Augustin Vuillard
Guide polaire
10 octobre
19 octobre 2022
Augustin Vuillard
Guide polaire
Après un long voyage et plusieurs escales, le groupe de 12 voyageurs se retrouve à Victoria Falls, au A’Zambezi River Lodge, situé sur la rive du Zambèze. À une poignée de kilomètres en aval, les célèbres chutes Victoria envoient voler leur colonne de vapeur d’eau. Même en cette saison sèche, le fleuve semble avoir un niveau correct.
Après un petit temps de repos bien mérité et un premier briefing donné par le guide Augustin, embarquement sur un petit bateau raffiné en bois d’acajou, privatisé pour le groupe, pour une croisière au coucher du soleil.
L’occasion de déguster un apéritif face aux nombreux hippopotames, aux horizons flamboyants de couleurs chaudes… De nombreux oiseaux aussi insolites que leurs noms sont également de la partie : grébifoulque d’Afrique, oedicnème vermiculé, anhinga et autre omblette nous accompagneront pour savourer ces premiers instants africains. Charge à tous de retenir les noms pour le quizz de fin de voyage !
Dans la soirée, dîner buffet au restaurant de l’hôtel, dont les pelouses ont commencé à accueillir les phacochères et attendent peut-être l’arrivée de plus gros mammifères…
Réveil tranquille face au Zambèze. Les vervets viennent s’amuser sur la pelouse près de la piscine, les crocos plongent à l’eau quand on tente de les approcher. Une bonne et longue nuit de repos semble avoir remis tout le monde d’aplomb, le petit-déjeuner vient terminer le travail.
Ce matin, départ pour une balade face aux chutes Victoria, le long du sentier côté zimbabwéen. Nous avons beau être en saison sèche, le débit reste important sur une bonne partie de la cataracte.
Côté Zambie en revanche, de minces filets d’eau tombent dans la faille, mais le spectacle se joue davantage tout en haut des chutes, avec quelques intrépides visiteurs qui se baignent dans les célèbres devil’s pool, petites piscines naturelles surplombant directement le précipice, mais suffisamment sécurisées pour se plonger dedans.
Après une jolie balade au milieu de cette végétation tropicale constamment arrosée par la colonne de vapeur d’eau dégagée par les chutes, nous terminons l’effort par un beau réconfort : un déjeuner au lookout café, dont la terrasse surplombe le canyon de basalte tracé par le Zambèze une fois la cataracte passée.
Cet après-midi, départ pour un safari en 4×4 dans le parc national du Zambèze, situé juste à côté de Victoria Falls. Une très belle entrée en matière dans le royaume d’une faune sauvage abondante : si les félins ne sont pas les plus faciles à observer au milieu de cette végétation sèche mais dense, les éléphants nous régalent d’un sacré spectacle : ils seront plusieurs dizaines à traverser devant nos véhicules pour aller rejoindre les eaux du fleuve et s’hydrater. Femelles avec leurs bébés, mâles imposants, ados maladroits mais tout de même intimidants… le tout sur fond de soleil couchant détachant nettement les contours de quelques baobabs et des forêts d’acacias au milieu desquels déambulent cobes à croissant, impalas, girafes, phacochères et autres herbivores.
Nous aurons même droit à un apéritif face au Zambèze, en compagnie des martins pêcheurs, guêpiers et autres oiseaux aquatiques. Entre frissons et émerveillement, les souvenirs resteront pour longtemps dans les mémoires.
Pour terminer en beauté, nous dînons en bordure du Zambèze, éclairés aux lampions et accompagnés par un groupe de chanteurs traditionnels a cappella…
Petit-déjeuner copieux avant de partir pour le parc national de Hwange. Trois heures de route pour rejoindre le centre de conservation des lycaons où nous retrouve le staff du Iganyana Lodge pour nous y transférer. Notre nouveau camp de base s’ouvre totalement sur la savane, avec de larges tentes qui forment les espaces communs pour se restaurer et se reposer. Une piscine dominant la brousse et un point d’eau, plusieurs tentes/chambres dispersées le long d’un sentier qu’il est interdit d’emprunter seul lors des heures de pénombre. Escorte obligatoire. Ravis de notre point de chute, nous déjeunons face à ce décor 100% sauvage où il ne manque pour l’instant que les animaux.
