23 octobre
12 novembre 2014
À bord de l’Ocean Nova, novembre 2014
Départ sous un beau soleil pour la Péninsule Valdes. Très vite, des souffles de baleines apparaissent sur l’horizon. Nous embarquons pour une croisière dans le golfe de San José. Les baleines franches et leurs baleineaux nous font des démonstrations de curiosités : cela saute, souffle, replonge… Et le ballet n’en finit plus. C’est extraordinaire ! La suite de cette riche journée nous offre bien d’autres rencontres : guanacos, lièvres de Patagonie, chouette des terriers, nandous… Avec les éléphants de mer, c’est une autre ambiance : mâles, femelles et jeunes alanguis, dans un concert de sons déroutants par leur variété… Soudain, le harem s’agite : un combat éclate entre mâles, vite interrompu par le mâle dominant… Rapide mais impressionnant ! Un peu de géologie avec Alain et il est temps de rentrer sur l’Ocean Nova. Ce soir, début de navigation vers les Falklands…
Nous sommes maintenant en pleine mer en direction des îles Falklands.La mer est belle, le temps splendide et les pétrels et les albatros sont si proches que l’on peut presque les toucher. À la vitesse de 10 nœuds, nous progressons sur une belle houle. Elle offre un superbe fond aux photographes qui s’essaient aux oiseaux en vol… Une première conférence par Agnès sur l’Arctique et l’Antarctique, nous occupe la matinée. Elle est suivie dans l’après-midi par une présentation de Samuel sur les manchots. Une petite pause, et Sylvain nous commente un documentaire sur la faune des Falkands. C’est Alain qui finit cette journée de traversée, par un exposé sur les baleines franches. Il est temps de diner, le coucher de soleil est magnifique !
Nous sommes toujours en pleine mer, le temps est beau, une grande houle d’ouest arrive légèrement sur notre travers tribord. Ce matin nous avons un briefing complet sur les procédures d’embarquement et de débarquement en Zodiac que nous utiliserons demain pour aller à terre. Puis, Sylvain nous donne une conférence sur les oiseaux de Patagonie et des Malouines. Après le déjeuner et quelques emplettes à la boutique du bord, Samuel et Chris partagent leurs connaissances des îles Falklands en prévision de notre prochaine escale toute proche maintenant.Nous finissons cette journée avec un exposé d’Alain sur la géologie des Falklands et un récapitulatif de Sylvain de tous les oiseaux que nous avons pu observer et admirer depuis le bateau.
Ça y est, nous arrivons ce matin aux Malouines. Un temps ensoleillé pour notre première sortie Zodiac et une découverte de West Point. Les colonies d’albatros à sourcils noirs mélangés aux manchots gorfous sauteurs sont juste à nos pieds. Les images de ces milliers d’oiseaux, dans les falaises qui surplombent la mer sont un paradis pour photographes. Avant de rejoindre l’Ocean Nova, nous avons droit à un « tea time » et une multitude de gâteaux maison fait par Kikky et son mari, qui habitent ce lieu magique.Cet après-midi, Marie-Paule montée à bord de l’Ocean Nova, nous parle d’un autre lieu magique, Grave Cove, où nous effectuons notre deuxième sortie. Là, ce sont des dizaines de colonies de manchots papous qui se lancent dans les vagues à la vitesse d’une torpille.Nous ne voulons pas rentrer… mais demain nous serons à Stanley, la capitale des Îles Falklands.
Nous arrivons de bon matin à Port Stanley pendant notre petit déjeuner.Nous débarquons dans la capitale par une belle journée ensoleillée et quelque peu venteuse.Un autobus, qui roule à gauche puisque nous sommes chez les anglais, nous amène à Gypsy Cove.Le site est absolument splendide, on se croirait dans des caraïbes du bout du monde. La couleur de l’eau, les plages de sable, on s’y croirait ! Les manchots de Magellan sont peu visibles car ils sont dans leurs terriers. En revanche, Cormorans, Sturnelles australes et autres oies sont présentes. Sur la plage en contrebas un gravelot des Falkland s’active, mais fort peu par rapport à ses deux poussins… Nous avons un peu de temps pour une visite de « Stanley harbour », cette petite ville typiquement anglaise, et effectuer quelques achats philatéliques.De retour à bord, Samuel nous passionne par une conférence sur les expéditions du célèbre explorateur Ernst Shackleton.C’est vraiment un récit à rebondissements… Et, nous voilà reparti pour une traversée de trois jours vers la Géorgie du Sud !
