Sophie Tuchscherer
Guide
9 juin
22 juin 2022
Sophie Tuchscherer
Guide
C’est pour la plupart à Paris que nous faisons la rencontre du reste du groupe et notre accompagnatrice Sophie. Après une escale à Amsterdam ou nous rejoignent trois autres participants, nous voici au complet. Notre vol vers l’Equateur est ponctué de repas bons et copieux, de lecture, films et roupillons. A l’arrivée à Quito, nous sommes accueillis par notre guide local Carlos qui nous raconte son pays et nous conduit avec le conducteur Wilson jusqu’à notre hôtel. La nuit tombe comme un couperet avec la ponctualité d’une horloge suisse. Après un bon dîner, nous regagnons nos chambres à la vue pour le moins insolite sur les immeubles et églises voisines pour un repos bien mérité.
Pour cette journée, nous avons une excursion au parc naturel du volcan Cotopaxi. Situé à 3600m d’altitude, ce site protégée abrite tout un système volcanique dont le Cotopaxi est notre pont d’orgues du jour. Après un arrêt au centre d’information avec les explications de Carlos sur les volcans, la faune et la flore locale, nous entamons une jolie balade autour de la lagune Limpipungo où nous pouvons observer de beaux exemplaires de la flore dont des gentianes, lichens, la sixe ou flor de la pampa (dont nous verrons des exemplaires utilisés comme du chaume sur les toits), la rabiata, le pin de Monterrey ou la chuquiragua, la fleur emblématique de l’Équateur.
De nombreux oiseaux se laissent aussi bien voir : hérons blancs, sarcelles, vanneaux des Andes, moqueurs, mouettes des Andes, foulques, caracara et même deux condors volant au loin vers les cimes! Quelle chance de voir ces grands planeurs; nous sentons de bons augures pour ce voyage!! Nous poursuivons vers Tambopaxi et croisons en route quelques chevaux sauvages. Au déjeuner, une boisson typique nous est offerte: un thé appelé canelazo, aux épices et naranjilla, un solinacé de la région. Cette boisson chaude et sucré nous met du baume au coeur et nous mangeons de bon appétit. Des colibris font leur apparition derrière les fenêtres et nous émerveillent.
Nous repartons vers Quito où nous disposons d’un temps libre, certains en profitant pour faire une balade au centre ville dans le vieux centre historique. Un bon dîner nous est servi et nous mangeant de bon appétit les produits locaux mer et montagne avant de regagner nos quartiers pour un départ matinal prévu demain.
C’est à l’aéroport que nous sommes déposés que nous quittons Carlos. Un contrôle de nos valises est exécuté : il faut veiller à ne rien emporter d’organique pouvant être néfaste pour l’équilibre parait du fragile l’écosystème que nous allons bientôt découvrir. Sophie s’occupe des formalités diverses et nous voilà embarqués pour les Galapagos!! Notre vol, via Guayaquill, nous fait survoler le chapelet d’îles se détachant sur une mer pure d’un bleu roi contrastant avec la végétation rouge où notre avion s’immobilise: Baltra. Nous y voilà donc! Nos premiers animaux rencontrés sont des plus étranges (et pourtant nous le verrons, habituels ici): de gros iguanes paisibles affalés sur le sol aride. Les premières photos sont déclenchées pendant que nous attendions là encore les formalités d’entrées dont se charge notre accompagnatrice Sophie : pass d’entrée, taxes et re-contrôle des valises.
Nous sortons et accueillis par notre guide locale Nadine. Son énergie est communicative et les quelques km qui nous séparent du bateau ne sont que découverte captivante: l’île de Santa Cruz est traversée par une route (bordée de panneaux ¡ attention tortues!) parsemée de forêts de “marguerites géantes” (scalesia pedonculata) où la présence humaine se fait déjà rare. Nous distinguons d’énormes tortues terrestres sur les prairies verdoyantes. Quelle première impression originale! Et nous allons de surprise en surprise en découvrant la nonchalance des animaux lorsque nous sortons pour la traversée en ferry: une otarie est vautrée sur le quai au milieu des fous à pattes bleues pêchant dans le bras de mer que nous traversons en ferry.
