Caroline Hudelot
Conseillère croisières
23 juin
5 juillet 2024
Caroline Hudelot
Conseillère croisières
Après de longues heures la tête dans les nuages, en provenance de différents pays à des dates différées, une atmosphère éminemment enthousiaste et festive émane de notre première soirée de rencontre. Ces premiers échanges avec nos compagnons des prochaines semaines sont empreints de la délicatesse de la découverte de l’autre, mêlée à une touche de fraternité qui nous unit par un lien insaisissable : le goût de l’aventure et du partage.
Nous découvrons notre hôtel à Sanur, le Segara Village Hotel, situé en bord de plage et abritant des temples familiaux en son sein.
Cette immersion immédiate dans la spiritualité bouddhiste omniprésente à Bali donne le ton de notre séjour sur cette île où mysticisme et religion cohabitent dans la vie quotidienne.
Nous traversons une cocoteraie jalonnée de frangipaniers à l’odeur envoûtante pour atteindre le restaurant de l’hôtel, ouvert sur une nature apprivoisée par l’homme, d’où émanent des coassements et des piaillements qui nous parviennent aux oreilles au gré d’une brise agréable caressant nos visages dans cette moiteur subtropicale.
Cette première nuit indonésienne sera douce sous une lune presque aussi ronde et lumineuse que la veille.
Les premières lueurs de l’aube, timides sous un épais voile cotonneux, augurent une journée alourdie par l’humidité. Nous célébrons ce jour l’anniversaire d’un de nos compagnons de voyage, cela marque le début d’une nouvelle étape pour lui, comme pour notre exploration. Nous abandonnons le souffle salé du vent marin pour gravir les hauteurs de l’île, s’élevant à plus de mille mètres. Notre véhicule, malgré sa modernité, semble peiner sous l’effort de cette ascension embrumée et ruisselante. Nous découvrons une facette inattendue du climat subtropical en cette saison : la pluie, omniprésente, confère aux paysages vallonnés une teinte émeraude profonde et envoûtante.
Nous longeons des rizières et des demeures semblables à des temples ; le bouddhisme et l’hindouisme imprègnent chaque aspect de la vie balinaise, façonnant même le rythme de la vie agricole. Les processions religieuses se multiplient à mesure que nous explorons les villages de montagne. En quête d’épices, de fruits exotiques et de souvenirs tressés, nous nous immergeons dans un marché où nous nous essayons à l’art du marchandage, coutume indonésienne par excellence.
Nous nous dirigeons ensuite vers le temple Pura Ulun Danu Bratan, niché au bord du lac Bratan dont les eaux irriguent toute la région par un réseau d’installations hydrauliques, les nœuds étant des temples d’eau locaux à dimension villageoise. Ce temple hindou shivaïte rayonne bien au-delà des frontières nationales, attirant pèlerins, célébrations majeures et visites scolaires de toute l’Indonésie. Il n’est donc pas surprenant que le site soit également un pôle touristique international de premier plan. Nous nous restaurons dans l’enceinte profane du temple, à l’abri d’une pluie saisissante et d’un brouillard dense, qui confèrent un mysticisme particulier aux statues et temples en pierres volcaniques, patinées par le temps.
Reprenant la route de montagne, nous croisons des macaques nonchalants, observant le flot incessant des véhicules. Pour nous immerger dans la nature luxuriante de cette région, nous entreprenons une randonnée à travers diverses plantations éparses. Nous apprenons à reconnaître girofliers, papayers, caféiers, muscadiers et lianes de vanille, découvrant ainsi les trésors gustatifs de la région. Les cigales chantent de manière étourdissante, presque au point de masquer le murmure de l’eau qui nous guide vers deux cascades puissantes : la cascade du Corail Rouge et Labuhan Kebo. De petits ponts en bambou tressé semblent surgir de cette forêt, œuvres de l’homme humble face aux éléments, contraint de renouveler sans cesse son art pour franchir les ruisseaux.
Nous regagnons l’hôtel Munduk Moding Plantation en fin de journée et découvrons nos chambres spacieuses, somptueusement ornées de fleurs en notre honneur. Le dîner, dédié à la cuisine balinaise, nous enchante par la découverte de saveurs et de textures nouvelles, sublimées par des intitulés chantants et en parfaite harmonie avec les musiciens de gamelan balinais. Ce style musical modal et arythmique intensifie notre conscience du moment vécu, ainsi que de l’altitude, nous rapprochant du ciel, élément sacré de la religion hindouiste. Nous rêverons cette nuit d’une vue dominant la vallée, s’étirant vers la mer.
Nous nous réveillons doucement ce matin, éblouis par la vue interminable qui s’étend jusqu’à Java. Cette vision féerique nous fait comprendre pourquoi la piscine de l’hôtel Munduk Moding Plantation figure parmi les dix plus somptueuses au monde.
