17 décembre 2013
13 janvier 2014
À bord du Hans Hansson, décembre 2013 - janvier 2014
22h35 : Paris, embarquement pour Santiago du Chili avec Madeleine, René, Marie-Claude, Jacques, Guy et Murielle
10h 45 : sortie de l’aéroport, Thierry nous attend pour nous guider dans la capitale. Direction l’hôtel Plaza San Francisco. 12h : Rendez-vous à la réception pour départ à pied en centre-ville. 13h30 : restaurant, visite du quartier Lastarrua. Montée sur la colline Santa Lucia, en centre-ville. Voiture pour rejoindre un autre point de vue, plus haut : St Cristobale. Tour en voiture dans le quartier chic pour nous retrouver au Center Artisanal Los Dominicos, avec sa très belle église. 19h : départ pour le restaurant spécialiste des grillades, Parrilladas. Retour à l’hôtel pour une courte nuit.
5h40 : départ pour l’aéroport, 8h45 décollage, 10h30 escale à Puerto Montt, avec une vue incroyable sur les lacs et le volcan Osorno. Décollage pour Punta Arenas, très belle visibilité, nous profitons de la vue sur les glaciers. 13h30 : arrivée à Punta Arenas, transfert vers l’hôtel Cabo de Hornos.
Installation dans les chambres, temps libre avant de se retrouver autour de l’apéro local Pisco sour à 19h pour faire le point sur l’organisation de la journée de demain. Nous ferons la connaissance de René et Robert, qui profitent de l’Amérique latine depuis une semaine. 20 heures : dîner à l’hôtel. 21h30 : briefing avec Tomas Holik pour informations sur le vol de demain. Le verdict tombe : petit déjeuner à partir de 5h, départ du bus pour l’aéroport à 6h.
6h : dans le bus. 8h : décollage. Survol du détroit de Magellan.
Environ 1h30 de vol. Arrivée sous le soleil pour atterrissage sur la Base Frei.
Marche sur la piste puis dans la neige. Descente vers la plage pour embarquement Zodiac. Récupération des bagages.
Déjeuner, briefing sur les règles à bord. Essai de la combinaison de survie qu’il faut être capable d’enfiler en une minute. C’est pas gagné.
Visite de l’église orthodoxe La Trinité, construite par les Russes.
Observation de nos premiers manchots papous et jugulaires, et skuas. Petit tour sur la base. 17h : « Tea time » à bord, autour d’une présentation de l’Antarctique. Apéro, dîner et appareillage en direction de l’île de la Déception : environ neuf heures de navigation, pour une distance de 75 miles.
Île de la Déception : visite de la baie des Baleiniers, des vestiges et marche jusqu’à la fenêtre de Neptune.
12h30 : Retour à bord, déjeuner. Navigation vers Telefon bay : débarquement, marche sur une colline avec panorama.
17h30 : Retour à bord, thé et causerie sur la chasse à la baleine. 21h30 : Après le dîner et avoir calé nos affaires, nous partons pour traverser Brandfield Strait, avec un cap sud-ouest.
Les observations : océanite de Wilson, damier du cap, manchot Papou, manchot jugulaire, goéland dominicain, sterne subantarctique, skua, pétrel géant, phoque de Weddell, éléphant de mer.
21h30 : Appareillage. 00h : Position : 63°10’60S – 60°41’50W, cap 200°, nous ferons route toute la nuit.
8h10 : Arrivée à Palaver point, sur l’île Two Hummock.
Débarquement et observations animalières : manchot papou, jugulaire, phoque Weddell, cormoran impérial antarctique, skua.
Dehors soleil, ciel bleu et « un peu de vent » extérieur avec environ 30 nœuds (environ 65km/h).
14h : départ avec du roulis, avançons à l’abri du passage de Freud. 16h : traversée du détroit de Gerlache, certains s’accrochent à l’extérieur, d’autres passent en mode « phoque allongé » à l’intérieur, dans l’attente d’un futur meilleur. 17h20 : nos premières baleines à bosse, belle lumière, mais observation « légèrement agitée » au milieu de Gerlache.