Dans l’après-midi, départ en 4×4 pour une première découverte du parc de Hwange, dont l’entrée est située à quelques kilomètres. La brousse semi-ouverte est assez boisée, les mopanes et acacias parasols sont omniprésents, mais laissent par endroits place à des espaces plus ouverts et herbeux.
Nous croisons nos premiers hippotragues noirs et raphicères champêtres, quelques girafes et cobes à croissant, avant d’arriver sur un point d’eau assez large où se sont réunis plus d’une centaine de pachydermes… Avec en toile de fond le coucher de soleil, le spectacle est grandiose et nous le contemplons depuis la plateforme en bois dominant le waterhole. Les familles d’éléphants viennent à tour de rôle s’abreuver, parfois en cherchant à s’intimider pour obtenir la bonne place. Il y a de nombreux bébés collés à leurs mamans et des ados joueurs. Quoi de mieux pour terminer la journée ?
Retour au lodge pour un apéro autour d’un feu de camp face à la savane, suivit d’un dîner succulent éclairé aux lanternes au bord de la piscine. Un départ très matinal étant programmé pour demain, le coucher sera relativement rapide… Nous regagnons donc nos tentes, escortés par un guide armé. La nuit se passera peut-être au son des hyènes et autres prédateurs nocturnes …
Réveil typique africain, au son des singes vervets au petit matin. L’air est encore frais, le jour ne s’est pas encore totalement levé. Nous sommes escortés de nos tentes jusqu’à la table de petit-déjeuner, où les discussions commencent déjà à tourner autour de la faune entendue cette nuit autour du camp. Les hyènes et les chacals ont en effet rôdé tout près.
Nous avalons un café chaud, quelques fruits et des pâtisseries avant d’embarquer en 4×4 pour une journée complète dans le parc national de Hwange. Cela nous permettra d’aller découvrir le sud du parc, moins fréquenté mais magnifique. D’une superficie de 15 000 km2 environ, Hwange est le plus grand parc national du pays. Il abrite donc une faune très abondante telle que les lions, léopards, guépards, éléphants, buffles et de très rares rhinocéros blancs, malheureusement en grande menace d’extinction.
Les paysages varient entre forêts sèches de mopanes (mais suffisamment denses pour rendre toute observation difficile), et grande savane semi-ouverte, ponctuée de nombreux points d’eau artificiels, construits spécifiquement pour permettre à la faune de s’abreuver durant les mois de sécheresse. C’est donc « the place to be » si l’on veut observer les immenses troupeaux d’éléphants qui font la célébrité du parc, mais également zèbres, antilopes, girafes et autres mammifères.
Nous aurons la chance de croiser également les rares hippotragues noirs et les antilopes rouannes. Augustin y va de ses commentaires et répertorie les oiseaux en mentionnant leurs noms tous plus incongrus les uns que les autres (terpsiphone, grébifoulque, cordonbleu d’Angola, ruffipène morio et bien d’autres…).
Mais les moments les plus magiques se trament bien du côté des points d’eau, lorsque nous nous glissons au milieu des centaines de pachydermes pour nous immiscer quelques instants dans leurs moments de détente, de jeu et d’hydratation.
En toute fin de journée, alors que le soleil est moins agressif et que la lumière commence à embraser la savane, nos rangers décident de changer soudainement de direction, alors que nous allions sortir sur un nouveau point d’eau encerclé de dizaines d’éléphants. Cinq minutes plus tard, nous voici face à trois lionnes et un mâle magnifique, allongés dans les herbes à une cinquantaine de mètres. Nous aurons la chance de les voir se lever et traverser la route juste devant nos véhicules. Un instant hors du temps.
Sur la route retour, la chance nous sourit à nouveau et nous permet de suivre une hyène tachetée et de croiser furtivement un chacal à flancs rayés.
