Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
10 juillet
18 juillet 2019
À bord du Grand Large, juillet 2019
Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Photos d’illustrations, prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Paris – Longyearbyen, Spitzberg
Aujourd’hui, c’est le grand jour ! Le jour du départ, le jour du vol ! Puis, ça y est : passé les aventures aéroportuaires, nous y sommes ! Nous voici arrivés au Spitzberg, à l’aéroport international de Longyearbyen, où nous sommes accueillis par une météo typique locale : ciel couvert : la visibilité horizontale est cependant excellente.
Nous commençons la découverte de cette contrée lointaine par la visite guidée en bus, avant d’arpenter les rues de Longyearbyen et son célèbre musée, sous l’œil bienveillant de quelques rennes et bernaches nonnettes.
Nous embarquons à 17h30 à bord du Grand Large, ou Sjøveien, son nom de baptême. Nous appareillons ensuite vers 18h00. À peine arrivés, nous devons déjà apprendre à quitter le navire lors du traditionnel, mais néanmoins réglementaire briefing de sécurité, suivi des consignes et de la présentation de la croisière par nos guides, Rémi et Christophe.
Après l’excellent repas de bienvenue concocté par notre Chef Thomas et son équipe, cap au Nord ! Nous sortons de l’Isfjord, en direction du Forlandsundet, séparant le Spitzberg de l’Avant-Terre du Prince Charles…
À peine couchés, que déjà, « Toc Toc Toc » à nos portes ! L’équipe de l’Ocean Nova, partie en même temps que nous, viens d’apercevoir un troupeau de bélougas, les baleines blanches, et nous invitent sur le spot. Nous sortons en pyjama sur le pont pour une première observation : Bienvenue en Arctique, avec toutes ses surprises !
Nous sommes par 78°44.1 N & 11°26.1 E à Sarstangen.
La mer est belle, la visibilité est très bonne, il fait 8°C et nous sommes mouillé par 9m de fond.
C’est un lieu où seuls les bateaux à très faible tirant d’eau peuvent s’aventurer. Cet arc de terre et de graviers s’étend sur des kilomètres, mais seulement sur quelques mètres de largeur.
Tout au bout, notre premier groupe de morses. Nous débarquons depuis nos zodiacs et nous approchons lentement de ce tas énorme. Deux jeunes sont dans l’eau et se chamaillent allégrement.
Ils sont curieux et s’approchent de nous un petit moment, puis retournent jouer.
Deux autres morses sortent de l’eau ; étant donné leur poids de plus d’une tonne, cela se passe avec lenteur et aussi une certaine nonchalance… Ils tentent de rentrer dans le « tas » et de se faire une place, mais ils se font rejeter à coup de défenses ! C’est une véritable pagaille pendant un moment, puis tout rentre dans l’ordre.
Il est temps pour nous de rentrer aussi… en direction d’un lieu inconnu jusqu’à la semaine dernière.
C’est en effet au nord de Terre du Prince Charles, qu’un cétacé s’est échoué. Et il y a quelques ours alentour ! Nous sortons à nouveau les zodiacs et nous approchons. Ce sont 4 ours blancs que nous avons dans notre champ de vision ; deux mères et leurs deux jeunes. Ils sont affalés sur la plage, les uns au frais, proches d’un névé, les autres proches de la carcasse. Celle-ci s’avère être un jeune cachalot, échoué là pour on ne sait quelle raison. Beaucoup de pétrels et de goéland sont en train de picorer des morceaux sur la partie émergée de la carcasse. Elle ne semble pas encore « attaquée » par les ours. Cela nous parait curieux, car tant de nourriture pourrait suffire à rassasier les ours pendant des semaines ! Nous laissons les plantigrades à leur sieste en nous promettant de revenir dans quelques jours pour voir l’évolution de la situation.
Le déjeuner ayant pris un « certain » retard, nous embouquons finalement le Kongsfjord menant au glacier de Lilieehook. Et soudain, nous repérons un autre ours qui marche d’un pas décidé, également en direction du glacier. Nous ressortons illico les deux zodiacs et nous restons un bon moment avec un superbe animal, visiblement bien nourri. C’est une observation magnifique et un moment toujours magique lorsque l’on a un ours proche de soi.