18h45 : amarrage dans Enterprise à couple de l’épave Guvernören, ancien bateau usine. Bateau de pointe à l’époque, avec un système de four très performant, où viande, graisse et os sont cuisinés sous pression, pour un meilleur rendement.
Histoire : Lors de sa campagne de pêche 1913/14, avec 544 baleines, ils vont obtenir : 22 610 barils d’huile et 2 500 sacs de guano. Guano : les restes de cuisson, broyés et séchés. 1915 : Feu à bord. L’équipage de 85 personnes est entièrement sauvé.
Débarquement pour marcher vers un sommet de l’île Enterprise. Pas de grosses d’observations animalières, mais un panorama incroyable.
Retour à bord pour enchaîner avec une sortie en Zodiac dans Foyn Harbour.
Histoire : Svend Foyn, norvégien, 1868 invente le canon lance-harpon pour la chasse à la baleine.
15h30 : appareillage. Navigation dans Wilhelmina bay : petit rorqual, baleine à bosse, phoque crabier. 18h : passons Anna Cove, entrée dans Errera Channel. Causerie sur la glace.
Observations du jour : goéland dominicain, cormoran impérial antarctique, sterne subantarctique, skua, océanite de Wilson, damier du cap et nos premiers manchots Adélie.
20h : mouillage à Cuverville island. Dans le bateau, des bruits sourds… c’est le marchand de glace qui passe : la glace vient lécher la coque, ponçage antifouling assuré.
Histoire : Cuverville : vice-amiral français, nom donné par Gerlache.
Dans le secteur, des vestiges de la période chasse à la baleine : des chaînes abandonnées sur certaines îles pour l’amarrage des bateaux usine, des restes de yoles, barques utilisées pour le dépeçage des baleines. Observation de 2 phoques Weddell.
Débarquement sur George Point, pour observation d’une colonie de manchots papous, avec quelques chionis. Nous traversons Andvord Bay, profitons d’un débarquement sur un iceberg, direction Paradise Harbour.
Approche de la falaise de Brown Base, avec ses cormorans antarctique, damiers du cap, chionis et quelques traces verte dans la roche (présence de cuivre).
Histoire : 1950 : Construction de la base Brown par le gouvernement argentin. Son nom : celui de Guillermo Brown, amiral de la marine argentine. La station pour 15 chercheurs, située à Paradise Bay, fut utilisée pour des recherches biologiques de 1964 à sa destruction par un incendie en 1984. Depuis, elle a été partiellement reconstruite. Elle est occupée l’été.
Nous terminerons notre journée dans Skontorp Cove avec front de glacier et plusieurs vêlages en direct. Mouillage dans ce lieu paradisiaque pour notre soirée de Noël, avec un équipage de choc.
Le père Noël est passé…
Joyeux Noël avec quelques cadeaux au pied des bottes, dont, pour Juliette, une doublure intérieure de combinaison sèche pour plongée dans le bac à glaçons !
Sous une tempête de soleil, nous retrouvons glacier et phoque crabier. Navigation pour rejoindre le sud de l’île Wiencke : Pursuite Point. Pause déjeuner avant une observation en Zodiac d’un petit groupe de cormorans subantarctiques. Ils ont les yeux bleus. Si, si.
Histoire : Wiencke, matelot norvégien de la Belgica, mort noyé devant l’île par une forte tempête (22-01-1898).
Route avec l’intention de passer le détroit de Lemaire.
Histoire : Charles Lemaire, Belge, professeur de l’académie royale de Belgique, promoteur de l’expédition de la Belgica, aventurier-explorateur au Congo.
16h30 : devant l’entrée du canal, avec le cap Renard à bâbord, avec les « tétons » de Una, en référence à une secrétaire du B.A.S (British Antarctic Survey) dont la poitrine faisait rêver sous ses latitudes, même si ladite Una était bien loin, au Royaume-Uni. Altitude : 747m.