Aujourd’hui, l’imagination est de rigueur. Agnès ouvre la matinée avec l’albatros, géant des mers, prince des nuées… Partie des « Fleurs du mal » de Charles Baudelaire, Agnès nous entraine dans l’univers et les mystères du superbe « voilier » des mers Australes.Avec Chris, nous nous plongeons dans l’épopée incroyable de la découverte de l’Antarctique : Magellan, Sir Francis Drake, le capitaine James Cook, Thaddeus Von Bellinghausen, William Smith, Dumont D’Urville… tous hommes d’exception… Passionnant ! Après le déjeuner, Sabine anime un atelier de découverte photo, très suivi.La troisième conférence est ensuite donné par Agnès et Samuel, en duo s’il vous plait, sur la Georgie du Sud.Enfin, Murielle et Christophe nous proposent quelques éléments à propos du fonctionnement de notre bateau.Bien entendu, les filles causent cuisine et approvisionnement et les garçons s’occupent de la partie technique…
Nous sommes encore en pleine mer avec plus de 3000 mètres de fond sous notre étrave ! Le sujet de notre conférence matinale : les Pinnipèdes de l’océan Austral avec Sylvain et Alain nous entraînent à mieux comprendre ce que nous allons côtoyer dans les jours à venir.Nous nous intéressons ensuite au comportement à suivre pendant nos visites sur tous les sites de Georgie du Sud et en Antarctique. Ce comportement calqué sur les règles édictées par l’association IAATO doit permettre de visiter ces grandes terres sauvages en limitant au maximum notre impact. Christian nous expose les attitudes à adopter par rapport aux animaux, aux vestiges historiques et par rapport à notre propre sécurité.L’après-midi se déroule en deux temps : le visionnage d’un très beau film de présentation de la Géorgie du Sud, et en second lieu une phase sportive… une séquence de décontamination et de nettoyage en règle des vêtements, sacs et autres accessoires, avant de débarquer sur terre.Nous avons droit ensuite à quelques explications sur l’utilisation du sextant par Christian, suivi d’une causerie d’Agnès sur La Convergence Antarctique. Finalement, Samuel termine notre journée en nous parlant des différents appareils de repérage et de positionnement des oiseaux.
Nous entamons notre journée par une conférence captivante de Sylvain : l’histoire de la chasse à la baleine dans l’océan Austral. Beaucoup d’interventions, de discussions et de passions pour ce sujet sensible.Puis Christian et Samuel nous présentent le programme très prévisionnel des prochains débarquements en Géorgie du Sud.La météo change ici, extrêmement rapidement. Enfin, on peut crier « Terre ! » ; nous sommes en vue de la côte nord de l’île, alors que le brouillard se lève et que quelques rayons de soleil font une timide apparition. La lumière offre de multiples possibilités aux photographes : contre-jour, mer d’acier, reflets turquoise, une vraie palette d’artiste… Le bateau mouille devant la capitale, Grytviken.Le temps d’effectuer les formalités de « clearance », Sarah nous présente les missions du « South Georgia Heritage Trust » qui s’occupe en particulier de recueillir des fonds pour la 3eme et dernière phase de leur programme de dératisation de l’île. Et nous débarquons pour une visite du musée et des vestiges imposants de l’ancienne station baleinière. Pour certains la tombe de Shackleton est un incontournable et au retour le temps a encore changé : il neige !