Même si nous avons été prévenus de la familiarité des animaux si peu farouches avec l’homme, nous sentons une incroyable surprise et émotion à les voir si près et d’une grande quiétude…quel beau rapport peut avoir ici l’homme avec la monde animal! Arrivée à la pointe sud de l’île , nous embarquons à bord de l’Eco Galaxy. Où nous retrouvons les deux derniers participants du groupe, élevant notre groupe à 14 personnes. Après une présentation de bienvenue de notre guide et de Wiliam, le chef hôtellerie, nos avons l’attribution des cabines et du matériel pour le snorkeling, combinaisons comprises (en vue de la température des eaux fraîches!) Un temps libre à Puerto Aroya nous est donné et nous en profitons pour nous promener et pour certains faire de dernières emplettes. Nous découvrons une savoureuse cuisine régionale pour le dîner mais ne luttons pas longtemps contre la fatigue et regagnons nos cabines pour une première nuit de navigation.
Nous nous réveillons (sous un soleil tout aussi ponctuel que la nuit) dans la baie de Elisabeth Bay et sortons après le petit déjeuner pour une balade en zodiac où la faune et la flore s’en donnent à coeur joie pour le plus grand bonheur de nos yeux; nous observons de nombreux oiseaux: cormorans aptères, fous à pattes bleues, pélicans bruns et déjà quelques otaries!! Quelle beauté.
Nous débarquons à Punta Moreno pour une marche sur l’énorme champ de lave accidentée qui offre un décor inhabituel: grosses coulées délavé, relief déformé et murs noirs à la “Soulages” nous entourent. Nous observons quantité de flore (fougères, lichen, cactus des laves oranges, et les palo santo, ces “arbres-encens” à l’odeur délicieuse qui embaume et croisons des lézard de lave. Nous écoutons les explications de Nadine sur le volcanisme, le point chaud, la formation des Galapagos et l’écosystème de ce site lors d’arrêts aux points d’eau saumâtre hébergeant canards des Galapagos, poules d’eau, hérons et flamands roses!
Après notre retour à bord, une courte sortie en zodiac pour snorkeling est organisée dans les eaux froides et l’excellente visibilité nous permet de formidables observations de poissons (napoléon, diodons, raies), tortues et même un petit requin! Une otarie curieuse, joueuse et complice se rapproche de nous au delà de notre entendement…nous comprenons que la proximité avec la faune sera habituelle désormais et en sommes saisis et charmés.
Une bonne douche rapide nous réchauffe au retour à bord avant le déjeuner où Leonardo notre chef nous fait découvrir des spécialités locales. Nous en apprenons plus lors d’un point informatif par Nadine sur les volcans et la formation des Galapagos pendant notre navigation vers l’est.
Cet après midi nous attend une excursion d’observation en zodiac dans la mangrove au milieu des palétuviers. Nous y faisons de superbes observations d’oiseaux, pélican, fous à pattes bleues et d’une multitude de tortues! Nous avons même droit à une apparition d’un héron des laves et de manchots des Galapagos !
Quels adorables oiseaux avec leur air chafouin et leur costume noir et blanc! Ils affectionnent les eaux froides et nous les voyons filer sous les flots à une vitesse vertigineuse! De retour à bord nous avons un court temps libre avant le point/récap’ par notre guide Nadine sur l’itinéraire d’aujourd’hui et les prévisions pour demain. Puis, un cocktail de bienvenue nous est servi et le commandant Carlos Sanchez nous fait la présentation de tout l’équipage que nous côtoierons durant cette croisière. Bienveillants et souriants, ils semblent à leur tour placer ce voyage sous de bons auspices. Après avoir f trinqué et fait plus ample connaissance, notre dîner est servi et nous passons la nuit au mouillage.
