Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
8 août
19 août 2019
Croisière expédition au Spitzberg
Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
Photos d’illustrations, prises lors de précédentes croisières au Spitzberg. Les photos de la croisière seront mises à disposition lorsque le voyage sera terminé. Le manque de connexion internet nous empêche de recevoir les photos en temps réel.
Le grand jour est enfin venu. Aujourd’hui, nous partons à la découverte du Spitzberg.
Les différents membres de notre groupe se retrouvent au terminal 3 de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Les yeux ne sont pas tous bien éveillés, mais l’engouement est bien là malgré le réveil matinal. Nous quittons la frénésie parisienne pour le monde sauvage de l’Arctique et mettons enfin pied à terre après 4h30 de vol.
Nous découvrons la fraîcheur de l’été boréal ainsi que son grand soleil ! Une fois les bagages récupérés, nous grimpons dans les deux bus de notre première excursion du voyage. Nous partons à la découverte de Longyearbyen, la « capitale » du Spitzberg avec ses plus de 2000 habitants !
Alain et Bruno, nos deux guides expérimentés, nous présentent l’histoire de cette cité minière avec son charme tout norvégien, austère et accueillant à la fois. Nous disposons d’un petit temps libre dans l’après-midi pour visiter musées, boutiques, galeries photo…
Les odeurs de cannelle obligent certains à faire une pause-café gourmande. Les premiers eiders à duvet, les premières sternes sont aperçus… quelques ours également ! Mais pas vraiment ceux que l’on recherche. En effet, de nombreux plantigrades sont exposés dans la ville. L’embarquement sur l’Ocean Nova a lieu en fin d’après-midi.
Une fois les adieux à la terre ferme réalisés, nous suivons les procédures de sécurité classique d’un début de croisière. L’équipe d’expédition se présente ainsi que l’équipe d’hôtellerie.
Nous allons de découverte en découverte puisque nous enchaînons avec le diner servi par l’équipage philippin du navire.
Les plus courageux se retrouvent au salon panoramique pour une petite eau chaude. Mais la plupart ont disparu bien rapidement dans leur cabine. La journée a été longue et nous avons maintenant hâte d’entrer dans le vif du sujet.
Nous débuterons notre expédition par le sud du Spitzberg, car comme nous l’a expliqué notre chef d’expédition Jonathan, les conditions météo y sont plus favorables.
Nous nous réveillerons demain dans le Bellsund.
Nous nous sommes réveillés ce matin pour la première à 7h30 par la voix de Jonathan, notre chef d’expédition. Nous avons fait bonne route et nous trouvons comme prévu à l’entrée du fjord de Van Keulen, la branche sud du Bellsund. L’objectif de la matinée est d’explorer à pied une partie de sa côte sud, depuis la cabane de Bamsebu à côté de laquelle reposent nombre de squelettes de béluga datant des activités baleinières du siècle dernier, jusqu’à la baie de la fleur-de-lys situé quelques kilomètres à l’ouest. Le plafond nuageux est bas, mais l’air est doux.
L’équipe d’expédition se met en place à terre et nous débarquons rapidement. Nous nous divisons en plusieurs petits groupes qui empruntent différents itinéraires: certains partent en avant à travers une toundra colorée par les saxifrages oeil de bouc, d’autres s’attardent en bords de plage, et quelques autres choisissent de rester sur l’eau, à bord des zodiacs.
Cette première excursion est ponctuée de rencontres diverses et inattendues: nous approchons à quelques dizaines de mètres des rennes paissant et se reposant dans la toundra. Bruants des neiges, bécasseaux violets, grands gravelots, bernaches nonnettes et même une mouette ivoire, viennent également nous saluer. Enfin, peu avant le rembarquement, un groupe de bélugas fait son apparition. Nous les suivons tranquillement à bord des zodiacs jusque dans la baie où les « grands marcheurs » nous rejoignent. La vue de la ligne de leurs dos blancs et gris et leurs souffles à intervalles réguliers sont un spectacle apaisant.
Nous nous rejoignons tous à la plage au fond de la baie et sommes accueillis par un phoque veau marin, posé « en banane » sur un rocher émergeant des eaux.
Retour à bord de l’Ocean Nova à midi, pour nous réchauffer et nous restaurer.
Vers 14h, nous arrivons à proximité de camp Millar où nos guides ont repéré un ours marchant le long du trait de côte. Les zodiacs sont immédiatement mis à l’eau et nous nous rapprochons. Le relief des plages rend l’ours difficile à approcher alors qu’il poursuit sa route sans trop se soucier de notre présence. Il s’attarde un moment sur ce qui semble être une carcasse de renne, avant de disparaitre derrière la crête.
Nous restons dans les environs, à observer les rennes présents également ici en nombre. Nous nous dirigeons ensuite vers un immense pierrer occupé par une colonie de mergules nains, l’oiseau marin le plus abondant en Arctique même s’il s’agit du plus petit des alcidés. Nous les observons en vol, par nuées, et entendons distinctement leurs cris.
Le Spitzberg accueille en tout une trentaine d’oiseaux migrateurs venant nicher et profiter de l’abondance de nourriture.
Non loin de la cabane d’Akseloya, nous observons ainsi de jeunes goélands bourgmestre s’exerçant au vol, de jeunes sternes arctiques un peu penaudes dans la frénésie de leurs parents, et enfin de jeunes phalaropes à bec large, accompagnés par leurs… pères (Hé oui, c’est ainsi chez les phalaropes !).
