parions sur le fait que l’ours va peut-être bouger. Ce sera pari perdu. Nous poursuivons donc notre route vers notre prochaine destination.
C’est deux heures plus tard que nous mettons le Zodiac à l’eau, après avoir empaqueté notre sandwich et dessert pour une longue sortie et un déjeuner en plein air.
Nos commençons par faire, en Zodiac, le tour de la baie de Fridjofhamna, terminée par un glacier dont la base est prise dans la banquise côtière. Nous admirons les dizaines de couples d’eider à tête grises qui nagent et se reposent sur la banquise. Puis, nous repérons trois morses se reposant en bordure de celle-ci. Nous nous approchons. Ils ne manifestent aucun signe de dérangement et continuent leur sieste juste devant nous !
Nous débarquons un court moment pour visiter la structure des chasseurs qui permet de faire sécher une dizaine de phoques. En effet, non loin de là se trouve le lieu de vie des trappeurs modernes, il en reste deux ou trois aujourd’hui au Spitzberg décidant de vivre de cette activité.
Nous reprenons le Zodiac pour continuer à longer les côtes en direction de l’Ouest. Des rennes pâturent non loin du rivage, si bien que nous débarquons pour les observer. Ils sont très proches, encore dans leur belle fourrure blanche d’hiver.
Nous déballons alors nos sandwichs et faisons une pause déjeuner ici, au milieu de la toundra qui commence à être humide avec la fonte de la neige, au milieu des rennes. Virevolent par-ci par-là des bernaches nonette et oies à bec court au-dessus de nos têtes.
Après la pause, nous allons un peu plus loin, au site de Camp Millar, pour une marche de 3 kilomètres. Nous voyons des nuées de mergules nains qui commencent à repeupler doucement leur pierrier, pour la plupart encore vide. Les oies sont présentes par centaines et très farouches. Les bruants des neiges, sont également là. Les rennes nous ignorent et pâturent et se reposent tout autour de nous.
Sur le chemin du retour, nous ramons en Zodiac en eaux peu profondes pour tenter d’approcher une centaine d’eiders à duvet qui barbotent. Ils maintiendront la distance.
Nous profitons ensuite d’un bon thé chaud à bord du Polarfront.
Une heure de navigation plus tard, nous remettons le Zodiac à l’eau pour une courte sortie à Midterhuken pour voir nos premières falaises à guillemots de Brünnich et mouettes tridactyles. C’est un site de reproduction connue pour canard et oies, encore une fois présentes en nombres à terre.
Après cette longue journée, nous nous préparons à une longue nuit de navigation pour faire route vers le Nord !
Le léger vent du nord fait tanguer le navire, nous ralentissant un peu. Nous profitons donc de ce moment pour faire une conférence sur le Spitzberg : sa formation, son histoire, sa glace, son devenir. Puis, il est l’heure de mettre un Zodiac à l’eau pour une croisière dans la baie du 14 juillet. Au programme : macareux moines et deux renards polaires ! L’un totalement blanc, l’autre déjà brun ! Nous le suivons pendant 10 minutes le long de la rive. Quelques rennes et encore une fois, les eiders à duvet, oies à bec courts, et bernaches nonettes sont nombreuses. Nous faisons ensuite route vers le navire après un détour vers un glaçon sur lequel se repose une vingtaine de mouettes tridactyles.Après le déjeuner, nous faisons cap vers la falaise à mouettes tridactyles de Cadiopynten et sa montagne majestueuse couleur rouille. En chemin, nous nous arrêtons pour observer 3 petits rorquals. Ils s’approchent même du navire à environ 10 mètres à deux reprises !
La falaise à oiseaux plus loin, nous progressons, sous un ciel bleu méditerranéen, vers notre terre de jeu prochain : le glacier de Lilliehook. Il fait 7km de large, 100m de haut et s’écoule sur 22km. Des bourguignons nous entourent. Sur l’un d’entre eux, nous y repérons une femelle morse allaitant son jeune.
Puis, nous mouillons dans la baie de Signehamna pour une marche en direction des restes de la station allemande de 1941.
Bonne nuit sous le Soleil de minuit !
Nous nous réveillons entourés de plaques de banquise. Nous avons fait route vers le Nord, là où la carte des glaces montre de la banquise dérivante. Le vent a soufflé du nord durant les derniers jours, la dispersant. La banquise que nous rencontrons ce matin est d’abord très disloquée et sa concentration augmente au fur et à mesure que nous atteignons des latitudes plus septentrionales. Nous manquons de peu la latitude de 80°N, ne pouvant plus progresser, et faisons route vers des eaux plus libre, nous frayant un chemin autour de chaque floe.
