29 juillet
8 août 2019
Croisière expédition au Spitzberg du 29 juillet au 8 août
Roissy-Longyearbyen – En mer
Un réveil dès potron-minet nous conduit aux comptoirs d’enregistrement de la compagnie ASL affrétée par Grands Espaces pour nous acheminer de Roissy à Longyearbyen par un vol sans escale, au-dessus de la Norvège puis du Spitzberg dont nous apercevons après quatre heures de vol, au travers de la couverture nuageuse qui s’effiloche, les reliefs arrondis et leurs vallées pour partie encore comblées par les langues glaciaires s’écoulant en direction de l’Est. Une fois les bagages déposés sur le quai où trône l’Ocean Nova, nous partons en bus pour la visite de la ville de Longyearbyen et la vallée de l’Advental et ses vertes et luxuriantes toundras piquetées du blanc des linaigrettes.
Arrêt sous les structures d’aiguillage des wagonnets destinés à acheminer autrefois le charbon vers l’ancien port charbonnier proche de l’actuel aéroport, visite de la chaleureuse église puis cap sur la vallée de l’Advent où trône le célèbre panneau avertissant de l’omniprésence de l’ours blanc dans tout l’archipel du Svalbard.
D’immenses troupeaux de bernaches nonnettes momentanément privées, pour cause de mue complète de leur voilure, de la capacité du vol. Elles partent calmement se réfugier sur la vaste étendue d’eau qui sert de réservoir à l’approvisionnement en eau potable de cette bourgade de 2000 personnes.
Un couple de plongeons catmarin, autre espèce caractéristique de ces contrées boréales arrive en vol plané pendant que trois tadornes casarca, un gros canard asiatique, viennent exciter la curiosité des ornithologues, cette espèce se trouvant complètement égarée en dehors de son aire de répartition naturelle, l’Asie. La deuxième partie de l’après-midi est consacrée à la découverte des ressources commerciales du centre-ville ou à la visite du superbe petit musée installé dans le bâtiment de l’université, musée qui aborde les différents aspects de l’histoire humaine et de l’histoire naturelle de cet archipel des hautes latitudes.
Vers 17h, nous embarquons à bord de notre navire, l‘Ocean Nova.
À 20h00, un premier dîner plantureux nous attend pendant que l’Ocean Nova fait route dans l’Isfjord, plein cap à l’Ouest sur une mer calme, parcourue de quelques rares moutons, sous un ciel couvert, mais très lumineux – jour continu oblige ! – où les infinies nuances de gris des nuages le disputent à celles du plumage des fulmars qui accompagnent notre course, infatigables planeurs des mers glaciales.
Fuglehunken et Baie du 14 juillet
Après une calme nuit de navigation, le bateau est positionné en face de Fuglehuken, la pointe nord de l’île du Prince Charles. Au réveil, nous sommes accueillis par le temps typique du Spitzberg : nuage bas, brume et petit vent frais. Dès le matin, l’équipe d’expédition est déjà affairée au bridge et repère un ours blanc qui se nourrit sur une carcasse de cachalot échouée sur la plage depuis quelques jours.
En arrière-plan sur la colline, il y a trois autres ours qui déambulent, vraisemblablement une mère et ses deux oursons ! Après les différents briefings obligatoires, il est temps de mettre les zodiacs à l’eau afin de voir ce spectacle naturaliste de plus près. Une jeune femelle ourse vient se nourrir sur la carcasse et ne prête pas attention à notre présence. Elle continue son chemin le long de la plage et la suivons à bonne distance. L’observation est spectaculaire ! La carcasse de cachalot est également impressionnante ; elle mesure environ 8 mètres. C’est probablement un jeune mâle n’ayant pas encore atteint la taille adulte. En nous approchant, nous pouvons même observer sa dentition propre aux odontocètes. Une fois l’Ocean Nova regagné, les sourires s’affichent sur tous les visages. La matinée fut extraordinaire ! Que d’émotion !
Pour la sortie de l’après-midi, nous prenons la direction de la baie de la Croix qui a été découverte en 1610 par Jonas Poole, un baleinier qui a érigé une croix à l’entrée de la baie. Après le déjeuner, l’Ocean Nova jette l’ancre dans la baie du 14 juillet en face du glacier éponyme. Les opérations zodiacs commencent rapidement et nous prenons la direction d’une falaise où des macareux et des guillemots de Brünnich nichent en toute quiétude sous le regard malicieux de quelques goélands bourgmestre attendant avec impatience une inattention d’un des parents afin de compléter leur festin.
Par la suite, nous partons à la découverte du monde de la glace avec une première navigation dans le brash et les bourguignons. En éteignant les moteurs, il est même possible d’entendre les petites bulles d’air emprisonnées depuis des milliers d’années dans cette glace qui s’est fait compacter au sein du glacier.
La baie du 14 juillet offre une vision intéressante sur la toundra qui est très riche grâce aux fientes de la colonie de mouettes tridactyles située au-dessus. Quelques rennes se prélassent et trouvent leur bonheur dans cet environnement verdoyant. La lumière rasante qui se reflète sur le front du glacier donne des impressions de bout du monde au paysage. Nous profitons d’un débarquement sur la plage pour nous dégourdir les jambes et avançons en direction du glacier qui produit un magnifique vêlage.