Nous le laissons vaquer à ses occupations et nous continuons notre chemin. Toujours en zodiac, nous abordons l’entrée du splendide glacier de Lilieehook (du nom du géologue suédois du même nom). C’est un des plus beaux glaciers du Spitzberg. Il nous gratifie de plusieurs vêlages impressionnants, et nous resterons de longs moments à l’écouter gonder et craquer. Ce sont de grands moments de « zénitude » que nous n’oublierons pas. Personne ne veut rentrer…
Notre chef cuisinier, Thomas, est toujours aussi formidable dans ses recettes crémeuses… et nous finissons par retourner à notre navire, pour de nouvelles aventures. Mais nous resterons aux portes de ce superbe glacier de Lilliehook jusqu’à minuit !
Smeerenburgbreen – Smeerenburg et Virgohamna
Aujourd’hui, nous nous réveillons devant le magnifique front glaciaire du Smeerenburgbreen, que nous visitons à bord des zodiacs. Malgré la couverture nuageuse typiquement locale, le cadre est impressionnant et nous apprécions les différentes nuances de gris, de blanc et de bleu de la glace omniprésente : front de vêlage, brash, icebergs, séracs…
Nous repérons un renard polaire en quête incessante d’œufs d’oiseaux : piégé sur son îlot, celui-ci semble y trouver pitance, indifférent aux coups de semonce permanents de toutes les sternes arctiques du lieu, grandement indisposées par la présence du goupil.
Nous débarquons ensuite sur la moraine pour une petite marche… non sans péripéties puisque le sol d’apparence sec et dur se révèle être du mollisol par endroits, tels des sables mouvants arctiques. Après quelques aventures, nous rentrons aux zodiacs et profitons de l’eau de mer pour nettoyer nos bottes.
Après un très bon déjeuner, nous rejoignons ensuite l’ancienne station baleinière hollandaise de Smeerenburg, la ville de la graisse, où nous débarquons pour découvrir les vestiges de fondoirs à graisse, ainsi qu’une massive vertèbre de baleine franche, vestiges vieux de 400 ans…
Surprise ! Un renard détale d’un four à graisse, aussitôt pris en chasse par un couple de sternes : ici aussi, elles sont vigilantes !
Une bande de morses se prélasse sur la plage de sable alors que certains sont dans l’eau : nous en profitons pour renouveler le rituel d’approche.
Malgré la visite, certains d’entre nous poursuivent la visite vers le site de Virgohamna, site historique de l’exploration polaire en ballon et lieu de départ de la tragique expédition d’Andrée. Quelques phoques communs curieux nous observent dans l’eau.
Nous revenons au bateau où un très bon gâteau préparé par Francis nous attend pour le gouter : le repas le plus important selon Rémi…
Woodfjord
Texas Bar – Monacobreen – Mushamna
Après une nuit de navigation, nous mouillons l’ancre par 79°36,422N et 12°42,029E ;
La mer est belle, la visibilité superbe et la température est de 5°C. Nous sommes dans le Liefdefjorden, « le fjord de l’amour » d’après les baleiniers de l’époque hollandaise.
Après notre petit déjeuner, nous enfilons des habits chauds et débarquons devant la cabane « Texas Bar », nom donné par le trappeur Hilmar Nøis et Martin Petersen Nøis en 1927. Idéalement située et bien entretenue, on voudrait y rester quelques jours. Elle est maintenant utilisée par des chercheurs.
C’est une promenade facile et splendide pour atteindre le promontoire qui surplombe la baie. Les montagnes environnantes, dont les pics acérés se distinguent lorsque les lignes de brouillard s’estompent, atteignent des altitudes proches de 1000 mètres.
