Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
4 juin
14 juin 2019
Croisière à bord du Polarfront, à la découverte du Spitzberg au Printemps Polaire. Observation d'ours, de rennes Arctique, renards polaires, de nombreux oiseaux, et découverte des paysages exceptionnel de l'archipel.
Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
Atterrissage en début d’après-midi et nous visitons la vallée de l’Advental et sa ville implantée dans les limons des glaciers désormais disparus : Longyearbyen. C’est à 17 h que nous embarquons après quelques déboires, puisque deux d’entre nous sont restés bloqués à Olso tandis qu’un autre boit des bières dans un bar sans se soucier du lieu et de l’heure d’embarquement ;-))
Dès l’embarquement, nous assistons aux présentations du personnel de bord, des guides et nous effectuons l’exercice de sécurité qui nous autorise à appareiller.
Déjà, nous sortons dehors pour voir notre première falaise à oiseaux, celle de Diabasodden. Les orgues basaltiques couverts de lichens et de mousses offrent refuge à quelques centaines de couples de guillemots de Brünnich. Soudain, nous voyons notre premier renard ! Il est brun avec quelques touffes de son poil d’hiver qu’il lui reste à perdre.
Nous faisons route ensuite vers le fjord du temple, où nous longeons la banquise côtière à la recherche de quelques animaux. Quelques phoques sont parsemés sur cette étendue blanche. Par endroits, des flaques d’eau apparaissent. Cette banquise fragilisée par la fonte est appelée « pourrie » ou « grise ». Des milliers d’oiseaux se nourrissent en bordure de glace, prenant avantage des micro-organismes se développant grâce au phytoplancton qui pousse sous la glace de mer.
C’est à 7 h que l’alarme matinale retentit à travers les hauts-parleurs des cabines. « Ours en vue ! Il dort ». Un instant plus tard « il marche sur la banquise ». Nous sommes de suite tous réunis à la passerelle et le pont extérieur pour voir cet individu, bien nourri, sans doute un mâle, déambuler sur la glace de mer. Maintenant, nous ne nécessitons plus nos jumelles pour le voir. Puis, plus tard, il se trouve en bordure de banquise. Parfait pour une croisière Zodiac ! Le vent souffle un peu. Il fait très frais ce matin. Le plafond est gris et bas. Nous n’avons pas encore petit déjeuner, mais qu’importe, le seigneur de l’arctique n’attend pas !
L’ours blanc s’en va ensuite à la nage, et décide de revenir sur la glace. Nous sommes maintenant sur l’eau et le voyons à une certaine distance. Nous l’approchons doucement. Il marche maintenant sur la terre. Nous l’approchons jusqu’à 30m de distance. Puis, notre commandant, non loin de nous à bord de Polarfront, nous appelle : « un deuxième ours est là, il vient de se mettre à l’eau ». Nous le voyons de loin et décidons de l’approcher lentement en zodiac, jusqu’à 100m, pour ne pas le stresser, puis nous revenons en bordure de banquise pour revoir notre premier ours. Il est un peu plus à l’intérieur de la glace, un peu plus loin, et, autre alerte « Bélugas » !! Une centaine de ces baleines blanches sont là, en bordure de banquise, droit devant nous. Elles restent au même endroit, si bien que nous décidons de les approcher très lentement. Puis, nous sommes entourés par elles !! Cela dure bien une dizaine de minutes. Un macareux moine passe. Un phoque du Groenland sort sa tête de l’eau. Certains ont froid. Nous rentrons donc au navire avec des images plein la tête.
À peine de retour à bord, l’ours revient en bordure de banquise. Nous nous approchons avec Polarfront. Les bélugas ne sont pas bien loin. L’ours les a repérés ! Il s’en approche, et se bloque comme un chat ! Puis, il hésite, et plonge soudainement ! Il rate sa cible. Il revient sur la glace, et cette fois, tente une plongée discrète : membres antérieurs d’abord dans l’eau, puis la tête, enfin ses grosses fesses, sans faire le moindre son… Là encore, il rate sa proie. Il n’a aucune chance dans l’eau d’attraper les bélugas qui le distancent rapidement. Quel spectacle !