Après une courte navigation matinale, nous ancrons à Baie Urbina. Suite au bon petit déjeuner local, nous débarquons sur la plage pour une promenade sur un sentier à la recherche d’oiseaux, d’iguanes et de tortues terrestres aux milieu d’arbres bas. Nous avons une grande chance en pouvant voir ces énormes reptiles de tout près, immuables sous leur armure d’écaille ou tout aussi impassibles, crête au soleil, toutes griffes dehors. Les deux sont de paisibles herbivores. C’est un ballet d’oiseaux qui nous accueille : pinsons, parulines et moqueurs sont présents et Nadine nous illustre par l’image la théorie de Darwin sur les différentes espèces de pinsons qui le conduisirent à ses conclusions l’évolution des espèces.
Fleurs, papillons et insectes sont aussi au rendez-vous et là encore, la manifestation du volcanisme est visible entre les soulèvements géologiques, les minéraux ou la lave, scories, pumices et autres. De retour sur la plage, nous contemplons les fous à pieds bleus et pélicans en pleine pêche depuis les hauteurs. Une séance de snorkeling est annoncée et nous faisons de sublimes rencontres sous-marines : bancs de poissons, petits requins, raies léopard et plusieurs tortues marines qui nagent (..ou devrais-je dire planent?) sous les flots azurs.
De retour à bordants nos cabines nous découvrons les jolis pliages de Angel le steward (qui nous présentera tout un monde animal au long de la croisière avec ses pliage de serviettes élaborés). Après une courte navigation pendant le repas, nous nous positionnons sur le site historique de Caleta Tagus (Tagus Cove). Une séance de snorkeling est organisée près des falaises de cette anse naturellement protégée où marins, baleiniers et pirates firent escale en marquant de leur noms les falaises parfois abruptes dominant la mer.
Un monde merveilleux là encore s’offre à nous dans une visibilité à nouveau remarquable. Les tortues sortent de nulle part pour nous saluer semble-t-il et nous sommes émus par ces géantes si graciles sous l’eau. Puis c’est au tour d’une sortie d’observation en zodiac dans ce site magnifique à la riche histoire volcanique, largement visible sur les parois des falaises ponctuées de grottes sombres. Nous faisons de superbes observations aviaires : cormorans aptères, manchots des Galapagos, océanites, sternes brunes (noddi), frégates, fous à pieds bleus mais aussi des iguanes marins et otaries ainsi qu’un énorme et rare coquillage : le “churro” qui est en fait un escargot de mer. Que de couleurs, que de sensations!!
Le ballet des oiseaux devant les grottes mystérieuses où un rocher se dresse telle une forteresse nous ébahit. Quelques otaries nonchalantes y font une sieste. Nous revenons les yeux écarquillés. Et la magie continue avec une randonnée au sommet du cratère voisin qui abrite en son centre le lac Darwin. À Son sommet, une superbe vue panoramique sur les coulées de lave d’un côté et la baie où mouille l’Éco Galaxy de l’autre s’offre a nous. Nous redescendons sans tarder car les premières lueurs du soir apparaissent et il est hors de question de se faire surprendre par la nuit.
De retour à bord, un goûter nous est servi avant le point info /récap de l’itinéraire. Avant le repas, nous avons la surprise d’une dégustation d’un canelazo (avec les explications gastronomiques et folkloriques de William), cette délicieuses infusion d’épices et produits locaux dans sa version complète cette fois ci, avec un rhum locales rendant ce “grog” plus que bienvenu. Ce savoureux breuvage ouvre le bal d’un délicieux dîner à base de poissons et produits de la mer. Nous passons la nuit au mouillage.
