Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
21 octobre
25 octobre 2021
Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Christophe Bassous
Arctique et Antarctique
Notre vol d’Icelandair est à l’heure et nous voilà arrivés à l’aéroport de KeflavÍk où nous attend notre guide Rémi et notre chauffeur Islandais Jens. Les formalités de sorties sont vite expédiées et notre petit groupe de 20 personnes est prêt pour les quelques consignes concernant nos activités.
50 minutes plus tard, nous voici à notre hôtel du centre-ville de Reykjavík, très proche de ce splendide bâtiment qu’est le Harpa. C’est la salle de concert la plus célèbre de Reykjavík. Le concert inaugural a eu lieu en 2011, mais a rapidement plu aux habitants de l’Islande et touristes. Le bâtiment présente des formes architecturales inhabituelles et une façade en verre magnifiquement éclairée la nuit. La construction de l’Harpa a duré 4 ans, de 2007 à 2011. Le projet a été créé par l’architecte islandais danois Ólafur Elíasson.
Nous nous retrouvons pour un diner au Sjavargrillid (SeaFood Grill). Excellent menu, un délice pour les papilles ! Et c’est l’heure de tomber dans les bras de Morphée ; il y a aussi deux heures de décalage horaire…
Notre bus nous récupère au pied de l’Harpa et nous partons en direction de la péninsule de Reykjanes. Les faubourgs de la capitale (qui ne cesse de se développer par ailleurs), sont rapidement dépassés, et nous voilà déjà plongés dans les paysages de champs de lave. La végétation rare se limite à de l’herbe ou de la mousse verte et surtout par une terre très noire. Tout autour, ce ne sont que roches de palagonite et basalte. Nous nous arrêtons au lac de Kleifarvatn, le plus grand de la péninsule de Reykjanes avec une surface de 9 km² et c’est aussi l’un des plus profonds du pays (environ 100 mètres).
Quelques kilomètres plus loin, nous stoppons sur le site géothermique de Seltún. Les paysages sont ocres, il s’en dégage des fumées de sulfure d’hydrogène. Les passerelles en bois permettent de se promener facilement au milieu de cet espace naturel. Un avant-gout du volcanisme…
Nous reprenons la route en direction du cratère Stóra Eldborg pour une petite marche au grand air. Cet ancien cratère effusif s’est formé il y a 2400 ans.
Puis nous nous dirigeons vers le volcan pour notre première grimpette vers le site de l’éruption de Fagradasfjall et la vallée de Geldingadalir. La petite pluie fine intermittente de nous intimide pas et nous rencontrons rapidement les premières coulées de lave. Ce flux s’est arrêté il y a peu, après avoir rempli la vallée. Il ne subsiste que fumerolles et autres gaz qui s’échappent encore par les innombrables failles de ce manteau noir. La croute est fine et les craquelures laissent apparaitre toutes sortes de couleurs de roche. Un paradis pour un géologue ! La surface ressemble par endroit à un gigantesque drap avec ses pliures et ses cordons entremêlés. C’est un spectacle assez extraordinaire. La chaleur est encore bien présente lorsque l’on approche la main. Nous n’abandonnerons le terrain qu’avec regrets.
Arrivés au petit port de Grindavík, nous déjeunons dans un ancien hangar de réparation de filets de pêche. Un chalutier est en train de débarquer morue et sébastes qui frétillent encore. Au menu, bien entendu, une super soupe de poisson-fruits de mers, et en dessert islandais, une crêpe fourrée de crème à la rhubarbe. Miam !
L’après-midi est consacré à quelques visites sur le littoral de Reykjanes : la petite piscine à eau de mer de Brimketill, creusée dans le basalte battu par les vagues, puis la petite mais puissante aire géothermique de Gunnuhver, hantée par le fantôme de Gunna et enfin, le phare de Reykjanes et son mémorial du grand pingouin, entouré de pitons rocheux, trolls pétrifiés dans l’océan. Sur ce site fut érigé le plus ancien phare d’Islande en 1878. Détruit par un tremblement de terre, un nouveau fut construit en 1908 sur une colline : il mesure 26 m de haut et s’élève à 69 m du niveau de la mer.
Après une journée au grand air et sous une pluie de plus en plus tenace, le Blue Lagoon et ses eaux turquoise chargées de silice nous attendent. Quel plaisir de se plonger dans l’eau à 40° ! Et à l’extérieur, il pleut, il vente, il fait gris, mais qu’importe ! Personne ne veut sortir du bain !
Un bref passage à l’hôtel, puis nous reprenons le bus pour un bon repas dans l’ambiance nordique du restaurant Viking Fjörukráin de Hafnarfjörður, à 25 min de Reykjavík.
