Antoine Lochin
Guide naturaliste
11 juin
19 juin 2024
Antoine Lochin
Guide naturaliste
Sophie Tuchscherer
Guide
Certaines photos d’illustrations ont été prises lors de précédents voyages. Lorsque celui-ci sera terminé, nous publierons les photos de la croisière.
Ce matin du 11 juin, nous débutons notre aventure polaire. Celle-ci commence tôt, à l’aéroport de Roissy où nous retrouvons Antoine, l’un de nos guides, ainsi que l’ensemble des 12 passagers qui constituent notre groupe. Vers 10h, nous décollons et profitons d’un agréable voyage en avion avec comme destination la fameuse ville de Longyearbyen.
Nous avons la chance durant le vol d’apercevoir de la banquise dérivante ainsi que quelques sommets enneigés, pris dans les nuages.
En milieu d’après-midi, nous atterrissons, récupérons rapidement nos affaires et grimpons sans plus attendre dans un bus qui nous emmène faire le tour de l’Adventdal : la vallée qui abrite la ville de Longyearbyen. Nous en apprenons ainsi davantage grâce aux commentaires des guides Grands Espaces à bord de ce bus.
Plus tard, nous avons le temps de flâner dans les rues et de faire quelques achats avant d’embarquer sur le bateau en fin d’après-midi, où nous retrouvons Sophie, notre autre guide à bord. Nous nous installons ensuite et écoutons attentivement nos guides pour les divers briefings avant de passer à table.
Nous finissons cette journée en récupérant notre équipement pour la croisière (combinaisons, jumelles…) et profitons de cette navigation calme en direction du nord du Spitzberg.
Après une navigation de « nuit », nous arrivons devant les côtes du nord-ouest du Spitzberg et passons devant la baie de la Madeleine, ce décor magnifique de montagnes aux pics acérés chutant dans la mer.
Nous poursuivons jusqu’au glacier de Smeerenburgbreen, dont le sublime front devant lequel nous naviguons nous offre notre première sortie en zodiac.
Nous découvrons les oiseaux de cet écosystème, dont les guillemots à miroir avec leurs gros points blancs sur les ailes, les guillemots de Brünnich, et les eiders qui volent en petites bandes. Nos guides nous enseignent le vocabulaire des glaces et brash, vêlage, cupules ou autres mots du jargon du nord qui n’ont déjà plus de secrets pour nous. Nous contemplons le bleu vif et profond des icebergs et du front de glace, et sommes subjugués par la beauté du lieu. Le silence est impressionnant, et nous entendons les craquements dans le glacier.
Nos guides nous mènent dans la « soupe » de glace aux multiples débris flottant devant le glacier, et nous avançons avec prudence et respect dans cette margarita géante. Un phoque barbu est repéré au loin, mais nous ne le voyons qu’à la jumelle car la loi (et le bon sens) nous imposent des distances de sécurité. Soudain, un énorme bloc se détache du glacier et se fracasse à grand bruit dans le fjord! Whaouh, quel spectacle! Le froid finit par avoir raison de nous et nous rentrons à bord pour un bon déjeuner.
Après une courte navigation, nous voici à nouveau dehors pour débarquer à Smeerenburg, une belle plage d’un site historique qui conserve des restes de l’activité des campagnes de chasse à la baleine d’antan. Tout à coup, une passagère remarque une tache de poils qui bouge à une dizaine de mètres de nous : un renard arctique !
Incroyable rencontre : il furète entre les vestiges et nous voyons la nette différence d’épaisseur de son pelage en pleine mue alors qu’il passe à quelques mètres de nous seulement et s’en va au loin… Nos guides insistent sur la chance que nous avons car toutes les observations ne sont pas aussi proches !