Certains s’offrent une baignade matinale revigorante, tandis que d’autres savourent les fruits exotiques sucrés et acidulés, ainsi que le café cultivé au sein de la plantation. Notre guide balinais, Yaha, nous rejoint à l’hôtel, et nous prenons la route vers le cratère d’un volcan éteint, abritant désormais le plus petit lac de la région.
Prêts pour une randonnée dans la forêt primaire entourant le lac, nous nous immergeons dans une flore dense, veillant à ne pas quitter le sentier tracé en raison des orties présentes aussi bien au sol qu’en hauteur. Ces arbustes, pouvant atteindre plusieurs mètres, laissent parfois tomber leurs feuilles urticantes. Les racines des ficus géants, atteignant 30 mètres de hauteur, s’entrelacent harmonieusement, tissant une toile serrée semblant vouloir nous envelopper et préserver le secret de cette nature inviolée, sous la garde vigilante des guides rangers, seuls autorisés à nous escorter.
Nous rencontrons des lianes et des plantes parasites qui nous forcent à lever les yeux vers le ciel. Quelques caféiers parsèment cette forêt, transportés par les “luwak”, ces civettes friandes des grains de café robusta et arabica, dont les excréments gorgés de grains sont disséminés dans la forêt. Nous découvrons également le “buka”, un fruit non comestible qui, en tombant, se brise et s’ouvre. Des orchidées sauvages fleurissent çà et là, tandis que les fleurs rouges du gingembre émaillent le paysage de touches colorées rappelant une toile pointilliste de Paul Signac. Les banians centenaires ajoutent une sérénité particulière à ce tableau ; ces arbres sacrés dès lors que leurs racines touchent le sol, abritent dans l’hindouisme les dieux et les esprits, symbolisant l’immortalité et la fertilité.
Au détour d’une clairière, nous découvrons le temple Pura Pande Tamblingan, dédié aux forgerons, caractérisé par ses ornements rouges éclatants.
Après une marche de près de deux heures, nous atteignons les berges du lac, où des pirogues doubles en bois nous attendent pour nous conduire de l’autre côté. Glissant sur les eaux sacrées, nous arrivons au temple Pura Ulun Danu Tamblingan, où se côtoient plusieurs générations de pêcheurs sur le rivage.
Notre chauffeur nous guide ensuite à travers des rizières renommées pour la qualité de leur production dans toute l’Indonésie, nous ramenant à l’hôtel pour un repas bien mérité. Une longue route nous attend pour atteindre le parc aux oiseaux, dans le district de Gianyar. À notre arrivée, nous sommes immédiatement captivés par les cris et les piaillements de plus de 250 espèces d’oiseaux indonésiens et de la vaste zone indo-pacifique. Des becs proéminents, des plumages chatoyants, des queues somptueuses rivalisent de beauté avec les plus beaux apparats des tenues de cérémonie.
Lors de notre visite, nous apercevons en captivité deux dragons de Komodo, prenant ainsi la mesure de la taille de ces reptiles que nous rencontrerons prochainement dans leur habitat naturel.
Nous montons ensuite à bord de notre véhicule et nous dirigeons vers notre prochain hôtel, The Hava Ubud. Sur la route menant à la ville d’Ubud, nous assistons à des scènes de vie quotidienne : une mère berçant son enfant devant sa maison, des hommes jouant aux cartes dans un café, des adolescents assis sous un abri, des menuisiers sculptant des portes, des femmes portant des offrandes sur leur tête près du temple… L’authenticité de ces instants fugaces nous immerge au cœur de notre quête, celle d’être de discrets et humbles observateurs de l’inconnu qui nous entoure.
Une nouvelle journée d’immersion dans la culture balinaise commence. Nous nous dirigeons vers le nord d’Ubud et atteignons le temple Pura Gunung Kawi. L’humidité ambiante ne nous saisit pas encore en cette matinée. Nous arrivons dans un village au charme authentique, dominant des rizières dont nous découvrons les paysages lors de la descente amorcée jusqu’au temple. Une bulle hors du temps, méditative, semble entourer ce temple du XIe siècle. Dix sanctuaires d’une hauteur de sept mètres ont été sculptés directement dans la roche, conférant une touche minérale à cet ensemble intégré dans la nature. Ces monuments sont dédiés au roi Anak Wungsu, à son épouse, ses enfants ainsi qu’à sa concubine. Des rizières en terrasses jouxtent ce temple, nous permettant d’admirer le travail minutieux des agriculteurs locaux. Une ascension de 236 marches est nécessaire pour regagner notre véhicule. En cette journée de célébration de la divinité apportant la richesse, nous croisons des femmes portant de généreuses offrandes sur leur tête : fleurs, fruits, eau, riz et autres présents. Notre guide Yaha nous enseigne les façons de porter le sarong et les différentes pièces qui composent la tenue traditionnelle à respecter dans les temples hindouistes balinais.