Le cap Renard : Renard, Belge, professeur de l’Académie royale de Belgique et de la commission de la Belgica.
La glace est bien présente, les autres bateaux ont dû renoncer à pénétrer dans le détroit, mais le Hans Hansson zigzague tranquillement.
Mission réussie. À la sortie, nous rencontrons nos premières plaques de banquise et nos 2 premiers phoques léopard, le poil brillant, superbes sur la glace.
Histoire : Pléneau : découverte par la 1re expédition française en Antarctique, avec Charcot (du 31 août 1903 au 4 mars 1905), Paul Pléneau était le photographe de l’expédition.
Mouillage grandiose avec superbe lumière… et une petite frayeur : un bruit dans l’eau près de la coque nous attire, nous nous penchons, et là : un phoque crabier nous surprend avec un saut vertical, à 1 mètre le long du pavois. Il rôdera dix minutes à l’arrière du bateau.
Débarquement sur l’île de Pléneau : observation de manchots papous, éléphants de mer, goélands dominicains et leurs poussins, et phoques de Weddell.
Retour à bord, courte navigation. Débarquement sur l’île Yalour pour observation de colonie de manchots Adélie.
Histoire : Yalour, lieutenant argentin de la corvette Uruguay, qui sauva Otto Nordenskjöld. Nom choisi par Charcot. Puis navigation vers la base ukrainienne Vernadsky. Belle rencontre d’un phoque léopard.
Pas de mouillage, juste « garés » dans la banquise pour la nuit. Nos premiers pas sur cette glace de mer, avec soleil et visite de skuas.
Banquise pour rejoindre la cabane de Wordi. Ouverte. Nous en profiterons pour visiter l’intérieur cosy.
Histoire : Wordi – 1re station construite en 1936. Détruite par un raz de marée. 1947, construction de la Base F, une station météorologique, à l’emplacement de l’ancienne cabane. Construite avec des matériaux de la base Port Lockroy et de Déception. Wordi James était le chef d’expédition scientifique pour Schackleton.
Retour à bord et causerie sur les manchots.
Pause déjeuner avant de débarquer pour une visite guidée de la base Vernadsky. Ils sont 11 pour une période d’environ un an. Un accueil chaleureux, une présentation rapide des installations, un passage à la boutique avec coup de tampon sur le passeport, sans oublier le bar le plus célèbre de l’Antarctique, sa table de billard et sa collection de soutiens-gorge derrière de comptoir (« une tradition britannique », explique le barman dans un anglais balbutiant). Ici, la vodka est faite maison, selon une recette classée secret défense.
Histoire de Vernadsky : Station ukrainienne. Vladimir Vernadsky (1863-1945) minéralogiste et chimiste russo-ukrainien. Au départ, dès 1954, c’est une base anglaise, Faraday, sur l’île Galindez. 1996, elle est vendue aux Ukrainiens et rebaptisée Vernadsky. On y pratique diverses recherches : météorologie, atmosphère terrestre, champ magnétique terrestre, biologie, ozone, glaciologie, physiologie, sismologie, écologie…
Retour à bord direction le sud avec petit crochet par Cap Tuxen pour observer de la mousse et une colonie de papous. Slalom entre les blocs de glace avant de rejoindre Green Island, zone protégée, avec colonie de cormorans impériaux antarctiques et de la mousse en abondance.
Histoire : Tuxen (cap) nommé par Gerlache en 1898. Le Pourquoi-Pas ? s’y échoue au début de 1909.
Mouillage intimiste avec muraille de glace, entre l’île de Green et l’île de Berthelot. Causerie sur les explorateurs, de Cook à Amundsen.
Histoire : Marcellin Pierre Eugène Berthelot (1827-1907) chimiste politicien français
Appareillage pour le sud…
Nous verrons ce que la glace nous laisse faire. Après une très belle navigation dans des conditions idylliques, nous sommes bloqués par la « fast ice ». Notre position la plus sud du séjour sera : 65°38’88 S – 65°14’2 W.
