19 juillet
29 juillet 2019
Croisière expédition au Spitzberg
En ce 19 juillet, notre expédition débute au Bourget. Nos Embraer 143 nous attendent sur la piste. Après une courte escale à Alta, au nord de la Norvège, nous arrivons à Longyearbyen, la ville la plus septentrionale du monde à 78° Nord. Nous sommes accueillis par la dernière partie du staff Grands Espaces qui était déjà sur place.
Avant d’embarquer à bord de notre navire, nous partons dans la Vallée de l’Advendtal avec nos guides. Cette excursion permet de découvrir l’histoire de Longyearbyen, ancienne ville minière. Pour ceux qui le souhaitent, visite du musée du Spitzberg, Galerie photo et quelques achats.
Nous embarquons en fin d’après-midi à bord de l’Ocean Nova. Nous nous installons dans nos cabines respectives. Nous consacrons nos premiers moments au briefing sécurité suivi d’une présentation des guides. Après le dîner et la remise des bottes (équipement indispensable à nos excursions !), nous rejoignons nos cabines pour une bonne nuit de sommeil.
Après une nuit de navigation à l’ouest de l’île du Prince Charles sur une mer moyennement agitée, nous arrivons au petit matin à la pointe nord de ladite île en face de Fuglehuken, ou « montagne aux oiseaux ». En effet, sur cette île longue de 86 km, de nombreux sites abritent des colonies d’oiseaux. C’est le découvreur même du Spitzberg en 1596, Willem Barents, qui nomma ainsi cet endroit.
Tôt le matin, nous observons déjà de nombreux oiseaux en vol ou sur l’eau autour du bateau, notamment des macareux moines. Mais au cours du petit déjeuner, un ours est repéré marchant nonchalamment le long d’une plage en direction d’une carcasse de cachalot en « bon état ». Quelle chance ! Les Zodiacs sont mis à l’eau et nous assistons à une magnifique scène de vie sauvage, l’ours ayant jeté son dévolu sur la carcasse. La queue du malheureux cétacé semblait tout particulièrement intéresser notre ours qui s’y est acharné pendant deux heures.
Au moment de retourner au bateau, des phoques veaux-marins sont repérés, ils sont habituels dans ce secteur, mais ce qui était moins habituel est ce qui allait suivre… Notre ours les avait, sans doute, repérés depuis belle lurette avec son odorat hors norme. Il continua sa route vers eux pour nous offrir un nouveau spectacle rare : une tentative de prédation sur les pinnipèdes. Tentative infructueuse, mais un régal pour les observateurs assurément !
Au cours du déjeuner, l’Ocean Nova prit la route pour la Baie de la Croix, puis la Baie du 14 juillet et son glacier du même nom. C’est le Prince Albert I de Monaco qui a désigné ce glacier ainsi en l’honneur de la France après ses expéditions scientifiques de 1906 et 1907 dans ces contrées. À 15 heures, une nouvelle croisière en Zodiacs nous permet de découvrir des colonies d’oiseaux tels les macareux moines, guillemots de Brunnich, mouettes tridactyles. D’autres oiseaux étaient également au rendez-vous, comme par exemple des guillemots à miroir, goélands bourgmestres, eiders à duvet et labbes.
Sur les hauteurs au loin dans la toundra, des rennes, oies à bec court et renards polaires se laissaient apercevoir. Lors d’une courte sortie à terre pour se dégourdir les jambes, un phoque est même venu nous rendre une petite visite en bord de plage. Et, bien entendu, tout cela sur fond de glacier du 14 juillet dans un site sauvage des plus beaux.
Une première journée riche en observations d’animaux ponctuée par le verre d’accueil traditionnel de notre commandant, que demander de plus !
Notre navire fait route durant la nuit vers l’entrée du Woodfjord, nous avons rendez-vous à 8h, grasse matinée bien méritée après la journée riche en émotions d’hier, pour un petit-déjeuner copieux avant une promenade en Zodiac. Mais ici, nous l’apprendrons, ce n’est pas nous qui faisons le voyage, mais bien la nature qui nous entoure.
Vers 6h30, c’est un doux murmure que nous entendons au large, un souffle qui se rapproche et se fait entendre de plus en plus fort. Deux baleines bleues, animaux les plus gros n’ayant jamais existé sur terre, sont venues nous réveiller en douceur. Les deux mastodontes chassent à proximité du navire, accompagnés d’un cortège de mouettes tridactyles et de fulmars venus profiter des miettes laissées derrière leur passage. Spectacle grandiose, la mer est calme, le ciel et les couleurs matinales sont magnifiques.
Nous profitons du moment avant d’aller prendre des forces, la matinée ne fait que commencer, car durant le show des deux grands mammifères, 3 ours ont été repérés allongés dans la toundra à une centaine de mètres de la côte.
Les Zodiacs sont rapidement mis à l’eau et toute l’équipe d’explorateurs polaires part en direction des plantigrades. Ils sont un peu plus loin, nous pouvons les observer à la jumelle il s’agit là d’une ourse avec ses deux oursons couchés tous les trois côte à côte. Nous les surveillons à distance, jouant de patience, afin de voir si leur curiosité les mènera à se rapprocher de la côte. Après une dizaine de minutes, l’un des oursons se redresse et semble se diriger vers nous, se couche un peu plus loin. C’est au tour du second ourson puis de leur mère de se lever et se diriger lentement vers une plage. Ils marchent, se couchent, semblent jouer avec des choses ci et là sur le sol.