Non loin de ce temple très ancien se trouve un autre temple, Tirta Empul. Une légende raconte que la source sacrée de ce temple serait issue d’une bataille épique entre le roi maléfique Mayadenawa et le dieu Indra. Pour guérir ses soldats empoisonnés par l’eau d’un bassin par le roi, Indra frappa le sol avec son bâton, faisant jaillir cette source. La vertu triompha ce jour-là du mal. Les Balinais célèbrent cet événement tous les 210 jours lors d’une cérémonie nommée “Galungan”. Les hindouistes et touristes se pressent sous les trente jets d’eau jaillissante pour une cérémonie de purification. Chaque jet possède des propriétés curatives différentes.
Nous nous enfonçons dans ce site sacré et gagnons la partie la plus spirituelle du lieu. En ce jour particulier, nous assistons à des dons d’offrandes et des prières en continu, rythmés par le son de la cloche du prêtre. Nous quittons ce lieu éminemment sacré et continuons notre ascension sur la route du nord. Des mandariniers, des rizières, des papayers et autres cultures jalonnent cette route menant à Kintamani. Les agriculteurs y étalent leur production de fruits et légumes en quantité impressionnante. La vue panoramique sur le mont Batur et ses deux cratères, ainsi que la lave de la dernière éruption datant de 1974, nous fait comprendre les risques encourus par les habitants vivant en Indonésie, à la convergence de quatre plaques tectoniques. Une fumerolle se dégage au loin du cratère le plus récent, se distinguant à peine dans la brume gagnant le sommet. Le lac Batur, attenant, est doté de sources chaudes provenant de la géothermie environnante. Nos pensées se dispersent lors de notre déjeuner face à ce paysage fascinant. Un sentiment d’ancrage dans le temps de ce moment fugace nous marque profondément. Nous décidons ensuite de nous initier aux différents cafés locaux, dont le kopi luwak, le café le plus onéreux au monde, dont les grains proviennent de la digestion de ceux-ci par des civettes.
Nous poursuivons notre exploration dans les habitations du village de Penglipuran, village touristique extrêmement bien entretenu, nous permettant de passer les portes des maisons et de découvrir les temples familiaux ornés de tentures orangées et dorées et d’offrandes multiples. Nous arpentons cette ruelle typiquement balinaise en gravissant une colline menant au temple. Le lieu se prête manifestement aux photographies et nous échangeons volontiers avec les pèlerins et touristes indonésiens venus d’autres îles. L’accueil chaleureux qui nous est réservé depuis notre arrivée reflète une culture indonésienne empreinte de religion, mettant en avant uniquement le côté positif de chaque situation ; faire preuve de vertu est essentiel pour les Indonésiens.
Ce soir, nous dînons dans un restaurant entouré de rizières, conférant une atmosphère apaisante et immersive. Notre guide local et notre chauffeur se joignent à nous pour cette dernière soirée balinaise dont l’exploration s’achève. En effet, notre vol pour Florès très matinal nous attend dès demain.
Malgré un réveil nocturne pour nous enjoindre à nous envoler vers Florès, l’excitation d’une nouvelle découverte se lit sur nos visages. Nous survolons un chapelet d’îles volcaniques et nous émerveillons de ce point de vue unique. Nos guides, Tinae et Arie, nous escortent jusqu’aux annexes situées sur le port. Le soleil est au rendez-vous de notre rencontre avec notre prochaine rumah (maison), la « Vague Blanche. » De nombreuses embarcations traditionnelles entourent cette baie, semblables en surface à la multitude de poissons colorés des fonds sous-marins que nous trépignons d’impatience de découvrir.
Les consignes de sécurité à bord de l’Ombak Putih nous sont transmises afin de préparer sereinement notre découverte des petites îles de la Sonde. Nous découvrons notre pinisi, bateau traditionnel indonésien en bois, et les cabines qui seront les nôtres pour les neuf prochains jours. Un buffet varié de mets indonésiens nous est proposé, délicieux, mais nous n’avons qu’une idée en tête : explorer les fonds marins et en déceler les richesses.
Tinae et Arie nous enseignent la façon d’utiliser un masque, un tuba et des palmes. Nous sommes tous ainsi capables, après cinq minutes, d’observer nos premiers poissons-perroquets. Nous nous laissons porter par le courant le long d’un splendide jardin de corail. Certains sont ébahis devant une tortue imbriquée, d’autres devant des étoiles de mer bleues ou des anémones abritant des poissons-clowns et un poisson-licorne. La quiétude des eaux en surface n’est qu’un leurre du fourmillement de la vie aquatique.
Nous naviguons quelque peu en longeant l’un des six villages vivant exclusivement de la pêche. Une mangrove très dense nous fait à présent face au moment du coucher de soleil, laissant apparaître des couleurs rose-orangé sous un voile nuageux. Un second spectacle nous attend au crépuscule : le déploiement des ailes des chauves-souris frugivores tournoyant au-dessus de nos têtes en direction de Florès pour se nourrir de fruits avant de revenir s’assoupir dans la mangrove de cet îlot.