Lors de notre navigation matinale, une furtive et spectaculaire apparition d’une raie sautant sur les flots ponctue notre petit déjeuner : tout le monde file sur le pont arrière pour mieux voir les bonds spectaculaires de ce grand poisson. Nous arrivons sur l’île Fernandina et descendons à terre sur la lave sablonneuse bordant Espinoza Point. C’est ici le territoire des iguanes marins, ces fascinants monstres fossiles semblant venir du fond des âges et dont on ne trouve qu’ici la seule et unique version marine au monde, adaptée depuis des millénaires à son régime alimentaire aquatique. Quels étranges animaux!
Leurs couleur noire, leur crête, écailles, griffes et longue queue les rendent imposants et peu ordinaires. Ils sont eux aussi végétariens et nous aurons la chance d’en voir plus tard dans l’eau, broutant les algues immergées sous des vagues parfois puissantes menaçant de les arracher à leur rochers gagne-pain. Mais pour l’heure, nous marchons sur le sentier balisé, tentant de grands écarts pour éviter de sortir de la zone délimitée sans pour autant déranger les tranquilles sauriens vautrés sur le sable ou les coulées de lave.
Des lézards des laves et même nue couleuvre se font voir mais les crabes rouges (crabsus crabsus) sont quant à eux légion; leur rouge, jaune-orangé et bleu vif se détachant nettement sur le noir des laves.
Un groupe de cormorans aptères sèchent leurs ailes atrophiées (dont l’évolution se débarrassera sans doute d’ici à quelques millions d’années au profit d’un corps taillé pour la plongée). Merles moqueurs, pélicans et même une buse des Galapagos sont observés et nous contemplation deux grosses tortues très colorées à fleur d’eau. Puis nous faisons l’incroyable rencontre d’une femelle otarie et son petit de quelques jours qu’elle tente en vain de pousser à l’eau, celui-ci préférant la tétée. Des propos vifs sont échangés avant que le petit n’ai finalement le dessus et ne prenne son repas sous nos yeux attendris! Quelques otaries joueuses passent dans l’eau et Nadine nous raconte l’écosystème des animaux de cette toute jeune île avec les coquillages, les pahoe-hoe de lave ou les squelettes d’animaux comme exemples.
De retour à bord, un documentaire passionnant sur l’archipel est diffusé alors que les plus accrocs vont faire du snorkeling près des rochers avec observation de tortues et d’iguanes marins broutant les prairies sous-marines et d’un poulpe bien caché. Le jeu d’une otarie curieuse près du zodiac clôture cette belle sortie et nous nous attablons pour le déjeuner alors que l’Eco Galaxy fait route vers le nord de l’île Isabela en mettant cap sur Punta Vicente Roca.
Dans l’après-midi, une sortie en zodiac dans la caldera effondrée du volcan Equador nous amène le long des falaises. Nous observons des fous à pattes bleus, fous de Nasca, cormorans aptères, manchots des Galapagos, pélicans, frégates et sternes brunes(ou sternes noddi). Quelle abondance de plumes et de cris! Certains nichent dans des endroits inaccessibles et seul un oeil averti peut les voir. Puis nous voilà face à une nouvelle espèce : nos premières otaries à fourrure! Éparpillées sur les rochers battus par les vagues puissantes, nous pouvons voir leur pelage plus épais, leur tête qui rappelle celle d’un ours (dont elle tire son nom latin (arctocephalus) et leur corps puissants.
Plus loin, à l’abri des vagues dans une anse nous sommes subitement entourés d’une multitude de tortues semblant faire la sieste atour du zodiac; elles sont plus d’une vingtaines flottant tranquillement! Nous sommes ahuris de beauté. Nos poursuivons le long des falaises are la caldera avec la géologie commentée (point chaud, infiltrations de dykes, cheminée, basalte) puis retournons à bord. Après un petit goûter requinquant, un point informatif sur la géologie et la formation des Galapagos est donné par Nadine avant d’avoir le plaisir d’une visite de la passerelle en présence de notre commandant pour le passage de la fameuse ligne de l’Équateur. Le grand moment où les zéros s’alignent est célébré par un cocktail de félicitation et un certificat de passage de la ligne distribué par l’équipage enthousiaste et festif! Danses et contemplation du coucher de soleil viennent embellir cette belle soirée d’une journée si complète avant de dîner et de naviguer vers l’est. Nous repasserons l’équateur pendant notre sommeil qui sera parfois troublé par le roulis.