Cette belle matinée offre plusieurs perspectives à nos participants. Certains vont en mer sur des gros zodiacs semi-rigides, habillés de pied en cap avec une combinaison antifroid. Ce sera des observations de plusieurs cétacés, très au large de la capitale islandaise. Pour d’autres, ils déambuleront dans les rues de la ville, qui pour visiter, qui pour effectuer des achats. D’autres encore iront voir quelques musées, celui des baleines, celui des affaires maritimes, …
Notre restaurant du midi, c’est le Barion, proche du port et fort pratique. Une note sur le dessert typiquement Islandais qui nous est servi : une « sorte » de mousse chocolatée, de la crème, du caramel et des pépites de sucre salé. C’est bon, mais … un tantinet calorifique !
Cela tombe bien puisque nous repartons à nouveau visiter le site du volcan, bien sûr en empruntant une autre voie que celle d’hier. Le temps n’est plus au beau, il y a du vent, et par moment un léger crachin. Bref, un temps typiquement Islandais en cette saison. Une grosse heure de montée et nous voilà arrivés dans un paysage extraordinaire. Nous progressons le long de la lave encore fumante qui s’est figée en formant des fissures et des formes d’une infinie variété. C’est une autre partie de la vallée qui s’est remplie depuis la dernière visite de Christophe en juin dernier. Tout a changé !
Nous continuons notre montée et juste au détour du sentier nous sommes arrêtés par un mur de lave encore fumant. C’est encore un paysage dantesque qui nous saisit. Non pas dans les rougeoiements que nous étions venus chercher, mais Il y a de la brume, du vent, il y a des fumerolles en quantité qui se dégagent du champ de lave juste à nos pieds ! C’est noir partout ! On ne se voit pas à quelques mètres les uns des autres, et nous avançons lentement dans cette atmosphère volcanique ! Un véritable barrage de roche a été réalisé par d’énormes pelleteuses pour tenter de diriger le flot de lave vers la vallée d’à côté. Tout s’est figé le 18 septembre dernier, mais on ressent fort bien la puissance du volcan. On sent bien qu’il ne faudrait qu’un instant pour que ne reprenne ce processus d’écoulement si énorme qu’il remplit les vallées et remodèle complètement le paysage.
Nous progressons maintenant dans un brouillard dense à l’odeur soufrée : l’eau qui s’est infiltrée dans la lave encore chaude crée une véritable usine à brouillard, que le vent de face nous apporte en continu.
La végétation est complétement brulée, tout est noircit, et pourtant, un peu de vie s’accroche çà et là. Il y a quelques minuscules touffes d’herbe verte qui se sont déjà frayé un petit chemin dans ce chaos de scories, ces petits bouts de lave si fragiles, qu’ils se brisent dès qu’on les ramasse.
Il est temps de redescendre et nous arrivons enfin au point de stationnement de notre autocar, seule tache blanche au milieu de cette noirceur terrible et magnifique.
Le trajet vers la capitale est silencieux. En revanche, c’est avec grand bruit que nous dinons dans le superbe restaurant, Le Caruso. Et oui, il nous faut prendre quelques forces pour demain ….
Notre autocar nous emmène ce matin au tunnel de lave de Raufarhólshellir. C’est le plus long et le plus connu d’Islande. Après avoir « chaussé » un casque de protection, nous nous enfonçons dans le tunnel creusé par les coulées de lave il y a plus de 5000 ans. C’est toute une variété de couleurs crée par les différents minéraux, qui s’offre à nous.
Notre visite du « Cercle d’Or » se prolonge vers le site du fameux geyser, le Strokkur. L’eau bouillonnante jailli à une quinzaine de mètres environ toutes les 7 à 8 minutes, sous l’effet de la pression. Il ne faut pas oublier de grimper au promontoire du site de Geysir qui offre un panorama extraordinaire sur la région, ni les quelques autres vasques d’eau bouillante où l’eau, si transparente, donne envie de se baigner … Envie seulement !
Nous poursuivons notre route pour aborder les plus belles chutes d’eau d’Islande. Les chutes de Gullfoss avec un débit de 130 m3 par seconde. De quoi remplir quelques baignoires … ! C’est la rivière Hvítá, provenant du Langjökull au nord, qui se jette dans une fissure de basalte, étroite et profonde de plus de 30 mètres, et va créer la chute d’eau de Gullfoss. C’est un superbe spectacle, tant la puissance des flots se ressent quand on est proche de cette masse liquide.
Puis nous repartons une fois encore en direction du site historique de Þingvellir. C’est le site le plus important du patrimoine culturel islandais. C’est en l’an 930 que l’Alþing, l’assemblée générale, s’y est établie. Les lois y étaient répétées par un orateur ; fonction extrêmement honorifique par ailleurs. Lors des assemblées de l’Alþing toutes sortes de litiges y étaient discutés et jugés, cruellement parfois.
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