Plus tard (et c’est eux que nous sommes venus voir et qui nous font l’honneur de leur présence) se prélassent quelques morses sur la plage. Nous les approchons doucement et constatons à quel point ces gros « pépères » ont la belle vie : couchés les uns sur les autres, ils sont affalés en un tas informe dont dépassent de temps en temps une nageoire ou une paire de défenses lorsqu’ils daignent lever la tête, effort suprême… L’un d’eux roule sur lui-même, finissant sur le dos, les pattes en l’air pour notre plus grand amusement.
Après cette belle sortie, nous revenons à bord pour une navigation vers l’est alors que nous profitons d’un temps libre avec sauna ou jacuzzi par exemple. Nos guides se relayent entre recherche à la jumelle et conférence de présentation du Svalbard avant de nous retrouver tous ensemble pour un verre de bienvenue en présence de l’équipage qui nous est présenté. Une belle équipe sans qui le bateau ne saurait fonctionner et qui, en plus d’être très professionnelle, a le sourire et ne manque pas d’humour.
Après le dîner, nous voguons vers le Woodfjord lorsque non pas un, ni deux mais trois ours sont aperçus! Malgré l’heure tardive (mais sous une belle lumière), nous mettons les zodiacs à l’eau pour une approche du premier qui continue de marcher alors que les autres se sont couchés dans la neige. Une belle grosse femelle que nous observons un temps raisonnable, son beau pelage blanc tranchant avec le noir de la côte qu’elle longe.
Nous sommes captivés par son élégance et sa démarche sûre et puissante. Quel animal majestueux ! Nous la contemplons encore avant de rentrer au bateau, la houle un peu plus forte donnant du piquant à notre retour…
Nous sommes totalement envoûtés et constatons à quel point pour un premier jour nous avons une chance absolument inouïe.
Après avoir passé une nuit paisible mais courte suite à notre incroyable observation d’ours d’hier soir, nous sommes réveillés par nos guides un peu avant 7 h, car les ours de la veille sont toujours devant nous et semblent actifs. Nous retrouvons les trois individus et avons une fois de plus le privilège de les contempler pendant de longues minutes.
Peu avant l’heure du déjeuner, notre navire lève l’ancre, direction l’emblématique glacier de Monaco. Sur la route, nous contemplons le Liefdefjord sous un superbe soleil. Nous croisons par moments des growlers provenant du glacier et même quelques floes de banquise côtière, souvenirs d’un hiver pas si lointain.
Alors que nous sommes en vue du glacier, nos guides nous informent de la présence d’un petit rorqual sur notre tribord ! Ainsi, pendant plusieurs minutes, nous pouvons admirer ce cétacé dont la taille peut atteindre les 9 mètres !
Il est maintenant l’heure de mettre les zodiacs à l’eau ; nous partons donc découvrir le glacier de Monaco, nom donné en l’honneur du prince Albert 1er. Le soleil éclaire ce monstre de glace d’une lumière apaisante, et c’est à faible vitesse que nous longeons ce front de glace. Autour de nous volent plusieurs labbes parasites, qui n’hésitent pas à harceler les mouettes alentour afin de se nourrir de leurs proies. Nous apercevons ensuite plusieurs phoques barbus !
Nous rentrons ensuite sur notre navire l’Explorer pour le repas, puis mettons le cap sur la cabane de trappeur de Texas Bar. Arrivés à proximité de cette dernière, nos guides découvrent de nouveau un ours ! Incroyable ! Nous l’observons depuis le bateau ; il marche et se roule dans les derniers névés de neige encore présents. Après une dizaine de minutes d’observation, le plantigrade s’éloigne à l’intérieur des terres, avant de le perdre de vue.
Étant donné la présence de cet ours à proximité de la cabane, ce débarquement est annulé, mais notre équipe d’expédition a plus d’un tour dans son sac : une heure de navigation plus tard, nous voici devant une autre cabane construite par le même trappeur, le célèbre Norvégien Hilmar Nøis.