Nous nous réveillons à l’entrée du fjord de Dickson, devant la banquise côtière. Notre commandant avance notre navire doucement jusqu’à toucher la banquise. Nous y comptons plus d’une cinquantaine de phoques (pour la plupart des phoques barbus) s’y reposant. Des milliers d’oiseaux en bordure de banquise se nourrissent et se nettoient. Pas d’ours en vue, nous continuons notre route vers l’ouest, vers le prochain fjord, celui d’Ekman. Chou blanc. Pas d’ours, mais quelle lumière ! En plus, il n’y a pas de vent. Nous improvisons donc une petite croisière Zodiac devant cette banquise. Il fait calme, presque chaud. Le moindre son se propage à des kilomètres. Nous voyons goélands bourgmestres, guillemots à miroir et fulmars boréals. L’île de Coraholmen, rouge de ses oxydes de fer et nommée à cause de ses plages couvertes de résidu de coquillage se détache du paysage alentour.
L’après midi, nous nous dirigeons vers la baie de Yoldiabukta, mais il n’y a presque plus de banquise. Nous filons donc vers l’Est, retroussant chemin, pour une marche.
Nous profitons d’une heure de navigation pour une conférence sur le Spitzberg.
Le vent souffle un peu et les vagues commencent à écrêter. Une légère houle atteint le site de débarquement, au pied d’un canyon raide de 30 mètres de haut, où un torrent d’eau de fonte de neige déferle. La visibilité est moyenne, une averse de neige passe. Une pierre gravée avec la date « 1883 ». Date d’une autre expédition scientifique suédoise qui ramena de nombreux résultats.
Nous invitons les marcheurs bien stable sur leurs deux pieds à débarquer. Nous gravissons la pente raide d’éboulis de schiste. Puis, c’est un plateau de toundra qui nous attend. Elle est trempée de la fonte de neige. Nous rebondissons dessus comme sur un matelas. Quelques rennes curieux s’approchent de nous.
A 600 mètres, la maison est en vue ! Celle du célèbre géologue suédois Adolf Erik Nordenskjöld. Il a acquis sa notoriété en étant le premier à franchir le passage du Nord Est en 1878. 6 ans plus tôt, le géologue s’installa ici et y découvrit des coprolites (crottes de dinosaures fossilisées). Il espéra ensuite exploiter le sol qui potentiellement contenait des phosphates pour créer des fertilisants. Sans succès.
Non loin de là gisent les 17 corps des hommes morts de saturnisme cette année là : empoisonnement au plomb à cause de boîte de conserves mal préparées.
Quel moment d’émotion !
Réveil matinal à 05:06 ! « Baleine bleue !». Nous en voyons deux ! Le souffle monte à plus de 10 mètres de haut. On voit très nettement leur dos irisé gris-bleu et leur nageoire dorsale minuscule. L’une d’entre elles apparaît même à moins de 50 mètres de la proue! Nous les observons pendant une demi-heure.
Après un second réveil un peu plus tardif, nous débarquons à Gjertsenodden dans le fjord de St Jon, pour une marche sur une moraine glaciaire sous une averse de neige. La visibilité est moyenne, suffisante pour débarquer. Nous apercevons un magnifique glacier au fond de la baie couverte encore de banquise grise. Soudain alerte « ours en vue !». Nous voyons une tâche jaune marcher sur la glace de mer. une rapide vérification aux jumelles confirme qu’il s’agit d’un renne traversant la baie sur la mer gelée !
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons, après une séance de glissade sur la neige pour voir les pierres débitées par le gel. Les premières saxifrages à feuilles opposées fleurissent.
L’après-midi, nous visitons le site de Poolepynten sur l’île du Prince Charles. Nous approchons d’une centaine de morses ! La moitié est à terre tandis que l’autre moitié est dans l’eau et nous approche. Ils sont très actifs et nagent, se grattent, se battent, montent sur la plage et retournent à l’eau.
Le soir, nous participons à notre réunion quotidienne pour parler des observations du jour. Aujourd’hui, il s’agit des baleines et des morses !