Comme le dit le fameux dicton, la chance sourit aux audacieux. Après plusieurs dizaines de minutes à observer ce spectacle, l’un des oursons se dirige sur une des plages bordant la côte et vient renifler et observer nos Zodiacs. Il est là, tout proche, curieux, nous observe puis s’intéresse à des restes d’une ancienne carcasse de narval venue s’échouer ici il y a bien longtemps. Il ne reste que quelques vertèbres, mais l’ourson s’amuse à tirer dessus, cherchant peut-être quelques bouts de graisse ou de viande séchée attachés aux os. La scène est magique, mais le spectacle ne s’arrête pas là, le jeune animal est rejoint par son frère ou sa sœur et bientôt les 2 oursons jouent avec la carcasse. Leur mère rejoint la scène pour nous offrir un spectacle grandiose : une ourse et ses deux oursons à quelques dizaines de mètres de nos Zodiacs !
La curiosité des ours est comblée, il n’y a rien d’intéressant pour eux sur nos Zodiacs, ils retournent en direction de la toundra pour s’allonger un peu plus haut. Nous les laissons tranquilles nous aussi et continuons notre promenade en Zodiac le long de la côte. Nous rencontrons un peu plus loin une cabane de trappeur, vide à cette période, mais en très bon état.
La matinée fut intense en émotions et après le repas de midi nous nous accordons une petite pause avant la sortie à terre de l’après-midi.
L’Ocean Nova navigue alors dans le Liefdeford, le fjord de l’amour, pour mettre l’ancre devant le glacier Erikbreen. Nous faisons ici un débarquement à terre pour aller explorer cet endroit exceptionnel, offrant une vue imprenable sur le glacier de Monaco et le fjord. Deux groupes de marche sont mis en place. Un premier groupe qui explorera le bas de la moraine et le lac sous-glaciaire, un second qui gravira la moraine latérale de l’Erikbreen afin de surplomber le glacier. Premier contact avec le désert arctique, nous découvrons la flore typique du Spitzberg, dryades à huit pétales, saxifrages à feuilles opposées ou autres silènes acaules, fleurs aux mérites indiscutables, capables de survivre dans les milieux parmi les plus hostiles sur Terre.
Il est temps à présent de retourner sur le navire. Ce soir, David, notre photographe, nous livrera ses secrets afin de réaliser des clichés aux touches artistiques, focales, profondeur de champ, vitesse d’obturation… La photographie devient presque un jeu d’enfant. Puis, Adrien nous conte les prouesses de la saxifrage à feuilles opposées, fleur capable de résister à des températures extrêmes. Enfin, Augustin nous fera découvrir les mystères du plus gros animal au monde, la baleine bleue, avec son cœur de plus de 500kg et sa langue pouvant atteindre plusieurs tonnes, ce géant des mers ne se nourrit pourtant que de krill, petites crevettes de quelques centimètres.
Après le dîner, nous prenons le dessert dans le salon panoramique afin de profiter du dernier spectacle de la journée, l’Ocean Nova navigue devant le front du glacier de Monaco. Nous sommes à quelques centaines de mètres de cette immense barrière de glace, moment extraordinaire.
De quoi faire de beaux rêves cette nuit.
Nous faisons maintenant cap vers le nord, direction la banquise.
Mes chers explorateurs polaires, bonne nuit !
Pour beaucoup de passagers de l’Ocean Nova, qui fait route vers le nord-est du Spitzberg dans l’immensité polaire, la journée du 22 juillet 2019 restera gravée dans les mémoires. C’est la journée tant attendue de la rencontre avec la banquise, son univers cristallin, son atmosphère polaire absolument unique. Très tôt le matin, après une nuit de navigation, les premiers blocs de glace heurtent la proue du navire, en un concert de bruits sourds métalliques qui réveille les passagers. À perte de vue s’étend l’océan Arctique partiellement englacé, sous un ciel presque blanc qui confère au paysage une ambiance de bout du monde. Bienvenue sur une autre planète, la planète banquise. Tout est glace, plaques de glaces, bourguignons, hummocks, crêtes de compression, mares de fonte, floes : le monde de l’eau gelée s’accompagne d’un jargon spécialisé que les guides détaillent aux passagers sur la passerelle ou les ponts extérieurs, ou encore au salon panoramique de l’Ocean Nova.
Nous franchissons bientôt la ligne mythique des 80°N, qui nous sépare de seulement 10° du pôle nord, soit moins de 1000 km. Nous nous approchons du mystérieux archipel des Sept Iles, archipel parfaitement désert dont les sommets acérés se perdent dans la brume.
La banquise est constellée de phoques annelés qui prennent des bains de soleil sur la glace. À bâbord, l’Océan Nova s’approche prudemment d’un phoque barbu, lequel, nonchalant, se prélasse au bord de son trou de respiration qui peut lui servir d’échappatoire en cas d’irruption du grand prédateur blanc. Nous l’observons depuis le pont supérieur du navire, bravant ce froid et ce vent glacial qui revigorent les passagers. Mais bien sûr, tous les yeux sont rivés sur l’horizon à la recherche d’une petite tache jaunâtre qui bouge et qui a quatre pattes velues. Toutefois, l’ours se fait désirer.