De retour au navire, nous avons le droit au traditionnel « recap » quotidien de l’équipe d’expédition. Plusieurs thèmes sont passés en revue : les méduses, le cachalot et le glacier rocheux. Christophe nous parle des cartes de glace, de la météo et de ces intentions pour le lendemain. Une journée riche en aventures se profile ! La journée se termine avec le cocktail du Capitaine qui nous souhaite la bienvenue à bord !
Woodfjord – Mushamna – Erikbreen – Monacobreen
Ce matin, et comme chaque jour, nous sommes réveillés par la voix de notre chef d’expédition.
Il est 7h30 du matin, nous sommes dans le Woordfjord, qui prend son nom des bois flottés portés et déposés sur les plages par le Gulf Stream. Après un excellent petit déjeuner, nous partons en croisière Zodiac sur le site de Mushamna (la baie de la souris). Ce site est un lieu où l’on peut observer plusieurs huttes de trappeurs, qui datent des années 1920. Elles sont rénovées régulièrement. Alors que nous longeons le camp, nous apercevons rapidement quelques Sterne Arctique qui volent en surplace, et plongent à l’eau. Certaines parviennent à attraper un poisson, tandis que d’autres se ravisent juste avant de toucher l’eau, le tout avec une grande agilité.
Un peu plus loin, nous avons la chance de voir une chasse de Labbes parasites sur une mouette. Ils virevoltent autour d’elles et tentent de la rattraper pour lui « voler » le poisson qu’elle a dans le bec.
C’est un véritable festival d’oiseaux, et un régal pour les ornithologues, puisque maintenant c’est une mouette ivoire qui survole nos zodiacs ! En continuant notre balade à petite allure, nous apercevons un phoque veau-marin qui s’approche de nos embarcations. Nous l’observons quelques minutes, puis il finit par plonger et nous le perdons de vue.
Nous prenons la direction d’une colonie de mouettes tridactyle, et restons un moment à les observer. Au bout de quelques minutes, l’un de nos guides nous annonce une Bernache Cravan. Une observation exceptionnelle, puisque c’est l’Oie la plus rare du Spitzberg.
Après cette belle balade, nous rentrons à bord de l’Ocean Nova.
Pendant le déjeuner, notre navire prend la direction d’Erikbreen. C’est à ce moment que Lilian, un passager, annonce avoir vu un souffle de baleine.
Les guides, déjà à la passerelle, scrutent avec attention à la recherche du souffle. Au bout de quelques minutes, l’annonce est officielle, une baleine à bosse est repérée à quelques centaines de mètres. On la voit très bien. On aperçoit son souffle, puis elle plonge pour sonder, et c’est à ce moment qu’on peut apercevoir sa queue, avant qu’elle ne disparaisse pendant plusieurs minutes.
On la voit réapparaître un peu plus loin, et c’est la même scène qui se répète, toujours à quelques centaines de mètres : quelques souffles, son dos, puis la queue, synonyme quelle plonge pour sonder. Au bout de quelques minutes, on la voit réapparaître à seulement quelques mètres de l’Ocean Nova. On la voit à bâbord, puis à tribord, puis devant… puis elle nage en parallèle du bateau, toujours à une petite vingtaine de mètres. Puis elle passe juste sous la proue du bateau, on voit son ombre à quelques centimètres sous la surface de l’eau, et… souffle, dos, queue.
Elle disparaît quelques minutes, et à ce moment, nous vivons une scène tout simplement incroyable. Alors que le navire est quasiment à l’arrêt, la baleine fait un saut, à pas plus de 3 mètres sur l’avant-tribord du navire. Les passagers présents de ce côté à ce moment sont sous le choc, tant cette scène était inattendue et incroyable. Impossible de prendre une photo tellement nous sommes tous pris par surprise.
La baleine disparait à nouveau, et au bout de quelques minutes, elle nous offre un nouveau moment inoubliable: un autre saut « vrillé » à une petite dizaine de mètres de l’Ocean Nova, toujours sur le côté tribord. On entend un immense « splash » alors qu’elle percute l’eau… Quel moment ! Nous avons tous le souffle coupé devant un tel spectacle inoubliable. On remerciera Adrien pour ces quelques clichés qui ont immortalisé cet instant.
Alors que nous la voyons finalement s’éloigner peu à peu, l’Ocean Nova reprend sa route en direction d’Erikbreen. L’occasion pour tous les passagers de se montrer les photos capturées.
Nous arrivons à notre destination aux alentours de 14h30, et partons pour une excursion à terre. Nous nous séparons en deux groupes, pour une balade longue, sur une crête, offrant une belle vue sur le glacier d’Erikbreen, et une plus courte vers un petit lac.
Un beau moment d’observation, car le sol est multicouleurs avec un parterre de fleurs colorées. Le plafond est bas, mais le paysage est splendide, avec en fond le glacier de Monaco. Retour au navire et dîner à bord.