Nos guides situent à l’issue d’une présentation notre position dans cette région du monde, puis à différentes échelles, et nous dispensent une conférence sur l’île de Komodo et son terrible habitant, le Dragon. Après le dîner, l’ensemble de l’équipage est invité à se présenter avant d’entonner des chants des îles au rythme marqué. Nous nous essayons à quelques pas de danse avec nos hôtes avant de regagner nos cabines pour une nuit qui ravivera certainement quelques expériences inoubliables de la journée écoulée.
L’annonce d’hier d’un départ très matinal ce jour fut accueillie avec réticence. Cependant, les visages tout juste réveillés de chacun s’illuminent immédiatement lorsqu’à 07h20, nous apercevons notre premier dragon de Komodo. Un des objets d’étude majeurs de notre périple s’est ainsi présenté dès notre entrée dans le parc naturel de Komodo. Les populations de cette espèce de varans ne sont présentes que sur cinq îles d’Indonésie.
Nous rencontrons six individus ce jour-là, parmi lesquels une jeune femelle de 15 ans, un mâle de 25 ans, un mâle s’étant délecté la veille d’un cochon sauvage, et un très jeune sur une colline. Nous apprenons ainsi à identifier le genre de l’espèce, les différentes proies présentes dans la réserve, à observer un ancien nid de mégapode dont le dragon s’est accaparé afin d’y pondre ses œufs, à connaître son mode de chasse, et à mesurer les risques encourus d’une morsure venimeuse. La réserve compte plus de 1500 individus répertoriés.
L’humidité ambiante s’accentue au fur et à mesure que les heures passent, induisant une sensation de chaleur. Nous ne pouvons ainsi apprécier que davantage l’excursion de snorkeling qui nous est proposée en cette matinée. Nous approchons d’une plage composée de sable rose, issu de résidus de corail rouge provenant de la digestion du corail par les poissons-perroquets. Nous longeons un jardin de corail malgré un courant défavorable, notre force étant décuplée par notre soif de découverte des fonds marins. Certains novices en snorkeling apprivoisent à présent à merveille l’équipement aquatique et identifient des espèces telles que les poissons-clowns, anémones, poissons-perroquets, demoiselles et bénitiers multicolores.
Nous regagnons la plage et nous délectons, parfois pour la première fois, d’eau de coco fraîche après avoir coupé le dessus de la noix à l’aide d’une machette. Sa saveur particulière et ses bienfaits hydratants ne laissent personne indifférent. Nous observons la constitution remarquable de cette plage rose et étudions des morceaux de corail rouge et des coquillages, dont une jeune porcelaine violette.
Notre matinée sportive nous fait apprécier avec une joie non dissimulée notre déjeuner à bord du bateau. Les saveurs de la cuisine indonésienne sont développées. Le poisson que nous dégustons à bord est issu de la pêche équitable et éthique. Nous profitons ensuite de deux heures de temps libre pendant la navigation de notre pinisi jusqu’à Bugis, où nous effectuerons notre seconde exploration sous-marine de la journée. La plage de cette île déserte est jonchée de déchets balayés sur le rivage par la mer. Tinae nous expliquera ce jour l’étiquette à tenir afin de protéger la biodiversité marine.
Lors de cette seconde exploration, nous observons une autre tortue imbriquée, ainsi qu’un groupe de poissons chauves-souris, des concombres de mer, des gobies, des papillons, des chirurgiens, et une étoile de mer à plumes rouges semblant danser pour se nourrir en agitant ses bras. Lors de notre retour à bord, les discussions concernant les observations du jour vont bon train, tandis que nous sirotons un smoothie au fruit du dragon et à la banane, concocté par l’équipe de cuisine. Nous admirons un somptueux coucher de soleil, laissant apparaître des couleurs crépusculaires rougeâtres. Puis la nuit tombe, et les étoiles scintillent dans ce ciel obscur.
Tinae, accompagnée de Caroline, nous présente lors d’une conférence les espèces sous-marines observées ou à venir, ainsi que les signes à effectuer permettant de les désigner sous l’eau lorsque nous rencontrerons certaines d’entre elles. Les particularités de cette faune sous-marine lancent des discussions mêlées d’appréhension et d’enthousiasme. La douceur de la vie à bord nous gagne et nous refaisons le monde, échangeant sur nos voyages et laissant éclater nos rires dans le silence de l’isolement de notre embarcation, loin du tumulte de la vie citadine de certains d’entre nous.
Lors du petit-déjeuner, nous échangeons sur les rêves de la nuit dernière de certains passagers. L’amarinement s’est révélé rapide ; nous nous sentons déjà chez nous dans nos cabines en bois sombre, typiques des pinisi indonésiens.