En fin de matinée, notre guide Anaïd donne une conférence sur la banquise, où nous apprenons tout sur le nilas, le frazil, le code de l’œuf (qui permet aux marins de connaître très précisément l’état de la glace), les communautés épontiques, benthiques, et pélagiques de l’écosystème polaire.
L’après-midi est l’occasion d’une sortie en zodiac au beau milieu de la banquise disloquée, au cours de laquelle nous pouvons admirer des hummocks, de la glace grise, des icebergs retournés. Les zodiacs slaloment entre les morceaux de banquise pour le plus grand bonheur des passagers. Mais le point d’orgue de la journée, attendu par tous les passagers, est le débarquement proprement dit sur la banquise. Pour percher le zodiac sur la glace, les pilotes approchent doucement du bord et donnent un grand coup d’accélérateur au dernier moment, en une manœuvre impressionnante nécessitant un haut niveau de maitrise technique propre aux guides Grands Espaces.
Pour la plupart des passagers, c’est la première fois de leur vie qu’ils posent le pied sur cette banquise, vaste étendue blanche immaculée qui s’étend à perte de vue, jadis foulée par Roald Amundsen, Paul-Émile Victor ou encore Umberto Nobile aux cours de leurs épiques expéditions.
La banquise est constellée de mares de fonte bleu azur conférant un aspect irréel à ces lieux hantés par l’esprit du Grand Nord. Nous réalisons de nombreux portraits et photographies de groupe, opération agrémentée par un chocolat chaud spécialement amené par zodiac. Naturellement, le staff surveille constamment l’horizon à la recherche de l’ours polaire, qui pourrait surgir à tout moment, mais celui-ci ne se montre pas. L’esprit de Nanouk est aujourd’hui apaisé.
La soirée ravit les passagers assoiffés de science qui découvrent, au gré des récapitulatifs, la vie du Fulmar boréal, les mœurs du phoque barbu, et le destin prodigieux du Prince Albert Premier de Monaco. Avant d’aller retrouver les bras de Morphée, les passagers se retrouvent au salon panoramique pour assister à une navigation entre des îles et la banquise.
La nuit fut calme, tendrement bercée par les flots arctiques, l’ambiance était propice à un sommeil réparateur.
Quand, au matin, de sa voix chaleureuse, Christophe nous réveilla en nous annonçant les festivités de la matinée, nous étions enfin arrivés à Alkefjellet. Certainement un des moments les plus magiques de la croisière, un des plus grandioses, celui dont le souvenir jamais ne s’éteint, la fameuse falaise aux 100 000 oiseaux. La météo, des plus favorables, allait nous rendre la visite de ces lieux magique.
Déjà durant le petit déjeuner, ceux dont ces lieux n’étaient pas inconnus pensaient déjà à ce merveilleux endroit et ceux, pour qui l’inconnu s’offrait à eux, buvaient les récits qu’en faisaient les plus anciens.
Les zodiacs mis à l’eau, nous partîmes tous à la découverte du lieu. Nous fûmes accompagnés par des guillemots rentrant de leur campagne de pêche et se reposant en groupe dans les eaux translucides.
Nous commençâmes par la cascade d’eau et de farine glaciaire directement issue de la calotte. Une eau colorée se déverse sans cesse dans l’océan créant une ligne de partage des eaux comme si l’eau douce chargée de ses limons voulait garder son indépendance vis-à-vis de l’eau de mer salée et limpide.
Les embarcations dérivaient lentement et nous arrivâmes au pied des orgues basaltiques, falaises à pic, noires et enchâssées par endroits d’une couche de dolérite plus claire. Ces pics se dressaient devant nous dans leur robe majestueuse, et recueillant en leur sein les guillemots de Brünnich.
Les passagers s’enveloppaient progressivement de cette atmosphère magique, le bruit des cris, les odeurs maritimes, la vision de cette fresque blanche et noire. Devant la falaise, les oiseux étaient si nombreux que nous pensions avoir affaire avec une ruche dont les abeilles font un ballet incessant d’aller et retour. Mais aujourd’hui, point de ruches ni d’abeilles, mais des oiseaux virevoltant, sautant de la falaise et nous rasant pour enfin prendre leur envol, ceux qui revenaient retrouvaient leur vire, où ils s’accrochaient avec parfois de grandes difficultés, les prises de bec entre cohabitants pour le moindre centimètre emprunté.
Au milieu de ce tumulte veille le goéland, à la traque de la moindre erreur de ces guillemots pour s’emparer des poussins ou des adultes. Dans son nid, nous eûmes la chance de voir deux poussins duveteux et gris qui demandaient aussi leur pitance matinale. La visite s’écoulait lentement au rythme du faible courant marin portant nos embarcations vers la suite de nos découvertes.