Impossible de rejoindre les îles Martin pour le débarquement prévu. Nous profitons de cette banquise : manchots Adélie et phoque crabier, avec dépose sur la banquise le tout dans le nord de l’île Vieugué.
Histoire : Vieugué, homme chargé d’affaire de Charcot
Route Nord Ouest pour rejoindre les îles de Pitt. Navigation de rêve avec une mer miroir, un ciel bleu et un vent nul.
Là encore, beaucoup de glace, impossible d’atteindre le mouillage prévu. C’est au milieu de cette glace que Dion décide de couper le moteur.
Avant le dîner, petite causerie sur le plancton, point sur notre journée et les projets à venir. À l’heure du dessert, visite très furtive de deux rorquals communs… Et puis le vent monte, alors sans trop attendre l’équipage décide : démarrage moteur pour retour vers le nord avant de se faire coincer par la glace.
Minuit : toujours en route, notre position : 65°20’65S – 64°33’28W, vitesse 8.26 nœuds, vent nord vitesse 22 nœuds. Mouillage à 2h45 du matin près de Petermann.
Histoire : Petermann August-Heinrich (1822-1878), Géographe allemand, conseillé de l’expédition Dallman qui découvre l’île.
Mouillage devant Port de la Circoncision, sur l’île Petermann.
Nous débarquons pour profiter d’une colonie de manchots papous, et pour observer le refuge argentin construit en 1955. La croix rappelle la mort de 3 Anglais, qui, en 1982, ont tenté une traversée de banquise entre l’ancienne station Faraday et l’île Petermann.
1908-1910, Charcot hiverne.
L’histoire : L’île du deuxième hivernage de Jean-Baptise Charcot avec le Pourquoi-Pas ?
La journée Charcot continue, nous filons vers Port Charcot sur l’île Booth, l’endroit du premier hivernage de Charcot, pour un débarquement.
Histoire : Booth (île ex Wandel) Pour Oskar et Stanley Booth, société de gégraphie de Hambourg qui ont aidé Dallmann.
Histoire d’hivernage : Le Français, de Jean-Baptiste Charcot
Nous observerons aussi nos premiers petits papous, pétrels géants, cormorans impériaux antarctiques. Avec une montée au sommet où nous attendent le cairn et un panorama grandiose dans le vent frais.
Retour à bord pour une causerie sur Charcot évidemment…
Départ de Port Charcot, direction Port Lockroy, sous le soleil avec peu de vent. Nous passerons à nouveau par le chenal de Lemaire, puis devant la base chilienne Yelcho.
Histoire : Yelcho, nom du bateau chilien qui sauva les hommes de Shackleton
Nous enroulons Py pointe. Débarquement pour observation de cormorans impériaux antarctiques, de papous et de phoques de Weddell… Endroit magique, peu de marche, mais de belles images en tête.
Retour à bord pour le déjeuner avant de profiter du canal Peltier.
Histoire : Canal découvert par Charcot (1903-1905). Jean Peltier, physicien français
Navigation sous le ciel bleu, passons Port Lockroy pour débarquement dans Dorian bay.
Histoire : Dorian bay, découverte en 1903-05 par Charcot. Mr Dorian, membre de la Chambre des députés. Deux bâtiments : 1957 « Refugio Bahia Dorian », puis 1975 un plus grand « Damay Hut », lieu de ravitaillement ou repli pour rejoindre la base « Rothera Base » en baie de Marguerite. 1995, fermeture du site historique entretenu.
Visite de la base, sommet pour certain, plage avec papous et phoque de Weddell pour tous. Levons l’encre pour passer la nuit à Port Lockroy, accrochés à la banquise dans le vent et le rose d’un soir.
Visite de Port Lockroy avec l’histoire racontée en français par notre guide Kristy.
Sans oublier la boutique : Souvenirs, cartes postales, coup de tampon sur le passeport et retour à bord.