Nous nous rendons à terre et visitons le bâtiment vieux d’un siècle, puis nous partons en randonnée dans la toundra et écoutons nos guides nous donner de nombreuses informations sur la flore, l’histoire des trappeurs… Nous apercevons aussi des traces d’ours, de renards et de rennes sur les derniers névés de neige.
Lors de cette balade, nous pouvons aussi contempler le vol de nombreuses bernaches, oies à bec court et même des plongeons catmarins !
Nous rentrons ensuite à bord, c’est l’heure pour nous de profiter du sauna et du jacuzzi. Puis nous nous retrouvons au salon pour assister à une conférence sur les glaces animée par Antoine, et enfin, nos guides nous exposent le plan pour demain. Nous restons au mouillage jusqu’à 23 h puis nous prendrons la direction de l’est vers la célèbre falaise d’Alkefjellet.
Le vent et la houle sont plus importants ce matin, et la mise à l’eau des zodiacs à la falaise prévue n’est pas envisageable. Qu’importe, notre chef d’expédition a un plan B de taille : poursuivre dans le détroit de Hinlopen où nous escomptons voir la banquise et continuer vers la fameuse et imposante barrière de glace de Bråsvellbreen. Nous voyons d’énormes plaques et floes au relief accidenté et nous y frayons un passage. Un morse est repéré sur une plaque de glace et nous l’observons depuis le pont avec un petit cours d’anatomie : ses replis de graisse sont un bon exemple de résistance au froid et d’adaptation au milieu polaire.
Nous poursuivons entre les plaques de mer gelée pour rejoindre les côtes de Torellneset. Nos guides cherchent à la jumelle pour voir si le site, connu pour son échouerie de morses, est fréquenté… et oui : une vingtaine d’individus sont sur ce cap, étendus sur la plage entre des pans de glace.
Nous mettons les zodiacs à l’eau pour débarquer et faire une approche terrestre de la petite colonie et, à notre arrivée à terre, trois individus, les « sentinelles », viennent nous voir en nageant jusqu’à n’être qu’à quelques mètres de nous ! C’est une rencontre fascinante et la curiosité est mutuelle. Nous nous regardons longtemps avant qu’ils ne repartent tranquilles, et nous nous rapprochons alors pour observer leurs compères de plus près. Regroupés les uns sur les autres dans la belle lumière, ils sont une image typique du Svalbard.
Nous repartons en étudiant de nombreux fossiles marins (algues, coquillages) trouvés en quelques minutes seulement sur cette ancienne terrasse marine qui en regorge. Nous sommes en effet en Terre du Nord-Est, plus vieille que les côtes du Spitzberg voisin, et les témoins de cette autre époque géologique sont du plus bel effet.
Nous quittons ce lieu magique et rentrons à bord déjeuner avant de mettre le cap vers un endroit mythique : la grande barrière de glace de Bråsvellbreen. Nous naviguons entre de gros icebergs et arrivons au pied de ce fabuleux mur de glace qui est le plus long de tout l’hémisphère nord. Nous longeons quelques miles des 160 km de cette barrière de glace et sommes envoûtés par cet endroit.
Quelques cascades de rivières glaciaires tombent sur les parois nettes de couleur turquoise, et la lumière est superbe, l’expérience hors du commun. Après un long temps de contemplation, nous faisons demi-tour pour remonter dans le détroit en profitant encore du paysage.
Un peu plus tard, Sophie nous donne une conférence sur le morse alors que nous faisons route en vue d’un point de mouillage. Nous enchaînons avec un excellent dîner pendant lequel les conversations sur les explorateurs et les tentatives de conquête des pôles vont bon train. Nous ancrons finalement dans un joli détroit entre des îlots de Walbergøya, entourés de morceaux de banquise ensoleillés que nos guides guettent encore aux jumelles avant que tout le monde aille se coucher sur ces belles images d’une journée à nouveau réussie.
Nous nous réveillons ce matin dans le Lomfjord, après avoir quitté dans la nuit notre précédent lieu de mouillage à cause de la grande quantité de glace dérivante autour de notre navire.