Passé la partie abrupte de la falaise, nous arrivâmes sur les champs d’éboulis et de toundra devant la suite. Le dernier zodiac à passer eut le bonheur de dénicher un renard polaire. Rassemblement de tous les zodiacs, car c’était notre premier renard polaire. Et quel renard, un vrai comédien qui partant du haut de la falaise descendit prestement vers la plage pour nous gratifier d’un spectacle magique. Il décida de suivre toute la plage, puis brusquement remonta loin dans la pente quelle ne fut pas notre surprise de voir, alors que le renard était proche de la falaise, sortir madame renard et trois renardeaux de leur tanière. Le spectacle, même loin, nous ravit, les renardeaux comme tous les enfants jouaient, gambadaient, roulaient à terre, profitaient de l’insouciance des jeunes sous l’œil vigilant de leurs parents. Puis Maître renard décida de redescendre pour nous refaire le second acte de sa prestation. Agile à sauter de pierre en pierre, rapide à se rendre vers des vires pour y attraper des oisillons, fugace à nos regards, se cachant, aidé par le mimétisme de sa robe avec son environnement, rusé pour parvenir à ses fins de quête de nourriture.
Après cette fabuleuse observation, il fallut quitter cet endroit magique.
Trois heures, non… Impossible, nous ne sommes pas restés trois heures ici. Il fallut pourtant se rendre à l’évidence, le temps s’était écoulé beaucoup trop vite dans le sablier. Mais le souvenir de cette matinée jamais ne s’éteindra.
Rentrés au bateau, le repas nous parut bien futile comparé à ce splendide moment de notre matinée.
Christophe nous avait mis en appétit d’exploration, en nous annonçant dès la veille vouloir faire un détour par un petit « Caillou » où il avait le pressentiment d’y découvrir quelque chose.
Après une navigation paisible entre Alkiefellet et Glydenoyane, au loin nous avons pu apercevoir des plaques de banquise qui recouvraient l’océan placide. Le calme de la banquise aidé par la douceur de la progression du bateau faisait grandir en nous la sérénité propre à cet environnement tout de gris et de blanc. Le ciel nuageux, la lumière tamisée, le reflet du soleil épars sur les floes de la banquise nous amenaient lentement vers une méditation polaire. Que pouvons-nous faire à notre échelle pour préserver ce joyau ? Comment faire pour que nos enfants puissent voir ce que nous avons la chance d’observer aujourd’hui ? Comment ne pas penser à Antoine de Saint Exupéry quand il écrit : « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres nous l’empruntons à nos enfants »
Notre méditation fut interrompue par les annonces de Christophe, les yeux aguerris de nos guides ont détecté le maitre de ces lieux « Ursus Maritimus ».
La bête était tranquillement installée, allongée à bonne distance de la mer libre de glace et paraissait en pleine période de digestion. L’approche fut prudente, lente afin de pouvoir tester la réponse du roi de l’arctique à notre arrivée dans son royaume. La progression du bateau ne le dérangea pas, à peine quelques regards à la fois étonnés et méfiants en voyant la grande carcasse métallique s’approcher lentement de lui. Il se leva, nez en l’air pour flairer notre approche puis se recoucha à plusieurs reprises nonchalamment, non pas en nous ignorant, mais en nous considérant comme un épiphénomène dans son environnement à la fois doux et hostile.
Après de longues minutes d’attente, Maître ours décida de se lever afin de venir voir quel était cet objet aux odeurs bizarres qui ne ressemblait en rien à son environnement habituel. Lentement, posément, en évitant toutes les mares d’eau de fonte, posant les pattes délicatement sur la glace, avançant nonchalamment, mais en nous observant de tous ses sens, s’arrêtant, changeant de direction, repartant, il progressa en notre direction pour venir s’installer sur une plaque de mer gelée juste en face de notre bateau. Il humait le vent, sortant la langue pour amplifier cette quête des odeurs, attentif au moindre claquement d’une porte sur le bateau puis voyant qu’aucun danger ne le menaçait, il vint s’allonger de nouveau sur une plaque juste devant nous. Au cours de cette lente marche, nous avons pu remarquer que la robe de notre hôte était brune du poitrail jusqu’au pied, il avait du faire un bon festin d’un phoque qui avait laissé son empreinte posthume sur le corps de notre ours.
Le soleil, bien que faible jouait avec le reflet de l’ours dans la petite mare d’eau de fonte située juste devant lui. Le reflet de ce grand de l’arctique était comme magique comme si son âme voulait se refléter en nous, nous envoyer un message, une requête, une supplique pour préserver son palais de glace et d’eau, pour que ses oursons puissent bénéficier de ce dont il profitait aujourd’hui.
Ce reflet fut le grand plaisir des photographes qui ont fait de cet empereur de l’arctique la personne la plus regardée, la plus admirée, la plus photographiée au-delà du 66e parallèle.
Après de longues minutes en notre présence, il décida de se retirer plus loin, de retourner au milieu de la banquise pour prolonger sa sieste digestive. Alors, de son pas toujours lent et méticuleux, il regagna une plaque plus éloignée pour se rallonger et poursuivre son repos bien mérité.
En partant, nous faisons tous un au revoir respectueux à Nanouk.
Le bateau reprit alors sa route vers une autre destination, emportant avec lui le souvenir de ces moments inoubliables.
