Bruno Guégan
Grand Nord
18 septembre
23 septembre 2015
Septembre 2015
Bruno Guégan
Grand Nord
C’est avec un peu de nostalgie que nous quittons l’Ortélius et nos amis de voyage, mais de nouvelles aventures nous attendent. Nous parcourons d’abord le vieux quartier d’Akureyri, relégué au fond du fjord suite à l’envasement progressif de celui-ci. Puis, nous partons pour Myvatn en longeant le fjord qui se dégage progressivement d’un brouillard automnal. Nous visitons d’abord le site de Godafoss, la cascade des Dieux, magnifique faille en fer à cheval dans laquelle s’engouffrent des tonnes d’eau. Après une petite heure de route nous longeons le lac de Myvatn aux milliers d’oiseaux pour atteindre le site de Dumiborgir : les châteaux noirs. Là, c’est à travers un dédale de « cheminées » que nous réalisons une promenade en veillant à ne perdre personne dans ce labyrinthe de pierres noires. Après la soupe traditionnelle Islandaise presque en présence de quelques veaux de l’année ! Nous repartons pour le Krafla où une promenade de trois heures sur des laves parfois encore chaudes nous a permis une rencontre avec les feux de la terre et ses laves qui ont jailli à différentes époques, un décor « énimagmatique », selon l’expression de l’un des clients. Après quoi, nous avons fait la visite d’une solfatare où certains en ont profité pour soigner un rhume tenace ou se prémunir pour l’hiver prochain. C’est enfin pour un repos bien mérité que nous avons rejoint notre hôtel, au pied de pseudos cratères.
Route vers l’Est et la vallée de la Jökulsa et ses fabuleuses cascades, avant d’atteindre les cascades, il nous faut prendre une piste en tôles ondulées qui oblige le chauffeur à ralentir considérablement sa vitesse, peu importe, nous profitons d’un paysage encore une fois hors du temps. Un petit arrêt près de la rivière nous permet de faire un ravitaillement de petites pierres ponces qui feront le bonheur des enfants dans la salle de bain. Puis, c’est Detifoss qui rugit et déroule sa magnifique chute, le plus grand débit d’une rivière Européenne ! Après une demi-heure de marche en amont, nous atteignons le magnifique cirque de Selfoss, un site d’une beauté exceptionnelle. Et enfin ce sont les gorges de Harnafoss qui nous dévoilent une vue d’ensemble du canyon et ses mélanges d’eau très particuliers, tout cela entouré d’orgues basaltiques qui feraient pâlir certains guides de Grands Espaces (ceux qui ont fait la grande croisière Arctique comprendront). Nous partons vers le sud, toujours sur notre piste et nous nous arrêtons près d’une série de cratères, véritables dégueuloirs de laves figées mais qui restent impressionnants. La fin de journée sera consacrée à la visite du centre d’interprétation de la nature d’Asbyrgi, suivie bien entendu d’une promenade dans le célèbre fer à cheval ou les myrtilles sont très bonnes !
Dès les premières lueurs, nous sommes partis pour Husavik, la baie de la maison, faisant référence à la maison de Gardar, le premier Viking connu ayant atteint l’Islande et ayant laissé généreusement deux esclaves seuls dont nous n’avons encore pas de nouvelles. Le temps est venteux, mais cela ne nous arrête pas, nous enfourchons notre plus valeureux cheval des mers (pas un hippocampe mais un beau bateau de pêche en bois) et partons au loin dans la baie, après une heure d’un parcours mouvementé, nous rencontrons enfin notre première baleine, un mégaptère ou baleine à bosse, une belle bête d’environ 16m de long et quelques 40 tonnes. Quel plaisir de voir cet animal à quelques dizaines de mètres, surtout lorsqu’elle développe sa queue pour sonder. Le spectacle durera plus d’une demi-heure, puis nous avons continué par l’observation de quelques ailerons furtifs de petits rorquals. Mais déjà, il faut rentrer au port, agrémenté par un contrôle inopiné des gardes côtes Islandais. Après un repas bien mérité et la visite du musée de la baleine, nous avons repris la route pour nous rapprocher de notre prochaine étape. Ce soir, étape en pleine campagne dans de superbes chalets et une bonne nuit réparatrice pour affronter le jour qui vient.
