Nicolas Hanuise
Biologiste
Laponie et la route du Cap Nord
17 mars
25 mars 2024
Le guide et chef d’expédition
Croisière en Norvège – Laponie et la route du Cap Nord
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédents voyages. Lorsque celui-ci sera terminé, nous publierons les photos de la croisière.
Dimanche 17 mars 2024 : Arrivée à Tromsø
Après nos vols de France ou de Suisse, nous voici arrivés à Tromsø, ville norvégienne située au-delà du cercle polaire arctique. Nous rejoignons notre navire, l’Explorer, qui nous attend en centre-ville sur un quai couvert de neige ! Nous embarquons au fur et à mesure de nos arrivées, en fin d’après-midi, et sommes accueillis par notre guide Nicolas. La nuit tombe bientôt, et nous passons à table pour notre dîner – du saumon, typiquement norvégien – préparé par le chef Warrel.
Fatigués par cette journée de trajet, nous rejoignons ensuite rapidement nos confortables cabines pour une bonne nuit de sommeil.
Lundi 18 mars 2024 : Visite de Tromsø
Après un bon sommeil réparateur, nous nous retrouvons au salon pour le petit-déjeuner. Nous partons découvrir Tromsø, capitale de l’Arctique norvégien. Nicolas nous emmène tout d’abord à la découverte du centre ancien où alternent des édifices en bois du XIXe siècle (comme les deux cathédrales : protestante et catholique) et des constructions récentes comme la bibliothèque au toit arrondi et aux parois de verre.
Un peu de temps libre en ville, et certains empruntent le pont pour rejoindre la célèbre « cathédrale arctique » dont l’architecture moderne rappelle la forme triangulaire et la couleur blanche des Alpes scandinaves enneigées. En raison des vents forts, le téléphérique qui, en quelques minutes, mène 400 mètres plus haut, est fermé.
De retour sur l’Explorer pour déjeuner, nous partons en début d’après-midi vers le Musée Polaire. C’est parti pour une visite au cours de laquelle Nicolas nous parle des baleiniers, phoquiers et trappeurs du Spitzberg, dont le rude travail et les conditions de vie précaires sont clairement expliqués. Il évoque ensuite les nombreuses expéditions de découverte du pôle, pour lesquelles Tromsø fut souvent une étape importante en direction du nord. Ces quelques informations nous donnent envie d’en savoir plus sur certains noms mythiques comme Nansen ou Amundsen.
Nous profitons ensuite de la fin d’après-midi pour faire quelques achats ou visiter le bar de glace !
Avant de pouvoir larguer les amarres vers le nord, le second capitaine Antony nous délivre une brève instruction de sécurité. Nicolas nous présente le programme prévisionnel de notre croisière, puis nous fournit les bottes et combinaisons adaptées au climat. Après les avoir essayées, nous voici bientôt parés pour nos premières sorties à pied ou en zodiac, dès demain matin. Après une présentation générale de notre guide sur la Norvège, nous rejoignons nos cabines tandis que dans la nuit, après avoir fait le plein, les lumières de Tromsø s’éloignent derrière nous…
Mardi 19 mars 2024 : Reinfjord et le Jøkelfjord
Toute la nuit, l’Explorer a navigué vers le nord en direction du grand fjord du Kvænangen. Au lever du jour, nous naviguons dans un paysage de montagnes enneigées, et nous nous ancrions bientôt dans la petite baie de Reinfjord. Nous débarquons en zodiac sur une petite plage de cailloux, puis partons pour une petite randonnée le long du rivage. La neige fraîche nous permet d’observer de nombreuses empreintes d’animaux, et de visualiser les traces d’une rencontre entre un renard et un lagopède, rencontre qui s’est mal terminée pour ce dernier ! De retour vers les maisons, nous discutons avec quelques-uns des 5 habitants actuellement présents à Reinfjord. La plupart y ont vécu par le passé, mais n’ont plus aujourd’hui dans ce petit hameau paisible qu’une maison de famille occupée principalement en été.