Au loin, le glacier de Monaco (nommé ainsi en référence aux expéditions du Prince Albert 1er) est magnifique. Il est entouré de centaines d’icebergs de toutes les nuances de gris et de bleu. Nous décidons, bien entendu d’aller au-devant du front de glace de plus de 5km. Le glacier a énormément reculé, et en 2006, est apparue une ile qui était jusque-là recouverte de glace. Nous naviguons au milieu des icebergs, tous plus beaux les uns que les autres ! Nous passons devant les deux petits glaciers Ida et Emma. Quelques phoques nous regardent. Une mouette se fait poursuivre par un labbe et lui abandonne une partie de sa nourriture.
Le front du glacier invite à la rêverie. Nous éteignons souvent le moteur de notre zodiac pour écouter le chant des glaces. C’est une navigation extraordinaire, et une fois de plus, personne ne veut rentrer.
Après une sortie de plus de 3 heures et demie, nous retournons sur le Grand Large pour le déjeuner.
Une courte navigation dans le Woodfjord nous mène dans la petite baie de Mushamna (la baie des souris, d’après un vieux mot hollandais, Muyshafen). Nous trouvons là un abri extrêmement bien caché, où plusieurs petits bateaux ont déjà hiverné. Le bateau bleu du gouverneur du Svalbard, le Polarsyssel dont l’énorme étrave est si caractéristique. C’est un nouveau design qui permet de bien mieux attaquer les vagues. Sur le plan esthétique, c’est une autre affaire… Le bateau est positionné là pour quelques jours. Nous rencontrons quelques-uns des membres d’équipage, et nous faisons du troc ; une bonne bouteille de notre part, contre du poisson que nous venons de voir pêché sur l’instant ! Et il s’agit de l’omble chevalier qui ne se trouve qu’en cet endroit du Svalbard et que l’on pêche seulement pendant 50 jours !
Non loin de là, nous irons ensuite visiter la base des Sysselmannen juste à côté d’une ancienne cabane de trappeur. De nombreuses sternes arctiques y défendent leur nid en nous fonçant dessus. Cela signifie que nous sommes trop proches, et nous nous écartons.
Notre navigation nous mène en vue de l’île de Moffen. Nous dépassons le 80° ! Malgré le léger brouillard qui entoure cet atoll perdu au nord du Spitzberg, nous avons tout un tas de morse vautré sur la petite langue de terre. C’est aussi notre première banquise. Nous vivons à ce moment, une véritable ambiance arctique…
Après un délicieux diner concocté par le chef Thomas, c’est Christophe qui nous présente une conférence sur l’ours.
Nous repartons, cette fois en direction du Sorgfjord…
Sorgfjord – Hinlopenstretet
Eolusneset > Crozierpynten > Alkefjellet > Wahlenbergfjord, Terre du Nord-Est
Ce matin, nous nous réveillons devant le site historique d’Eolusneset, connu pour ses tombes de baleiniers, son plancher d’orgues basaltiques, sa cabane de trappeur abandonnée, mais surtout, pour la première et plus septentrionale bataille navale de l’histoire de l’Arctique, lorsqu’en 1693, trois frégates corsaires françaises prirent en chasse une quarantaine de baleiniers hollandais sous le commandement du Malouin Coursic, mandaté par Louis XIV.
Nous marchons dans la neige puis sur le basalte et la timide toundra en direction du très beau point de vue sur le Sorgfjord, le fjord des soupirs/chagrins, nom donné en mémoire des baleiniers tués dans la bataille.
Nous traversons ensuite le Sorgfjord en direction de Crozierpynten, où nous observons les restes de la cabane de l’expédition suédoise « Arc de Méridien », portant sur l’astrologie. Sur le retour, Christophe a repéré un phoque barbu dans l’eau calme comme un miroir : nous stoppons les moteurs pour une observation 5 étoiles ! L’individu est curieux et se rapproche de plus en plus de nos zodiacs à l’arrêt : nous l’observons à 2 m pour le plus grand bonheur de tous : quel spectacle surprise !
Nous repartons cap à l’Est pour entrer dans le profond détroit d’Hinlopen, qui sépare le Spitzberg de la Terre du Nord-Est. Le paysage change complètement, découvrant les grandes calottes glaciaires de ces terres aux confins du Monde.
