Rémi Favre
Polaire et Animaux Marins
Compte-rendu de la croisière Spitzberg à bord du Grand Large
1 juillet
10 juillet 2019
À bord du Grand Large, juillet 2019
Le guide et chef d’expédition
Du 1er au 10 juillet 2019
Lundi 1er Juillet 2019
Paris > Longyearbyen, Spitzberg
Aujourd’hui, c’est le grand jour ! Le jour du départ, le jour du vol ! Puis, ça y est : passé les aventures aéroportuaires, nous y sommes ! Nous voici arrivés au Spitzberg, à l’aéroport international de Longyearbyen, où nous sommes accueillis par une météo typique locale : ciel couvert : la visibilité horizontale est cependant excellente.
Nous commençons la découverte de cette contrée lointaine par la visite guidée en bus, avant d’arpenter les rues de Longyearbyen et son célèbre musée, sous l’œil bienveillant de quelques rennes et bernaches nonnettes.
Nous embarquons à 17h30 à bord du Grand Large, ou Sjøveien, son nom de baptême. Nous appareillons ensuite vers 18h00. À peine arrivés, nous devons déjà apprendre à quitter le navire lors du traditionnel, mais néanmoins réglementaire, briefing de sécurité suivi des consignes et de la présentation de la croisière par notre guide et chef d’expédition, Rémi.
Après l’excellent repas de bienvenue concocté par notre Chef Thomas et son équipe, cap au Nord ! Nous sortons de l’Isfjord devant les belles falaises à oiseaux d’Alkhornet, direction le Forlandsundet, séparant le Spitzberg de l’avant-terre du Prince Charles…
Mardi 2 juillet 2019
Côte Ouest du Spitzberg
Sarstangen (morses) > Ours à Kvadehuken (entrée de la Baie du Roi) > Fjortende Julibreen/bukta
Ce matin, nous planifions une première sortie à Sarstangen, une avancée de terre perpendiculaire naissant sur la côte ouest du Spitzberg en direction de l’avant-terre du Prince Charles. La zone est (très) peu profonde et ouverte seulement aux petits bateaux : au milieu du détroit, la profondeur est de seulement 5m…, 2m sous la quille…
Après un petit déjeuner pris avec une « houle résiduelle » (…) nous tentons une mise à l’eau du zodiac. Mais le vent trop fort nous contraint à contourner la bande de sable pour mouiller à l’abri. Nous débarquons sur l’étroite avancée de galets de Sarstangen pour observer 20 à 30 morses très placides selon le rituel d’approche dans les règles de l’art. Nous stoppons à environ 30 m de ces mastodontes de graisses aux longues dents : la plupart dort paisiblement en formation collé-serré, pendant que quelques autres se chamaillent dans l’eau à coup de défenses dans les vibrisses. La lumière perçant les altocumulus (nuages orographiques) est splendide sur les reliefs acérés de l’avant-terre du Prince Charles.
Nous rentrons à bord pour notre soupe et plateau de fromages (très bien garni) avant de nous diriger plus au Nord, vers la Baie du Roi. Après la sieste… Branle-bas de combat, tout le monde sur le pont ! Rémi a repéré un ours blanc avec un one-shot aux jumelles (merci d’avoir pensé très fort à l’ours pendant votre sieste !). Nous sortons le zodiac pour tenter une approche… L’ours s’est mis à l’eau et longe le rivage. Il est très difficile à observer avec le clapot et chose surprenante, notre ours est poursuivi par… deux phoques marbrés qui semblent le narguer ouvertement ! Il sort finalement de l’eau pour marcher à grands pas. Nous revenons au bateau, car l’ours semble craintif.
Suite à cette belle observation, 4h de navigation nous séparent du Glacier du 14 Juillet, où nous sortons à nouveau le zodiac pour une visite de la petite colonie de macareux moines et guillemots de Brünnich, surplombée par la falaise aux mouettes tridactyles. Quelques rennes broutent à flanc de toundra. Nous poursuivons la visite par le très beau front glaciaire du Fjortende Julibreen, qui nous offre un beau vêlage, découvrant un pan de glace bleutée. Il est l’heure de rentrer honorer le diner de Thomas, suivi du traditionnel Récap’ de la journée.