Comme tous les matins, c’est au son de la voix de notre chef d’expédition, Christophe, que les passagers se réveillent pour profiter du somptueux petit déjeuner servi sur l’Ocean Nova. Pourtant, ce matin, une autre surprise… Durant la nuit, le bateau a fait route vers le fond du fjord de Wahlenberg où nous attend le majestueux glacier d’Eton, qui s’étend sur 16 km de long. Depuis le navire, il est possible d’observer les moraines centrales et latérales. Une petite visite rapprochée en zodiac s’impose pour découvrir la splendeur de ce glacier.
L’embarquement de nos explorateurs polaires commence dès 9h30. Les premiers zodiacs peuvent ainsi commencer l’approche du glacier, mais attention, pas question de s’approcher à moins de 400 m. En effet, en cas de vêlage, être trop près pourrait s’avérer très dangereux pour les zodiacs qui risqueraient alors d’être submergés par les vagues créés par la chute. C’est donc à distance respectueuse que les guides renseignent nos hôtes. Il est possible d’observer les stries qui se sont créées lors de la formation du glacier.
Le beau temps et la mer calme nous permettent de poursuivre un peu la balade, en longeant les côtes de la baie d’Oxfordhalvoya. Quelques têtes de phoques scrutant notre passage sont observées brièvement. Un phoque barbu un peu plus téméraire que les autres reste à proximité des zodiacs quelques instants, permettant aux passagers de profiter du spectacle. Plusieurs rennes se nourrissant dans la toundra sont aussi observés à proximité des berges. Bientôt, l’heure du repas, il est temps de rentrer se réchauffer avec les délicieuses soupes servies à chaque déjeuner. Tandis que nous nous restaurons, l’équipage prend soin de nous conduire vers le fjord du Palander, où nous espérons trouver quelques morses.
Le trajet devant durer une petite heure, nos experts en photographie, David et Laurent, transmettent de précieux conseils aux passagers pour réaliser de superbes clichés.
À l’approche des splendides montagnes de Zeipelfjella, un morse est observé se prélassant sur la plage. Bientôt, c’est plusieurs individus qui sont vus nageant à proximité de la zone. L’Ocean Nova vient rapidement s’ancrer dans la baie pour permettre aux zodiacs d’être mis à l’eau. Nous nous approchons tout d’abord du morse mâle qui se trouve sur la plage. Il est relativement rare d’observer ces animaux à terre en solitaire, puisqu’ils se retrouvent généralement en groupe afin de pratiquer la thermorégulation sociale et limiter ainsi leurs pertes de chaleur. Les quatre individus qui nageaient à proximité de la plage finissent par se rapprocher des zodiacs afin d’observer notre manège de va-et-vient lorsque nous luttons contre les vagues pour essayer de stabiliser les embarcations. Vite lassé de notre présence, ce groupe de mâles s’éloigne tranquillement de la berge. Nous décidons de laisser le morse se reposer tranquillement pour nous-mêmes aller nous dégourdir un peu les jambes. La zone vallonnée nous donne l’occasion de prendre un peu de hauteur pour observer le fjord du Palander.
18h30, retour sur l’Ocean Nova, où une petite surprise attend nos passagers. Comme il est de tradition, un barbecue est organisé lorsque les conditions le permettent. Il semble que la chance soit toujours de la partie puisque le temps est idéal. Juste le temps pour un récap sur le Morse présenté par Fabrice, avant de prendre place sur le pont supérieur pour profiter de ce délicieux barbecue préparé par l’équipage.
Encore une journée bien remplie, et des observations inoubliables. L’heure de prendre un peu de repos est arrivée. Bonne nuit.
Après une nouvelle nuit de navigation, nous nous réveillons aux abords d’Ardneset (Whalbergoya) où se prélasse un groupe d’une dizaine de femelles morse. Comme hier après-midi dans Palanderbukta, l’endroit présente les caractéristiques idéales d’un site de repos : un banc de sable affleurant, orienté au sud, et entouré de fonds marins riches en bivalves. Les côtes sont libres de glaces depuis peu et nous arrivons à point pour observer ces morses à terre.
Tout est calme, la mer est étincelante malgré un brouillard changeant, et les derniers morceaux de banquise échoués fondent lentement au soleil.
Nous débarquons à 9h30 à distance des animaux qui notent à peine notre arrivée. Une partie d’entre nous se dirige immédiatement vers eux. En silence, nous observons leurs postures improbables, leurs dents impressionnantes, leur peau de cannelle chauffée par le soleil, et leur oisiveté. Alors que certains jettent un oeil dans notre direction, la plupart ne remuent pas une nageoire et laissent entendre de profonds ronflements.
Mais pendant que les uns profitent de cette rencontre, les autres s’affairent ! L’autre partie de notre groupe fait quelques pas le long de la plage, une autre zone privilégiée d’échouage de bois flottés… et de déchets plastiques. Nous nous lançons dans un ramassage collectif de déchets et remplissons un sac d’environ 20 kg. Ce chargement sera débarqué dans 5 jours à Longyearbyen et traité par les services de « Cleanup Svalbard ».
Vers 10h15, nous inversons les rôles afin que tout le monde ait l’occasion de profiter du spectacle que nous offrent les morses, mais aussi les sternes arctiques qui virevoltent au-dessus de leurs têtes. Nous observons également l’Ocean Nova disparaitre et réapparaître dans les volutes du brouillard qui nous poursuit depuis ce matin.