Ce matin, nous mouillons dans James Bay sur l’île de Santiago. Sitôt le petit déjeuner avalé, nous sortons pour une promenade éducative sur la plage noire de Puerto Egas, une ancienne mine de sel où nous observe et grogne au loin un gros mâle otarie à fourrure. Après ls commentaires sur ce site historique, nous empruntons un chemin au milieu de la végétation aride.
Lézards, iguanes terrestres, tourterelle des Galapagos, pinsons, parulines, gobe-mouche, buse et même scorpion (habilement trouvé par Nadine, notre guide experte) sont au rendez-vous. Nous poursuivons par une marche plus soutenue en bord de mer sur la lave érodée avec ses beaux effets en palier, “marmites”, et véritables “trous de gruyère” et grottes baignés d’eau turquoise dont que les chemin sinueux de la lave ont empruntés sur des parcours étirants, formant même d petits ponts où nous observons un héron des laves à l’affut et un iguane marin nageant en maraude. Trouvailles de mues de crabes (et de serpent!) et observation d’oiseaux (de mer, hérons de lave, cendrés, courlis, huitriers) sont aussi au menu de cette balade plaisante.
Nous avons a la chance de suivre de très près le manège d’une otarie qui prend la pose dans une piscine naturelle pour le plus grand plaisir des photographes! Baillements, planche et galipettes sont immortalisés sur la pellicule. Nous retournons à bord et naviguons vers la petite île de Rabida. Après le déjeuner, certains font une petit belote et d’autres une sieste. Une raie sautant furtivement est aperçue puis nous sortons pour une excursion à la très belle plage de sable rouge de Rabida.
Nous nous promenons sur la plage entre les otaries reposées et faisons halte (avec jumelles) à une petite lagune où le retour des flamands roses est un signe d’espoir (nous observons même deux femelles couvant et retournant les oeufs!). Une pause contemplative à la plage près des cactus (cactus opuntia) nous permet d’observer attentivement les pélicans pêcher. Certains se mettent à l’eau avec palmes et tuba et voient de nombreux bancs de poissons, petits requins, requin à pointe blanche et même trois otaries chassant sous l’eau!
Retour à bord, nous avons peu de temps avant le point récap’ où infos du lendemain nous sont données. Nous dînons et prenons la route vers le sud-est; direction Santa Cruz.
Ce matin, c’est la mangrove qui sera notre décor dans la baie de Tortuga Negra. La navigation experte des marins Holger et Jonathan nous permet de louvoyer dans ce dédale de bleus, verts et d’émeraude, entre les palétuviers, ces arbres habilement adaptés aux eaux salés dont le système d’évacuation du sel nous étonne. Héron cendré, pélicans, poissons et plantes entourent les eaux claires de la mangrove et nous permettent de superbes observations grâce à une marée exceptionnellement basse et une très bonne visibilité. Nous découvrons plusieurs tortues marines, des raies pastenagues, raies léopards et même un banc d’une demi-douzaine de raies dorées !! Quelle chance incroyable ! Elles passent près de nos embarcations, indifférentes et gracieuses. La chance continue de nous sourire avec l’apparition de petits requins et surtout d’un requin à pointe blanche! Près d’un héron des laves, une échasse passe furtivement et dans les hauteurs, ce sont les fous à pieds bleus et les frégates qui chassent habilement.
De retour à bord, nous avons un peu de temps libre avant le déjeuner. D’aucuns profitent de la vue ou mettent leurs carnets de voyage à jour. D’autres trient les photos ou prennent un petit apéro avec les bons cocktails de Steven, notre steward. S’en suit une excursion à la page de las Bachas où les tortues vertes ont l’habitude de pondre en saison.