Nous fêtons cette merveilleuse journée avec un apéritif autour du feu de camp ouvert sur la savane. Après le dîner, un safari nocturne est proposé, l’occasion de croiser une hyène et des galagos.
Encore cette nuit la savane a rugi, et ses prédateurs nocturnes se sont fait entendre tout près de nos tentes. C’est ce dernier souvenir que nous laissera le Iganyana camp, que nous quittons ce matin avec regret, mais pour découvrir de nouvelles merveilles : le parc national de Chobe et sa rivière éponyme. Au programme, 3 jours sur un bateau navigant sur la rivière face à la savane, réputée pour sa concentration d’éléphants mais également de bien d’autres mammifères, félins et herbivores, et d’oiseaux splendides.
Mais pour y arriver, il faut le mériter, et passer les douanes du Botswana et de la Namibie, car le bateau se trouve côté namibien du fleuve. Une grosse demi-journée de transfert par la route, puis de formalités rapides pour accéder enfin à notre nouvelle maison : le Zambezi Queen.
A bord, tout le confort et une décoration pleine de goût, avec le bois comme matériau principal et de larges ouvertures en baies vitrées pour contempler la nature. Les chambres s’ouvrent également sur un petit balcon, et les ponts extérieurs offrent tout l’espace nécessaire pour observer la faune s’animer.
Nous profitons d’un beau temps libre en milieu d’après-midi pour commencer à recenser les oiseaux qui virevoltent de partout, ou pour observer aux jumelles les troupeaux de buffles et d’éléphants qui prennent du bon temps sur la presqu’île herbeuse qui nous fait face.
En fin d’après-midi, présentation des membres d’équipage, du programme à venir et de quelques notions d’histoire concernant le bateau, avant de prendre un délicieux dîner. Nous avons tous hâte que le jour se lève à nouveau sur la savane…
5h30. Premier réveil au son du clapotis de l’eau. Le temps d’enfiler une petite laine car le vent n’est pas nul, et nous nous retrouvons autour d’un café sur le pont supérieur. Les grandes baies vitrées s’ouvrent sur les rives herbeuses du fleuve Chobe. Au loin, les éléphants accompagnent le lever du soleil. Il est temps d’embarquer pour notre première excursion en bateau, à la recherche de la faune avec un accent mis sur les oiseaux. Plus de 400 espèces sont répertoriées dans cet environnement fertile toute l’année. Notre petite embarcation se faufile lentement le long des berges, au rythme des battements d’ailes qui vont et viennent sur les brindilles ou les branchages.
Guêpiers, martin-pêcheurs, vanneaux, ibis, hérons, jacanas, pluviers et aigles pêcheurs défilent sous nos yeux et nos appareils photo. Mais les mammifères ont aussi droit à notre visite : hippos, crocos et éléphants profitent de la fraîcheur du petit matin. Les pachydermes paradent en grand nombre et certains traversent même le fleuve devant nous pour notre plus grand bonheur. Notre petit bateau à moteur nous permet de les approcher de très près lorsqu’ils viennent se nourrir au bord du rivage. Un spectacle inoubliable.
9h. Juste le temps de remonter sur le bateau pour prendre un bon petit-déjeuner face à la faune que nous venons de quitter, avant de repartir pour une seconde excursion qui nous mène cette fois au cœur d’un petit village local. Notre guide nous présente ses habitants et nous fait faire un tour en nous expliquant les conditions de vie, notamment la cohabitation avec les animaux sauvages. Éléphants, crocodiles et hippopotames font partie des dangers, à tel point que des réservoirs à pompe ont été installés au cœur du village, afin d’empêcher au maximum la rencontre fortuite entre villageois et animaux qui peuplent le fleuve.
En fin de visite, nous avons droit à une danse traditionnelle sous le grand baobab du village.
13h. Retour sur le bateau pour une pause déjeuner et repos. La chaleur cogne un peu plus et les espaces climatisés intérieurs ne sont pas désagréables, bien que le petit vent fasse également son effet. En milieu d’après-midi, dernière sortie sur notre petite embarcation, de nouveau à la recherche de la faune. Pas besoin de chercher longtemps si l’on espère croiser les grands troupeaux d’éléphants : ils sont omniprésents autour de nous. Les abords du fleuve sont leur paradis : ils s’abreuvent abondamment, s’aspergent et se roulent dans la boue pour garder un peu plus longtemps une certaine humidité sur leur peau épaisse.