Aujourd’hui, vent de force 5, 17 nœuds, température extérieure +4°C.Les Zodiac nous déposent à Fortuna bay au beau milieu de manchots royaux, magnifiques, dignes et tellement drôles ! Nous devons faire attention où nous marchons ; les éléphants de mer sont partout, femelles et jeunes et les gros mâles qui veillent jalousement. Leur cri rauque est incessant.De temps à autre il faut chasser fermement des otaries effrontées qui nous barrent le chemin.Les plus jeunes n’arrêtent pas de se chamailler et de se mordiller les uns les autres.Des sternes et autres pétrels tournent dans le ciel ; il neige en rafales. C’est un spectacle fantastique, des conditions de la Géorgie ! L’après-midi nous amène à la baie de Stromness, toute proche, où les restes des stations baleinière de Leith Harbour, nous rappelle Ernest Shackleton trouvant enfin du secours pour ses hommes.D’énormes éléphants de mer sont posés sur la grève, mais nous arrivons à passer.Des manchots royaux nous accompagnent jusqu’à une cascade situé dans le fond de la baie. Mais ils ne sont pas seuls : manchots papous, canards de Géorgie et même quelques pétrels des neiges tout de blanc vêtus… Le temps nous offre une immense fenêtre de lumière et la vue est exceptionnelle.Cette journée est vraiment fabuleuse !
Cette journée commence avec un premier débarquement sur les plateformes en caillebotis de l’île Prion.C’est un magnifique observatoire pour les albatros hurleurs qui sont en train de changer leur plumage à cette époque de l’année. Tandis que certains toilettent méticuleusement duvet et plumes nouvelles, d’autres s’entraînent pour LE décollage. Ils ne se poseront après cet envol que dans 4 ou 5 ans… C’est là que nous avons enfin pu voir le fameux, passereau de Géorgie, le petit Pipit.Quelques jeunes otaries insolentes et joueuses ont du être remises un peu à leur place… Un tour de l’ile en zodiac nous permet d’admirer le ballet des algues laminaires et leurs ondulations continues dans la mer. Nous verrons également des albatros, des chionis tout de blanc vêtus, des pétrels et autres représentants de la gent ailée.L’après-midi est une très très belle surprise. Grâce à l’expérience de Christian et à son choix judicieux des sites, nous avons pu accoster à Salisbury plain malgré une météo incertaine.Et là, c’est un festival animalier sur une superbe et immense plage de sable noir.La 4e plus grosse colonie de manchots royaux au monde, rien que ça ! Et ils sont curieux ces oiseaux. Ils s’approchent sans aucune crainte puis repartent de leur train de sénateur (oui, j’ai osé).Il y en a partout autour de nous, au milieu de jeunes otaries et d’éléphants de mer si gros, mais heureusement si placides… Les jeunes manchots changent leur duvet marron pour un plumage de grands. Ils sont splendides… Et bruyants !
La sortie matinale dans Ocean Harbour nous emmène dans une baie bien abritée du vent et de la houle.C’est une ancienne station baleinière dont il reste quelques vestiges et éléments de travail datant de cette époque. Quelques tombes sont là, également pour rappeler le passé difficile des travailleurs baleiniers. Nous passons devant l’épave du Bayard, un trois mats qui date des années 1910. Elle se dresse sur l’eau, magnifique malgré la rouille, devant l’entrée de la baie, colonisée par une myriade de cormorans aux yeux bleus. Ils font des va et vient incessants, rapportant dans leur bec des pincées d’herbes pour leur nid.Quelques uns d’entre nous en profitent pour aller faire une superbe excursion sur les hauteurs de la baie.Pendant le déjeuner, nous passons devant le mont Paget, le point culminant de la Géorgie du Sud.L’après-midi, nous conduit à Gold Harbour. La plage est littéralement couverte d’éléphants de mer, mâles et leurs harems. Au pied d’un glacier suspendu spectaculaire, des milliers de manchots royaux jeunes et adultes forment une belle colonie. Le long de la rivière, des manchots en pleine mue se sont un peu isolés. De temps à autre un petit groupe de manchots papous de retour de la pêche traverse avec témérité le grand rassemblement des éléphants de mer… Entre temps le vent a forci et notre retour en zodiac est quelque peu « rock’n roll ». Quelle journée !