Lors de l’annonce du petit-déjeuner, nos guides nous confirment l’activité de ce matin : au vu de la météo et de la houle, nous allons pouvoir longer en zodiac l’impressionnante falaise d’Alkefjellet !
Ainsi, aux alentours de 10 h, nous embarquons sur les zodiacs et prenons d’abord la direction du glacier d’Odin, situé juste au nord de la falaise. Puis, à faible vitesse et avec la houle avec nous, nous longeons cette extraordinaire falaise de plus de 100 mètres de haut et abritant plus de 50 000 couples de guillemots de Brünnich, une espèce appartenant à la famille des alcidés, tels que les macareux ou encore les pingouins Torda.
Nous pouvons ressentir pleinement la force et l’abondance de la nature qui nous entoure, et admirons les nuages d’oiseaux virevoltant autour de nous. Nous pouvons aussi apercevoir quelques mouettes tridactyles et des goélands bourgmestres, dispatchés à différentes hauteurs sur la falaise.
Suite à notre retour sur le navire en fin de matinée, Antoine nous rassemble dans le salon pour nous faire une conférence sur les différentes espèces d’oiseaux présentes au Svalbard, puis nous passons à table.
En début d’après-midi, c’est au tour de Sophie de nous faire une présentation avec des recommandations de littérature polaire afin que nous puissions continuer le voyage en rentrant chez nous à travers d’intéressants ouvrages.
Plus tard dans l’après-midi, nos guides nous annoncent un débarquement à l’entrée du Wahlenbergfjord, sur la petite avancée de terre d’Idunneset. Après un tour en zodiac autour de beaux icebergs bleus, nous débarquons sur une terre aride, peuplée seulement de quelques mousses et rares fleurs, mais qui est en revanche le paradis des lichens ! Après une marche en direction d’un petit cairn, nous arrivons à un splendide point de vue donnant notamment sur la calotte du Vestfonna. Nous profitons de ce paysage somptueux et profitons d’un silence polaire, seulement interrompu par le chant des quelques bruants des neiges alentour.
Nous revenons sur notre navire aux alentours de 20 h, il est temps de passer à table. Puis certains se retrouvent au salon pour une partie de cartes endiablée tandis que d’autres profitent du sauna, sous la douce lumière du soir.
Nous levons l’ancre tôt ce matin et naviguons vers la baie de Murchison, un archipel maintenant presque libre de glace où nous pouvons voguer dans ce dédale de petites îles. La Terre du Nord-Est est un désert : la végétation est rare, les paysages magnifiques, le silence sépulcral. Nous voyons au passage une croix pomore, rare vestige d’une époque de trappe russe, et des cabanes d’une ancienne expédition de scientifiques. Le soleil est éclatant et nous longeons la dernière banquise de fjord, refuge de plusieurs oiseaux. Nous observons de nombreuses traces d’ours dans la neige de la rive, mais leur auteur se cache et nous ne le verrons pas. Des guillemots à miroir avec leurs pattes rouge vif barbotent en bord de glace et des sternes pêchent élégamment, ne mouillant que le bout du corps, en vraies divas du nord.
L’eau est si claire que nous distinguons le fond fait de roches claires et de grandes étendues d’algues laminaires. De retour à bord, nous partageons au soleil sur le pont de bonnes bouteilles de champagne et trinquons au plaisir de ce merveilleux voyage dans un décor somptueux.
Après le déjeuner, nous repartons pour le nord du Spitzberg et nous arrêtons dans le Sorgfjord où, lors d’une balade vers le petit point de vue de Crozierpynten, nos guides nous racontent la riche histoire de ces lieux : trappeurs, scientifiques visant à démontrer que la Terre est aplatie aux pôles, d’autres en hivernage forcé et même la bataille navale la plus au nord du monde ! Qui eût cru tant d’agitation dans ce lieu si tranquille ? La mer est d’huile, il n’y a pas de vent et nous méditons longuement dans ce décor imposant. Nous redescendons en glissant sur les pentes de neige au milieu des commentaires et rigolades et rentrons en enjambant les troncs de bois flotté accumulés sur la grève au cours des siècles.