Nous naviguons vers le nord-ouest de Komodo, impatients d’explorer un jardin de corail multicolore avec nos palmes, masques, et tubas. Les massifs coralliens dévoilent des coraux branchus se mêlant à des coraux mous et à des coraux coussins. Des anémones roses, bleues, et violettes couvrent ces formations, offrant un refuge aux poissons-clowns dans leur habitat naturel. Nous apprenons à écouter les sons environnants : le grignotement des coraux par les poissons-perroquets et les baisers sonores des poissons-gaterins aux lèvres généreuses. Certains d’entre nous aperçoivent une murène, tandis que d’autres sont captivés par plus de sept poissons-lions regroupés autour d’un même récif corallien. Une raie manta passe au loin, sa danse élégante échappant à notre vue trop tardive.
Nous regagnons notre « Vague Blanche » et mettons le cap vers l’île volcanique de Sangeang. Pour optimiser l’énergie de notre embarcation, l’équipage hisse les immenses voiles bleues, qui se gonflent avec grâce sous l’effet du vent.
En début d’après-midi, nous approchons de l’île volcanique, prêts à explorer ses fonds marins. Certains préfèrent rester à bord de l’Ombak Putih, savourant les caresses du soleil, tandis que d’autres plongent pour découvrir la faune des fonds de sable noir peu profonds. Les couleurs des récifs coralliens se font plus discrètes, les espèces observées se fondant dans le paysage : les demoiselles bleu-électrique abondent, accompagnées de poissons-perroquets noirs. Des vers marins « spaghettis » blancs déploient leurs tentacules pour se nourrir, un poisson-scorpion se camoufle dans les formations coralliennes, des seiches se déplacent en banc serré, et deux limaces de mer bleutées semblent embrasser le corail avec autant de passion que les bénitiers.
Soudain, notre exploration est interrompue : le capitaine signale qu’un participant resté à bord de l’Ombak Putih a aperçu un cétacé proche de nous. Nous observons à plusieurs reprises sa nageoire dorsale et sa caudale avant qu’il ne disparaisse dans les profondeurs. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de nous en approcher pour tenter une plongée en sa compagnie. En regagnant le bateau, nous apprenons que les passagers à bord ont pu admirer ce cachalot longer le navire avant de s’éloigner.
Ce présage favorable semble être à l’origine du somptueux coucher de soleil de ce soir. Les nuages bas obstruent le ciel, formant un demi-cercle inversé écarlate qui se pose délicatement sur l’eau avant de disparaître à l’horizon. Nous entreprenons la plus grande navigation de notre séjour, qui durera près de dix-sept heures. Les voiles sont de nouveau hissées dans un crépuscule teinté d’un romantisme indéniable.
Nous sommes conviés à une conférence dédiée aux tortues et aux observations du jour, et nous préparons notre sortie à terre pour le lendemain. La mer est légèrement agitée ce soir, le vent se lève, mais la température demeure douce. Chacun regagne sa cabine de bonne heure, espérant une nuit peuplée de songes extravagants inspirés par nos découvertes et la navigation en cours.
La nuit fut profonde, bercée par les craquements du bois de notre pinisi sous l’assaut des vagues et du vent. Au matin, nous prenons notre petit-déjeuner dans le carré commun, abrités d’un vent mordant. Nous commençons à comprendre notre équipage indonésien, vêtu ce matin de tenues plus couvrantes.
Aujourd’hui, notre destination est la célèbre cascade de l’île de Moyo, Mata Jitu, immortalisée par la visite de Lady Diana en 1993. L’île se révèle être un véritable paradis, une hétérotopie prisée par les célébrités en quête de discrétion. À notre arrivée, des enfants nous accueillent avec des signes de la main et des sourires sincères, tandis que leurs pères pêchent sur le quai.
Des chèvres divaguent paisiblement sur la plage. Sous l’abri commun, des hommes âgés discutent tranquillement. Un peu plus loin, une vingtaine de motos et scooters nous attendent. Nous enfourchons nos montures derrière nos chauffeurs, traversant la forêt pendant vingt minutes avant de poursuivre à pied vers la cascade. Des singes se manifestent le long du chemin, ajoutant à l’exotisme de notre expédition.
Des éclats de rire et des éclats de rire et des éclats de voix résonnent à mesure que nous approchons de Mata Jitu, dont la renommée n’est plus à faire. La cascade est à la hauteur de sa réputation : l’eau limpide s’écoule en plusieurs niveaux, créant des piscines naturelles où nous nous empressons de plonger.
Certains d’entre nous se baignent dans les eaux fraîches, tandis que d’autres préfèrent s’asseoir sur les rochers pour profiter de l’atmosphère sereine. Nous explorons les environs, admirant les jeux de lumière créés par le soleil filtrant à travers le feuillage dense. La nature environnante est luxuriante, offrant un cadre parfait pour se ressourcer.