Nous nous arrêtons chaque fois qu’une opportunité de voir des animaux se présente : un morse, un mère phoque barbu et son jeune, deux autres morses sur une plaque, encore un phoque barbu plus loin… Nous sommes au nord-ouest des îles Flugeoya et Flugesongen. Finalement, nous faisons route plus près des côtes, vers l’île de Flugesongen. Des milliers de mergules nains volent en nuée… Nous avons appris qu’un ours aurait été observé dans les parages… Notre vigilance redouble…
Après le déjeuner, finalement, notre persévérance paie ! L’ours est là, sur sa plaque de banquise. Il est couché à côté de sa proie encore fraîche (un phoque). Quelques goélands volent autour… Nous mettons un zodiac à l’eau pour l’approcher juste au moment où le Soleil pointe le bout de son nez. Nous sommes au plus proche du seigneur de l’arctique, à quelques mètres seulement.
Il n’est absolument pas intéressé par nous et digère… Il fait fuir les goélands lorsqu’ils s’approchent trop près de son butin. La scène de crime est encore fraîche, là devant nous… Nous restons là avec lui une heure avant de retourner nous réchauffer à bord du navire.
Une heure plus tard, nous ressortons pour débarquer sur une plaque de banquise dérivante, et y déguster un vin chaud ! Nous sommes debout sur un petit morceau de mer gelée au-dessus de 200 mètres d’eau !
Avant de rentrer, nous faisons un petit détour vers une plaque où a été repéré un énorme morse mâle, qui lui, décide de nous suivre à la nage… C’est enfin sous le Soleil de minuit que nous ancrons.
Nous avons quitté hier soir notre lieu d’ancrage à Virgohamna en urgence à cause de plaques de banquise qui dérivaient vers nous. Nous avons donc trouvé refuge dans le meilleur endroit pour mouiller, déjà utilisé par les baleiniers du XVIe siècle : la baie de la Madeleine. D’autres voiliers sont également là ainsi que le Polarsyssel : le navire du Sysselman, représentant l’autorité au Spitzberg. C’est donc avec un ciel nuageux et aussi blanc que les montagnes qui nous entourent que nous nous réveillons.
Nous partons tout d’abord pour un court débarquement afin d’approcher un groupe de morse dans la baie de Gullybukta. Un petit groupe se repose sur le banc de neige, quand soudain, nous nous rendons compte qu’un groupe bien plus grand est posté sur la plage. Lorsqu’ils nous voient, alors que nous restons immobiles, ils prennent peur faisant fuir le groupe de morse resté sur la neige. Nous repartons donc doucement.
Nous faisons ensuite une balade en passant par l’un des plus grands cimetières de baleiniers de l’archipel, pour ensuite rejoindre un point de vue duquel nous admirons un glacier encore à demi couvert de neige. L’après-midi, nous débarquons non loin de là dans la baie des hambourgeois, où les Français et Allemands chassaient baleines et phoques. À l’abri dans la petite baie alors que le vent se lève, nous marchons dans la neige sous un ciel lourd couleur de tempête. Nous nous dirigeons vers une vallée où nichent des milliers de mergules nains qui volent en nuée et chantent au-dessus de nos têtes. Nous atteignons un point à l’abri du vent du Nord nord-ouest, et montons aussi haut que nous pouvons pour être aussi près que possible des mergules. Par miracle, le vent du nord chasse les nuages, et une tempête de ciel bleu prend place. Nous restons là, en silence, sous le chant des milliers de mergules : le son de l’arctique.
« rrirrrrirrrrrrrrrii»
Ciel bleu dans le Kongsfjord. La neige immaculée couvre les monts alentour. Nous décidons de partir pour une longue croisière en Zodiac. Nous commençons à longer la côte sud-est de l’île Blomstrandhalvoya… connectée à un glacier sur son côté nord il y a encore 30 ans. Aujourd’hui, environ 1 km sépare les deux. C’est là que nous nous dirigeons.
Nous évitons les grandes plaques de banquise dérivante, voyons quelques oies et canards… Nous voyons deux rennes sur la plage. Nous passons la cabane de trappeur de Gorillhamna. Puis nous arrivons à rejoindre le glacier du même nom : Blomstrandbreen. Nous sommes complètement abrités par le vent. La mer est d’huile. Des petites plaques de banquise nous entourent.