Au programme de l’après-midi, navigation vers le Jøkelfjord tout proche. Sur le trajet, nous observons deux pygargues à queue blanche. Posés sur une hauteur enneigée, ils surveillent les alentours avec discrétion…
Une fois l’Explorer abrité dans une petite baie, nous partons en zodiac vers le fond du fjord en longeant les rives à la recherche de vie animale. Nous observons brièvement un phoque, puis de nombreuses espèces d’oiseaux : guillemot à miroir, corneille mantelée, harle huppé, huîtrier-pie, mais ne réussissons pas cette fois à voir les pygargues de plus près.
Au fond du fjord, nous contemplons le majestueux glacier d’Øksfjordjøkelen. Bien qu’en régression, il montre toujours une masse de glace dont les irisations bleutées surplombent les eaux à plus de 1000 mètres ! Nous apprécions en silence ce paysage grandiose avant de revenir vers l’Explorer.
À bord, certains profitent du jacuzzi et du sauna avant le récapitulatif du soir. Nicolas nous présente ensuite une conférence sur l’histoire de la Norvège. Des traces laissées par les premiers occupants des lieux à Alta il y a des millénaires jusqu’à la découverte du pétrole en Mer du Nord à la fin des années 1960, les grandes épopées vikings et l’Union de Kalmar n’ont presque plus de secrets pour nous !
L’Explorer continue sa route vers le Nord, passant entre les îles de Loppa et Silda. Un peu plus tard, dans le Sørøysundet, une trouée dans le ciel nuageux nous permet d’apercevoir pendant de longues minutes notre première aurore boréale, d’une belle coloration verte sur la voûte céleste !
Mercredi 20 mars 2024 : îles de Sørøya et Seiland
Nous nous réveillons ce matin au fond du Husfjord, un petit fjord abrité sur la côte sud-est de l’île de Sørøya. Tout autour de nous, les montagnes enneigées se reflètent dans une mer lisse comme un miroir, sur laquelle se devinent de fines plaques de glace. À proximité de l’Explorer, de grands radeaux d’eiders à duvet sont visibles.
Après le copieux petit-déjeuner, Nicolas nous emmène pour une excursion en zodiac vers le fond du fjord, sous la belle lumière d’un soleil tout juste voilé par une mince couche de nuages. Rapidement, notre attention est attirée par des têtes qui sortent de l’eau : ce sont des phoques veaux marins ! Curieux, les pinnipèdes nous observent, sans toutefois approcher notre embarcation de trop près. Au fond de la baie, trois individus sont visibles, allongés sur un haut fond rocheux. Tête et queue relevées, ils ont pris la posture caractéristique dite « en banane ».
Tout au fond du fjord, nous naviguons derrière des îlots enneigés, mais la petite baie de Pollen est impraticable, encore entièrement prise dans une petite épaisseur de glace. Nous avons même la chance de voir un phoque venir en surface au niveau d’un trou de respiration de cette banquise inattendue ! Pour nous dégourdir les jambes, nous débarquons brièvement sur une île voisine et grimpons dans la poudreuse vers son sommet, d’où s’offre une belle vue sur les montagnes et le fjord. Il est temps ensuite de regagner l’Explorer, non sans avoir encore fait quelques détours vers des groupes de harles huppés, et une exploitation de pisciculture étonnante avec sa petite maison rouge traditionnelle installée sur une barge flottante.
Pendant le déjeuner, l’Explorer traverse le Sørøysundet pour rejoindre l’île voisine de Seiland et le long fjord de Jøfjord, parsemé de fermes à saumons et qui s’enfonce vers les hauts sommets de l’île. Nous tournons bientôt dans un bras perpendiculaire, le Tverrjord – « tverr » signifie transversal – où l’Explorer vient s’abriter. Nous débarquons devant quelques maisons, certaines en ruine, et nous équipons sur le rivage des raquettes et bâtons qui vont nous permettre de marcher dans la neige. Le dénivelé est fort et nous nous réchauffons vite pour rejoindre un point de vue à près de 100 mètres au-dessus des flots.
Nous redescendons derrière vers un lac gelé que nous contournons en longeant les bouleaux. David repère soudain du mouvement entre les arbres : c’est un lagopède, qui après s’être un peu éloigné se laisse observer et photographier pendant plusieurs minutes !