Les crocos font la bronzette et les hippos protègent leur territoire : inutile de s’approcher de trop près, c’est défense gardée ! et ils nous le font bien comprendre en cas d’approche sensible…
18h. tandis que la boule rouge flamboyante descend vers l’horizon, nous profitons d’un apéritif pour partager nos émotions de la journée. Le dîner viendra rapidement, suivi d’une petite conférence d’Augustin sur David Livingstone, l’explorateur écossais qui a été le premier européen à découvrir une grande partie de l’Afrique que nous sillonnons actuellement.
Nouvelle journée passée sur le fleuve Chobe et ses nombreux habitants, mammifères et volatiles.
Durant l’excursion -très- matinale, nous aurons la chance d’observer une lionne, fièrement couchée sur une butte herbeuse. Son pelage magnifique et sa tête bien ronde ont fait fureur dans notre groupe de photographes amateurs.
Plus tard dans la journée, de superbes observations se sont enchaînées. Les noms d’oiseaux n’ont presque plus besoin d’être cherchés dans le petit bouquin, ni même les techniques pour distinguer les pukus des impalas, ou les femelles crocodiles des mâles. Bref, le fleuve n’a plus de secrets pour nous, mais nous continuons à développer notre fascination pour lui tout au long de la journée.
Nous passons le plus clair du temps à bord de notre petite embarcation à moteur, à approcher de très près une faune majestueuse qui nous rappelle notre rôle à jouer sur Terre. Cohabiter, partager, respecter.
Dernière sortie de cette croisière sur le Chobe : une traversée d’éléphants sur fond de coucher de soleil. Même les imposants crocos en sont restés gueule ouverte…
De retour sur le Zambezi Queen, un délicieux dîner africain nous est proposé par la cheffe, suivi de quelques chants et danses traditionnelles exécutés par le personnel du bateau. Haut en couleurs, nous redescendons dans nos cabines non sans esquisser un petit déhanché…
Dernier réveil sur l’eau et petit-déjeuner face aux buffles qui se reposent sur la berge. Nous quittons le navire vers 9h, direction l’aéroport de Kasane. Nous sortons de Namibie pour rentrer à nouveau au Botswana. Le groupe attend avec impatience de grimper à bord de ces petits avions à hélice pour survoler la brousse et nous mener vers notre ultime destination : le delta de l’Okavango. Il faut dire que l’expérience est magique, parfois un peu remuante : à quelques centaines de mètres d’altitude, la savane aride défile rapidement et nous n’échappons pas à quelques trous d’air qui ne font pas le même effet que dans un A380…
Quelques éléphants se détachent nettement dans le paysage, seuls dans ces contrées si hostiles et isolées.