Espèces observées aujourd’hui :
Un ours polaire (nage et marche), phoques marbrés, rennes.
Fulmars, guillemots à miroir, guillemots de Brünnich, macareux moines, mouettes tridactyles, goélands bourgmestres, oies bernaches nonnettes, eiders à duvet (mâles et femelles).
Mercredi 3 juillet 2019
Krossfjorden (Baie de la Croix)
Cadiopynten – Lilliehöökbreen – Signehamna WWII
Ce matin, nous quittons la Baie du 14 Juillet en longeant la côte jusqu’à la belle falaise de Cadiopynten et sa colonie de mouettes tridactyles, entendues de loin au son « kittiwake ! kittiwake ! ».
Nous rejoignons ensuite le magnifique front glaciaire du Lilliehöökbreen, au fond du Krossfjord, pour une belle sortie en zodiac : nous profitons pleinement de ce paysage grandiose pendant plus de 2h, captant les nuances de gris, blanc et bleu ciel à profond de la glace, le dessin déchiqueté des séracs et la multitude d’oiseaux venus se nourrir dans ces eaux riches en plancton.
Nous assistons à quelques vêlages sous les tours de glace, puis un superbe iceberg bleuté en forme de skatepark, avant de rejoindre des îlots abritant de nombreux eiders à duvet et bernaches nonnettes.
L’après-midi, nous rejoignons la baie toute broche de Signehamna pour une longue marche en direction de l’ancienne et secrète station météo nazie de Knopse, abandonnée en 1943 après une échauffourée avec les Norvégiens. Nous observons quelques rennes aux bois fournis dans les pentes raides et verdoyantes situées sous une colonie fournie de mouettes tridactyles.
Nous rentrons prendre notre gouter pour une conférence de présentation de l’Arctique (pendant ce temps, l’équipe logistique du groupe s’occupe de mettre le vin au frais), suivie encore une fois d’un excellent repas…
Espèces observées aujourd’hui :
Rennes, fulmars, guillemots à miroir, guillemots de Brünnich, macareux moines, mouettes tridactyles, goélands bourgmestres, oies bernaches nonnettes, oies à bec court, eiders à duvet (mâles et femelles), grand labbe, labbes parasites, bruants des neiges.
Demain, cap au Nord !
Jeudi 4 juillet 2019
Spitzberg, Côte Nord-Ouest
Magdalenafjorden (Gullybukta) ? Björnfjorden/Smeerenburgbreen ? Virgohana/Smeerenburg
Today… it’s a biig daayy !
Ce matin, c’est un beau coin de ciel bleu qui nous accueille à notre réveil à Gullybukta, en baie de la Madeleine (pas celle qui se mange, l’autre). Nous commençons par une sortie en zodiac sur un plan d’eau lisse comme un miroir, avec une très belle lumière. Déjà, nous apercevons des morses dans l’eau… Puis nous en découvrons une cinquantaine siestant sur la plage de sable beige, que nous approchons silencieusement. Nous poursuivons notre découverte à un rythme tout cool jusqu’au petit front glaciaire de Gullybreen, avant de contourner Graveneset et Trinityhamna, sites historiques riches en vestiges des baleiniers du XVIIe siècle.
Nous continuons notre sortie en traversant la Baie de la Madeleine où nous approchons de pierriers bien bruyants… Nos regards s’aiguisent pour trouver les milliers de mergules nains, volant en escadrilles serrées ou posés dans les anfractuosités du pierrier.
Nous débarquons sur une petite plage pour gravir la toundra verdoyante de mousses touffues, avant de nous asseoir en bordure de pierrier pour nous immerger dans l’univers des mergules. De là-haut, le panorama sur Magdalenafjorden et Wagonbreen est grandiose… et nous avons même fait de la luge ! Nous rejoignons le bateau après cette longue et belle sortie.
Après le déjeuner, nous franchissons le Sørgattet dans une véritable tempête de ciel bleu, en direction du Bjørnfjorden pour une balade digestive en zodiac sur le magnifique front glaciaire du Smeerenburgbreen. Nous y sommes attendus par un joli phoque annelé, des labbes parasites, grands labbes et eiders à duvet.