Nous retournons à bord vers 18h30, à temps pour le cocktail de bienvenue du capitaine Klaptenko.
L’Ocean Nova fait cap au sud, vers le Hornsund.
Brepollen – Gnålloden
5h10, il commence à y avoir du mouvement sur le bateau. Les premiers guides prennent la direction de la passerelle, car nous sommes à l’entrée du Hornsund, ce complexe de fjords au sud du Spitzberg. Le bateau va longer toutes les côtes intérieures du fjord en commençant par le sud, et les guides sont à la recherche d’éventuels ours. Les premiers passagers arrivent à leur tour et profitent des ambiances magnifiques de montagnes pointues, icebergs et nappes de brouillard. À 7h30, petit-déjeuner avant d’entamer la journée par une excursion dans Brepollen, cette grande baie qui termine le Hornsund et dans laquelle se déversent de nombreux glaciers. C’est devant l’un d’eux, au nord, le Storfjord que nous faisons notre excursion zodiac. Devant ces dix kilomètres de front, nous découvrons le monde des glaces, le fonctionnement des glaciers et les premiers icebergs. L’ambiance est superbe entre les vêlages d’icebergs, les Mouettes blanches et le crépitement du brash.
Retour à bord pour un excellent déjeuner et nous enchaînons par Gnålloden, cette immense falaise proche de l’entrée nord du Hornsund.
Les nuages s’accrochent au sommet des montagnes. De la falaise nous viennent les échos de milliers de Mouettes tridactyles. Après que l’équipe de guides ait sécurisé la zone, nous débarquons et partons pour des randonnées, qui sur la grande, qui sur la moyenne ou la petite. Tandis que certains observent les colonies bruyantes de mouettes et les groupes de Bernaches nonnettes qui broutent, d’autres découvrent la présence de Renards polaires en bord de plage. Ce sont de jeunes individus, presque à taille adulte. Un sombre, ce fameux renard dit « bleu », qui dort proche d’un rocher et un « classique » qui se balade devant le groupe. Dernier nous, quelques familles de Goélands bourgmestres avec des jeunes très proches de l’envol. Sur la plage, nous découvrons également la vie des trappeurs à travers une cabane qui date du début du vingtième siècle et qui reste célèbre par les hivernages en famille qu’y a réalisés Wanny Woldstat. Un peu plus loin, une autre cabane, mais dont il ne reste que les fondations et qui est bien plus ancienne. Elle a été construite par les Pomores, ce peuple de trappeurs qui venaient dès le XVIIe siècle pour chasser renards, rennes et ours au Spitzberg. Nous continuons à nous balader jusqu’à retrouver deux renards de forme sombre. L’un est endormi à une trentaine de mètres tandis que l’autre tente une attaque perdue d’avance contre des Bécasseaux violets qui se nourrissent sur la plage.
Après cette magnifique balade, nous remontons à bord du bateau pour un petit temps de repos avant que commence le premier « recap » de la croisière. L’objectif est d’approfondir quelques observations de la journée et de répondre aux questions. Pour commencer, Adrien nous parle de la résistance exceptionnelle au froid de la Saxifrage à feuilles opposées, puis Manon expose la biologie des Bélougas que nous avons observés la veille et enfin Anaïd nous présente le Renard polaire.
Un excellent dîner nous attend et nous terminons la soirée en regardant le documentaire Black Fish qui relate l’histoire de l’utilisation des orques dans les delphinariums.
Il est l’heure d’aller se coucher après cette belle journée bien remplie.
Pendant notre sommeil, les marins travaillent et nous passons naturellement la pointe sud du Spitzberg sans même nous en apercevoir sous la bienveillance de Neptune.
C’est vers 6h30 que Jonathan et Bruno sont partis en repérage dans le fond du fjord formé par le Emil’janovbreen (nom du capitaine Russe Alan Peter Patrovich Jemlianow de l’expédition russo-suédoise de l’arc du méridien de 1899-1902). Après 2h de recherche, ils ont trouvé un endroit idéal pour une promenade unique sur une moraine qui surplombe le glacier. Vers 7h30, c’est Aurélie qui de sa douce voix réveille les passagers, certains, confirmés ainsi dans leurs rêves auront du mal à se lever. Les départs sont pour 9h30 et 9h45 en fonction de l’activité choisie, soit une marche assez difficile sur la moraine, soit une promenade en zodiac le long de ce glacier. C’est d’abord les marcheurs qui seront les premiers à découvrir un beau phoque barbu sur un bourguignon (nom donné aux petits icebergs). La « croisière » zodiacs quant à elle, entrera profondément dans le brash et y découvrit d’abord une pêche miraculeuse de copépodes faite par Anaïd, puis quelques minutes plus tard c’est une mouette blanche qui trône sur un bourguignon, avant d’aller pêcher une morue arctique et venir la déguster juste devant nos zodiacs et enfin le phoque barbu toujours sur son morceau de glace qui semble se réjouir du spectacle. Nous nous arrêtons encore pour écouter les chants des glaces et profiter de cette occasion pour rappeler les différentes caractéristiques des glaciers. Nous pouvons observer aussi les « grands marcheurs » en silhouettes minuscules sur cette immense moraine, cette marche leur permettra de découvrir ce monde fait d’un mélange de glace et de roches où la présence de l’ours est marquée par de belles empreintes. Retour vers 12h30 au bateau pour le déjeuner et nouveau départ, cette fois ci dans la toundra de la pointe de Boltoden. Trois groupes de marcheurs sont constitués, mais les trois groupes auront la visite commentée des cabanes des anciens trappeurs, de la trace de dinosaure, et l’observation du plongeon catmarin en famille le long de la plage alors qu’une trentaine de hareldes Boréal se reposaient sur l’eau. Tandis qu’un peu plus loin des bernaches nonnette manifestaient leur présence en caquetant. La toundra était encore très verte et beaucoup de fleurs étaient encore présentes malgré la fin de l’été déjà annoncé. Dix minutes de méditation silencieuse s’imposent dans ce décor féérique, avant d’aller retrouver notre coursier des mers. Ce soir, nouveaux « recaps », d’abord d’Anaïd qui nous présente les copépodes et leurs places fondamentales dans la chaine alimentaire, suivit d’un film sur une expédition dans le Grand Nord de Gabriel, un passager.