Nadine nous raconte leur mode de vie et reproduction lors d’une promenade sur la plage où leurs traces sont visibles entre les hibiscus et de gros cactus poilus. Nous suivons des yeux une raie léopard tout près de la grève, probablement en chasse. Nous marchons jusqu’à une petite lagune et bon nombre d’oiseaux se laissent approcher: un courlis courlieu, un huitrier ayant fait son nid, moqueurs et parulines toujours prêts et de nombreux flamands roses viennent couronner cette belle sortie. Quelques iguanes marins sont aussi de sortie. Après une boucle près dela lagune sur le sentier, nous sommes de retour sur la plage ou certains méditent, se promènent sur la grève ou font farniente ou snorkeling dans les eaux turquoises. Lors d’un temps libre sur le bateau, certains sirotent cocktails et piña colada avant le point info précédent le dîner, avec ce soir crevettes et poissons au menu. Le soir, nous visionnons la suite du film sur les Galapagos et passons la nuit au mouillage.
Après une navigation matinale, nous nous réveillons à l’île Santiago et petit-déjeunons le cadre sublime de Bahia Sullivan: montagnes, falaises, pics surgis des eaux et plages à la végétation presque fluo sont notre décor du matin. Nous sortons pour une promenade belle mais difficile sur un magnifique champ de lave (de la dernière éruption fin XIXe) et les explications de Nadine sur les formations de lave (scories, oeil de buse, hornitos) viennent compléter cette sortie surréaliste.
Notre imagination fertile déniche de nombreuses formes et inspirations dans les formations de cet énorme manteau de lave qui s’étend sur des kilomètres ! Quel panorama dantesque! Émus par tant de grandeur et de beauté, nous observons une minute de silence contemplatif.
Sitôt de retour sur l’Eco Galaxy, nous repartons pour une sortie en zodiac pour un snorkeling le long du mur de lave avec des observations de raies, poissons perroquets, rouges, diodon, cardinaux, corail, bivalves, bénitiers, thons et manchots des Galapagos! Quelle vie, quelle diversité à portée de palmes ! Nous remontons à bord et avons la chance de pouvoir visiter la salle des machines avec le chef mécanicien, Roberto et ses explications détaillées (traduites par Sophie) des moteurs, générateurs, osmoseur dans ce dédale de tubes et de tuyaux où, malgré les protections thermiques, la chaleur grimpe rapidement. Quelle aubaine de découvrir les “entrailles” du navire! Roberto répond patiemment à nos questions d’écoliers bons élèves et il est bientôt temps de déjeuner.
Que le temps file; nous n’avons pas l’occasion de nous ennuyer : après une courte navigation lors du repas, nous repartons pour une petite randonnée sur l’île de Bartolomé. Un sentier de bois aux 270 marches parfois branlantes nous amène jusqu’au sommet d’une centaine de mètres. Fourbus mais heureux d’être montés, nous contemplons la vue en méditant sur l’existence et notre chance de contempler cette vue de nos propre yeux. Cônes volcaniques, rocs, îles et sommets bordés de plages immaculées et de végétation verdoyante jaillissent d’une mer bleue turquoise. Le ciel st dégagé et clair et notre vue porte très loin; nous jouons aux points cardinaux et archivons une photo de groupe avant la descente.
De retour aux zodiacs, nous sillonnons les falaises le long des côtes près du Pinacle, cet énorme roc qui nous surplombe sur plusieurs dizaines de mètres et abrite fous et frégates (dont un mâle si proche que nous observons son beau jabot rouge vif!). Quelques manchots des Galapagos se prélassent ou chassent et des fous à pattes bleues, pélicans et sternes brunes virevoltent autour de l’embarcation. De retour à bord nous avons un peu de temps avant le point informatif et on nous présente pour le dîner une spécialité: la parillada, une sélection de délicieux poissons et abondantes viandes de producteurs locaux au grill, cuites selon nos goûts. Un régal! Là encore Leonardo et Freddy se sont surpassés!