Histoire : Port Lockroy, 1903 Découverte par Charcot. Origine du nom : Edouard Lockroy (1883-1913) ministre de la marine, politicien français.
Au départ, lieu de chasse à la baleine. Bon mouillage par mauvais temps. Dégagé de glace, réserve de manchots pour la nourriture.
1944 : construction de la base A, opération secrète « opération Tabarin ». But : observer, collecter informations sur l’activité ennemie et sur les conditions météo. Le tout sous commandement de James Marr (jeune scout de l’expédition Schackelton). De 1948, à l’après guerre, recherche sur l’ionosphère. 1962, fermeture pour raisons économiques. 1996 Restauration, ouverture au public, conservation de site grâce à l’association et aux ventes de la boutique.
Projection du film sur L’Endurance avec Sir Ernest Shackleton.
Visite de Golden Fleece et rencontre de Jérôme Poncet.
Nous sommes coincés dans la banquise pour la nuit du réveillon.
Dominique nous quitte pour un embarquement sur Golden Fleece. Grégoire prend sa place.
Appareillage pour une remontée de Neumayer.
Histoire : Neumayer Georg Von (1826-1909), marin et scientifique allemand, directeur de Petermann, président de la 1ére conférence polaire internationale en 1879 qui lança l’année polaire en 1882.
Arrivée dans le détroit de Gerlache, avec nos premières baleines à bosse.
Nous entrons dans Orne Harbour pour mouillage. La première équipe avec Dion en zodiac pour observation de baleines à bosse en train de pêcher. La 2e équipe débarque pour la première fois sur la péninsule et attaque la montée du col de Spigot Peak avec panorama et colonie de manchots jugulaires.
Après la descente, tour en zodiac pour profiter d’observations incroyables de baleines à bosse et de damiers du cap, avec le reste de l’équipe. Règle n°1 : Ne pas franchir la barrière des bulles…
« Tea time », en route vers le mouillage, nous profitons d’un petit rorqual, mais surtout de nos premiers orques avec une mer d’huile, idéale pour l’observation et les photos. Grosses journées pour les cartes mémoires et les batteries… L’année 2014 commence fort.
Après une bonne nuit, nous quittons Enterprise Island et son épave. Nous longeons la côte, passons proche de l’île Gaston avec colonie de manchots jugulaires et de cormorans impériaux antarctiques. Empruntons le passage de Graham, couloir de glace à l’intérieur de l’île Bluff. Peu après, dans Hughes bay, Krill à volonté donc baleines à bosse en pleine action de pêche.
Histoire : Îles Gaston, découverte par Gerlache, prénom de son frère
Observation incroyable dans de très bonnes conditions de mer. Dion nous pêche du krill pour une dégustation… amuse-bouche avant le déjeuner. Débarquement sur Charles Point : 1er débarquement sur la péninsule pour certains.
Observation de plusieurs Weddell, manchots Adélie et slalom entre des icebergs impressionnants. Levons l’ancre pour notre mouillage dans Cierva Cove, dans le sud-est de l’île Sterneck.
Histoire : Cierva Cove : zone survolée en 1956-1957 pour cartographie. Juan de la Cierva, designer espagnol de l’autogire. Premier hélicoptère en 1923. Sterneck, nom d’un géophysicien allemand dont les instruments sont utilisés lors de l’expédition Belgica. Nommé par Gerlache en 1898.
Levons l’ancre, passons devant la base argentine Primavera, ouverte le 8 mars 1977.
En route, petit rorqual, pétrel géant.
Traversons canal Orléans, direction le sud de Trinity Island, pour Mikkelsen Harbour. Pique-nique au soleil sur le pont arrière avec, en direct, le mouvement migratoire d’un iceberg et ses 3 crabiers en sieste qui frôlent le bateau.
Débarquement sur le reste de base argentine avec sa colonie de papous. Nous profitons d’un superbe iceberg échoué qui craque. Nous sommes juste de retour à bord quand il s’écroule. Certains auront le temps de photographier. Baignade pour les filles de l’équipage et Murielle, en maillot s’il vous plaît… les crabiers restent indifférents au défilé de bikinis.