Puis, cap au Nord en remontant le fjord de Smeerenburg entre le Spitzberg et Danskøya, en direction de la baie abritée de Virgohamna, site historique de l’exploration polaire en ballon et lieu de départ de la tragique expédition d’Andrée. Quelques phoques communs curieux nous observent dans l’eau. Nous traversons ensuite en direction d’Amsterdamøya, pour notre première rencontre avec la banquise, qui bloque le passage entre le Spitzberg et l’Île d’Amsterdam.
Nous rejoignons ensuite l’ancienne station baleinière hollandaise de Smeerenburg, la ville de la graisse, où nous débarquons pour découvrir les vestiges de fondoirs à graisse, ainsi qu’une massive vertèbre de baleine franche, vestiges vieux de 400 ans…
Une bande de morses se prélasse sur la plage de sable : nous en profitons pour renouveler le rituel d’approche afin de réaliser de beaux portraits : la lumière s’y prête !
Demain, direction la banquise !
Espèces observées aujourd’hui :
Morses, phoques communs, phoque annelé, phoque barbu, rennes, re-morses.
Fulmars, guillemots à miroir, guillemots de Brünnich, macareux moines, mouettes tridactyles, goélands bourgmestres, oies bernaches nonnettes, eiders à duvet (mâles et femelles), grands labbes, labbes parasites, bruants des neiges, sternes arctiques.
Vendredi 5 juillet 2019
Ours, Banquise et franchissement du 80e parallèle !
Ours entre Kennedybukta et Fuglegattet ? Banquise ? Hamiltonbukta
Ce matin, la météo est encore avec nous ! Nous partons toujours plus au Nord, direction la banquise : tout le monde est dans la passerelle, près pour spotter… à peine sortis de Virgohamna, Félix repère un ours dans Kennedybukta : nous sortons les zodiacs en un timing digne d’un stand de F1 et commençons notre approche… Le relief n’aide pas : l’ours est en hauteur et marche d’un bon pas. Après plus d’une heure de suivi, il descend enfin en bord de mer, franchissant aisément les gros blocs de rochers dans sa prospection côtière. Que de chemin parcouru ! Nous voilà dans le Fuglegattet, le détroit aux Oiseaux…
Cette seconde observation était grandiose !
De retour au bateau, nous reprenons la route du Nord : à quelques miles nautiques, la lisière de la banquise se dévoile. Félicitations, nous venons de passer le 80e degré de latitude Nord !
À nouveau bien nourris, nous organisons notre veille à l’ours, et nous veillons (certains sommeillent). Aaaalleeeerrtte géénééraaallle ! Un point jaune sur la banquise !!! … Et non, fausse alerte, il s’agit de glace sale, couleur beige. Deux baleines de Minke sont observées par Rémi, mais trop furtives pour avoir le temps de les observer.
Le Capitaine Lester pose le nez du navire dans une plaque de banquise pour le plus grand bonheur de nos yeux : le paysage est splendide, mais le vent est trop fort pour tenter une sortie en zodiac : nous patientons, les globes oculaires encastrés dans les jumelles.
Nous veillons et réveillons, mais aujourd’hui, chou blanc sur la banquise : mis à part quelques phoques lointains, nous ne verrons pas de Marcheur Blanc. La fin de l’après-midi approchant et profitant d’une fenêtre éolienne, nous sortons en zodiac pour une courte échappée de slalom entre les plaques de banquise en pleine débâcle. Ce bol d’air frais nous fait grand bien !
À la fin de la récré, nous faisons cap au Sud vers l’entrée du Raudfjorden pour mouiller en Baie d’Hamilton, dont les pics et glaciers sont encore recouverts de neige. Les floes sont bien présents dans le fjord libre de glace et nous apercevons déjà les diots à ours : de gros phoques barbus se prélassant au soleil, ainsi que des centaines de guillemots de Brünnich. Des traces de Marcheur Blanc sont bien visibles dans la neige…
Nous dinons dans ce cadre idyllique, devant une falaise à oiseaux au taux d’hébergement record et une lumière du soir magnifique, dont les tons pastel font crépiter une dernière fois nos appareils photo. La visite de demain s’annonce prometteuse.
Espèces observées aujourd’hui :
Un ours, morses (Smeerenburg), phoques annelés, phoques barbus, (2 baleines de Minke furtives).