Déjà 11h, mais avant de rentrer à bord, nous faisons quelques passages en zodiac à l’extrême pointe d’Ardneset pour quelques dernières photos du groupe de morses.
Pendant le repas, le brouillard s’épaissit, rapprochant notre horizon à quelques centaines de mètres seulement autour du bateau. Mais nos guides restent en veille, car nous pénétrons à nouveau dans la banquise ! En effet, bien qu’ayant quitté la banquise dérivante il y a 2 jours par 80°xx’N, nous retrouvons ici de belles plaques de banquise côtière qui quitteront bientôt le détroit de Hinlopen par le sud de Nordaustlandet.
Cap sur Brasvellbreen, que nous espérons atteindre, selon les conditions de glaces, en fin d’après-midi. La navigation est animée par Vincent, qui nous parle des adaptations au froid des animaux polaires. Des ours en hibernation aux tardigrades en cryptobiose, nous saurons tout !
Vers 16h, nous sommes forcés de contourner la banquise, encore trop épaisse, par le sud. Le brouillard ne nous facilite pas la tâche, mais nous offre un bel arc en brume. Puis une nouvelle conférence est proposée par Anaïd, à propos du plancton arctique et ses secrets. À peine le temps de terminer les questions/réponses qu’une ourse est repérée sur la glace. Le bateau ne pouvant avancer davantage dans cette banquise épaisse, nous observons l’ourse s’éloigner d’un pas paisible jusqu’au rideau de brouillard, jusqu’au bord du monde.
Nous prenons le diner sur place, immoblisés dans la banquise, pour laisser une chance à l’ourse de s’intéresser à nous. Mais elle choisit de garder entre nous la distance qui la rassure.
Une fois n’est pas coutume, le récap est après le dîner, au programme : sterne arctique, arc et brume et une étonnante anecdote de notre médecin d’expédition sur l’utilisation des algues laminaires en obstétrique jusque dans les années 70. Vu l’état de la banquise, nous renonçons à Brasvellbreen pour prendre la direction d’Heleysundet, vers de nouvelles aventures.
La banquise continue de défiler sous nos yeux durant la soirée, jusqu’à ce que, à 23h03, une mouette ivoire passe deux fois près des fenêtres du salon panoramique. Nous sommes comblés !
(Le compte-rendu n’a pas trouvé son chemin par les ondes satellitaires, il sera ajouté ici dès que possible).
Ce matin, le froid est vif. Malgré le soleil, tout le monde a suivi les consignes et s’est emmitouflé pour la sortie zodiac, et quelle sortie zodiac ! Guides et passagers sont enthousiastes pour explorer ce lieu rarement visité : Heleysundet. Ce détroit et les îles qui le ponctuent séparent l’île du Spitzberg de l’île de Barents (Barentsøya). Il est particulièrement étroit et se constitue d’étroits chenaux dans lesquels s’engouffrent de puissants courants de marée qui peuvent atteindre 10 nœuds, la vitesse de croisière de l’Ocean Nova !
Autour de nous, le paysage est minéral, volcanique. La dolérite, cette roche sombre d’origine magmatique, prend ici des formes de colonnes, alignées les unes à côté des autres et plus ou moins polies par les glaciers qui érodaient la région lors de la dernière glaciation. Après la contemplation de ces roches et des premiers vols de Mouettes tridactyles, nous nous engouffrons dans le premier bras de mer, à contre-courant, et nous arrêtons devant une petite colonie de Goélands bourgmestres accompagnés de Mouettes tridactyles et de Guillemots à miroir. Ces derniers sont étonnamment nombreux et nous en trouvons plusieurs colonies. Elles ne sont certes pas aussi spectaculaires que celles de Guillemots de Brünnich, mais se constituent de quelques dizaines d’individus éparpillés dans les anfractuosités de la dolérite. La sortie zodiac se poursuit sous forme d’exploration. Nous débouchons de l’autre côté, face au Storfjord, naviguons vers le sud, puis remontons au nord. Nous nous faisons un peu balloter par les courants sous les yeux des groupes d’oies à bec court pour le moment contraintes à la nage ou à la marche en attendant que leur mue se termine et que leurs plumes de vol repoussent. Nous tombons sur une baie débouchant sur une lagune au bord de laquelle nous improvisons un débarquement. Nous marchons sur la pointe des pieds, de rocher en rocher, car le sol est recouvert de Saxifrages en touffe en pleine floraison. Sur la lagune, quelques centaines de Mouettes tridactyles au repos et une petite colonie de Sternes arctiques. La marche et le soleil réchauffent les corps transis de froid. Juste ce qu’il faut avant de repartir et de découvrir des morses sur une plaque de banquise côtière au détour d’une plage. Une femelle et son jeune se mettent rapidement à l’eau tandis que les deux derniers individus se laissent observer à loisir pour notre plus grand bonheur. Un peu plus loin, sous un reposoir de mouette, deux autres morses déambulent dans l’eau. Il est alors temps pour nous de rentrer au bateau après un arrêt devant un dernier morse, seul sur une plaque de banquise.