Après quelques 80 minutes de survol, nous atterrissons avec classe sur une petite piste du fin fond de la brousse où nous attend le staff de notre dernier lodge, le Rradinare. Nous découvrons les pistes de la région, qui nous donnent droit à un « massage africain », selon notre nouveau guide. En effet, les routes de sable ponctuées de trous, de bosses et de branchages nous changent des pistes très damnées de nos expériences passées, et nous nous employons à des sauts de cabri réguliers. Mais le paysage apporte ici son lot de magie : beaucoup plus verdoyant, il nous ouvre les portes d’une savane herbeuse ponctuée de palmiers, de mopanes, d’acacias, de ficus et de marécages typiques de cette région fertile, un paradis pour la faune…
A notre arrivée, accueil par le staff sur le rythme de quelques pas de danse dont ils ont le secret, et déjeuner devant un panorama splendide : le camp disperse ses tentes en bordure d’une oasis s’ouvrant entièrement et à perte de vue sur cette savane jaune où cohabitent buffles, éléphants, oiseaux, gazelles… un réseau de passerelles en bois surélevées permet de rejoindre nos tentes sans déranger les herbivores, et en restant à l’écart des prédateurs s’ils venaient à s’aventurer par ici. Mais quelques passages sont néanmoins laissés aux pachydermes pour rejoindre la savane, nous amenant à nous retrouver devant de potentiels dangers, raison pour laquelle, de nuit, nous devrons être escortés pour rejoindre nos habitations…
Premier safari vers 16h. Les land cruisers sont robustes, et heureusement : le terrain est ponctué de bois mort, de passages de marécages ou cours d’eau, de trous d’éléphants, de branchages de palmiers et autres obstacles non anodins… mais le cadre est magnifique avec cette brousse herbeuse aux reflets jaunes et verts. Nous croisons de nombreux herbivores, et ne tardons pas à faire notre première rencontre avec les rares prédateurs que sont les lycaons. Là, devant nous, une meute d’une vingtaine de chiens sauvages paresse dans les herbes. Notre patience aura porté ses fruits : 15mn plus tard, l’alerte est donnée, l’un d’eux se lève et vient réveiller les autres. Quelques-uns viennent au pied de notre véhicule, par curiosité, levant la tête pour voir ce qui s’y trouve. Mais il est l’heure de se mettre en chasse. D’abord, réunion au sommet, léchouilles et quelques galipettes, avant de se mettre en route, en file bien droite, empruntant la piste des 4×4. Nous les suivons. Plus loin, nous devinons leur quête : un groupe d’impalas semble aux aguets. Les chiens avancent discrètement dans leur direction, nous tentons une approche latérale en devançant l’attaque. Soudain, les gazelles bondissent, effrayées, nous les voyons s’enfuir à une vitesse surprenante. A leurs trousses, la vingtaine de lycaons, prédateurs redoutables agissant toujours en meute. La chasse effraie quelques zèbres trouvés dans le coin. Finalement, les impalas s’en sont sorties indemnes, les lycaons essuient un revers. Mais l’une d’elle, probablement dans l’affolement, se retrouvera enlisée dans la boue sur les abords d’un cours d’eau. Les chiens sauvages auraient bien envie de profiter de l’aubaine, mais traverser la rivière ne semble pas les motiver. Pour cause, les crocodiles pourraient bien rôder eux-aussi dans le coin…la pauvre gazelle ne passera sûrement pas la nuit…
La luminosité commence à faiblir, nous croisons un autre véhicule -le seul que nous croiserons de tout notre safari-, qui nous indique d’autres merveilles à trouver plus bas le long de la rivière. Qu’à cela ne tienne, nous quittons nos lycaons et tombons quelques minutes plus tard sur deux jeunes lions, avec leur timide crinière, allongés l’un contre l’autre, se témoignant une grande tendresse l’un pour l’autre. Encore un grand moment, rien que pour nous.
Après un petit arrêt sur le chemin du retour pour célébrer nos rencontres autour d’un apéritif, en pleine brousse, nous recroisons les lycaons, manquons de nous retrouver coincés dans un trou creusé par les éléphants, et tombons sur la tanière de hyènes accompagnées de leurs petits. Rien que ça ! on peut dire que la chance nous aura souri aujourd’hui, et nous rentrons au camp dans la nuit noire, pour partager nos émotions autour d’un bon dîner.
En rentrant dans nos tentes, personne ne tombera sur un léopard ou le passage de pachydermes !
5h15. Tandis que le jour n’est pas encore tout à fait levé, le staff du lodge vient nous réveiller avec un service de café dans chacune de nos tentes. Nous nous retrouvons ensuite au petit-déjeuner pour un départ au lever de soleil à la recherche de la faune. Ici, c’est vraiment le paradis du safari. Nous tombons de nouveau sur une meute de lycaons, probablement à la recherche d’un petit-déjeuner, puis sur des hyènes et évidemment, de nombreux herbivores, à trompe ou à long cou notamment. Nous croisons également quelques damalisques, espèce d’antilope que nous n’avons pas encore observée, avant de nous rendre sur le site des mokoros. Ces embarcations traditionnelles de type barques nous emmènerons à travers les marécages pour une expérience très différente et complémentaire à tout ce que nous avons vécu jusqu’à présent.