À 16h30, nous sortons à nouveau nos zodiacs pour une visite haute en animation sur les falaises de la colonie de guillemots d’Alkefjellet. Les parois et aiguilles de dolérite sont bondées, bruyantes… et odorantes ! Les hauteurs déchiquetées donnent une ambiance particulière au site, où nous observons également de nombreuses mouettes tridactyles et quelques goélands bourgmestres.
Plus loin, dans les pentes verdoyantes de la toundra (le guano aidant !), un renard surgit avec un guillemot dans la gueule : le prédateur a tôt fait d’emmener sa proie à l’abri dans l’une de ses nombreuses caches pour alimenter ses réserves.
Après cette visite insolite, nous traversons le détroit d’Hinlopen en direction de la Terre du Nord-Est et du grand Wahlenbergfjord, où des plaques de banquises sont encore présentes : nous spottons quelques phoques barbus, en recherche d’une bête d’une couleur plus beige…
Il est temps de diner et Thomas nous régale avec des gambas suivies de la pêche de la veille (donnée par les rangers du Sysselmannen) : les filets d’omble chevalier sont succulents ! Entre chaque plat, Rémi se lève pour passer un coup de jumelle… et juste avant le dessert, le téléphone sonne au salon : 2 ours sur une plaque de banquise ! Nous avons tout juste le temps de finir puis nous sortons sur le pont : par une approche parfaite, nous observons en fait 3 ours, une mère et ses deux jeunes, qui, comme nous, terminent leur repas. Pour eux, une carcasse de phoque barbu. Cette observation est vraiment exceptionnelle : mer d’huile, des lumières dorées, un paysage magique des ours actifs sur la banquise vus de près… Parfait.
Nous repartons du Wahlenbergford avec une vue magique sur les grandes calottes de la Terre du Nord-Est et de l’Est du Spitzberg des images plein la tête (les cartes SD sont pleines).
Nous nous sommes endormis avec des images fantastiques ! Que nous réserve cette nouvelle journée dans le fjord de Murchinson et de ses nombreuses îles ?
Nous sommes réveillés par le bruit de l’ancre qui mouille par 30 mètres de fond. Notre position est de 80°01,036N et 18°11,01E. La mer est calme, le temps est beau avec du soleil et notre visibilité est remarquable.
Notre idée première est d’aller nous dégourdir les jambes autour des bâtiments de l’année géophysique internationale 1957-1958. Les cabanes suédoises et finlandaises de ce site de Kinnvika ont abrité des chercheurs de programmes météorologiques et géophysiques. Les bâtisses en bois sont encore en très bon état, et durant l’année polaire internationale (2007-2008), une soixantaine de chercheurs les ont utilisés comme base scientifique. C’est un désert polaire avec très peu de végétation. Pourtant, les anciens Pomores avaient installé là une station de trappe. Il subsiste encore deux croix orthodoxes visibles sur les iles.
Mais il y a beaucoup trop de glace le long des plages et nous ne pouvons pas débarquer. En tout cas, nous ne pouvons le faire à terre, mais sur une épaisse plaque de banquise, oui !
Plein gaz avec les zodiacs pour monter sur la glace, et nous voilà sur de la mer gelée. C’est toujours un moment d’émotion fort, que de marcher sur l’eau. Du temps pour savourer l’instant, prendre des photos, et nous repartons en exploration. Et soudain… une ourse et son petit sont allongés sur une autre plaque ! C’est une magnifique observation dont nous ne nous lassons pas.
L’ourson est visiblement très jeune, moins de trois mois. Ils se lèvent nonchalamment et ne sont pas effrayés par notre arrivée. Ils nous reniflent (on ne sait jamais, ça pourrait être comestible) et continuent de baguenauder. La mère surveille son ourson du coin de l’œil, mais le laisse assez libre sur cette banquise, que le vent du sud pousse à la côte. Nous les abandonnons à leurs affaires et continuons notre visite des îles du fjord.
Nous débarquons à Krossoya pour une courte excursion. Un sommet facilement atteint nous permet d’observer le désert polaire, et dans le fond, la calotte de la Terre du Nord Est.