Plus loin, les empreintes animales ne manquent pas : les lièvres ont laissé de nombreuses traces mais seul Nicolas a la chance de voir l’arrière-train d’un individu qui détale à notre approche.
Il est temps ensuite de redescendre vers la plage où nous avons laissé le zodiac, et de rejoindre le navire.
Tandis que certains se délassent dans le sauna ou le jacuzzi, un premier groupe part avec le mécanicien Aris visiter la salle des machines, véritable centre névralgique de l’Explorer. Puis Nicolas nous rassemble au salon pour nous parler du programme de demain en direction du Cap Nord, et nous donner quelques informations sur ce point symbolique du continent européen.
Dans la soirée, l’Explorer reprend donc la route du Nord, laissant sur tribord le lumières de Hammerfest et celles, plus fortes encore, du gigantesque terminal méthanier de Melkøya.
Jeudi 21 mars 2024 : village de Gjesvær
Changement de programme ! La route du Cap Nord étant fermée aujourd’hui, nous avons repoussé notre venue à Honningsvåg à demain, et mettons le cap sur le nord-ouest de l’île de Magerøya. Au petit jour, une série de zigzags entre les îlots rocheux et voici l’Explorer au mouillage dans le havre de Gjesvær. Un vent froid souffle au-dehors, mais dans cette petite rade protégée par une ceinture d’îles, les vagues restent très limitées.
Nous débarquons en zodiac sur un ponton enneigé, et partons à la découverte de Gjesvær. Nous rencontrons les deux ouvriers qui travaillent dans l’usine de fabrication de glace, glace utilisée pour le transport des poissons frais. Une pêcherie est en effet installée un peu plus loin, où les pêcheurs locaux débarquent le produit de leur pêche qui est aussitôt traité et préparé. Au cœur de ce village de moins de 100 habitants, nous sommes chaleureusement accueillis dans l’unique boutique par sa propriétaire, ravie de partager un peu de son histoire. Un coin café est aménagé, c’est l’occasion de se réchauffer après la marche dans des conditions polaires. Sur le chemin du retour au bateau, nous passons devant la petite église. Elle est ouverte, nous en profitons pour jeter un œil dans ce bâtiment de 1960.
Après déjeuner, nous débarquons de nouveau, cette fois pour une marche dans la toundra voisine. Le vent continu a balayé la neige et créé d’importantes congères qui forment des arabesques. La flore est quasiment invisible, et la faune est présente, du moins sous forme d’empreintes. Mais soudain quelques oiseaux en vol attirent notre attention : ce sont 5 ou 6 lagopèdes qui se posent et rejoignent un groupe d’une trentaine d’individus ! A bonne distance et aux jumelles, nous avons l’occasion de les observer pendant de longues minutes : ces oiseaux végétariens déblaient la neige pour accéder à la maigre végétation dont ils se nourrissent.
De retour à bord et avant dîner, certains se réchauffent au jacuzzi et au sauna. Puis, bien au chaud au salon, nous écoutons Nicolas nous raconter en détail l’expédition menée par Fridtjof Nansen à bord du Fram, volontairement piégé dans les glaces pour tenter d’approcher le Pôle Nord à la fin du XIXe siècle. C’était une autre époque ! L’Explorer quant à lui est reparti pour quelques heures de navigation, effectuant par le sud le tour de l’île de Magerøya pour rejoindre Honningsvåg, « ville » principale de l’île peuplée de 2.500 habitants. L’occasion de débarquer et de sortir profiter des, ou plutôt du seul bar local ouvert !
Vendredi 22 mars 2024 : Honningsvåg et le Cap Nord par la terre
Au programme ce matin, la visite d’Honningsvåg ! L’activité principale ici est la pêche, comme en témoignent les nombreux bateaux amarrés aux quais de ce port bien abrité. Une marche en ville nous permet d’en faire le tour, et d’observer l’église de 1885, seul bâtiment laissé intact après l’évacuation du Finnmark par les Allemands en 1944. En face, dans la cour de l’école, les enfants bien couverts jouent sous la neige et les bourrasques du vent froid venu du nord…
En fin de matinée, c’est par l’intérieur des terres que nous partons en direction du Cap Nord. Un peu plus de trente kilomètres à parcourir en bus, sur la route sinueuse qui traverse du sud au nord les reliefs de Magerøya. Régulièrement déblayé, le trajet n’en demeure pas moins délicat sous la météo polaire du jour, mais la conductrice locale nous conduit sans problème jusqu’à l’extrémité septentrionale de l’Europe. Les dix derniers kilomètres s’effectuent même dans un convoi, juste derrière un chasse-neige qui rend la route praticable !