Nous sommes ce matin dans la baie du 14 juillet, nommée ainsi par le prince Albert I de Monaco en 1906 arrivé à cette date le jour de la fête nationale française. Nous commençons par une croisière Zodiac sous des averses de neige. La visibilité va et vient au rythme des précipitations. Nous nous approchons d’abord du front de glace du glacier. Le brash nous entoure, la lumière est douce, l’eau calme et laiteuse. Deux phoques sont repérés à distance sur un glaçon, mais ils sont trop près du front de glace pour pouvoir s’en approcher en toute sécurité.
Nous longeons donc la falaise à oiseaux : guillemots de Brünnich, mouettes tridactyles, macareux moines, bernaches nonettes, goélands bourgmestres, tout y est représenté, ou presque !
Puis, nous trouvons un endroit où débarquer, à marée basse, pour offrir à ceux qui le désirent une marche verticale pour atteindre un sommet. Juste avant de sortir du Zodiac, un renard polaire apparaît et court au bord de la plage ! En chemin, rennes et perdrix des neiges sont observés.
Après le déjeuner, nous nous arrêtons à la falaise à mouettes de Cadiopynten, à l’entrée du fjord de Lilliehook.
Nous mouillons ensuite dans la baie de Signehamna, nous sommes encore sur les traces du prince de Monaco : « Signe » était le nom de la femme de Gunnar Isachsen, chef d’expédition à bord du navire Princesse Elisabeth financé par le prince.
Juste avant le débarquement, nous avons la chance de voir deux renards polaires gambader sur de la banquise côtière. L’un continue sa marche sur la terre ferme. Nous le voyons à quelques mètres ! Le deuxième rebrousse chemin et se dirige vers la falaise à mouettes. Soudain, un troisième renard est repéré ! Ils montent maintenant tous les deux très haut sur un terrain très escarpé !
Après le débarquement, nous marchons sur une couche de neige fine et ensuite trouvons trois phoques sur la banquise côtière. Nous décidons de prendre 30 minutes pour tenter d’approcher l’un d’entre eux, en marchant sur la banquise. Nous ne sommes plus qu’à 10 mètres ! Il s’agit d’un beau phoque annelé !
Le ciel est toujours couvert et le plafond très bas.
Nous rejoignons le site de Nussbaum, ancienne station météorologique allemande secrète bombardée durant la seconde guerre mondiale par un navire norvégien. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons sur une crête pour admirer la vue imprenable à 360 degrés.
Le soir, le Soleil perce les nuages juste au moment où nous rejoignons le front de glace de Lilliehöök pour une croisière à bord de Polarfront. Nous en profitons pour approcher plusieurs phoques barbus sur leur glaçon ! Un petit rorqual passe…
Bonne nuit polaire sous le ciel de minuit !
Nous nous réveillons dans les glaces. Dans une banquise disloquée. Nous sommes au nord ouest du Spitzberg. Cette glace de mer s’est formée au cœur de l’océan arctique et dérive, sans cesse. Elle s’étend à perte de vue vers le Nord. Les plaques sont épaisses, plus d’un mètre, et sont couvertes de neige. Le plafond est bas. Nous slalomons entre les plaques, à faible allure, afin de tenter de trouver quelques animaux. Nous repérons quelques formes sombres allongés. Un morse ! Puis un autre ! Et encore un ! Au total, nous aurons vu 11 morses dans ce dédale chaotique de glace. Puis, nous distinguons très bien un phoque du Groenland grâce à son masque noir et pelage gris couvert d’une tâche en forme de harpe caractéristique des adultes ! Enfin, trois phoques barbus énormes sont repérés.
L’après-midi, nous décidons même de faire une croisière Zodiac pour approcher un phoque barbu très près ! Ensuite, nous faisons un débarquement sur une plaque de banquise et dérivons pendant une demi-heure tout en buvant un chocolat chaud. Nous pensons à cette banquise menacée, qui participe au premier maillon de la chaîne alimentaire et qui disparaîtra sans doute en été d’ici les 20 prochaines années…
Le soir, le voile au dessus de nos têtes se lève et un grand ciel bleu nous fait honneur ! Nous en profitons pour parler de phoques et baleines observées durant les derniers jours.