Tout le monde est ravi, tant par les observations que par la chaleur retrouvée du bateau. Tandis que chacun se rue sur un déjeuner bien mérité après ces trois heures de zodiac, nous avons une nouvelle surprise. Les intentions de Christophe changent à nouveau sous l’influence du capitaine. Toute cette nuit nous avons navigué dans la glace, ce qui impose au capitaine en personne de s’occuper de la navigation. Après nous être assurés que la marée était assez haute, que le détroit était libre de glace, nous naviguons dans Heleysundet durant le déjeuner pour déboucher dans le nord du Storfjord, face aux côtes Est englacées du Spitzberg. Et c’est ainsi tout le programme de l’après-midi qui est modifié pour notre plus grand plaisir. En effet, nous nous dirigeons vers Negribreen, un glacier mythique que personne à bord du bateau n’a encore vu ! C’est le plus grand front de glace de l’île du Spitzberg, entre vingt et trente kilomètres, c’est le plus haut, de cinquante à quatre-vingts mètres, un de seuls à vêler des icebergs tabulaires, et dernier détail et pas des moindres, un des glaciers en surge actuellement sur l’archipel. Cela explique la taille des icebergs et la quantité phénoménale de glace qui borde ce front de glace. En arrière plan, des calottes glaciaires, des nunataks, dans des lumières saisissantes. C’est bouillant d’impatience que guides et passagers embarquent dans les zodiacs sous un soleil estival. Il fait chaud, il fait beau, la mer est d’huile. Premiers icebergs, premiers brashs, première Mouette blanche… mais pas la dernière ! Elles sont des dizaines à tourner au-dessus du brash dans lequel circulent les zodiacs. Il est rarissime d’en observer autant. Soudain, la radio grésille. On entend résonner la voix d’Anaïd « il y a un ours juste devant nous ! ». À peine le temps de le saisir aux jumelles qu’il se met à l’eau et à circuler au milieu de ce brash très dense. Nous arrivons à le suivre quelque temps puis nous le perdons. Pendant la demi-heure qui suit nous tout le monde le cherche intensément, mais rien. Nous ne le retrouvons pas. Retour au bateau, rougis par le soleil. Quel contraste après le froid de ce matin !
Tout le monde est un peu lessivé après ces six heures de zodiac dans la journée, mais tellement content. Il est temps d’aller dîner et de se retrouver pour un récap post-dîner. Jérémy commence en nous parlant de la Mouette blanche. Espèce rare, menacée, dont on ne sait presque rien, car elle niche dans les zones les plus inaccessibles de l’archipel, sur les nunataks au milieu des calottes glaciaires ou sur des plages inaccessibles. Anaïd enchaîne pour poser à plat nos connaissances sur les glaciers, leur formation, leur évolution, leur diversité. Enfin, Fabrice termine en expliquant la biologie du renne.
Il est 22h00, l’heure pour les uns d’aller dormir, l’heure pour les autres de se poser devant les fenêtres, car le paysage est paisible et magnifique. Le Storfjord étale une mer d’huile entre Edgeøya et Barentsøya à l’Est, le Spitzberg à l’ouest. Difficile de s’arracher à ce spectacle pour se coucher !
Cette nuit, nous avons quitté le Storfjorden et plus particulièrement Hamberbukta. Dans nos rêves, nous avons toujours la vision de cette merveilleuse journée.
Au cours de la nuit, nous avons passé le point le plus au sud de notre voyage et au matin, certains parlaient de ce passage et de cette ambiance surprenante de leur nuit passée.
Au matin, nous étions dans le Hornsund, à Gnolaloden,au pied de cette colonie de mouettes tridactyles. Le petit déjeuner avalé, tous aux zodiacs et en route pour un débarquement une fois la sécurité installée. Ici, un petit changement, des membres de l’équipe de Grands Espaces se positionnent aux endroits stratégiques et les passagers peuvent aller librement dans cette zone ainsi délimitée. L’équipe débarque et… joie dans les radios ! Deux familles de renards sont présentes sur ce site. Au contraire de la famille vue à Alkiefellet, ceux-ci sont apeurés et un périmètre de sécurité immédiatement installé pour ne pas les déranger. Christophe nous donne des explications sur cette spacieuse cabane de plus de 20 m² pouvant accueillir 8 personnes avec tout le confort Spitzbergien. Certains sont allés au pied des falaises, certains ont préféré rester sur la plage, mais tous ont passé un superbe moment, le dernier endroit que nous foulerons de nos pieds pour cette croisière.
De retour sur le bateau, il reste un peu de temps avant le déjeuner et Christophe en profite pour un récapitulatif et quelques informations pratiques. Mais pendant sa conférence, alors que le bateau se repositionne devant le Paierbreen, les guides à la passerelle signalent une famille d’une vingtaine de bélugas proches du bateau. La conférence interrompue, nous nous retrouvons tous sur les ponts extérieurs pour voir ce groupe avec des jeunes de différents âges et des adultes en train de pêcher, nullement dérangés par notre présence. Une fois ceux-ci éloignés, nous allons déjeuner.