Nous avons la chance d’approcher à deux reprises deux phoques barbus dont l’un a la face et même le cou couvert des ocres et oxydes de fer qui forment les fonds vaseux dans lequel il trouve sa nourriture. Après l’observation du glacier et des réflexions des montagnes dans l’eau, nous poursuivons notre chemin. Nous devons avoir l’oeil vif et aux aguets, les nombreuses traces fraîches d’ours le long de côtes et sur les plaques de banquise, la qualité de la glace, les phoques, tout indique que le seigneur blanc ne doit pas être très loin. Nous poursuivons donc à l’est, en route pour l’observation du prochain glacier.
Tout à coup, l’alarme retentit ! Ours à terre ! Il avance à bon rythme, le long des côtes, sur la neige. Nous l’approchons lentement, d’autant plus lentement que du brash et de la banquise fine encombre notre chemin. L’ours s’arrête près d’une douzaine de goélands bourgmestres. Il sort alors de la neige une carcasse de phoque et la dévore devant nous ! Nous nous approchons lentement pour observer la scène…
L’après-midi, nous débarquons à Ossian Sarsfjellet. Quelle chance ! Avant le débarquement nous sommes témoins d’une scène fantastique sur la plage. Nous repérons un renard qui perd sa robe blanche gambader vers la rive. Très proche, deux goélands se disputent le cadavre d’une mouette tridactyle dans l’eau. Ils la ramènent sur la terre ferme, pour le plus grand plaisir du renard qui la vole sous nos yeux ! Nous commençons notre marche vers la falaise à mouettes tridactyles. Nous passons deux jeunes rennes. Puis nous continuons notre chemin vers quelques sommets pour bénéficier d’une vue imprenable sur le fond du fjord et son entrée ! De retour au navire, nous procédons à une croisière avec le Polar Front devant le Kongsbreen pendant que certains trempent dans le bain norvégien, puis, nous nous dirigeons vers Ny Alesund, aujourd’hui village polaire scientifique de renommée internationale.
Cette matinée nous rappelle que nous avons été pourris gâtés durant le voyage. La visibilité est réduite, il neige à l’horizontale. Nous sommes à l’entrée de l’Isfjord et nous nous dirigeons vers une petite baie dans sa partie ouest : Borebukta. Nous décidons de retarder notre arrivée d’une heure, en espérant que le temps va se calmer. Une fois dans la baie en forme de patte d’oie, nous remarquons que sa partie Ouest n’est pas très prometteuse. Nous ancrons donc dans la partie Est. Nous sommes à l’abri du vent et, comme espéré, par chance, il arrête de neiger. Nous sommes en lisière de la banquise côtière qui s’étend jusqu’au glacier au fond de la baie. Nous distinguons quelques phoques au loin se reposant sur la glace. À cause de la visibilité réduite, nous n’irons pas à terre. Nous nous lançons donc dans une croisière Zodiac le long de la glace de mer. Quelques eiders à duvet sont là, comme à notre habitude durant ce voyage.
Finalement, le Soleil pointe le bout de son nez ! La visibilité s’améliore et nous décidons finalement de débarquer pour une courte marche à terre. Nous montons sur la moraine latérale couverte de neige pour s’enfoncer doucement à l’intérieur de la baie en direction du glacier. Des traces d’ours sont là, très visibles… Nous admirons la vue sur le glacier pris dans la mer gelée !
Puis, nous descendons doucement pour, une dernière fois, marcher sur la banquise !
L’après-midi, nous mouillons dans Colesbukta, une ancienne mine à charbon russe fondée en 1913 et abandonnée en 1962. Nous sommes ici à l’ère soviétique… L’ambiance est triste et lugubre. C’est ça aussi le Spitzberg. Enfin, quelle surprise avant de rejoindre notre Zodiac pour la dernière fois du voyage : 10 hareldes de Miquelon dans un étang !
Débarquement et visite de Longyearbyen.
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Messages
Je vous envie beaucoup, pour nous ce sera fin juin 2020 sur l’ocean Nova. J’attend La suite de votre reportage avec impatience….
Voici la suite 🙂
Merci pour ce résumé qui me fait voyager qui me donne envie de faire un tel voyage j attends la suite avec impatience à bientôt