Freemansundet,le détroit de Freeman, Est du Spitzberg : ours, morses, vent, dolérite
Dès 6h30, nos guides sont postés à la passerelle pour scruter la côte sud de l’île Barentsoya. Nous arrivons en vue du seul glacier de cette côte rocheuse, le glacier de Freeman, un des trois émissaires de la calotte qui recouvre l’intérieur de cette grande île. Au-delà, la banquise ferme l’horizon en direction de l’Est et du détroit d’Hinlopen.
Peu de temps après avoir traversé le détroit de Freemansundet pour longer la côte nord d’Edgeoya, l’île située au Sud, nous apercevons deux ours qui se révèlent bientôt être trois, puis quatre !, non loin du bien nommé lieu-dit Isbjornodden, le « pic aux ours blancs ». Il s’agit d’un individu isolé et d’une femelle accompagnée de ses deux jeunes, ces derniers d’une corpulence proche de l’adulte, donc âgés de deux ans, prêts à être sevrés d’ici la fin de l’été. Nous mettons nos huit zodiacs à l’eau pour une approche de ces plantigrades qui resteront d’une imperturbable somnolence pendant toute la durée de notre séjour sur une mer bien chahutée par le vent établi au Nord-Est. Le retour quelque peu arrosé procurera une brumisation faciale, thoracique et du siège à quelques passagers insouciants, n’ayant pas pris la précaution de rabattre une capuche qui eut été salvatrice…
De retour dans la chaude et sèche atmosphère de notre cocon Ocean Nova, Nathanaël et Alain se prêtent au jeu des questions-réponses faisant suite à la conférence tant attendue sur l’ours blanc et les secrets de sa biologie hautement adaptée à cet univers de la mer gelée.
Pendant le déjeuner, l’Ocean Nova continue à longer la côte nord d’Edgeoya pour se rapprocher du site de Kapp Lee où nous attendent sept gros mâles morses prélassés sur la plage de sable fin. Le vent établi à 30 nœuds soulève une mer désormais bien formée compte tenu du fetch sur lequel le vent peut donner toute l’expression de sa puissance. Nous lançons cinq zodiacs chargés des passagers motivés par l’observation de ces « monstres » marins, dûment caparaçonnés dans leurs cirés afin d’affronter la houle de plus d’un mètre qui se creuse et commence à produire des moutons prêts à déferler sur la proue de nos vaillantes embarcations. Accostage par le Sud dans le chaos des blocs sombres de dolérite sculptée par le vent et les glaces de ce cap qui forme la pointe nord-ouest d’Edgeoya. L’approche sous le vent du gros tas informe installé au pied de la petite cabane octogonale de Kapp Lee nous permet d’apprécier pleinement le fumet décapant de ces masses avoisinant la tonne, se libérant généreusement des émanations corporelles issues de la digestion des montagnes de fruits de mer qui font leur quotidien… Au-delà, sur le haut de l’immense plage de sable, les ossements blanchis de dizaines de leurs congénères nous rappellent au souvenir des temps anciens où ces animaux alimentèrent la cupidité des nations européennes et furent sacrifiés jusqu’au dernier pour l’ivoire de leurs canines géantes. Plus haut dans la pente, quelques rennes dodus broutent une toundra luxuriante qui leur permettra à la fois d’accumuler la quantité de graisse nécessaire à leur survie hivernale, mais aussi d’élaborer, mâles comme femelles, les excroissances osseuses ornant le sommet de leur crâne, ces fameux bois qui font la spécificité des cervidés, famille à laquelle ils appartiennent.
De retour à bord, Bruno nous initie à l’histoire de cet archipel du Spitzberg à la longue histoire tant géologique qu’humaine, depuis son détachement du Groenland, jusqu’à sa conquête par les nations européennes avides de graisse de baleine, de charbon ou de peaux de renard polaire. L’après-midi se termine avec le récapitulatif quotidien animé par Alexandre pour nous dévoiler tous les secrets du Phoque barbu et du Morse et par Adrien, grand exégète de la lune de miel du Fulmar. Jonathan tire les plans pour le lendemain, direction le Negribreen, ce gigantesque glacier qui marque l’extrémité nord du Storfjord.
Après dîner, toute l’équipe des guides reprend, jusqu’à minuit passé, ses postes de veille au salon panoramique : le vent qui a complètement molli laisse les eaux du Storfjord retourner au grand calme propice à la détection du souffle des baleines…
Journée exceptionnelle… on le sait, une croisière-expédition c’est une suite de moments uniques, mais aujourd’hui nous avons goûté comme rarement aux charmes de l’Arctique !