Un grand ciel bleu couvre tout le Kongsfjord. Nous décidons donc de nous engouffrer tout au fond, partie nord est, près du glacier de Kongsbreen. Nous partons pour une escapade de 3 heures sur l’eau afin de faire une croisière Zodiac et du pédalo ! Il y a beaucoup de brash : cette glace pilée provenant des glaciers alentours que nous entendons tonner. Un labbe parasite pose pour nous sur un glaçon. Des sternes arctiques virevoltent.
L’après midi, nous continuons notre route vers la falaise à mouettes tridactyles de Ossian Sarsfjellet. Une petite croisière Zodiac plus tard, nous débarquons pour une marche verticale. Nous rejoignons une vue imprenable sur tout le fjord ! 2 ornithologues sont là pour le comptage des oiseaux. Il y a du brash sur des kilomètres ! Des rennes sont là tout proche.
Un petit rorqual passe près du navire pendant que nous dégustons un vin chaud sur le pont arrière. La temps est agréable au Soleil. Nous passons juste devant le village scientifique de Ny Alesund. Nous voyons le mât du dirigeable de Nobile dirigé par Amundsen.
Après le dîner, nous faisons un point concernant le plan pour demain et regardons un documentaire sur l’expédition de Franklin.
Nous sommes dans la partie nord de Bellsund. Nous nous préparons à une longue sortie. Nos sandwichs pour midi sont prêts et nous passons un détroit où le courant de marée forcit afin de mouiller pour la matinée. Vers les 10:00, nous sortons en Zodiac pour débuter une découverte tranquille sous un ciel encore bleu sans vent le long de la baie de Fridtjofhamna. Nous commençons par la cabane de trappeur à Kapp Scholin. Elle est encore occupée de nos jours par les rares aventureux de ces contrées qui désirent cette vie coupée du monde en totale autarcie. Puis, nous pénétrons dans la baie où nous voyons eiders à duvet et même hareldes de Miquelon (ou boréales !). Les sternes volent au dessus de l’îlot central de la baie, dontl le fond est pris dans la banquise. La fonte des neiges crée quelques torrents le long des pentes caillouteuse. Puis, nous débarquons pour observer un séchoir à viande. Nous observons les membres de quelques phoques qui doivent être là depuis maintenant un bon moment…
Quelques encablures plus loin, nous débarquons pour observer des rennes et profitons pour faire la pause déjeuner dans la toundra.
Quelques oies à bec courts passent au dessus de nos têtes. Enfin, nous débarquons pour une troisième fois 2 miles nautiques plus à l’ouest, près du site de Camp Millar. Nous le reconnaissons grâce à son pierrier immense donnant abri à plus de 200 000 mergules nains ! Nous les entendons roucouler et voler en nuées caractéristiques… Des rennes et bernaches nonnettes sont bien sûr là à pâturer. La toundra est riche et donne du rebond sous nos pieds comme un matelas.
Nous rentrons ensuite au navire après 6 heures passées au dehors. Puis, nous nous enfonçons toujours plus loin à l’Est dans le fjord de Van Mijen. Nous sommes surpris d’y découvrir la banquise côtière si loin. Elle est complètement pourrie ! Quelques phoques s’y reposent… mais pas d’ours !
Enfin, nous terminons la soirée par le dîner avec notre commandant.
4:30 du matin. Nous sommes au bout du fjord de Van Keulen. La carte des glaces des derniers jours montrent de la banquise côtière. Mais rien. Plus de banquise. En 4 jours, le vent a tout balayé. Il ne reste plus que le glacier de Nathorst lâchant ses icebergs échoués dans la boue d’ocre…
Le matin, nous débarquons au cimetière de bélugas de Bamsebu. Nous pouvons y reconnaître les os qui composent les différentes parties de l’animal : vertèbres, disques, côtes, crâne. La chasse à la baleine a débuté au XVIIème siècle, juste après qu’Henri Hudson, lors de sa tentative échouée de rejoindre le Pacifique par l’Atlantique en passant par le nord, décrivit l’abondance des mammifères marins autour du Spitzberg.