Nous naviguerons le reste de l’après-midi et la nuit pour atteindre la mer de Weddell le lendemain matin. Après le dîner, soirée cinéma avec l’histoire d’une migration de renne de Géorgie du Sud aux Falkland, en voilier avec les Poncet dans les années 2003.
L’équipage se répartit les quarts de 2 heures : Dion commence, 00h-2h pour Juliette, 2h-4h Maeva, 4h-6h Grégoire, 6h le retour de Dion pour l’entrée dans Antarctic Sound.
00h : notre position : 63°18’83S – 58°55’17W, vitesse : 8.42 nœuds, cap 45°. Longeons l’île Astrolabe.
8h : notre position : 63°12’11 S – 57°03’76 W, vitesse : 6.89 nœuds, cap 91°. Nous entrons dans Antarctic Sound.
Quelques tabulaires gardiens de l’entrée en mer de Weddell.
10h50 : notre position : 63°21’13S – 56°45’41W, nous rebroussons chemin.
Trop de glace pour s’aventurer plus loin. Nous essayons de trouver la sortie au milieu de toute cette banquise, avec un vent peu favorable. Impossible de débarquer sur l’île Gourdin, trop de glace. 13h : après tempête de cerveau en passerelle, la décision est prise, nous ferons route sur King George Island, pour rejoindre la pointe Turret. Le trajet se fera dans le roulis roula. Sorte d’entrainement qui permet de prendre ses marques pour la traversée qui nous attend. 21h25, enfin au mouillage dans un calme relatif, nous nous retrouvons pour partager un potage et échanger sur les premières impressions de navigation et de futur Drake… un mix de bonne humeur et d’appréhension.
9h30 : matinée à terre. Débarquement sur la plage pour observations d’éléphants de mer, de pétrels géants, de manchots Adélie et de Jugulaires.
Nous trouverons aussi des ossements de baleines.
12h : retour à bord pour les préparatifs avant le départ pour Drake. Chacun prépare sa cabine pour le pire en espérant le meilleur. Nous nous retrouverons à table pour un déjeuner où tous les dopages sont autorisés. Dion nous parle de météo.
Tous en passerelle, le regard au loin avec c’est question en tête : « De quoi sera fait demain »
9h30 : dans moins d’une heure, nous quitterons l’Antarctique 60°. Position : 60°07’45 S – 56°22’95 W, vitesse : 7.8 nœuds, cap : 350°. Il fait beau, autour du bateau : albatros à sourcils noirs, et une multitude de damiers du cap.
Les quarts sont organisés : Dion : 21h-00h, Juliette : 00h-3h, Maeva : 3h-6h, Grégoire : 6h-9h.
Midi, certain se retrouvent autour de lasagne et s’accrochent.
19h30 : position : 58°50’47 S – 56°41’41 W, vitesse : 8 nœuds, cap : 353°, avec un vent de 25-30 nœuds.
La nuit arrive avec ses 50 nœuds de vent, 5 à 6 mètres de creux avec déferlantes. Pour la première fois depuis qu’il navigue avec Hans Hansson, Dion va se mettre à la cape pendant 3. Mais il nous rassure, il a connu de plus mauvaises conditions. Cette nuit-là sera la plus dure pour tous.
12h : position : 57°06’22 S – 57°39’53 W, vitesse 8.8 nœuds, cap : 342°.
17h30 : passons la ligne de convergence. La convergence est le lieu de rencontre entre les eaux froides et peu salées en provenance du continent Antarctique qui se dirigent vers le nord et passent sous les eaux relativement plus chaudes et plus salées arrivant des régions plus tempérées.
Et ce soir bol de riz… miam miam. Les absents s’accrochent à leur bannette avec livraison en cabine.