Ce matin, nous nous réveillons alors que l’Ocean Nova est en route pour le plus grand glacier du Spitzberg, et nos guides sont aux aguets depuis quelques heures déjà. Peu après le petit déjeuner, notre chef d’expédition nous indique que des mammifères marins ont été observés… Il s’avère que ce sont près de 300 bélugas qui font surface en tous sens !
Nous profitons longuement de ce spectacle où jeunes, juvéniles et adultes se relayent dans un véritable ballet aquatique.
Au bout d’un moment, nous continuons la navigation et arrivons devant l’immense Negribreen ! Et là, à peine arrivés entre les icebergs et dans le brash bien dense, un ours blanc surgit de nulle part derrière un iceberg à quelques dizaines de mètres du bateau. Nous le suivons un bon moment il se met à l’eau, puis remonte sur un petit iceberg… c’est l’observation que nous attendions, et voilà que la réalité rejoint nos rêves.
Notre capitaine manie son bateau avec doigté et nous amène au plus proche du front de glace pour observer dans de très bonnes conditions cet ours. L’animal finit par se mettre à l’eau et nager, nous ne voulons pas le fatiguer et décidons de continuer notre route.
En début d’après-midi, Anaïd nous donne une conférence sur les glaciers. C’est l’occasion de mieux comprendre le fonctionnement de ces géants, et les menaces qui pèsent sur eux.
Et cette route nous fait passer par un endroit très particulier : le petit détroit qui relie le Storfjord et l’Est du Spitzberg : Heleysundet. Passage craint par les marins de tout temps, les courants peuvent atteindre la vitesse hallucinante de 10 nœuds, quasiment la vitesse du navire !
Nous passons alors que le courant est faible pour plus de sécurité, et une fois jetée l’ancre, partons en exploration en zodiac.
Cette sortie est magique : la lumière est belle, des nuées de mouettes tridactyles se relayent dans un ballet aérien et viennent se nourrir à la surface des eaux tourmentées. On se croirait dans un reportage de la BBC, les images que nous avons en tête vont nous rester longtemps, c’est sûr !
Un peu plus loin nous trouvons quelques morses échoués sur le littoral. Nous les observons quelques minutes, mais il faut reprendre notre route, car nous avons une longue boucle à faire autour des îles qui jalonnent ce détroit et la marée sera à son plus fort dans quelques heures… il ne faut pas traîner !
Nous allons de découverte en découverte et la Dolérite (roche magmatique), l’unique roche qui compose le paysage alentour se montre sous ses plus belles couleurs.
Au retour, une fois réchauffés et reposés, ce sera cette fois au tour de Nathanaël de revenir sur plusieurs points : il nous montre à travers des cartographies et le tracé GPS de nos croisières zodiac l’importance du retrait glaciaire. Cela nous permet également de bien situer certains des endroits dans lesquels nous sommes allés explorer le Spitzberg.
Alain nous parle ensuite de la géologie de l’archipel et plus particulièrement de celles rencontrées ces derniers jours.
Après le repas nous regardons l’intéressant documentaire de Claude LORIUS, « La glace et le ciel », puis certains restent longuement au bar, car ce soir nous partons vers la BANQUISE !!!
Mercredi 14 août
Réveil en douceur ce matin, puisque nous sommes entourés, pour notre plus grand bonheur, par la banquise. Pour les plus courageux d’entre nous, il était 2h du matin lorsqu’on a aperçu les premières plaques de glace.
À peine assis au petit déjeuner, c’est notre chef d’expédition qui nous signale que non pas un, ni deux mais 3 ours qui ont été repérés par nos guides ! Une mère et ses deux oursons, sur la banquise… Quelle émotion !
Nous laissons croissants et œufs brouillés de côté pour nous hâter de nous habiller et de sortir sur les ponts extérieurs.
Le bateau s’est arrêté et nous voyons nettement les trois boules de poils se déplacer tranquillement sur la mer gelée, à une centaine de mètres. Puis, aussi incroyable que cela puisse être, ils se sont dirigés droit vers notre bateau, jusqu’à se mettre à l’eau et nager dans notre direction vers un morceau de glace sur lequel ils se sont maladroitement entassés pour mieux nous regarder… à quelques dizaines de mètres à peine de la coque du bateau !
La petite famille rejoint ensuite la glace et finit par trouver le chemin vers une autre plaque collée à notre bateau, quelle curiosité surprenante pour une mère et ses deux petits !
Nous sommes littéralement émerveillés, silencieux, nous savourons ces instants, nous rions face aux oursons qui chutent dans l’eau, entre deux plaques, par mégarde. C’est les larmes aux yeux que nous les observerons s’approcher à moins de 10m de la coque du bateau, le nez en l’air, dans l’intention claire de nous identifier comme objets intéressants ou non.
Après une bonne heure d’observation, les ours finissent par reprendre leur chemin à la recherche d’une nourriture qui paraitrait, peut-être, plus appétissante ou du moins plus accessible.
Nous reprenons alors notre route, la journée commence fort. Nous nous dirigeons vers le front de glace du Bråsvellbreen, un front de glace de 170 km situé sur la terre du nord-est. Soudain, alors que nous venons de quitter la banquise et les ours et que tout le monde profite d’un café pour se réchauffer au salon panoramique, un drôle de dos noir est repéré. Nos guides semblent très excités par ce qui vient d’apparaître sous nos yeux… deux baleines franches boréales ! L’émotion est contagieuse, c’est l’observation d’une vie, ces animaux sont extrêmement rares à observer au Spitzberg, et c’est là devant nos regards ébahis, juste à côté du bateau, qu’elles se déplacent tranquillement. Nous sommes chanceux !