Après avoir passé un moment à la cascade, nous regagnons le village à moto, profitant une dernière fois de la vue sur la végétation tropicale qui nous entoure. Les enfants nous font de chaleureux adieux, et nous reprenons notre annexe pour retourner à l’Ombak Putih.
De retour à bord, nous partageons nos impressions et anecdotes autour d’un déjeuner bien mérité. L’après-midi est consacré à la détente et à l’observation des îles qui défilent à l’horizon, tandis que nous naviguons vers notre prochaine destination.
La soirée s’annonce tout aussi prometteuse. Après le dîner, nous avons droit à un spectacle impromptu de l’équipage, qui nous offre un aperçu de la culture musicale indonésienne. Les chants et les danses entraînantes nous incitent à rejoindre la fête, clôturant ainsi une journée riche en émotions et en découvertes.
Alors que nous nous retirons dans nos cabines, la mer paisible et le ciel étoilé semblent promettre une nouvelle journée d’explorations et de merveilles à venir. Le son des vagues nous berce doucement vers le sommeil, tandis que nous rêvons déjà des aventures qui nous attendent demain.
Ce matin marque le début d’une aventure très attendue : la rencontre avec les requins-baleines dans la baie de Saleh, à Sumbawa. À l’horizon, on aperçoit quelques bateaux de pêche à double balancier. Une famille de pêcheurs nous attend sur l’un d’eux, prête à nous aider à approcher ces majestueux géants des mers. En Indonésie, les requins-baleines peuvent atteindre jusqu’à quinze mètres de long.
Tandis que certains restent à bord de l’Ombak Putih, d’autres préfèrent utiliser les zodiacs pour s’approcher, tandis que les plus audacieux se jettent à l’eau pour observer ces créatures majestueuses dans leur habitat naturel. Quatre requins-baleines nous accueillent : deux jeunes, un mâle plus âgé, mais non mature, et une femelle imposante. Leur danse gracieuse, accompagnée de rémoras, est fascinante. Nous les observons se nourrir de plancton et de petits poissons, changeant de direction avec une élégance inattendue pour leur taille colossale.
Après cette rencontre, nous mettons le cap sur l’île de Satonda. En chemin, cinq dauphins communs jouent à l’avant de notre bateau, se déplaçant de bâbord à tribord, offrant un spectacle joyeux et enchanteur.
Satonda est un ancien volcan dont la caldeira abrite un lac d’eau saumâtre. Accessible après une courte marche de dix minutes sur un sentier légèrement escarpé, nous découvrons une plage où une famille de macaques observe notre arrivée. Le lac, sombre, salé, et profond, se dévoile sous un ciel voilé, créant une ambiance sereine.
Nous nous baignons dans la caldeira, faisons du paddle ou du kayak. Les petits poissons qui peuplent cette eau singulière offrent un spa naturel à nos pieds. La marée baissante, le vent et le courant se renforcent, nous décidons qu’il est temps de regagner notre bateau.
De retour à bord, Arie nous offre une conférence fascinante sur les Bugis, le peuple indonésien dont il est issu, célèbre pour la construction des bateaux traditionnels pinisi comme l’Ombak Putih. La journée se termine sur cette note culturelle, promettant encore plus de découvertes et d’aventures pour les jours à venir.
Un magnifique lever de soleil illumine nos hublots ce matin. Le volcan Sangeong se dresse devant nous, sa silhouette émergeant des nuages. Le long de la côte sud-ouest de cette île volcanique luxuriante, la végétation dense forme un écrin de verdure époustouflant. Une structure massive brise soudainement cette bulle de verdure : un pinisi, un bateau traditionnel indonésien, est en construction. Nous approchons la plage en zodiac et explorons le chantier naval établi dans le village de pêcheurs Bajo. Ici, les Bugis, célèbres constructeurs de pinisi, œuvrent avec habileté. Sur des échafaudages rudimentaires en bois, vêtus de simples tongs, ils fument parfois, totalement absorbés par leur travail exclusivement réalisé en bois.
Les maisons traditionnelles du village, modestes et en bois, abritent sous leurs planchers chèvres et volailles. En déambulant dans les ruelles, les enfants nous accompagnent, communiquant avec nous par des gestes et des sourires. Ce moment de partage simple est précieux. Les villageoises nous montrent leurs métiers à tisser, où des fils de coton multicolores prennent vie sous leurs mains expertes. Non loin, des buffles traversent la plage avec une tranquillité paisible. En signe de reconnaissance pour leur accueil chaleureux, Tinae distribue quelques présents apportés par les passagers aux enfants sous notre regard bienveillant.
Vient alors le moment pour certains de relever un défi personnel : plonger depuis le pont du bateau pour embrasser les eaux de la mer de Florès. Pendant ce temps, Caroline anime une table ronde où elle partage ses connaissances sur les requins, tandis que d’autres passagers se reposent agréablement sur le pont supérieur ou dans leurs cabines. S’ensuit un échange animé sur les comportements des espèces marines, enrichi par nos propres expériences.