L’équipage nous offre un dernier spectacle après cette journée déjà chargée en émotion : en effet, nous prenons le dessert dans le salon panoramique, tandis que notre capitaine nous offre une navigation au plus près du glacier de Monaco.
Le front de glace est magnifique et la baie est remplie d’iceberg. On apprend qu’en un an ce glacier s’est avancé d’1 kilomètre, et de ce fait il lâche des icebergs particulièrement grands par rapport à la moyenne du Spitzberg.
Alors que nous naviguons le long du front de glace, nous avons la chance d’observer un magnifique vêlage. D’immenses morceaux de glaces se détachent du glacier, plongent sous l’eau, et ressurgissent à la surface dans un grand fracas.
Plus loin, nous apercevons des milliers d’oiseaux massés au pied du glacier. Ainsi, on observe environ 15 000 mouettes, et plusieurs centaines de Sternes Arctique, Goelands, Fulmars…
Une nouvelle occasion de remplir les cartes mémoires de nos appareils photo, et d’en prendre plein les yeux.
On peut aussi saluer la manoeuvre orchestrée par notre Capitaine, Oleg Klaptenko, tant cette navigation au plus près du glacier, nous aura fait vivre un nouveau moment inoubliable.
Alors que nous nous éloignons du front, pensions cette journée magnifique terminée, l’un des guides, Adrien, annonce un ours… Il est 21h30, que dire, si ce n’est qu’aujourd’hui, nous vivons une expérience tout simplement unique.
Une nouvelle fois, notre capitaine fait preuve d’une habilité exceptionnelle aux commandes de son navire, pour slalomer entre des petites îles, pour nous offrir une très belle observation.
Le plafond est bas, la baie est encombrée d’iceberg, et nous voyons l’ours marcher sur une crête en face de nous. Malgré une bonne distance, on le distingue à l’oeil nu.
Il finit par se mettre à l’eau un peu plus loin, en direction d’une autre île. Nouvelle prouesse technique pour manoeuvrer la bateau, et le capitaine nous amène à bonne distance, lorsque l’ours sort de l’eau. Nous ne sommes plus qu’à quelques centaines de mètres de lui, il s’arrête, nous observe un moment, puis reprend sa route, monte sur la crête, s’arrête à nouveau, nous lance un dernier regard, puis disparaît de l’autre côté de l’île.
C’est un nouveau moment magique que nous venons de vivre, et nous pouvons remercier de notre capitaine et son équipage pour leur habileté qui nous permit de faire cette magnifique observation.
Nous pouvons maintenant aller nous coucher, la tête remplie de souvenirs impérissables…
Quelle journée…
Journée banquise et Fête Nationale Suisse
85.45° Nordnet 15.07°est,
« Chers explorateurs polaires« , nous sommes réveillés et invités par Christophe à prendre le petit-déjeuner à 8h. Ce dernier ne manque pas de personnaliser le message du réveil en fêtant une excellente Fête Nationale Suisse à l’ensemble des passagers. Tous les passagers profitent d’un petit déjeuner copieux avant d’attaquer cette journée spéciale banquise.
L’Ocean Nova vient de heurter ses premiers morceaux de banquise. Sur la passerelle, les passagers se pressent pour assister au spectacle fascinant qui se joue devant eux : de larges plaques de banquise, d’un blanc étincelant, dérivent sur une mer d’huile, et une météo extraordinaire, nous avons passé les 80°.
L’ensemble de l’équipe d’expédition est aux aguets, au salon panoramique et à la passerelle, à la recherche d’ours.
Avant toute sortie, il était important de comprendre ce phénomène de banquise. C’est pourquoi, en fin de matinée, Élodie et Anaïd ont animé une conférence autour de ce thème. À présent, la banquise n’a plus de secret pour l’ensemble des passagers !
Après la théorie, la pratique. Une fois le déjeuner dévoré, l’ensemble des invités est invité à se préparer pour une sortie banquise autour de 14h30. Cette sortie sera vite chamboulée, en effet des « jets » d’eau ont été observés par plusieurs guides. S’en suit alors une recherche très poussée pour s’en approcher… En vain, dans un premier temps.
L’embarquement en Zodiac débutera autour de 14h45 afin de naviguer autour des plaques de banquises. Les six premiers zodiacs étaient déjà en route, lorsque Maxime, notre photographe et pilote de drone et un passager ont observé de nouveaux « souffles ». Les Zodiacs de Mathieu (avec Maxime) et de Bruno se sont alors dirigés vers ces fameux « jets ». La surprise fut énorme : un rorqual nageait, juste là, avec nous, à seulement quelques mètres. Il doit bien avoir 14 ou 15 mètres de longueur. Alain, après analyse des photos, nous informera qu’il s’agit sans doute d’un Rorqual Boréal, très rare ici. Nous allons envoyés les photos et les coordonnées GPS à l’organisation Happy Whale, qui pourra nous en dire plus dans quelques semaines. Cette observation était magique et unique !