8h : position : 54°25’35 S – 57°41’74 W, vitesse 7.2 nœuds, cap : 1°
La mer se calme. Ce midi, nouilles et jambon blanc, un peu plus de monde autour de la table. Certains commencent à lire, voire travailler dans leurs bannettes, câlés grâce à la combinaison de survie.
19h : position : 53°00’83 S – 57°44’11 W, vitesse 8.52 nœuds, cap : 1°. Soupe de nouille en compagnie de Madeleine la cascadeuse qui sort de sa grotte. Mer d’huile, nous retrouvons la nuit
Stanley Habour. Nous arrivons dans une ambiance « camaïeux de gris humide ». Les aussières sont frappées. Le bateau est amarré.
Dion peut couper le moteur. Nous devons attendre les autorités avant de quitter le navire. 8h30 : La douane est à bord, nous remplissons consciencieusement les formulaires.
10h30 : l’équipe débarque et profite pleinement de ces retrouvailles avec la terre ferme. Pour la majorité, après le mal de mer vient le mal de terre. Bienvenue à Stanley. Petit tour de ville : un des objectifs : faire du change à la banque, ouverte jusqu’à 15h et sans distributeur. Retour à bord pour une pause déjeuner où le Drake reste le thème du jour. Après-midi libre. 17h30 : rendez-cinéma avec diverses projections : Terre de glace, diaporama sur notre séjour, puis le montage réalisé par Juliette.
19h30 : Apéritif au calme, suivi d’un délicieux repas dans des conditions normales, avec en cadeau un joli coucher de soleil
Deux groupes se forment pour cette nouvelle journée qui commence sous le ciel entre soleil et grain avec le vent qui monte.
L’équipe Royal : 2 Land Rovers, pour 6 personnes, avec 4h30 de route et piste aller-retour, pour rejoindre Volunnteer Point. Pour assurer le spectacle : manchots magellan, manchots papous, manchots royaux, des ouettes de magellan, gravier double collier et caracara.
L’équipe Stanley : libre le matin, repas à bord avec l’équipage avant de partir pour Gypsy cove. Nous observerons : manchots Magellan, deux manchots royaux égarés, ouettes de Magellan, ouette marine, cormoran de Magellan, bihoreau gris et ses petits, huitrier de Garnot, merle austral, cygne coscoroba
Retour à bord autour d’un tea time. Les deux équipes se racontent leurs belles observations.
Apéro, nous sabrons le champagne.
Les gones nous chantent la nouvelle version des « copains d’abord ».
8h 30 : Rendez-vous pour le dernier petit déjeuner à bord. Nous bouclons les sacs. 11h : Rendez-vous pour le pique-nique sur le quai, avec le soleil et pour voisin un lion de mer.
12h : l’heure des adieux, avec petite Hola.
Maeva débarque avec nous. Tous dans le taxi pour l’aéroport, sauf Karen qui reste sur Stanley une semaine… Ah !!! L’appel des Falklands.
Attente dans l’aéroport plus retard avec finalement un décollage à 18h. 19h30 : Punta Arenas, René et Robert nous quittent. Le reste de l’équipe part vers Santiago du Chili. Atterrissage prévu à 00h15.
Navette pour l’hôtel avec Thierry, notre guide local qui « fouette les escargots », expression chilienne, adoptée au cours de notre séjour
Petit déjeuner où tout le monde se jette sur les fruits. Matinée repos pour certain, visite à pied de Santiago du Chili pour les autres. Au programme : l’église St François, le palais de la monnaie, la plaza de armas et son église, le marché aux poissons, la gare Mapocho, puis retour à l’hôtel.
Départ pour l’aéroport. Nous déjeunerons au Fournil où nous retrouverons René et Robert. 15h : direction l’embarquement avec le fameux petit papier blanc que personne n’a perdu, finalement… superbe équipe. 17h15 : décollage pour une longue nuit en vol.
Arrivée sur Paris, avec correspondance ou train. Une dernière Hola avant la séparation du groupe. Au revoir, bises et mots sympathiques avant de reprendre nos routes.
Merci à vous tous pour la réussite de ce beau séjour partagé.