Elles sont suffisamment proches et nous devinons les marques blanches situées à l’arrière de la queue, nous voyons même apparaître leur tête massive lorsqu’elles remontent à la surface avant de sonder et de faire sortir leur queue au-dessus de l’eau. Cette baleine mythique qui affectionne la banquise, a été victime de la grande époque de la chasse baleinière et amenée pratiquement jusqu’à extinction. Même si les populations sont aujourd’hui protégées, rares sont ceux qui ont l’opportunité de les observer dans ces contrées.
La tête chargée d’émotion et d’images incroyables sur ces premières heures de la matinée, nous reprenons notre navigation. C’est en fin de matinée que le mur de glace interminable se dessine sur l’horizon. Des kilomètres et des kilomètres de mur de glace qui semblent ne jamais prendre fin. C’est grandiose ! Notre Capitaine se rapproche suffisamment près afin qu’on puisse se rendre compte de la hauteur du front de glace.
Le bateau se dirige ensuite vers le site de Ardneset, un lieu où se concentrent souvent de grands groupes de morses. En attendant d’arriver sur site, une conférence sur les cétacés du Spitzberg nous est présentée par Manon, une de nos guides. Nous arrivons sur site à 16h00. Ils sont là, allongés en tas sur une langue de sable, les morses se reposent paisiblement.
Nous nous empressons de nous préparer pour aller les voir de plus près à terre. Ces animaux semblent sortis du temps, ils sont fascinants. Nous entendons leur grognement lorsqu’ils se bousculent. Il est bon de pouvoir les observer de si près sans les déranger et en prenant le temps.
Après une petite marche à la recherche des os de baleines échoués sur ces plages « surélevées », nous sommes de retour à bord. À 18h30 c’est l’heure du récap’ quotidien. Anaid nous parle de Chlamydomonas nivalis, petites algues unicellulaires qui s’installent sur la neige et leur donne une couleur rouge ou verte. Adrien nous vante les mérites de la Sterne Arctique, cet oiseau qui parcourt chaque année plus de 70 000 km ! Alain nous présente quelques photos des ours observés ce matin afin de définir les critères qui permettent d’âger les oursons, de deuxième année pour ceux-ci. Enfin, Jonathan nous annonce la suite du programme qui s’annonce encore riche en banquises et bêtes à poils et à plumes. Il nous demande alors de nous habiller chaudement, car ce soir, c’est Barbecue polaire !
Malgré le froid, l’ambiance est chaleureuse et nous apprécions ce repas chaud devant un superbe panorama sur un glacier de la côte ouest du détroit d’Hinlopen.
Après cette journée riche en belles observations, ce sont de beaux rêves qui nous attendent cette nuit, c’est certain !
Jeudi 15 août : Banquise
Ce matin, nous nous réveillons par 80°43 min nord soit à 1000 km du Pôle Nord devant un paysage à couper le souffle de banquise disloquée dans laquelle notre bateau progresse doucement. Nous ne le savons pas encore, mais aujourd’hui notre journée sera chargée en émotion. Il est 7h15 quand la douce voix de notre chef d’expédition résonne dans le bateau, non pas pour nous annoncer que le petit déjeuner est servi, mais pour nous inviter à sortir rapidement sur les coursives extérieures pour une belle surprise. Anaïd notre guide a repéré au loin un ours polaire ! Le bateau s’immobilise et nous restons dehors à observer cet ours curieux qui se rapproche petit à petit du navire. Nous n’en croyons pas nos yeux ! Sommes-nous encore en train de rêver ? Le maître des lieux s’avance petit à petit, traverse des plaques de banquise, s’arrêtant parfois en cours de route pour relever la tête, intrigué par ces dizaines d’yeux qui l’observent. Petit à petit, la distance qui nous sépare se réduit… Incroyable, époustouflant, les superlatifs nous manquent ! Il est juste là, sous nos yeux, au pied du bateau ! Un instant magique au cœur de ce paysage d’une autre dimension ! Il s’agit d’un mâle adulte reconnaissable grâce à son pinceau et son large cou. Nous observons quelques marques sur son museau et sa cuisse, souvenirs de précédents combats. Nous restons là un moment à l’observer avant de le regarder partir au loin en lui souhaitant de trouver sur son chemin un phoque pour le déjeuner…
Tandis que nous partons au restaurant pour le petit déjeuner : nouvelle annonce, nos guides ont repéré un phoque barbu sur une plaque de banquise ! Puis un deuxième ! La chance est avec nous ce matin ! Une mouette ivoire et un labbe Pomarin s’invitent également dans ce décor du bout du monde.
Nous passons la matinée à scruter le paysage à la recherche d’autres surprises.
À 11h30, notre chef d’expédition nous réunit au salon panoramique pour une conférence sur la banquise donnée par notre guide Anaid.
Cette après-midi, notre chef d’expédition et nos guides nous ont réservé une nouvelle surprise : une dépose sur la banquise ! Les conditions sont idéales ! Aucun ours en vue, pas de brouillard, une mer calme. Après que le périmètre ait été sécurisé, le débarquement s’organise ! Nous foulons pour la première fois la banquise, un moment particulier et indescriptible. Jonathan nous invite à faire une minute de silence afin de savourer cet instant tout en réfléchissant également à l’avenir de ces lieux fragiles. Pour nous réchauffer, un bar polaire s’est improvisé avec à la carte un excellent chocolat chaud ! Sans nous en apercevoir : depuis le moment où nous sommes arrivés sur la plaque de banquise et le moment ou nous en partons, nous avons dérivé de 600 mètres…
De retour à bord, un appel micro résonne de nouveau pour nous annoncer l’observation furtive d’une baleine franche apparemment très timide.