Après avoir bien profité de cette observation, nous laissons ce rorqual tranquille pour rejoindre le reste du groupe qui avait commencé à s’installer sur une plaque de banquise. Nous en avons profité pour faire la fameuse photo de groupe et Maxime a fait décoller son drone pour capturer les meilleurs clichés vues du ciel. Tous les passagers ont apprécié le café et le thé proposés par l’équipe Grands Espaces pour se réchauffer.
La brume commençant à tomber, Christophe nous invite à tous rentrer sur l’Ocean Nova où nous attend une « hot dog party ». Tous les passagers se sont régalés, aussi bien en termes gustatifs qu’en termes de paysage.
La journée se conclut autour d’un récap de la journée, dans lequel nous présentons la mouette ivoire rencontrée dans la matinée, de ce fameux rorqual (boréal ou commun), nous n’avons pas pu l’identifier avec certitude puis Christophe nous a présenté Albert Ier, qui était un passionné de science avant tout, qu’on appelait le « Prince Savant » ou « l’écumeur des mers ».
Hinlopenstretet – Krossøya – Alkefjellet
Encore une journée hors du temps, qu’aucun mot ne saurait décrire vraiment !
Nous sommes réveillés dès 5h40 par Christophe qui nous invite à nous préparer sans tarder pour une sortie Zodiac autour de Krossøya, un petit bout d’île occupé par une ourse et son jeune.
Repérés par l’équipe d’expédition, les deux ours dorment paisiblement, lovés l’un contre l’autre. Nous nous approchons donc en Zodiac de la côte, mais le profil des plages surélevées nous empêche de les approcher.
Nous les observons à distance, pendant que la jeune mère nous observe. À force de patience, nous les voyons s’éveiller, puis se déplacer jusqu’en direction d’une plage où nous pouvons les approcher. L’ourson est curieux, téméraire, mais sa mère ne nous lâche pas du regard et rappelle de temps en temps son petit auprès d’elle. Ils nous offrent ainsi de belles scènes de tendresse, à faire fondre tout le monde.
Retour au bateau à 9h pour un petit déjeuner mérité, avec la sensation d’une journée déjà bien avancée, pendant que nous faisons route vers Alkefjellet : « La montagne aux Alcidés ».
Sous un beau soleil, les Zodiacs sont redescendus vers 11h pour une croisière au pied d’une falaise de dolérite où nichent plus de 60 000 couples de guillemots de Brünnich. Tous nos sens sont en éveil ! Mais des milliers d’oiseaux ne parviennent pas à voler la vedette aux renards polaires qui arpentent les pentes de toundra en quête de nourriture.
L’un d’eux descend rapidement jusqu’à hauteur des zodiacs. Prêtant peu attention à nous, il est sur la piste d’un guillemot qu’il parvient à saisir à quelques mètres de nos zodiacs. Une scène exceptionnelle.
Non loin de là, les cascades d’eaux de fontes, les farines glaciaires entre deux eaux et le glacier d’Odin émergeant d’une légère brume ensoleillée offrent des spectacles mémorables.
Après le repas de midi et quelques heures de navigation à travers Palanderbukta, l’Ocean Nova jette l’ancre face au glacier d’Helton, à quelques encablures d’un groupe d’une vingtaine de morses au repos et quelques autres nageant à proximité. Il s’agit d’un groupe de jeunes mâles vivant généralement séparés des femelles et des jeunes. Comme ce matin, nous nous rapprochons, nous nous observons, nous apprenons à nous connaître. Les appareils photo crépitent.
Avant de rentrer, nous faisons un arrêt et quelques pas sur une plage située non loin. Pendant qu’Alain fait parler les fossiles qui jonchent ce désert froid, le ton est à la détente.
Dans le contexte de « Clean up Svalbard », nous récoltons au passage des déchets plastiques qui s’ajouteront à notre récolte des jours précédents.
Une fois n’est pas coutume, le récap est reporté après dîner. Alain nous parle de la vie de morse, Mathieu des renards polaires, Élodie de dolérite et d’histoire géologique, et Anaïd du mystère de l’oeuf de guillemot piriforme.
Austfauna / Brasvelbreen
Nous avons passé la nuit à côté de la pointe de Hardneset. Ce matin, grand contraste avec la veille, nous nous réveillons sous la brume. La sortie prévue ici ne pourra pas se faire, et le bateau reprend sa route vers le Sud Est pour trouver une météo plus favorable.
Adrien en profite pour nous faire une présentation très intéressante sur l’accumulation de polluants dans les organismes, fléau qui frappe aussi les espèces du Spitzberg. Deux ateliers photo sont aussi proposés pour profiter des conseils précieux de nos photographes.
En fin de matinée nous arrivons devant l’immense barrière de glace de la Terre du Nord-Est : le Brasvellbreen, extraordinaire front de glace de 160 km de long. En 1938, ce glacier a fait une rapide avancée (surge) sur plusieurs kilomètres. (« bra » = soudain, « svell »= avancée).
La Terre du Nord Est est en majorité recouverte de glace et possède des systèmes glaciaires parmi les plus larges du monde (excepté Groenland et Antarctique).