Arrivés là-bas, nous prenons la pose devant le globe symbolique qui marque la fin du continent, et nous contemplons le paysage du haut des plus de 300 mètres de falaise !
Pour nous réchauffer, nous rentrons ensuite dans le bâtiment du Cap Nord où un film et une exposition nous familiarisent avec l’histoire des lieux. Puis il est temps de reprendre notre bus et de retraverser l’île pour rentrer à Honningsvåg et y retrouver l’Explorer. Autour de nous, des bourrasques engendrent d’étonnants tourbillons de neige, et quelques lagopèdes passent en vol à proximité…
De retour en ville, l’après-midi est bien entamé, mais il reste encore quelques belles heures de jour. Ici, nous sommes abrités du vent, le ciel est dégagé et un beau soleil éclaire les sommets enneigés de Magerøya et du continent. Nous profitons donc d’un peu de temps libre avant l’appareillage pour nous promener dans Honningsvåg, y faire quelques courses ou écrire des cartes postales depuis ce village situé à l’extrémité de l’Europe. Puis c’est le départ : l’Explorer doit maintenant reprendre la navigation vers le sud.
Samedi 23 mars 2024 : Villages de Bergsfjord et arrivée à Hamnnes
Après une nuit de navigation plutôt calme, nous nous réveillons alors que l’Explorer longe les côtes de l’île de Silda. Au détour de quelques rochers apparaissent bientôt les maisons du petit village de Bergsfjord. Après le petit-déjeuner, nous embarquons en zodiac pour aller le visiter. Quelques dizaines d’habitants seulement vivent ici, mais on y trouve tout de même une petite église, une supérette, une école et une pêcherie en activité. En ce samedi matin, seuls quelques bateaux de pêche seront de passage à quai pour débarquer leur cargaison, essentiellement du cabillaud, que les employés vont ensuite traiter. Derrière le quai, filets et têtes de poissons pendent aux différents étages d’un immense séchoir en bois, signe que le séchage à l’air, technique de conservation ancestrale, est toujours utilisé malgré la modernisation du secteur.
Nous nous séparons ensuite en deux groupes. Tandis que certains rejoignent la boutique pour s’y réchauffer, les autres se lancent dans une petite marche vers les hauteurs. Les premiers s’installent dans le petit coin café attenant à la supérette et se laissent tenter par une pizza au renne ! Les seconds grimpent dans la neige vers un petit lac gelé situé à une centaine de mètres d’altitude. De là-haut, la vue est époustouflante, et quatre pygargues et deux corneilles en vol offrent aux marcheurs un véritable ballet aérien ! La descente s’effectue d’un pas rapide au milieu des bouleaux, des plants de camarine et d’airelle, et des empreintes de lièvres et de renards, jusqu’à l’embarcadère. Nous rejoignons ensuite tous l’Explorer juste à temps pour l’appareillage à midi et le déjeuner.
Une belle navigation nous attend maintenant jusqu’au petit village de Hamnnes. Nous quittons le Finnmark pour rejoindre le comté de Troms, en longeant îles et îlots, et en traversant fjords et détroits. L’occasion de profiter des paysages typiques de belles montagnes enneigées en bord de mer tout en guettant depuis la passerelle les signes de vie animale. Cormorans perchés sur les récifs, mouettes tridactyles tournoyant autour des falaises, vols des hareldes, radeaux d’eiders, plongeons des guillemots… Les observations sont souvent brèves, mais nombreuses pour qui prend le temps de regarder autour de soi !