L’après-midi nous rapproche de la banquise du nord. Nous dépassons à nouveau le 80e parallèle, ralentissons pour observer de près un gros phoque barbu, et nous continuons notre route.
Rémi nous offre alors une conférence passionnante et enrichissante sur le Sptizberg.
Il est temps d’aller diner, mais au loin sur une des plages de Grahuken, un point blanchâtre, puis deux, puis trois. Et cela bouge ! Encore une fois, ce sont deux ours, dont un jeune, qui dinent en même temps que nous. Le troisième se cache derrière un monticule et dort. Inutile de dire que le dessert, si délicieux soit-il, est vite expédié. Nous sortons les zodiacs et approchons très doucement vers les ours. Ils sont sur une carcasse de… narval. Celle-ci n’est pas toute fraiche, mais il reste encore pas mal de viande. Les ours ont visiblement la panse pleine et notre observation prend fin lorsque les deux plantigrades repus vont se reposer plus loin dans la toundra.
Notre journée du 15 juillet est tout simplement extraordinaire !
Hamiltonbukta – Ytre Norskøya – Magdalenafjorden
Ce matin, nous nous réveillons dans le Raudfjorden (le Fjord Rouge), et c’est une partie de pêche fructueuse qui anime notre petit déjeuner ! L’équipage remonte morue sur morue : un lancer, un poisson !
Une mer d’huile n’attend que nous pour une belle sortie zodiac en Baie d’Hamilton. Après une étude approfondie du paysage glaciaire et de son vocabulaire spécifique, nous stoppons devant une belle colonie de guillemots et mouettes tridactyles, sous laquelle la toundra forme une oasis de verdure dans le paysage minéral du Raudfjorden. Nous observons même un renard en train d’arpenter sous les falaises, en quête de nourriture.
Nous poursuivons notre sortie dans la Baie d’Hamilton et de ces cinq glaciers, en naviguant habilement entre les récifs morainiques puis dans le brash issu des vêlages du front de glace d’Hamiltonbreen.
Sortis de la baie, nous nous dirigeons vers une baie secrète, où l’eau semble former un miroir parfait : pour entrer, il faut relever les moteurs et lire les courants… nous passons. Dans cette ambiance paisible, nous observons un très beau macareux moine et quelques phoques communs.
Après le déjeuner et une courte navigation (+ une sieste), nous débarquons sur l’île d’Ytre Norskøya, connue pour son important cimetière de baleiniers et pour sa colonie de macareux moines, mergules nains et guillemots (G. de Brünnich et G. à miroir). Après avoir observé 3 morses sur un rocher, nous gravissons la belle ligne de crête en apprenant quelques techniques de montagnard pour atteindre un très beau point de vue et admirer ainsi les clowns des mers (macareux) et les mergules, qui nous offrent de belles poses.
Nous poursuivons notre ascension pour atteindre la croix puis le cairn au point coté 151 m, point culminant de notre voyage ! D’ici, la vue à 360° est splendide et nous nous imaginons à la place des baleiniers de l’époque en train de scruter l’horizon en recherche de souffles…
Nous regagnons nos zodiacs et après quelques manœuvres sous l’œil attentif d’un phoque commun, puis repartons vers notre bateau pour lever l’ancre, en direction de la Baie de la Madeleine pour une découverte depuis les ponts d’observation du Grand Large.
Après une nuit une peu agitée pour cause de houle, nous ancrons à Bloomstrandoya dans la baie du Roi face à la cité scientifique de Ny-Ålesund.
Nous mouillons par 78°58,400N et 12°14,752E. La mer est calme, est belle, la visibilité superbe.
Nous sortons les zodiacs pour une promenade matinale. Il y a de la glace qui encombre la route, mais nous passons à petite vitesse dans ces milliers de morceaux : du brash provenant des vêlages des glaciers alentour. Nous en visiterons plusieurs, et c’est encore un spectacle fantastique lorsque l’on s’approche des fronts de glaces. Un jeune phoque barbu nous fait plaisir sur son glaçon. Et nous rencontrons nos amis de l’Ocean Nova qui viennent se promener dans cette baie immense.