Nous passons la matinée ancrés à Puerto Ayora et faisons après le petit déjeuner une excursion à terre. C’est comme un palier de décompression pour retourner progressivement à la civilisation : nous visitons la ferme del Chato avec ses nombreuses tortues. Nadine complète ses explications sur leur anatomie, mode de vie, de reproduction et leur histoire pendant une balade d’observation du site (près de scalesia et nous goûtons les goyaves et fruits de la passion qui poussent ici facilement).
Après une dégustation de café de la ferme et un temps libre pour shopping ou photos, nous rentrons à bord pour le déjeuner. Notre sortie de l’après-midi nous amène au centre de recherche de Darwin et nous prenons le chemin des tortues commenté par Nadine : cactus, pinsons, paruline, différentes espèces de tortues et pouponnières du projet de réintroduction nous sont présentés dans ce site protégé où nous visitons aussi le centre d’informations. Nous profitons d’un temps libre à Puerto Aroya pour manger une glace ou déguster un jus, faire du shopping ou flâner dans les rues avant de retourner à bord de notre cher Eco Galaxy pour le dîner. Sophie et Nadine organisent une petite soirée jeux et de franches rigolades découlent d’un téléphone arabe rocambolesque. Une navigation de nuit nous mène vers le sud.
C’est sur une plage à la couleur plus qu’originale que débute notre journée: le sable de Punta Cormoran, composé d’olivine, teinte la plage de vert et lui confère un aspect très particulier. Nous nous y promenons en silence, observant le ballet de séduction du fou à pattes bleues dont certaines femelles couvent déjà. Nous continuons par un sentier sablonneux à la plage blanche de la pointe sud de l’île et sommes entourés de flore exotique (scalesia villas, marguerite de Floreana, passiflore des Galapagos, plumbago rouge vif).
Après cela, nous poursuivons vers la Corona del Diablo (la couronne du diable) où un snorkeling sportif dans les courants de la caldera submergée attend les plus entreprenants. De fermes instructions nous sont données avant de nous jeter à l’eau: les courants ici ne plaisantent pas et il faut obéir aux consignes. Mais quelle récompense une fois immergés: une incroyable et riche quantités de poissons nagent autour de nous en bancs compactes ou petits groupes : poissons chirurgiens, perroquets, tortues, corail, éponges, oursins, étoiles de mer bleues et otaries véloces virevoltent autour de nos yeux émerveillés, quelle magie, quel bouillonnement de vie! De telles observations valent bien de se faire un peu secouer dans ces eaux froides. De retour à bord, nous déjeunons puis avons la chance (c’est une exception) de faire la visite des cuisines avec notre chef Leonardo. La taille de la station n’est pas du tout proportionnelle à la qualité de nos repas toujours savoureux et nous nous rendons compte à quel point la vie sur un bateau dépend du bon vouloir de l’équipage, de l’entrain et du labeur de chacun à bord.
Une activité en kayak et en paddle nous est proposée et nous nous rapprochons de flamants roses depuis une petite crique avant la sortie à terre pour une excursion vers les hauteurs du mirador de la Baronesa avec sa vue sur la baie.
Lors de la route vers la plage, nous observons de nombreuses tortues marines venant respirer à la surface; nous les distinguerons encore mieux depuis les hauteurs du mirador où une vue panoramique époustouflante s’offre à nous. Nous continuons encore en zodiac jusqu’à la plage de Post Office Bay, ce lieu mythique servant de bureau de poste aux nombreux marins, baleiniers, pirates ou navigateurs qui laissaient leur courrier dans un baril en attendant la relève du courrier d’autres marins pour une remise en main propre! La tradition perdure et c’est à notre tour de déposer et distribuer entre nous certaines cartes postales que nous promettons de remettre à leur destinataires selon nos coins d’origine. Quelle belle tradition à l’époque du bulldozer numérique! Nous espérons que nos lettre arriveront aussi jusqu’aux être chers auxquels nous pensons depuis si loin. Une baignade sur la plage et des instants de contemplation plus tard et nous voilà rentrés pour nous reposer avant le point informatif et le dîner. Nous visionnons le documentaire “Galapagos Affair” sur l’intrépide et légendaire baronne Wagner de Bosquet et ses amants qui ont alimenté les potins de l’île avec leur histoire étrange et macabre, jamais élucidée. Cette nuit, nous naviguons vers l’est, en route pour la plus vieille île de l’archipel.