En fin d’après-midi, nous accostons à Hamnnes, où nous avons tout juste le temps d’effectuer une visite rapide avant de revenir dîner à bord. Après le repas, Aris, le mécanicien de l’Explorer, propose une nouvelle visite de la salle des machines. Nous découvrons avec intérêt le fonctionnement des générateurs, moteurs et autres propulseurs !
Dimanche 24 mars 2024 : Hamnnes et retour à Tromsø
Une couche de neige fraîche est tombée pendant la nuit, et nous découvrons à la lumière du jour le petit village de Hamnnes sur l’île d’Uløya. Cet ancien comptoir commercial et établissement de pêche est toujours en activité aujourd’hui, et présente la rare particularité de conserver des bâtiments en bois ayant survécu au deuxième conflit mondial.
Munis de crampons et de bâtons de marche, nous partons pour une excursion sur les sentiers de l’île et prenons le chemin des hauteurs ! Nous nous engageons sur un petit chemin qui nous conduit à travers bouleaux et conifères. Perception étrange : nous marchons à pas feutrés au cœur d’une forêt enneigée, et le seul bruit qui nous parvient est celui de la mer, presque invisible, en contrebas. La montagne à la mer, c’est donc ici ! Nous croisons les traces récentes de lagopèdes, lièvres et renards, mais les animaux demeurent invisibles à nos yeux… Au fur et à mesure de notre ascension, le ciel se dégage et les sommets enneigés des Alpes de Lyngen émergent peu à peu des nuages. Nous atteignons un point de vue d’où nous bénéficions d’un splendide panorama ! Après avoir atteint l’altitude de 225 mètres, nous redescendons doucement vers le port en croisant des skieurs qui grimpent vers le sommet de l’île, à plus de 1.000 mètres.
De retour au village, nous partons visiter le petit musée d’Hamnnes. Des objets anciens nous replongent dans un autre temps, celui des pêcheurs du début du 20ème siècle, et l’exposition de photos de l’époque nous montre la vie d’antan avec son charme et sa dureté. Pour ceux qui le souhaitent, c’est aussi l’occasion de faire un passage à la boutique pour acheter quelques spécialités locales, brunost ou stockfish, à déguster sur place ou à ramener en France. Nous profitons de l’incroyable beau temps pour prendre encore des photos des anciens entrepôts bâtis directement sur les quais, des poissons mis à sécher sur les traditionnels séchoirs, des maisons d’habitation peintes en blanc ou des bâtiments agricoles de couleur rouge, avant de remonter sur l’Explorer.
Après déjeuner (du fårikål, une spécialité norvégienne à base d’agneau et de chou), le navire rejoint les deux îles de Follesøya. Nicolas nous emmène à la découverte de la plus petite des deux, Lille Follesøya. Après avoir débarqué sur une plage de galets et de sable, nous nous lançons vers la colline qui culmine à l’altitude vertigineuse de 53 mètres. Nous marchons sur un tapis enneigé de mousses, de lichens et de camarines noires en direction du sommet. En haut, sous un grand soleil, une magnifique vue à 360 degrés s’offre à nos yeux sur les fjords, les îles et les montagnes des environs ! Après être revenus à la plage, nous apercevons un phoque qui nage à quelques mètres seulement. Une fois dans notre zodiac, c’est lui qui, curieux, vient nous observer. Comme à regret, nous nous dirigeons lentement vers l’Explorer et le pinnipède nous suit encore pendant quelques longues minutes…
Plus tard, nous nous retrouvons au salon pour une présentation sur les aurores boréales. Après ça, le vent solaire et la magnétosphère terrestre n’ont (presque) plus de secrets pour nous ! Il est temps de restituer ensuite les bottes, combinaisons et autres accessoires mis à notre disposition. Avant dîner, un verre de l’amitié nous est servi, nous l’accompagnons de fragments de poisson séché, cette spécialité locale dont l’odeur nous accompagnera longtemps, et de toasts au kaviar local, une préparation à base d’œufs de cabillaud. Après le dessert, nous goûtons également aux réglisses salées. Toutes ces saveurs norvégiennes s’ajouteront à nos souvenirs du Cap Nord, de la toundra du Finnmark et des pentes enneigées des Alpes de Lyngen !
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