De retour à bord, nos guides organisent une activité plus dynamique et bruyante : un bain arctique ! Et nous sommes six à plonger dans les eaux glacées du fjord (sous la surveillance d’Antoine et de Joebele, le matelot). L’eau claire est glaciale, quel choc ! Mais nous sommes fiers de nous et remontons sous les applaudissements avant de nous prélasser ensuite dans le jacuzzi et le sauna, un vrai plaisir ! Puis Antoine nous présente un quiz original sur les explorateurs polaires et les différentes expéditions au cours des siècles ; nous apprenons tant de choses ! Et de manière ludique qui plus est. Le dîner est alors servi et nous nous régalons des plats de notre chef Warel alors que le soleil brille toujours avec autant d’intensité. Nous sommes comblés par cette journée insolite et riche en émotions, et c’est d’une bonne fatigue que nous regagnons nos cabines pour la nuit.
Alors que nous nous réveillons tout juste, notre navire pose l’ancre au sud de l’île de Ytre Norskøya. Nous partons en début de matinée pour une longue balade au sommet de cette île. Avant même de débarquer, nous avons la chance de voir un macareux sur l’eau et un phoque bien intrigué par notre présence. Nous posons ensuite le pied à terre ; non loin de là, se trouvent les tombes de plus de 160 hommes, morts durant l’époque de la chasse à la baleine, au 17ème siècle.
À terre, nous sommes entourés par de nombreux oiseaux : sternes arctiques, labbes parasites, bernaches nonnettes… Nous prenons rapidement de la hauteur et arrivons au cairn indiquant le sommet. Quelle vue splendide sur les îles du nord-ouest du Spitzberg et sur l’océan Arctique !
Nous remontons ensuite à bord et mettons le cap sur la baie de la Madeleine. Comme à l’accoutumée, nos guides se relayent lors du repas pour chercher la faune tandis que nous naviguons le long des côtes. Ainsi, en début d’après-midi, une annonce résonne dans les coursives du navire : un ours vient d’être repéré en train de longer la plage proche de la baie de Slaadbukta !
Sitôt, le navire stoppe et nous mettons nos deux zodiacs à l’eau !
Alors que nous sommes sur les embarcations, l’ours se met à l’eau et commence sa traversée de la baie à la nage. Nous l’observons à distance, moteur éteint. Le silence est puissant et cela rajoute encore plus d’émotion à cette expérience.
Nous avons le privilège de le voir s’amuser dans l’eau, entouré de guillemots miroir, en nageant sur le dos et en manipulant un petit bourguignon de glace.
Après quelque temps dans l’eau, notre jeune ours remonte sur la plage. Nous nous approchons donc de la côte et pouvons observer de plus près cet animal impressionnant. Nous passerons de longues minutes à l’observer et apprécier ce moment hors du temps et particulièrement émouvant.
Puis nous le laissons filer, continuer sa route. Nous repartons en direction du navire, en regardant au passage ses traces laissées dans les derniers névés présents sur la côte. Mais avant de remonter à bord, nous nous rapprochons du petit glacier de Sellströmbreen, et profitons encore un peu de la beauté des paysages du nord-ouest.
Tout le monde à bord, nous repartons en direction de la baie de la Madeleine. Pendant ce temps de navigation, Sophie nous présente une conférence sur l’ours : mode de vie, alimentation ou encore reproduction. Cet animal n’a à présent plus de secrets pour nous !
Notre navire rentre en baie de la Madeleine pour une navigation scénique, sous les commentaires de nos guides qui nous décrivent les différents points d’intérêt de cette superbe baie.