Moment de contemplation lorsque nous longeons ce front de glace qui se reflète sur l’eau. Le front se jette en mer sur 5 à 40 m de haut. Au printemps, la fonte de la neige amène les bédières à déverser des torrents d’eau en cascades, amplifiant le spectacle.
Après déjeuner, nous sortons en zodiacs pour une exploration au milieu des icebergs et plaques de banquise délitée. La brume ajoute un côté mystique à ce paysage glacé fait de blanc, de gris bleu et d’argent avec les reflets des blocs sur l’eau. Moteurs éteints : nous sommes seuls au monde dans ce désert blanc, milieu du silence.
Un phoque est aperçu, mais il se montre timide et reste à bonne distance. Des guillemots posés et dressés sur une plaque de banquise, marchant en file indienne, pattes à plat, se font passer pour des manchots ! Mais personne n’est dupe, car ces derniers ne se trouvent que dans l’hémisphère Sud !
Nous rentrons nous mettre au chaud et reprenons notre navigation pour rejoindre la banquise plus dense : le « terrain de jeu », et de chasse, privilégié de l’ours. Équipe et passagers scrutent donc les environs à la recherche du roi de la banquise.
Ce soir, le repas se fait en musique, sur le pont supérieur : barbecue polaire et montagnes de glaces ! Et le hasard veut que ce soit l’anniversaire de notre capitaine !
Heleysundet – Negribreen
Dès 6h20, l’Ocean Nova s’engage dans le passage du Heleysundet embrumé par un vent de Sud. Il s’agit d’un endroit spécifique constitué de chapelets d’îles très serrées où s’observent de très forts courants. Et, en effet, ce matin, des blocs de glace, des plaques, des glaces entrechoquées, de différentes couleurs et tailles défilent et tournoient à grande vitesse sous nos yeux.
À 7h40, le navire se positionne. Le point GPS indique notre position : 78°38’ de latitude nord par 21°09’ de longitude est. La température relevée est de 5°C et le vent de 7 nœuds. Le brouillard se lève de plus en plus et, dès lors, la visibilité s’améliore, augurant une excursion zodiac plus agréable encore.
L’excursion zodiac dure 2h30 près des forts courants et aux alentours. Des centaines de Mouettes tridactyles, de Fulmars boréaux, de Goélands bourgmestres et quelques Guillemots courtisent ces courants forts qui leur offrent des repas en self-service. La vitesse des puissants courants et des gires permettent en effet de remonter à la surface de nombreux nutriments.
Quel spectacle aussi que celui des Fulmars dérivant, non seulement en marche arrière, mais aussi en accéléré ! De même, lors de leur remontée du courant, ils volent si bas qu’il nous faut parfois nous baisser pour éviter toute collision.
Ensuite, nous avons longé les falaises de roche volcanique (dolérite), observé de petites colonies de Mouettes tridactyles nicheuses ainsi que des Oies à bec court défilant en file indienne le long des blocs de rochers. Il s’agit en effet de leur période de mue et elles ne volent pas. Un comportement nous a surpris : une oie, posée sur l’eau, a vraiment plongé, tel un alcidé. Surprenant !…
Puis, c’est sur fond d’une ligne lumineuse de banquise à l’horizon que nous avons traversé une large baie parsemée de glaces diverses et variées et en arrivant sur l’autre rive, trois morses « jouaient » dans l’eau et sont venus nous observer.
Une nature bien dynamique et toute en effervescence ce matin qui a révélé une autre facette de la diversité du Spitzberg.
15H30 – 17h40 : croisière zodiac devant le Negribreen
Superbe ! Grandiose ! Cette croisière zodiac le long des trente kilomètres de front glaciaire du Negribreen (le plus grand glacier du Spitzberg) au milieu des glaces crépitantes, des icebergs sculptés de toutes formes, de toutes textures et de toutes les nuances de blanc, de bleu, mais aussi de gris noir avec les traces des dépôts morainiques. Sortie lumineuse (très ensoleillée), sculpturale, tant la Nature est une artiste…
La présence d’une dizaine de bélugas devant le front glaciaire nous a comblés à plusieurs reprises par leur nage à fleur d’eau ponctuée de leurs souffles.
Plein les yeux vraiment, c’est l’Arctique de tous les superlatifs. Enthousiasme général.
Nous avons aussi la chance d’observer un iceberg tabulaire. Extrêmement rare au Spitzberg, il nous domine de son immensité.
Boltodden – Hambergbreen
Ce matin nous nous réveillons dans Boltodden, le ciel est dégagé, il y a un vent d’environ 20 noeuds.
Après le petit déjeuner, nous partons pour un débarquement sur ce site magnifique. La toundra verte, contraste avec de grosses roches, et la terre jaunâtre.
Une fois à terre, la montagne nous protège d’un vent du Nord Est, et nous pouvons profiter pleinement de notre excursion.
Dès le débarquement, on sent que cette sortie sera forte en émotion, tant le paysage est magnifique. On voit 3 cabanes de trappeurs, une détruite, et deux autres en bien meilleur état. Aujourd’hui, elles ne sont plus utilisées par des trappeurs, mais plutôt par des scientifiques et éventuellement des randonneurs.