C’est maintenant l’heure du récap’ quotidien. Nathanael nous donne quelques conseils pour mieux identifier les différentes espèces d’oiseaux tandis qu’Alain revient en image sur notre observation d’ours de ce matin.
Cette belle journée se termine en mettant le cap vers la Terre du Nord Est !
« Le ballet des cétacés »
6h15, notre chef d’expédition nous réveille un peu plus tôt qu’à l’habitude. Nous avons des baleines dans les jumelles !
Après un temps d’identification, nous comprenons la présence de deux espèces de rorquals, commun et bleu. Les deux plus grands animaux du monde se sont donné rendez-vous ce matin dans le détroit de Hinlopen.
Elles sont actives, se déplacent, respirent, sondent… Elles jouent avec notre patience à force de disparaître et réapparaître. Mais le spectacle est grandiose. Nous avons la chance d’observer la queue d’une baleine bleue à plusieurs reprises, comportement que l’on observe chez seulement un individu sur quatre de cette espèce.
Les rorquals communs se déplacent à une vitesse incroyable. Les « lévriers des mers » comme aiment à les nommer Manon, se caractérisent par un aileron dorsal très marqué, en forme de faucille, qui contraste avec l’aileron atrophié des baleines bleues.
Après 30 minutes d’observation, nous continuons notre route en direction du glacier de Palander.
Notre sortie matinale est donc dédiée à la découverte de la Terre du Nord-Est, la seconde île la plus importante de l’archipel, en plein cœur du désert polaire. Une zone faite de roche et de glace, où la vie semble avoir renoncé à se développer.
Nous débarquons aux abords de la montagne Zeipel. Les différents groupes de marche se forment comme à l’accoutumée et nous partons à la conquête du sommet qui domine le nord du fjord de Palander.
Nous remarquons des traces de rennes dans un lit de rivière, des ossements de baleines sur quelques plages surélevées et de nombreuses saxifrages, céraistes et pavots polaires. Quelle incroyable adaptation du vivant !
La balade se termine pour les grands marcheurs à environ 200 mètres d’altitude, hauteur suffisante pour découvrir le paysage splendide qui se cache derrière le relief : les premières glaces de la grande calotte glaciaire de l’Austfonna qui se perdent à l’horizon.
Après un passage par le navire pour se réchauffer et se restaurer, nous sortons de nouveau les zodiacs pour un des sites les plus mémorables du Spitzberg : Alkefjellet.
Cette falaise de dolérite aux teintes sombres abrite une colonie de 60 000 couples de guillemots de Brünnich. Cet alcidé, à l’instar de la quasi-totalité des oiseaux que l’on rencontre durant l’expédition, migre au Spitzberg pour se reproduire et nicher. Le reste de l’année, il vit en haute mer dans l’Atlantique nord.
La croisière zodiac commence par le sud du site. Le panorama est saisissant. Une falaise de 100 mètres de haut, couverte par le glacier d’Odin, la couverture nuageuse amène une ambiance particulière, quasi religieuse. L’érosion a taillé la roche, le haut de la falaise est dominé par de véritables flèches rappelant les cathédrales gothiques de nos villes.
Les oiseaux sont partout, des escadres parcourent les airs, des palanquées remontent à la surface après leur pêche… ces très bons nageurs sont beaucoup moins à l’aise dans les airs et certains passent même tout près de nos embarcations.
La mi-août correspond également au départ des poussins. Leurs pères se mettent à l’eau et les encouragent à sauter pour les rejoindre.
Une épreuve bien difficile pour ces juvéniles dont une partie ne sortira pas victorieux. Certains finissant dans le bec des Goëland bourgmestres qui surveillent depuis les hauteurs ou bien dans la gueule des renards qui attendent ceux qui perdent du temps à terre avant de rejoindre l’eau.
Nous finissons justement notre sortie avec la rencontre de 5 renards polaires qui maraudent près de la plage. Deux d’entre eux sont très curieux et nous offrent de magnifiques observations.
Alkefjellet est définitivement un spectacle de la nature, d’autant plus lorsque l’on sait que deux ours en sieste se trouvent au sommet de la falaise. Nos guides les ont repérés aux jumelles au début de la sortie.
La fin de journée est consacrée à différentes causeries. Adrien nous présente une conférence sur la face cachée de l’Arctique : la pollution. En effet cette zone qui semble pure et vierge des méfaits de l’humanité reçoit une quantité incroyable de polluants en provenance d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du nord via le Gulf Stream et la dérive nord-atlantique.
Alexandre revient sur notre observation de baleines, notamment les baleines franches, et nous présente l’épopée des baleiniers du 17e siècle. Manon et Anaïd complètent le récap de la journée en nous parlant de ces fameux guillemots de Brünnich.
Une nouvelle journée intense en émotions se termine, il neige, les pics du nord du Spitzberg se couvrent de blanc.
Demain, nous serons dans le Bockfjord.