De retour au lodge pour le brunch et un long moment de détente. Nos tentes disposant d’une terrasse face à la savane, nous poursuivons nos instants de contemplation…
A 16h, afternoon tea puis nouveau départ en safari. Certains optent pour une balade à pied dans la brousse, d’autres pour le safari classique en 4×4. Nous, marcheurs, découvrons une nouvelle facette de la brousse, en apprenant de nombreuses choses sur les traces laissées par les animaux. En fin de balade, nous analysons des traces fraîches qui ressemblent à celles de lions… un véhicule passe à côté, le guide les invite à aller voir un peu plus loin dans la direction indiquée par les traces. Bingo ! 3mn plus tard, les lions apparaissent au loin, à une distance d’environ 150m, tandis que nous sommes encore à pied ! L’excitation monte, nous retournons au véhicule puis allons découvrir la tribu d’une dizaine de lionnes et lionceaux qui reposait tranquillement tout proche de notre sentier de randonnée !
Fin de safari tandis que la nuit est tombée. Les uns observent des grands-ducs, les autres des civettes. L’expérience d’un safari de nuit est sans comparaison. C’est le royaume du prédateur nocturne, de la peur, du silence qui glace le sang lorsque l’on est une fragile antilope. Pour nous, c’est également le moment de notre apéritif dans la pénombre éclairée simplement par nos torches. Au bord d’une rivière où raisonnent les grognements d’hippos, nous trinquons à notre dernière soirée dans la brousse, tandis qu’un orage illumine le ciel noir…
De retour au lodge, dîner festif pour célébrer la réussite de notre beau périple, et nous regagnons nos tentes en gardant un œil sous les passerelles en bois. Ici, tout animal peut s’inviter facilement…
En ce début de nuit, ce sera la pluie qui s’invitera pour la première fois de la saison dans le delta. Gros coups de tonnerre. La saison humide est arrivée dans le nord du Botswana.
19 OCTOBRE
Dernier réveil africain sous une pluie battante qui cogne les toiles de tente et fait chuter la température. Heureusement, le temps du petit-déjeuner matinal fera fuir l’averse et la savane humide nous accueillera pour un dernier safari. Les paysages sont grandioses, entre les herbes jaunes verdoyantes qui perlent encore des gouttelettes, et la terre noir ébène. Côté faune, nous ne sommes pas en reste : en guise d’au revoir, un magnifique lion arborant sa noble crinière se donne en spectacle devant nous : il ère à travers la savane en rugissant vigoureusement pour alerter de sa présence, et marque son territoire en se roulant dans la terre fraîche et en se frottant contre les branchages d’acacia.
Et comme si la brousse ne voulait plus nous laisser partir, une meute de lycaon attendra notre passage pour démarrer une chasse aux babouins. Sans succès, mais avec panache tout de même. Un jeune singe aura eu la bonne idée de se réfugier en haut d’un arbuste, tandis que quelques chiens sauvages l’attendaient en bas, avec trop d’impatience pour toucher le butin.
Un dernier café-biscuits en compagnie de nos guides au milieu de la savane, et c’est l’heure de retrouver la piste d’envol, perdue au fin fond de la brousse mais apparemment si facile à trouver pour nos rangers ! notre petit coucou pointera le bout de son hélice juste au moment de notre arrivée, et nous offrira lors du court vol pour Maun un dernier aperçu magique de ce décor « Out of Africa » que nous quittons avec regret, mais avec tant d’images fabuleuses en tête.
Notre voyage touche à sa fin, nous en retiendrons une incroyable diversité tant dans les paysages et les animaux rencontrés que dans les expériences de safari : du game drive classique en 4×4 au survol de l’Okavango en avion brousse, en passant par la croisière sur le fleuve Chobé ou la balade en mokoro dans les méandres du delta, sans oublier la découverte à pied des chutes Victoria, nous repartons enrichis de ces expériences mémorables, toujours avec un respect grandissant pour cette nature infiniment belle qui nous entoure.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Merci de me dire si ce voyage/safari aura lieu en 2023
Avec mes cordiales salutations
Joyce