Fulmars, guillemots à miroir, guillemots de Brünnich, macareux moines, mouettes tridactyles, goélands bourgmestres, eiders à duvet, sternes arctiques.
Samedi 6 juillet 2019
Spitzberg Nord et point le plus à l’est de notre voyage
Hamiltonbukta > Breibogen > Reinsdyrflya
Ce matin, le temps semble s’être figé – l’eau ressemble à un miroir parfait et nous retrouvons les mêmes tons pastel que la veille au soir. Seules les plaques de banquise ont changé de place.
Nous partons explorer la rive ouest du Raudfjorden, d’abord vers le sud où nous observons 3 phoques barbus – ceux-ci sont à l’affut du moindre danger et plongent alors que nous commençons seulement notre approche.
Nous poursuivons notre sortie par la colonie de guillemots et les 4 petits glaciers d’Hamiltonbukta. Nous continuons au Nord vers une baie secrète gardée par un petit phoque annelé, dont il faut trouver l’entrée avec une profondeur maximale de… 30 cm ! Nous sommes sur une ancienne moraine terminale, sans doute datant du petit âge glaciaire. La banquise de fjord est encore présente près du glacier, mais plus pour longtemps : l’été est bien là.
Après le déjeuner, nous traversons le Raudfjorden pour longer la côte que nous scannons à la recherche de la Bête… Nous contournons la pointe de Bicayarhuken (triste site où des Trappeurs Pomors subirent un hivernage tragique) pour rejoindre la baie de Breibogen, où nous mettons une nouvelle fois les zodiacs à l’eau pour continuer plus rapidement à l’Est entre les floes, en direction de Reynsdyrflya, l’immense plaine des rennes, connue pour héberger 1500 rennes sur environ 250 km2. Avec les tons ocre des roches, le miroir de l’eau prend une teinte rosée qui contraste avec les nuances de blanc de la banquise : belle ambiance ! Nous en profitons pour un mini débarquement pour prendre pied sur un plat plus qu’horizontal ou la fonte des neiges a créé un petit étang côtier. Nous avons juste le temps d’observer 3 plongeons catmarin qui s’envolent de suite : décidément, les animaux sont bien craintifs aujourd’hui ! Nous rentrons au bateau en rayant le miroir de l’eau entre les plaques de banquise.
Après cette belle sortie, nous sommes accueillis par un chocolat chaud amélioré préparé par Thomas et accompagne d’un super gâteau pour le gouter…
Nous prenons la route vers le site baleinier d’Yttre Norskøya, un petit îlot tout au nord de l’ile du Spitzberg. Pendant le trajet, nous regardons Le Piège Blanc de l’explorateur Alban Michon et Vincent Berthet, riche en péripéties lors de leur traversée de l’Est Groenlandais en kayak de mer et plongée polaire…
Dimanche 7 juillet 2019
Cap vers le Sud
Yttre Norskøya – Sallyhamna – Fuglefjorden – Cote des Sept Glaciers et cap vers la Baie du Roi
Ce matin, nous explorons les ilots et petites baies tout au Nord-Ouest du Spitzberg, en commençant par le tour d’Yttre Norskøya. Puis, nous débarquons à Salhyamna où les deux gardes du Sysselmannen nous accueillent. Quelques vestiges de tombes témoignent du riche passé de ces lieux où les baleiniers du XVIIe siècle avaient installé leurs stations, points de vigie et pied à terre. Nous poursuivons par la petite baie d’Holmiabukta (glacier, ossements de baleine) pour ensuite explorer le Fuglefjorden.
Dans ce fjord étroit, la lumière éclaire le magnifique glacier Svitjod dont le brash dense démontre une activité intense. Les paysages sont encore une fois exceptionnels.
Il est temps de faire cap au Sud, en direction de la Baie du Roi. Nous longeons la côte des Sept Glaciers, ou chaque glacier fut nommé de manière poétique : Glacier 1, Glacier 2, Glacier 3, etc. ! Nous décidons de profiter de la mer calme pour sortir en zodiac afin de visiter deux colonies d’oiseaux positionnées entre Krossfjellet, le Glacier n°5 (Fjerdebreen) et le Glacier n°3 (Tredjebreen). Nous tombons sur une petite troupe de 6-7 phoques communs très curieux ! Un renne montre ses bois et nous avons à peine le temps de repérer un renard furtif… il semblerait que celui-ci se soit approché d’un nid de labbe parasite, au vu des manœuvres d’intimidation du volatile.