Enfin, juste avant le dîner, nous nous retrouvons au salon pour une projection d’Antoine sur des images du Groenland et de l’Antarctique, cela donne déjà envie de préparer une nouvelle expédition !
C’est maintenant l’heure du dîner, et notre navire met le cap vers le sud, direction le glacier de Lilliehöök pour demain matin !
À notre réveil ce matin, un paysage spectaculaire s’offre à nous : sept kilomètres du front glaciaire de Lilliehöökbreen, une pure merveille. Nous commençons la journée avec une sortie en zodiac devant ce fabuleux mur de glace et contemplons ce lieu fréquenté par de nombreux oiseaux, dont de très rares eiders à tête grise que nous apercevons en groupe ! Nos guides mènent les zodiacs dans le brash et contournent des icebergs, bourguignons et autres formations de glace aux formes insolites et aux beaux reflets bleus. Lors d’un arrêt, silence total et moteurs coupés, un morse apparaît par surprise. Il passe tout près de nos embarcations et disparaît sans bruit dans les glaces… Puis nous retournons à bord pour déjeuner alors que le navire met le cap vers la baie du 14 Juillet, un joli glacier entouré de toundra abondante (à cause du guano des colonies d’oiseaux) sur laquelle quelques rennes paissent tranquillement dans les hauteurs. Nous en comptons une douzaine avant qu’ils ne remontent vers les montagnes. Leur pelage encore blanc est en train de changer aux couleurs de l’été et tranche avec le vert de la végétation. Nous voyons (et entendons !) des groupes d’oiseaux divers sur de belles falaises de gneiss plissé. Nous apercevons même des macareux dont le bec coloré se détache sur le ciel bleu limpide puisque le beau temps est toujours au rendez-vous. Nous les observons longtemps car leur démarche, leur décollage et leur atterrissage nous amusent. Nous allons voir ensuite deux morses couchés sur le rivage au soleil en une bonne sieste reposante, puis longeons le front glaciaire pour notre dernière sortie du jour ; un bel adieu aux glaces du Svalbard. Nous l’entendons craquer et gronder alors que nous profitons de ce beau panorama. Après être remontés à bord, nous commençons notre route de retour et partageons un pot de départ sur le pont extérieur en présence du capitaine. L’ambiance est aussi bonne que la météo et nous trinquons au succès de ce superbe voyage.
Ensuite, nous suivons avec plaisir une présentation des vidéos d’Antoine sur ce fabuleux voyage. Quelles images incroyables ! Le grand nord est vraiment photogénique et nous sommes fiers d’être les témoins de sa beauté. L’ambiance est très bonne et nous débordons d’enthousiasme au point que l’apéro se transforme en karaoké qui se poursuivra même après le repas ! Nos chants euphoriques accompagnent les notes de musique de tubes sur plusieurs décennies et résonnent longtemps entre les coursives et sur l’eau du détroit qui mène aux portes de l’Isfjord.
Notre dernier petit-déjeuner à bord se passe dans une ambiance ambivalente : l’envie de retrouver nos familles et amis pour leur conter nos aventures et celle de vouloir encore rester un peu dans ce paradis blanc. Nous quittons le bateau pour un temps libre à Longyearbyen, profitons de ses musées et de ses boutiques pour rapporter des souvenirs et déjeuner avant notre rendez-vous pour le trajet de retour vers la France. Après un vol sans encombre, nos chemins se séparent, mais nous gardons contact et échangeons nos dernières photos et embrassades en gardant ce merveilleux voyage dans un coin privilégié de notre mémoire.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Profitez bien de ce merveilleux voyage pour l’avoir fait il y a 2 ans nous savons que c’est un moment magique
Profitez bien !
Tout va bien sur le mont Blanc ! Le soleil est revenu
Merci pour ce contre rendu qui nous rappelle de beaux souvenirs
Nos meilleurs souvenirs à Sophie qui était aussi notre guide
Bonne fin de voyage à tous