Surprise du réveil : la neige ! Le paysage du Bockfjord est blanc, couvert d’une couche de neige tombée ces derniers jours. Voilà un signe de l’automne qui commence tôt ici au Spitzberg. Devant nous, un volcan. Nous sommes dans l’une des rares zones volcaniques de l’archipel et c’est là que nous avons prévu de dérouler nos activités. Le programme initial consistait en une exploration de la vallée pour une randonnée de quatorze kilomètres pour les uns, en une ascension du volcan pour les autres et en une moyenne et une petite marche.
Hélas, les nuages qui s’accrochent aux reliefs et la neige compromettent les prévisions. Changement de programme, ce n’est pas un problème, nous sommes en pleine croisière expédition, et la flexibilité reste le maître mot ! Nous prévoyons alors de débarquer aux sources chaudes présentes ici et qui sont les derniers restes de cette activité volcanique. L’équipe de guides part la première pour sécuriser la zone. La radio grésille. C’est Nathanaël : il vient de trouver un ours endormi à un kilomètre de la zone de débarquement. Débarquement annulé, mais on s’adapte ! Le bateau va se placer devant l’ours afin que tout le monde profite de l’observation. L’ours est là, endormi dans les rochers, nous jette un coup d’œil et se rendort.
Nous prenons alors la route du Liefdefjord, le fjord de l’amour, à l’entrée duquel se trouvent les île Måkeøyane. Cette fois-ci, c’est bon, la croisière zodiac est lancée. Nous commençons le tour de l’île principale. Beaucoup d’oiseaux sont présents. Une grande colonie de Sternes arctiques est très active, une dizaine de Plongeons catmarins tournent et crient dans le ciel, un jeune Phalarope à bec large très coopératif se laisse observer.
Et soudain, à quelques kilomètres au nord, un souffle de baleine. Il est immense, sûrement un Rorqual commun ou bleu. On décide de tenter notre chance et de nous rapprocher. Sur le chemin, un Phoque barbu curieux de nous se laisse observer de près tandis qu’il nage. Puis les souffles sont là, immenses. Le dos sort, lentement, marbré, bleuté, un tout petit aileron dorsal à l’arrière du corps : Baleine bleue ! Pendant une demi-heure nous avons la chance exceptionnelle d’observer cette baleine, l’animal le plus gros de la planète depuis nos zodiacs ! Toute cette suite d’imprévus, de contretemps, et de réajustements a fini par nous mener à ces instants magiques. On touche là à toute la beauté des croisières expéditions.
Retour à bord pour un repas délicieux tandis que le bateau prend la direction du glacier de Monaco. Nous savourons une croisière avec l’Ocean Nova devant ce front de glace impressionnant qui est devancé par une quantité de glace phénoménale, car ce glacier est en surge. C’est-à-dire que depuis quelque temps, il déverse une quantité anormalement élevée de glace en avançant bien au-delà de son niveau précédent. C’est pourquoi on trouve actuellement ici quelques-uns des plus gros icebergs du Spitzberg. L’un d’eux nous offre un spectacle à couper le souffle. Après avoir perdu un morceau de glace, cette masse immense se met à se retourner et à basculer complètement sous nos yeux. Tout le monde est saisi par les masses de glace et d’eau qui sont brassées !
Nous continuons notre après-midi par un débarquement devant le glacier Erikbreen et ses moraines. Les grands marcheurs montent, montent, jusqu’à dominer le glacier, son lac rouge et son immense moraine frontale. Le vent est glacial et le paysage à couper le souffle. Quelques flocons, des vols de Mouettes tridactyles au-dessus des crevasses, des trouées de soleils à travers les nuages, que nous apprécions lors de dix minutes de silence total. Pendant ce temps, les autres marcheurs profitent des moraines, des Vergerettes qui commencent à pointer le bout de leurs pétales, et les conglomérats et les poudings issus de l’érosion de la chaîne de montagne calédonienne au Dévonien.
Nous revenons à bord et enchaînons directement avec le dîner qui est suivi par un récap au cours duquel Anaïd nous explique le phénomène des surges glaciaires, Bruno qui nous présente les icebergs et Alain les sources chaudes du Bockfjord.
C’est ainsi ravi que chacun va se coucher après une journée mémorable de plus.
Il est 6h45 lorsque notre chef d’expédition nous réveille pour nous annoncer une baleine bleue proche du navire. Les yeux piquent et l’esprit est un peu embrumé, mais quel doux réveil que d’observer ce mammifère marin, si grand et si majestueux, évoluer autour de nous.
Nous poursuivons ensuite notre route dans la baie du roi lorsque pendant le petit déjeuner, un ours est repéré par nos guides sur un petit îlot isolé. Le temps de nous habiller et de mettre les zodiacs dans l’eau, il passe de l’autre côté de l’îlot. Nous le retrouvons alors sur la berge de l’île Blomstrandhalvøya. Il a traversé en nageant. Nous profitons alors de la superbe lumière pour le suivre à bonne distance. Il ne semble pas intéressé par notre présence et poursuit sa route tranquillement.
Nous l’observons un bon moment, le cadre est sublime, les montagnes qui se dressent sur cette île sont verdoyantes d’une toundra favorisée par la présence de colonies d’oiseaux. Nous sommes également proches d’un glacier, le glacier de Blomstrand, qui nous offre un très beau vêlage. L’ambiance est magique et nous avons en plus la chance de bénéficier de quelques rayons de soleil et d’une mer d’huile dans laquelle se reflètent les montagnes. Nous laissons alors l’ours, après une bonne heure d’observation, et allons voir le glacier de plus près. L’eau est couverte de brash, cette glace pilée caractéristique, les lumières sont grandioses et mettent en valeur les dégradés de bleu du front de glace.