Après avoir profité de ce havre de paix, nous rejoignons la nationale 1 (nommée ainsi, car il n’y en a pas 2) et filons vers le sud ouest. Après un petit détour, nous rejoignons le site de Hraunfoss, cascades multiples jaillissant sous la lave, spectacle étonnant et contrasté du noir de la lave, de l’eau laiteuse chargée de limon, et des feuillages aux couleurs de l’automne. Puis nous passons devant le site de Reykjolt, lieu de villégiature où il fut assassiné Snorri Sturluson, l’un des plus grands écrivains islandais. Notre repas aura lieu à Fossatun, célèbre lieu connu pour ses Trölls, et d’ailleurs le patron de l’auberge, écrivain local, dédicacera avec bonne humeur son petit livre pour enfant (en français), chacun repartant avec un souvenir typique de ce lieu merveilleux. Route, maintenant, vers Geysir en longeant le trop célèbre Hvalfjordur ou fjord des baleines, nous pourrions ajouter des baleines massacrées, car le fjord ne doit son nom qu’à l’usine de dépeçage des baleines qui, malheureusement, fonctionne toujours. D’ailleurs, deux sinistres baleiniers sont à quai, mais bien cachés pour échapper aux opposants à cette chasse. Ce fjord servit de base aux anglais et aux Américains pendant la seconde guerre mondiale pour notamment stocker et protéger le matériel nécessaire au débarquement et quelques structures militaires sont encore visibles. Arrivé en fin d’après-midi à Geysir, tout le monde saute sur son appareil photo pour aller saisir la fameuse bulle bleue, juste avant son éclat suivi du Geyser. Un long moment de patience !
En route pour la vallée de Thjorsardalur qui s’étend au pied de l’Hekla, le volcan le plus dangereux d’Islande qui, théoriquement rugit tous les 11 ans, mais cela fait bien 15 ans maintenant ! Nous visitons d’abord le site de la ferme viking de Stöng, dont une belle reconstitution nous donne un exemple de l’architecture Viking, murs et toits en terre supportés par des charpentes de bois provenant de Norvège, signe de la richesse du seigneur des lieux. Stöng, l’originale fut détruite par une éruption de l’Hekla. Puis, nous quittons la route pour emprunter une piste réservée au 4×4, après un cheminement lent à travers des roches et sables noirs, nous découvrons l’oasis de Gjoarn, un condensé d’une douce nature où prospèrent les angéliques au bord de petites cascades chatoyantes, un vrai bijou dans un écrin noir. L’après-midi, après une pause photographique (moutons et chevaux), est consacré au site historique de Skalholt, le premier évêché du pays établi en 1056. Skalholt fut un grand centre culturel, et l’on peut voir les dernières fouilles de la ferme de Gissur, un Godi qui prêcha en faveur du Christianisme lors de l’Althing de 999. Retour au Geyser sous une pluie bien Islandaise cette fois-ci !
Déjà notre dernier jour en Islande, mais nous ne quitterons pas cette terre magique sans avoir rendu visite au site de Gulfoss, la cascade d’or (encore une), magnifique, qui se jette dans un grand canyon et dont la géographie nous permet d’aller au cœur de la rivière présentant la violence de ses flots. Direction Reykjavik avec un arrêt à Thinvellir, le lieu historique le plus important de l’Islande ou se tenait le fameux parlement Islandais, institué par les vikings dès leur arrivée. Ce parlement permettait de dire la loi et de régler les litiges entre Godi (seigneurs fermiers), parfois avec une certaine violence confirmée par les récits des sagas. Une occasion aussi de voir combien le sol bouge et peu s’effondrer à tout moment, une terre qui respire et qui est vivante. Puis, nous sommes allés pour le lunch dans le fameux restaurant Perlan, bulle de verre posée sur d’anciens réservoirs d’eau qui surplombe Reykjavik, une manière de survoler cette petite cité et d’en apprécier les différents monuments. Nous poursuivons avec un tour de ville en bus, puis à pieds à travers le centre ville. Sur le port, une exposition permanente nous rappelle les liens forts des Islandais et des Français pêcheurs d’Islande. Nous n’oublions pas la belle maquette de l’Islande au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville. Celle-ci nous dévoile toutes les richesses de ce pays et encourage à repartir, car l’Islande ne se visite pas en 6 jours, ni en 15, mais en plusieurs séjours qui ont, chacun, leur propre charme, en fonction du temps, des lieux et de ses étonnants habitants. Et c’est bien entendu encore mieux avec Grands Espaces !
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Messages
Que de beaux endroits, que j’ai eu la chance de visiter pour certains il y a 30 ans
Salutations à tout le groupe et plus particulièrement à Violaine et au Chaînon Manquant !
Merci beaucoup à notre guide Bruno, de sa disponibilité, de sa patience et de sa gentillesse et qui a su nous faire partager des moments fantastiques et uniques.
De la part de Violaine et du Chaînon manquant.
Avec du recul, ce séjour gagne en charme de plus en plus, nous saluons tous ceux qui ont participé et nous ont accompagné dans ce périple.