Nous nous séparons en deux groupes : l’un pour prendre un peu de hauteur et qui restera en bas. Dans les deux cas, le scénario qui se présente devant nos yeux est tout simplement merveilleux.
Alors que nous montons, et prenons un peu de hauteur, nous apercevons à notre gauche la chaine de montagne encore enneigée de la côte ouest du Spitzberg, et en face, la mer à perte de vue.
Le sol est magnifique avec de superbes variantes de couleur, grâce à la mousse, et aux fleurs. Ça et là nous découvrons quelques petits ruisseaux qui coulent au milieu de roches, le tout dans une ambiance très poétique.
Arrivée en haut de notre colline, nous prenons un moment pour observer le panorama, dans un silence complet. Certains s’allongent dans la toundra, d’autres s’assoient, et nous sommes tous en contemplation. On se rend compte à ce moment, à quel point il est rare de pouvoir profiter d’un silence complet, seulement perturbé par le son de légères rafales de vent. On se sent privilégié, tout petit, et un peu seul au monde.
Quand le moment vient de repartir, personne n’a vraiment envie de se lever, et de redescendre, tant pendant un instant, nous étions tous en osmose avec ce lieu.
En redescendant, Élodie nous parle des pierres redressées et de loupe solifluction, qui se trouvent tout autour de nous.
Nous allons ensuite observer des traces de dinosaures prises dans la pierre, au bord de l’eau. Ce sont des Iguanodons, des herbivores. Sur un petit lac, un peu plus haut, nous avons la chance d’observer des Plongeon Catmarin.
Retour à bord pour le déjeuner après cette magnifique excursion.
Cet après-midi, nous sommes en face du glacier d’Hamberg (Hambergbreen). Ce front de glace a la particularité d’être en forme de fer à cheval.
Nous partons en croisière Zodiac, pour nous rapprocher un peu de ce mur blanc. Nous l’entendons craquer régulièrement, jusqu’à ce que soudain nous avons la chance d’assister à magnifique vêlage.
Nous restons un moment à profiter de ce lieu, avec une lumière magnifique, et une mer aux teints argentés.
Retour à bord, et pendant le dîner, alors que l’Ocean Nova navigue vers la pointe Sud du Spitzberg, une baleine est annoncée. C’est un Rorqual commun. Nous avons la chance, car elle se rapproche du navire, et nous pouvons l’observer à une dizaine de mètres du navire.
Cette croisière aura été riche en observation de baleines !
Pour le Recap, Adrien nous parle des particularités de la Saxifrage à feuilles opposées, qui a pour particularité de vivre dans des conditions particulièrement difficiles.
Anouk nous a ensuite parlé des analyses des comportements des ours polaires en captivité, et ce qui était mis en place pour qu’ils vivent dans les meilleures conditions.
Après le repas, Oksana, nouvelle venue du bureau de Grands Espaces, et originaire de Yakoutie, nous parle de son pays, et de la vie dans ce lieu aux conditions extrêmes. Elle nous a même offert une démonstration inoubliable de son instrument fétiche, la guimbarde.
Quelques heures plus tard, aux alentours de minuit, nous passons le cap Sud du Spitzberg. Le temps est dégagé, la mer est d’huile, le soleil est bas, et nous profitons de ses lumières exceptionnelles sur les pics du Sptizberg.
C’est un moment émouvant, tant ce spectacle est simplement merveilleux.
Burgerbukta – Hamburgbukta
« Mesdames et Messieurs, chers explorateurs polaires, bonjour. Nous sommes le 6 août 2019… le temps est au soleil, la mer est d’huile, le vent est presque nul et le paysage a des airs de Groenland ». En effet, nous sommes à Burgerbukta, branche ouest, et les montagnes alentours sont magnifiques.
Des falaises de 600 à 900 mètres de haut, des montagnes pointues, des cascades, un glacier devancé d’un brash immense et de gros icebergs. C’est dans cette ambiance que nous nous retrouvons dans les zodiacs. Première observation : des Mergules nains. Cet alcidé, gros comme un merle, est spécialisé dans la pêche aux Copépodes dont il peut manger jusqu’à 60 000 individus par jours ! La façon dont il y parvient reste encore un mystère pour la science.
On circule dans un brash dense, observons un énorme vêlage et un Phoque barbu, avant d‘aller longer la rive ouest, devant les cascades ferrugineuses et les aplombs de plusieurs centaines de mètres.
Nous nous dirigeons plein sud pour sortir du fjord et nous avons la chance de contempler face à nous, l’un des plus hauts sommets du Spitzberg totalement dégagé de nuage, le Hornsundtind, 1429 m d’altitude. Nous rejoignons alors le bateau qui a jeté l’ancre face à notre site d’excursion de cet après-midi, à l’angle ouest de l’entrée du fjord : Gnålodden.