C’est avec un pincement au cœur que nous quittons cet endroit, c’était notre dernier glacier et notre dernier ours, peut-être…
Retour à bord du navire en fin de matinée pour assister à une conférence donnée par Anaïd sur les plastiques.
Nous nous dirigeons ensuite vers le site de Camp Zoé dans la baie de la croix. Un site sur lequel se trouve une cabane, aujourd’hui utilisée par les scientifiques de Ny-Ålesund. Sur la route un nouveau point suspect est repéré sur la côte, c’est bien un nouvel ours ! Un beau mâle qui marche le long d’une plage. Nous profitons d’une très belle observation depuis le navire avant de rejoindre notre site de débarquement.
Petits, moyens et grands marcheurs profitent de très beaux panoramas. Les rennes nous tiennent compagnie ainsi que quelques labbes et autres bêtes à plumes. Le soleil nous fait l’honneur d’être de sortie en ce dernier jour de croisière pour le plus grand bonheur de tous.
Il est 18h lorsque nous sommes tous à bord, ce soir c’est le pot du Capitaine ! nous sommes tous émus et heureux d’avoir pu vivre cette croisière et ces moments qui resteront gravés dans nos mémoires. Le dernier dîner est partagé dans la bonne humeur avant le rendez-vous immanquable de la séance « photos du voyage » donnée par Alain. Rires et émotions sont au rendez-vous !
La soirée se prolonge au salon, nous évitons de penser au lendemain et au retour à la civilisation…
Après une nuit de navigation à bord de l’Ocean Nova; la voix de notre chef d’expédition Jonathan résonne une dernière fois pour nous annoncer les dernières consignes de débarquement.
Petit déjeuner en musique, car aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Anaid, notre guide spécialiste de la biologie marine.
Quelques instants plus tard, il est l’heure de dire au revoir à l’équipage de bord. De beaux souvenirs plein la tête, nous quittons le navire pour une dernière escale au centre de Longyearbyen avant de partir vers l’aéroport direction Paris… Bon retour !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Très heureux de vous suivre et de participer de loin à cette croisière. Nous allons tout de suite regarder à quoi ressemble tous ces oiseaux.
Passez de très bons moments.
Bisous à tous
DES BISES D’AVIGNON OU IL FAIT ENCORE TRES CHAUD!REGALE TOI BIEN DANS CE BEL ENVIRONNEMENT ET CETT BONNE EQUIPE.ON AIMERAIT TE VOIR EN PHOTO DANS CE CARNET DE VOYAGE,METS TOI DEVANT L’APPAREIL MAIS PAS TROP PRES DE L’OURS POLAIRE!
Hello, cela semble bien passionnant. Super que vous profitez de cet environnement pas habituel. Marie et Léa disent que c est trop bien.
Nous on voit des cochons, des chevres et des brebis.
Pour récupérer le contenu, ça reste en ligne quelques temps, donc ça devrait aller. Plein de pensées, prières et de bisous
Superbe voyage très bien commenté! On a l’impression d’y participer! Malgré la distance qui nous sépare! Le froid ne vous empêchera pas d’admirer cet environnement magnifique et les animaux qui y vivent! Belle soirée à tous et toutes! Avec l’espoir que les ours seront présents pour vous saluer! Pour Marie Paule et Bernard Kleindienst,
Pour Bernard KLEINDIENST
Joyeux anniversaire papi nard !!!
Marie, Louis et Laure
Bonjour à tous les 2 , voir ce que vous faites sur carnet de voyage, vous devez vous régaler!! J en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à papa de la part de eric, Yohan et peggy bisous
Un petit coucou . Vos commentaires nous ont bien plu. bien détaillés! Cet après midi on joue à la belote avec Denise; Bonne continuation pour la suite de votre voyage…. on attend d’autres commentaires.
Bizz
On commande un nounours blanc :). Plein de bises
Un gros bisou du sud de la France ou nous pensons aux magnifiques paysages que vous rencontrez.
Un joyeux anniversaire à cricri qui passe le plus beau de ces anniversaires.
Camille et Arnaud
De beaux compte-rendus qui nous font rêver et donnent envie d’être avec vous et tous ces animaux exceptionnels! Nous espérons nous aussi en croiser quelques uns: les marmottes et bouquetins de la Foux (un peu plus communs certes !)
Profitez bien!
Pleins de gros bisous
Delphine, Benoit, Manon et Adrien
Pour Ghislaine et Alain : On lit vos aventures avec plaisir. Margaux dit qu’elle a hâte de voir les photos des baleines et des oursons. J’avoue que nous aussi! Bisous de nous 4 (depuis la province de Zélande – les autres vont très bien aussi entre la Coree et Mandelieu)
Ca donne envie !!!!! quelle chance !!! profitez de chaque instant ……
Les soirées photos s’annoncent chargées !
On vous embrasse
Sommes rentrés la maison.
Avons fait bonne.
Votre séjour nous fait rêver…
Profitez !!!
Bises
Laure
Quel régal de suivre votre aventure! On vous imagine dans ce beau décor, avec tous ces animaux autour de vous, vous devez en avoir plein les yeux.!
Croisière qui a l air très enrichissante, retenez tout, on veut tout savoir..
Bientôt de retour dans la chaleur de Marseille, profitez bien des derniers jours..
Gros Bisous Célia Noely, Anaë, Christophe