Ce matin, nous accostons à à Punta Suarez en un débarquement musclé sur une mer agitée pour une excursion pluvieuse sur un terrain accidenté parsemé de rocs et cailloux où les oiseaux et iguanes de mer ont élu domicile. C’est une promenade difficile mais gratifiante et nous avons la chance d’être à une époque de l’année bénie: l’espèce endémique des iguanes marins colorés se laisse facilement voir et nous faisons de superbes observations de fous à pieds bleus, fous de Nasca et leurs jeunes, mouettes à queue d’aronde, moqueurs d’Española, pinsons, buse, tourterelle des Galapagos et paille en queue!
Nous avons même l’immense surprise de contempler des albatros des Galapagos en pleine parade amoureuse! Nous faisons silence devant les mâles tentant de séduire les femelles et entendons les claquements de becs, cris, sons de trompette et gloussements de la complexe parade amoureuse. Quelle jolie d’y assister! Notre longue randonnée le long de la falaise où ils nichent nous les font approcher de très près, bien malgré nous (certains nichent au milieu du chemin!!) mais à notre plus grande joie.
Nous sommes plus tard de retour sur la plage où des otaries se prélassent, un jeune plus bruyant que les autres tentant de téter tatas et cousines qui l’envoient sur les roses: seule la mère l’allaitera. Rentrés au chaud et au sec, nous naviguons cette fois vers l’est pendant la présentation pas à pas du ceviche, ce plat de poisson cru mariné par notre chef Leonardo. La recette et ses petits “trucs” sont soigneusement consignés dans nos carnets puis nous goûtons le délicieux résultat, nous promettant de faire de notre mieux pour régaler nos amis une fois rentrés. La suite du déjeuner se poursuit tranquillement avant d’arriver à la plage de Bahía Gardner : balade sur le sable fin et blanc, snorkeling ou baignade près d’une otarie très curieuse et peu farouche sont le programme de notre dernière après midi sauvage…
Demain sera déjà le retour. Mais nous évitons d’y penser malgré le cocktail de départ et de remerciements à bord en présence du capitaine et de tout l’équipage. Nous échangeons adresses mails, clefs usb et photos, promesses d’écritures et pourquoi pas de se revoir avant d’attaquer notre dernier dîner puis de naviguer de nuit vers le nord. Certains font la valise avant la houle nocturne.
Et voici notre dernière matinée aux Galapagos. Nous visitons le centre d’interprétation de San Christobal, ce musée qui retrace l’histoire des Galapagos avec ses panneaux explicatifs et les commentaires de Nadine mais aussi et surtout, magnifique exemple de notre périple : sa carte bathymétrique en 3D. Nous retraçons mentalement tout le chemin parcouru puis profitons d’un temps libre en ville. Dernières emplettes et flânerie, nous quittons les otaries couchées et tranquilles sur la plage, indifférentes aux émotions qui nous envahissent…partir, déjà…alors que nous avons la sensation d’être là depuis des mois! Quel paradoxe. Puis nous avons rendez-vous pour partir à l’aéroport. Nous faisons nos adieux à notre formidable guide Nadine et à cet endroit mythique, rêve depuis toujours pour certains. Les formalités effectuées avec l’aide de Sophie terminées, nous embarquons pour un long voyage de retour avec plusieurs vols avant de retrouver la France. Nous garderons de ce voyage un souvenir impérissable, une magie particulière et des images immortelles de ces îles à si juste raison baptisées autrefois : les Enchantées…
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
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