Nous prenons le temps de débarquer dans un recoin inexploré, et nous grimpons vers un superbe point de vue. Cela fait du bien de marcher là où personne n’est sans doute jamais venu avant nous.
Notre sortie de plus de trois heures nous a donné faim. Cela tombe bien, c’est l’heure du déjeuner !
Nous ressortirons en début d’après-midi après en direction de Ny-London. Il y a déjà quelques marcheurs sur la plaque du débarquement habituel. Pas de soucis, nous trouvons des rochers très pratiques pour y déposer tout le monde. Et nous voilà partis pour la découverte de ces vestiges historiques de l’exploitation (éphémère) de la carrière de marbre de Ernest Mansfield.
Une superbe ballade avec un soleil qui donne des lumières magiques !
Nous rentrons tranquillement pour une belle surprise en arrivant au bateau. Le jacuzzi, chauffé au feu de bois, s’il vous plait, depuis trois heures, est prêt ! Et donc, trempage dans l’eau chaude au milieu d’un décor de glaciers et avec du soleil et de la bonne humeur !
Et puis dans ce décor formidable, c’est un barbecue en extérieur qui nous attend. Il ne fait pas froid du tout, car il fait un soleil magnifique. Nous en profitons pour fêter l’anniversaire d’Honorine avec bien entendu un super gâteau aux noisettes, amandes et crème. Une belle soirée… au soleil !
Isfjord : Alkhornet et Barentsburg > Longyearbyen
Ce matin, nous sommes à l’abri des eaux agitées de l’Isfjord, à Trigghamna, pour prendre un bain de verdure. Nous débarquons en effet à Alkhornet, sur une toundra verdoyante très confortable pour la marche ! Nous commençons par un beau point de vue où des vestiges de cabane de trappeurs pomores demeurent, avant de poursuivre notre balade dans la mousse et des sols polygonaux remarquables.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous sommes accueillis par un troupeau de jeunes rennes très curieux de notre présence ! Ils n’hésitent pas à s’approcher à quelques pas de nos yeux – et de nos objectifs –, sous l’œil d’un renard bien intéressé par les bruants des neiges qui volètent aux alentours.
Nous redescendons et assistons à une bataille aérienne entre deux labbes parasites pourchassant une mouette tridactyle. Puis soudain, un renard fait son apparition en provenance de la côte découpée : il tient dans sa gueule un guillemot ! La chasse a été bonne : le renard dévore sa proie à quelques mètres de nous.
De retour au bateau, nous déjeunons avant de reprendre la navigation vers l’enclave minière russe de Barentsburg, lieu insolite de l’histoire vivante du Spitzberg à propos de l’exploitation du charbon. Nous observons même quelques dos de baleines de Minke dans le Grønfjorden.
Après avoir choisi une plage de contrebandiers, notre joyeuse troupe arpente LA route de la ville, pavée de grandes dalles de béton acheminées par porte-conteneur. Entre bâtiments et hangars à l’abandon et bâtiments neufs aux couleurs vives, les lieux dégagent une ambiance particulièrement insolite !
Nous passons devant l’école aux peintures murales riches d’illustrations de la faune arctique, puis nous dévalisons la poste qui fait aussi dans le commerce de souvenirs. Nous passons devant le buste de Lénine, encadrée de bâtiments parallélépipédiques bariolés de bleu et blanc ou d’orange et blanc, puis visitons la chapelle commémorative du crash aérien de 1996, avant de remonter la rue principale.
Il est l’heure de boire un coup ! Nous stoppons notre marche à l’hôtel-bar pour un apéro improvisé très apprécié. Certains trafiquent du chocolat russe et d’autres spécialités locales…
Après cette halte originale, il est temps de redémarrer les machines, cap vers Longyearbyen pour la fin de notre croisière.
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Messages
J’espère que vous passez une merveilleuse croisière je vous fais de gros bisous.
Je suis Bernadette et Georges par le carnet de voyage, Supers aventures, profitez en bien. bisous, tout est ok.
excellent retour avec plein de superbes images et de merveilleux souvenirs
Gros bisous à vous 2