Cette montagne abrupte, colossale, abrite une grande colonie de Mouettes tridactyles. C’est d’ailleurs de là que ce site tire son nom, du verbe gnål, en norvégien, qui signifie « se moquer », en référence à l’ambiance sonore que les mouettes assurent ici.
Après un déjeuner excellent et une présentation des voyages Grands Espaces, nous débarquons au pied de ces falaises. Les guides se mettent en place et assurent un périmètre dans lequel les passagers sont libres de profiter de l’endroit. Le ciel bleu nous accompagne toujours, il fait chaud, et chacun profite à sa façon.
Certains montent directement profiter du point de vue et de la colonie d’oiseaux. D’autres regardent le sol pour photographier les végétations florissantes qui tapissent le sol, d’autres s’attardent près de la cabane de trappeurs, certains restent contemplatifs face à ce merveilleux paysage.
Dans un pierrier qui borde la plage, un jeune Renard polaire « bleu », c’est-à-dire tout sombre, dort à l’entrée d’une tanière tandis qu’un autre fait une apparition près des Zodiacs. C’est alors le début d’une belle observation. À mesure que les gens reviennent aux Zodiacs, ils observent un jeune renard sombre à quelques dizaines de mètres. Il dort, il joue et tout le monde savoure ces instants exceptionnels !
Une fois de retour à bord, un peu de repos, et c’est parti pour le classique récap du jour qui aujourd’hui s’intéresse aux petits. Bruno nous parle de cette algue microscopique, qui colore la neige dans laquelle elle vit en rouge : Chlamidomonas nivalis. Et Anaïd enchaîne avec sa pêche de la veille. À l’aide de son filet à plancton, Anaïd a fait une superbe pêche devant le glacier d’Hamburgbukta, en remontant des centaines de copépodes.
Ces organismes, d’un centimètre de longueur et se déplaçant grâce leurs antennes rouges caractéristiques, sont à la base de la chaîne alimentaire et un aliment essentiel des baleines et des mergules. Gilda nous donne ensuite quelques consignes pour ce qui est de la fin de croisière qui, hélas, se rapproche rapidement et nous partons déguster un excellent dîner.
Mais la journée n’est pas encore finie. À 21h, il est l’heure d’assister à la classique conférence ours, que Christophe assure en s’appuyant sur les superbes observations de ce voyage.
Encore une bien belle journée au Spitzberg à l’image de cette croisière exceptionnelle. Il est temps d’aller se coucher pour pouvoir profiter pleinement de cette dernière journée qui s’annonce. Rendez-vous dans le Bellsund.
Bellsund
Nous nous sommes endormi bercés par le récit sur l’ours polaire que nous a fait Christophe pour cette dernière conférence
La nuit fut calme, ondulante sur les vagues, entre le Hornsund et le Bellsund
Au matin nous nous réveillons en face de Bamsebu, par un ciel digne du Spitzberg, gris nuageux, le plafond cachant le haut des collines environnantes avec une belle visibilité horizontale, 6 degrés au thermomètre. Après un petit déjeuner copieux, nous enfilons nos habits de marche et nous voilà partis pour cette randonnée.
Quelle ne fut pas notre surprise de voir un groupe de bélugas passer proche de nous leurs dos surgissant et disparaissant avec la grâce d’une ballerine. Il sont enfin revenus dans ce fjord qui fut autrefois le théâtre de leur quasi extermination avec comme preuve ce cimetière de bélougas ou des milliers d’ossements jonchent le sol, témoignage vivant de la folie des hommes.
Le groupe de « grands marcheurs » après une visite rapide de cet ossuaire, part en direction de cimes proches, et s’arrête au passage vers un groupe de rennes paissant avec quiétude dans ces pâturages de mousse et de fleurs.
Ils repartent ensuite vers les hauteurs, d’où ils peuvent admirer les paysages environnants.
Pendant ce temps, le groupe de « petits marcheurs » se dirige vers un cairns témoignant du passage de l’homme, puis s’approche prudemment d’une femelle renne avec son petit de l’année. Le bambin saute, gambade sous les yeux attentifs de sa mère puis tout à coup s’échappent au loin pour rejoindre l’autre partie du groupe.
Un labbe tranquillement prend son envol et part à la recherche de quelque mouette pour sa pitance de midi. Ensuite nous nous attardons vers les vestiges des ossements et nous avons la chance de rencontrer une canadienne et une norvégienne qui préparent la hutte afin d’hiverner prochainement.
En même temps, les guides du groupe de la longue marche, repèrent un ours au loin et décident d’écourter la marche et de revenir à la plage la plus proche.
Les 5 Zodiacs les rejoignent, pour embarquer tous les passagers. L’ours est resté loin, allongé, a environ 2 km de notre position, mais nous ne prenons aucun risque. Finalement, le seigneur des lieux ne se sera sans doute même pas aperçu notre présence.
De retour sur le bateau, le repas avec spécialités italiennes ponctue notre fin de matinée et les guides surveillent cet ours avec un espoir de le voir se rapprocher du bateau afin d’avoir notre dernière belle observation.
Malheureusement pour nous, il reste allongé, lève quelques fois la tête, mais préfère rester dormir. Tant mieux pour lui, tant pis pour nous.