14 heures : croisière zodiac devant le Paierbreen avec comme consigne de rentrer au bateau pour 16h15…
Nous voilà parti et quelle surprise de voir revenir les bélugas remonter le fjord et venir vers le front du glacier. Nous les observons dans leur ballet de dos blancs, de leurs souffles réguliers suivant tout le front de glace et repartant vers l’autre rive du fjord. Nous les suivons un moment puis décidons de les laisser à leur activité.
À ce moment, un des guides sur le zodiac repère un ours dans le fjord en train de nager tranquillement en direction de la colonie d’oiseaux que nous avions visité le matin même. Nous le suivons à bonne distance, mais cet ours suit tranquillement son chemin, parfois nous regardant pour bien montrer qu’il nous avait repérés, mais toujours dans un rythme tranquille confirmé par son dos toujours en surface.
Après plus d’une heure de nage, le maître de ces lieux décide d’aller sur la terre ferme où nous avons pu l’observer marcher, se rouler dans la neige pour se sécher, nous observer.
À 18h00, Christophe nous demande de tous rentrer, car il est temps de quitter les lieux si nous voulons être à notre rendez-vous à Longyearbyen. Avant le repas, le capitaine Barrios nous félicite chaleureusement pour cette croisière exceptionnelle.
Après le repas, le récapitulatif de la croisière s’enchaine d’abord avec ce moment de volupté avec les photos de David et Stéphanie, puis celui très drôle de Vincent sur nos défauts et nos travers durant cette croisière photos à l’appui.
Après cette journée encore riche en émotions, nous allons nous coucher… En route vers Longyearbyen !
Après une belle nuit de navigation à bord de notre navire d’expédition, nous entendons une dernière fois la voix de Christophe ce matin pour nous annoncer que nous arrivons dans quelques heures à Longyearbyen.
Petit-déjeuner en musique puisque c’est l’anniversaire d’Axel, l’un de nos passagers !
Nous sortons nos valises… La nostalgie du voyage surgit, nous quittons l’Ocean Nova et l’équipe à bord.
Quelques heures en ville pour profiter de quelques emplettes. Maintenant direction Paris…
Bon retour !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
On attend de tes nouvelles
Nous venons de lire le compte-rendu, profitez bien de tout ce que vous voyez ! Bises
Moi aussi j’attends de vos nouvelle !
« Coucou, tout se passe très bien et on est contents. Yul Sid et Papi »
Papa t’es récompensé dès le 1er jour avec cet ours polaire que vous avez pu observer !!! Profitez en à fond ! Nous chouette week end breton et à E pour Charles !
On vous embrasse !!
Profitez au maxi, pensons bien à vous, bises
Le carnet de voyage fait rêver. Que de choses à nous raconter au retour… Gros baisers
tu me manque
Nous avons lu les C R jusque Dim. 21:07
nous sommes ravis pour vous.
nous attendons un volume important de photos.Ce jour 24/07. 15h. thermomètre 48° au soleil.MERCI pour cette fraîcheur.
Bises à vous deux.
» que la croisière s’amuse »
Chantal Roger
Coucou venons de lire le compte rendu sur nos transats « comme des baleines » sous seulement 35 degrés Pensons bien à vous famille beuzelin/guillotin
On pense bien à vous et profitez pleinement de tous ces beaux paysages. Bisous.
Sublime !
Diaporama commenté s’imposera au retour …bises à Jako et Marie-Christine
Salut les enfants, merci beaucoup pour les nouvelles. On est contents de savoir que le voyage vous plaît. Meilleures salutations à tout l’équipage et gros bisous à vous.
Bonne continuation à tous!
Maman et papa
Nous attendons de belles photos profitez bien bises
Merci pour ce beau récit qui nous permet de vivre l’aventure d’une certaine façon 🙂 Profitez bien et on vous souhaite de continuer à en prendre plein les yeux! On pense bien à vous, gros bisous.
quelle chance d’avoir vu des baleines bleues , une ourse et ses petits … profite bien de toutes ces merveilles
bisous ma douce
maman 🙂
Sublime ! Votre voyage nous fait vraiment rêver….ça a l’air d’être intense et pouvoir vous suivre grâce au carnet de voyage est génial ! Profitez bien toutes les deux. On vous embrasse !
On t’attends, mais tu ferais mieux de rester car ici il fait une chaleur épouvantable gros bisous
Diaporama « spécial Nanouk » en préparation ? Bises à vous deux et belle fin d’expé !
super..imperatif :.ne pas oublier les photos pour étape d’abbaretz bises caniculaires
Salut Alain,
plein les yeux…. le récit de ton voyage et l aperçu des photos nous plongent en 2007!!! Nous sommes heureux pour toi de ce beau voyage et nous nous réjouissons d’en discuter avec toi. Bonne fin de séjour inoubliable. amitiés C et F.
Félicitations à la personne qui rédige les commentaires…. C’est un peu comme si j’étais à bord. Bonne continuation.
Quel dépaysement, cela fait envie! Vous devez ramener de sacrés souvenirs!
Bises à Jacquot et Kiki, à bientôt.
PS: comme dessert, une crème glacée?
Merveilleuse découverte du monde polaire avec une équipe de guides épatants, compétents et amusants. Tout était parfait : le bateau, le restaurant, le personnel, les Zodiacs, les croisièristes, le temps et les animaux. Un peu dur de retrouver la nuit. Merci