Ce site a été en exploitation pendant la période de l’entre deux guerres. Ces baleines blanches, côtières, étaient attrapées à l’aide de filet puis tirées à la carabines.
L’étendue de saxifrages à feuilles opposées surprend tout le monde derrière la cabane.
Tandis que certain se décident pour une marche dans la toundra de 3 km, d’autres font une petite ballade en Zodiac le long des côtes. Rennes et oiseaux divers nous accompagnent, bien entendu !
Le ciel était lourd mais s’est dégagé et nous avons maintenant de belles éclaircies.
L’après-midi, nous nous en allons pour une escapade maritime au pied de la falaise à oiseaux de Midterhuken. Des milliers de mouettes tridactyles y nichent ! Des guillemots de Brünnich sont aussi là ainsi que goélands et bernaches. Nous avons la chance de voir deux renards polaires, un en robe d’été et le second à moitié couvert de touffes de son pelage hivernale.
Nous continuons ensuite vers Akseloya et arrivons à la cabane de trappeur à Russeltvedtodden. Certains y voient même des phalaropes !
Le soir, les membres d’équipage nous livrent un défilé privé signé Polarfront.
Nous décidons de revenir vers l’endroit où, dès le premier jour de notre voyage, nous avons réussi à voir des ours. 06:50 nous passons devant Pyramiden et remarquons que la banquise qui empêchait l’accès à l’ancienne cité minière russe n’est plus là. La ville fantôme est désormais libérée des glaces. Nous poursuivons quelques encablures plus loin dans le Billefjord pour trouver de la banquise pourrie et morcelée…
Celle-ci a bien changé depuis ces 10 derniers jours ! Quelques phoques sont parsemés par-ci, par-là. Pas de tâche crème… Nous continuons donc dans la prochaine baie à l’Est, là même où nous avions fait notre croisière Zodiac au milieu des bélugas et de deux ours ! La banquise a là aussi bien changé… résultat identique : de nombreuses plaques se détachent de son bord, à cause du vent et de la houle qui sévit en ce moment. Puis, le miracle se produit ! L’ours ! Il est là… Il chasse à l’affût sur une plaque au bord d’un trou d’eau.
Puis, là ! Sur tribord ! Des bélugas ! Une centaine !! Nous restons tous abasourdi par la similarité de la situation rencontrée il y a une semaine et demie ! L’état de la banquise est bien différent cependant… !
L’ours se lève, et marche de plaque en plaque, parfois il doit sauter… et s’approche des bélugas dont certains respirent dans des trous d’eau dans la banquise. Nous restons là 3 bonnes heures à le voir manquer sa proie coup sur coup. Il essaiera tout : attaque en douceur depuis l’eau, à l’affût depuis la bordure d’une polynie, attaque subite…
C’est sous le vent du sud-ouest que nous le laissons en lui souhaitant tous nos vœux de réussite…
Nous dessinons ensuite notre route sur la carte du Spitzberg. Nous prévoyons cet après-midi de débarquer à Fredheim, lieu historique où le trappeur norvégien Hilmar Nois passa 38 hivers. Mais, finalement, le vent ayant tourné légèrement, nous observons la plage exposée à la houle.
Il vente. Les vagues s’écrêtent et moutonnent. Le ciel est gris et bas, comme d’habitude au Spitzberg.
Nous changeons donc de site pour débarquer sur la partie nord du Templefjord, à Bjonhamna. Nous marchons dans le désert polaire sur différents niveaux de plages surélevées, signe que la terre s’est soulevée lorsque la masse de glace de la dernière époque glaciaire a disparu.
Nous nous recueillons pendant 5 minutes à l’abri de la brise fraîche venant maintenant du Nord- Ouest.
Nous regardons les fulmars nichant haut dans la falaise, heureux du vent, heureux sont les fulmars qui planent aussi brillamment que les albatros.
Et nous pensons à cet ours, dernière cette falaise, coincé sur son bout de banquise pourrie, qui inlassablement sans doute, essaie encore d’attraper un béluga…
Débarquement, visite de Longyearbyen et départ.
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