L’après-midi nous réserve une excursion en snorkeling sur l’île de Bili Banta. Nous découvrons une plage déserte, où le sable rose et noir témoigne de la rencontre du corail rouge et de la roche volcanique. Les collines environnantes, brûlées par le soleil et le sel, évoquent des dunes désertiques qui reverdiront dès les premières pluies. Aux côtés de Tinae et Arie, nous observons un poisson-scorpion, une langouste, une raie pastenague à points bleus, des soles, et un poisson-flûte parmi tant d’autres espèces fascinantes.
Alors que le soleil commence à descendre sur la baie, il baigne le paysage immaculé d’une lumière orangée. Un bateau de pêche en bois s’approche alors que nous retournons vers notre navire. À bord, des adultes et quelques enfants se préparent pour une sortie de pêche aux langoustes, huîtres perlières, et concombres de mer. Arie nous rappelle les risques de décompression sur ces embarcations souvent démunies de l’équipement adéquat.
Le dîner est suivi par la projection des exploits de la journée, notamment les baignades avec les requins-baleines. Le film suscite un enthousiasme partagé, prolongé par d’autres images des jours passés. Une certaine nostalgie s’empare des passagers de l’Ombak Putih, le temps semblant s’être dilaté face aux innombrables découvertes de ces derniers jours.
Nous regagnons nos cabines, émerveillés par les trésors découverts lors de cette croisière hors du temps, à bord d’un pinisi dont l’âme indonésienne nous enveloppe de son charme authentique.
La nuit fut agitée, ponctuée par le craquement du bois des jointures remplies à la main de fibres de bambou, tandis que notre pinisi tanguait vigoureusement. Très tôt ce matin, nous étions tous prêts à partir à la découverte des raies mantas au large de l’île Makaser. Après une plongée de reconnaissance effectuée par nos guides locaux, les raies semblent trop en profondeur pour être observées aujourd’hui. Nous décidons tout de même d’explorer deux sites d’observation. Le courant est fort, et les planctons nous envoient de petites décharges électriques, de petites méduses passent devant nos yeux. La visibilité est ainsi mauvaise pour les plongeurs amateurs que nous sommes ; en revanche, cet environnement est parfait pour l’alimentation des raies mantas.
Après une heure de nage intense, nous observons des bancs de poissons licornes, des balistes, un requin pointe noire, et une raie pastenague. Alors que nous envisageons de changer de site, une raie manta passe élégamment sous nos corps, disparaissant dans le bleu profond de la mer de Florès.
Certains sont sur le zodiac et aperçoivent une tortue à la surface. Les grandes figures de la réincarnation animiste sont présentes en ces eaux.
Notre second lieu de découverte aquatique nous permet d’observer deux requins pointes noires et un banc de fusiliers tourbillonnant au point de nous donner le tournis. Le soleil brille et nous regagnons l’Ombak Putih pour nous reposer après cet effort physique satisfaisant.
Une deuxième sortie sous-marine est proposée autour des îles Sabolon. Les vagues trop véhémentes autour de Sabolon Kecil nous ont fait changer de site d’observation pour la plus grande des îles Sabolon. Une raie pastenague passe sous nos yeux, certains observent un jeune requin pointe noire, et de nombreux poissons-lions font danser leur crinière. Des aiguillettes nagent en couple, une murène change de patate de corail, et une seconde sort timidement de sa cache. Un poisson flûte se faufile entre différentes espèces de récifs, et des poissons-coffres aux motifs et couleurs variés sont disséminés çà et là.
Comme lors de chaque retour de sortie, une collation assortie d’un cocktail de fruits rafraîchissant nous attend à bord. Tinae et Caroline exposent des faits relatifs aux pieuvres, aux hippocampes, aux limaces de mer, aux coraux, aux concombres de mer, ainsi qu’aux anguilles de mer et aux anthias.
Nous dînons sur une mer d’huile sous un ciel étoilé, observant les poissons sautant hors de l’eau lors de scènes de chasse.
La nuit fut douce et paisible à bord de l’Ombak Putih, et une certaine nostalgie de fin d’aventure commence à se faire sentir au réveil. Nous savourons chaque geste du quotidien à bord, esquissant un petit rictus de bonheur, comme un lien nous éloignant de notre vie de tous les jours, cette vie que nous retrouverons très prochainement.
Le programme de l’ONG Coral Guardian soutient la réimplantation du corail autour de l’île d’Hatamin. Nous suivons toutes les étapes de greffe, de la préparation de la structure métallique au prélèvement de greffons de coraux sains, que nous fixons fermement sur la structure immergée. Nous prenons conscience de l’importance de ce programme et des actions que nous effectuons pour la préservation de l’écosystème marin de cette région, ainsi que pour les habitants des îles voisines. Nous profitons également d’une baignade dans l’eau turquoise de cette zone protégée.