L’Ocean Nova lève l’ancre et part vers sa prochaine destination, qui sera notre dernière excursion : le Glacier de La Recherche.
Une fois notre navire positionné, nous mettons les Zodiac à l’eau pour découvrir ce lieu.
À cause de son recul, le glacier à découvert une lagune protégé par une plage. Nous y pénétrons, elle est chargée de petits icebergs et de brash.
Nous avons le plaisir de voir quelques phoques nous saluer, des goélands juvéniles et leurs parents, des sternes virevolter, des guillemots plonger, des plongeons catmarins nous gratifier de leur chant.
Puis ressortant de la lagune nous allons voir les restes d’une cabane qui a servi en son temps à la prospection minière. Puis retour au bateau.
Le temps trop vite est passé, ce sera notre dernière sortie. Une nostalgie emplit le coeur de nombreux d’entre nous, quand reviendrons nous, quels seront les changements que nous observerons, quels dégâts se seront produits?
De retour sur le bateau, restitution des bottes.
Le capitaine Klaptenko nous convie à son apéritif de départ en nous disant que comme la terre est ronde nos chemins finiront par se croiser de nouveau et qui sait peut être ici. Cette note d’optimisme réconforte chacun d’entre nous.
Ainsi prend fin ce voyage au Spitzberg. Une expédition inoubliable, tant la chance nous a accompagnée tout au long de nos de notre croisière.
Merci à tous !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Bonjour à tous et bonjour à toi ma princesse… votre voyage commence fort! Des ours dès le premier jour.
J’imagine les regards émerveillés et les sourires sur vos visages. Toi qui rêvait d’en voir, ton vœux est exaucé. Bonne journée à tous. Gros bisous à vous 3, maman et tata Nina.
Hei Clemence! Det tok noen dager før oversikten kom opp, så jeg begynte å lure litt, men nå er den jo der 🙂 Ser at dere så isbjørn allerede første dagen! Wow! Håper du koser deg. Her går det bra. Jeg har fiksa vinduet med trelim. Det ble ganske bra, men jeg vet ikke om vi kan bruke hempa lenger. I går løp jeg 10 km på 57:40, og spiste middag med Henning. Har også kjørt Roger og vannet plantene dine. Og startet fondskonto. Har ikke funnet ut hvordan jeg skal lage Palletplate enda, men jobber med saken 🙂
Kos deg videre på turen, og hils Veronique fra meg!
Elsker deg, Katten 🙂
Un petit coucou affectueux à toi, après notre retour à Paris . Bonne continuation sur ce nouveau tour de l’archipel. Nous adressons également un salut amical à notre chef d’expédition préféré, Christophe , ainsi qu’à Anaïd, Adrien, Laurent , sans oublier Gilda. A bientot , nous espérons , pour de nouvelles aventures . David L. et Christelle T.
L’attente ne fut pas longue pour voir les ours polaires. Bonne continuation et profitez
bien le bonjour à tous et surtout à toi Manon, Jean-Baptiste et Marie-Christine… quelle journée. j’ai hâte de vous entendre et de voir les étoiles dans vos yeux pendant que vous parlerez de vos merveilleuses rencontres. Manon, as-tu pensé à moi quand tu as vu la baleine?
Merci, à vous qui écrivez ce journal et partagez ainsi avec nous votre magnifique voyage. Je vous souhaite plein d’autres belles rencontres.
Gros bisous ma princesse.
Gros bisous JB et MC.
A demain…
Coucou tous les deux je pense que vous vivez quelque chose d’unique et merveilleux j’en suis très heureuse pour vous et vous embrasse très fort bonne route et gros bisous
Marie
Salut Vanessa! Life Is y(OURS)!
Reviens avec plein de belles photos!
Bises de Tania, Mout, Dach et Macha!
Coucou.
Profitez bien de cette belle escapade.
Grosses bises à vous deux.
Coucou.
Profitez bien de cette belle escapade.
Grosses bises à vous deux.
Hei!
Ingen nyheter siden onsdag? Men, det høres ut som dere hadde en veldig fin dag – kanskje spesielt kult med den hvalen? Her går alt bra. I går grilla jeg og spilte petanque med Sindre i parken. Veldig fint i Oslo nå. Tenkte jeg skulle nevne at plantene dine har det fint, men med unntak av Margarittene. De fikk nok litt hard medfart under hetebølgen. Skal prøve å gi dem litt ekstra vann, men er ikke sikker på om de får reddes.
Håper de siste dagene har vært like bra som de første. Dere får kose dere masse videre. Venter i spenning på flere nyheter 🙂
Bonjour à tous,
Nous suivons avec plaisir le récit de cette belle aventure remplie d’observations et de découvertes exceptionnelles.
Nous vous souhaitons un bon voyage et de belles rencontres à venir…
Marion & Thierry
Pour Monique et Christian
Profitez bien, ramenez nous plein de photos trop belles.
Bisous
bonjour permanent auprès des ours et des renards polaires et de belles découvertes de la flore.jacqueline