Les reliefs forment de véritables murailles, dont les tours montent en aiguilles : nous observons de près des centaines de guillemots de Brünnich et mouettes tridactyles en train de nicher. Nous avons même la surprise de voir un morse longer le rivage, seul. Au loin, nous apercevons les contreforts de l’Avant-Terre du Prince Charles.
Après un repas qui restera dans les mémoires, nous terminons la soirée par une présentation des grandes étapes de l’histoire du Spitzberg.
Espèces observées aujourd’hui :
Phoques communs, morses, renne, renard polaire, macareux moines, guillemots de Brünnich, guillemots à miroir, mergules nains, goélands bourgmestres, mouettes tridactyles, fulmars, bécasseaux violets, oies bernache nonnette, labbe parasite.
Lundi 8 juillet 2019
Baie du Roi – Barbecue sur le dos d’une baleine bleue en direction du Groenland, retour vers le Spitzberg
Baie du Roi : Ossian Sarsfjellet – Ny-London ; Cap au grand large, baleines et barbecue
Ce matin, nous nous réveillons à Raudevika, la Baie Rouge, au fond de la Baie du Roi. Au débarquement sur le site d’Ossian Sarsfjellet, nous apercevons déjà un renard en train d’arpenter au pied de la colonie de mouettes tridactyles… Un petit renne pas très gracieux apparait de nulle part. C’est également l’occasion d’observer des fleurs, en nombre sur ce site : silène acaule, renoncule des glaciers, dryade à huit pétales, cassiope tétragone, céraiste…
Nous montons dans une toundra de plus en plus fournie en direction d’un petit col, où, surprise, deux renards semblent nous attendre. Nous appliquons la même technique d’approche que pour les morses : les renards ne semblent pas perturbés par notre présence, pour le plus grand bonheur de tous. Nous continuons vers le point de vue sur la colonie de mouettes d’où nous avons un panorama à 360° sur le Kongsjorden.
À la descente, nous repassons devant le terrier des renards, et, surprise, ce sont 2, puis 3, puis au total 6 renards et renardeaux qui nous font la fête, dans un festival de mimiques et de postures a seulement quelques mètres ! Quel spectacle !
Arrivés à la plage, surprise ! le zodiac est échoué… oups, marée basse ! Après quelques efforts coordonnés, nous sommes à nouveau sur l’eau pour une exploration du Kongsbreen avant le déjeuner imminent.
L’après-midi, nous faisons une petite balade digestive à Ny-London pour visiter les restes de tentative d’exploitation de faux marbre par l’investisseur anglais Ernest Mansfield en 1911. Le temps est beau et la mer est calme : cap au large !
Nous quittons donc la Baie du Roi, en direction… du Groenland ! Cap à l’Ouest au grand large, pour tenter de trouver de grandes baleines, qui fréquentent ces eaux profondes. Dès la sortie de Ny-Ålesund, nous observons de près deux baleines à bosse qui nous font l’honneur de sortir bien haut leur caudale avant de sonder.
Puis, nous reprenons la route du large au nord de l’Avant-Terre du Prince Charles pour une veille en plein air assurée par Remi… nous attendons. Nous attendons. Et puis soudain, comme à l’époque des baleiniers de jadis, un cri retentit : « Blows ! Blows straight ahead !». Les souffles sont loin, très loin, mais nous nous rapprochons. Le grand dos noir qui suit les souffles confirme l’alerte : il s’agit d’une grande baleine. Puis nous l’observons de près : une baleine bleue nous offre encore une fois un beau spectacle !
Le timing colle parfaitement avec le traditionnel barbecue du Grand Large, littéralement pris sur le dos d’une baleine bleue ! Nous terminons par le gâteau d’anniversaire surprise de Remi, réalisé par Thomas, la soirée est bien animée !
Pour une journée d’anniversaire, nous avons été gâtés !
Espèces observées aujourd’hui :
Renards et renardeaux, rennes, baleines à bosse, baleine bleue.
Mouettes tridactyles, fulmars, guillemots de Brünnich et à miroir, mergules, goélands bourgmestre, bruants des neiges, labbe parasite.
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