Les « Gardiens du corail » nous indiquent au loin un dugong se déplaçant entre les structures coralliennes. Nous regagnons l’Ombak Putih pour le déjeuner, puis visitons la salle des machines. Une salle est dédiée aux deux générateurs d’électricité fonctionnant en alternance toutes les trois heures. Arie nous indique également le système de filtration de l’eau de mer. La seconde salle, en enfilade, est celle du moteur de 500 chevaux.
Cet après-midi est dédié à notre dernière sortie sous-marine. Nous enfilons ainsi nos palmes, notre masque, et notre tuba, et explorons les fonds marins et récifs aux abords d’une plage paradisiaque. Des concombres de mer de plus d’un mètre, des poissons-lions, des poissons-coffres, une murène, et, pour clôturer notre visite du monde marin, une tortue apparaissent à une quinzaine de mètres de profondeur. Nous rejoignons les participants ayant préféré rester sur la plage en cet après-midi ensoleillé.
Il est à présent temps de retourner à bord afin de se préparer pour notre dernière soirée. Une discussion est entamée à propos de la place de la France dans le Pacifique, ainsi que de l’Indonésie dans son espace régional, en attendant de prendre place à 18h30 dans les zodiacs qui nous escortent, de nuit, jusqu’à la plage explorée quelques heures auparavant.
Un buffet est dressé élégamment. Une arche lumineuse, ainsi qu’une allée de lumière, nous permettent d’accéder à l’espace dressé en notre honneur. L’émotion nous gagne, et nous remercions tout l’équipage pour les attentions qu’ils nous ont portées tout au long de la croisière, les cuisiniers pour les succulents repas, jusqu’au barbecue de ce soir. L’équipage et nos guides entonnent des chansons indonésiennes de différentes îles, aux sons des ukulélés, guitares, caisses, et cymbales. Leurs voix vibrent à l’unisson. Emportés par ces musiques entraînantes, nous dansons ensemble, les pieds nus dans le sable. Ce moment hors du temps sur un îlot du bout du monde restera gravé dans nos mémoires. La croix du Sud apparaît derrière les nuages pour cette dernière nuit à bord, et la voie lactée se dessine au-dessus de nos têtes.
Le ciel est d’un bleu maya resplendissant ce matin, et le soleil caresse notre visage dès les premières lueurs. Nous approchons du port de Labuan Bajo à Florès et sommes à présent un bateau pinisi parmi plusieurs autres, chacun ayant son caractère propre. Ce dernier petit-déjeuner à bord est festif : nous célébrons un anniversaire, et l’ensemble de l’équipage se joint aux passagers pour entonner un « Happy birthday » suivi de chansons indonésiennes accompagnées de guitares et ukulélés. Cela ponctue à merveille notre épopée en mer. Nous esquissons au coin de l’œil une petite larme en saluant l’équipage restant à bord et regagnons la terre ferme.
Nous prenons place dans cinq véhicules et traversons la ville portuaire de Labuan Bajo, que nous quittons rapidement en serpentant sur les hauteurs de la ville. Nous traversons des rizières et autres cultures présentes en nombre sur l’île de Florès. Nous atteignons un village de montagne appelé Melo et sommes accueillis par des habitants nous décorant d’une étole colorée. Le chef du village nous accueille au sein de la maison servant de lieu de rassemblement pour la communauté. Il s’adresse à l’un de nous, représentant notre communauté de voyageurs Grands Espaces, adressant nos remerciements pour leur accueil. S’ensuit une cérémonie d’accueil émouvante, le chef nous invitant à partager certaines coutumes avec eux : nous goûtons de la noix de bétel accompagnée de poivre et de chaux, et dégustons dans une moitié de noix de coco une larme d’Arak, alcool traditionnel produit dans le village.
Nous sommes ensuite accompagnés à l’extérieur, où la vue panoramique domine la baie de Labuan Bajo. Les hommes Manggarai du village nous présentent une danse traditionnelle Caci, une démonstration de force et de domination, rythmée par les voix et instruments des femmes présentes. Ces dernières prennent ensuite place au centre de l’étendue verdoyante et sautillent avec agilité et grâce entre les bambous, vêtues de leur sarong ne permettant pourtant que de petits pas très serrés. Nous sommes invités à cette initiation culturelle, cette immersion musicale et prouesse sportive, et prenons conscience de la chance que nous avons de partager ce moment fugace.
Les « au revoir » sont proches, et la route menant jusqu’à l’aéroport semble étrangement courte, trop courte. Nous remercions chaleureusement nos guides locaux, Arie et Tinae, pour les souvenirs créés dans cette région, pour la transmission de leurs connaissances et la diffusion de leur culture indonésienne. Nous nous séparons ensuite au gré des
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