Nous nous réveillons de très bonne heure pour aller à Cooper Bay. Un débarquement non loin des otaries et nous voilà en route pour observer une colonie de manchots macaronis ou gorfous dorés. Cette espèce manquait à notre palmarès déjà exceptionnel. Quelques-uns d’entre nous les observeront depuis le zodiac au bas de la falaise où ils nichent.Nous allons ensuite tout au fond du fiord Drygalski avec le bateau. Ce n’est alors qu’une succession de glaciers en équilibre enchâssés dans les montagnes. Le fond du fiord nous réserve même un superbe vêlage. Tout autour, les Pétrels des neiges nous accompagnent.L’après-midi, Christophe nous propose sa conférence sur les micro-organismes des terres et mers glacées, un sujet de circonstance.Dehors, le vent est monté et souffle fort. Nous croisons un immense iceberg tabulaire de plus de 30 km de long ! Nous quittons la Géorgie du Sud et ses merveilles pour l’Antarctique.
Nous naviguons en pleine mer en direction de la péninsule Antarctique. Ce matin, une conférence passionnante d’Alain sur les cétacés nous apprend à identifier les baleines : à leur souffle, la forme de leur nageoire dorsale et de sonder (c’est à direplonger pour se nourrir)… Leurs différentes techniques de pêche sont évoquées, leur alimentation et leurs adaptations à un mode de vie si particulier.
Après les très grandes, nous changeons d’échelle avec l’exposé très attendu de Muriel sur le phytoplancton. Le phytoplancton est la base de la chaîne alimentaire marine pour les organismes pélagiques et benthiques…
L’après-midi est tranquille avec un soleil réconfortant. Nous l’agrémentons en visionnant un film d’époque sur l’épopée de notre navigateur fétiche, Sir Ernest Shackleton. Quelques albatros hurleurs rasent parfois les vagues puis disparaissent… et reviennent encore et encore…
Nous sommes toujours en pleine océan Austral et nous avançons contre le vent à la vitesse de 8 nœuds.Le vent est parfois fort, c’est spectaculaire ! Nos conférences matinales commencent avec les oiseaux de l’océan Austral, un sujet magistralement traité par Sylvain. Entre Géorgie du Sud et Antarctique, nous sommes en plein océan austral où les eaux sont froides, donc riches en oxygène donc très riches en nutriments… D’où, nos nombreuses rencontres comme celles avec les manchots que nous avons vu en nombre phénoménal : des milliers voir des 10e de milliers… Puis nous nous sommes plongés sur le zooplancton et le fameux Krill décortiqué avec soin par Muriel.Enfin, une conférence de Samuel sur les épisodes de la conquête du pôle Sud par les différentes expéditions depuis Amundsen jusqu’à nos jours, nous captive littéralement. Le courage et la détermination des tous ces hommes et femmes à tenter de rallier le Sud géographique sont vraiment incroyables !
Bientôt, la pointe de la péninsule Antarctique, nous continuons notre « marathon » de conférences préparatoires… Samuel nous entraine sur la banquise : tout son fonctionnement de l’embâcle jusqu’à la débâcle, son rôle, ses habitants, son déclin en Arctique… Puis Agnès évoque le monde des icebergs, autre glace, autres mécanismes, autres paysages… Les tâches ménagères sont au programme de ce début d’après-midi. Opération décontamination.Il nous faut en effet repasser l’aspirateur sur toutes nos affaires afin d’éviter l’introduction d’espèces étrangères lors de nos débarquements prochains. Pendant que certains aspirent d’autres suivent un film sur l’étrange histoire du déménagement de rennes de Géorgie du Sud vers les îles Falkland à bord d’un voilier… Nous approchons bien de l’Antarctique : nous surprenons un petit manchot à jugulaire complètement égaré sur un bout de banquise, quelques souffles de baleines sont aperçus non loin du bateau… En soirée, Christian nous parle avec passion de son expérience de navigation à la voile dans les mers polaires.Le continent n’est plus loin…
La température est de 1°C ! Nous touchons enfin la pointe du 6e continent à Antarctic Sound sur l’heure du petit déjeuner.
Nous débarquons en zodiac au milieu de petits icebergs à Brown Bluff ; la falaise brune. On devrait dire la montagne brune, tellement elle est imposante. C’est une ancienne caldeira basaltique. Le site est enneigé et comporte une grande colonie de manchots Adélie, que nous pouvons observer à loisir. Des pétrels des neiges couverts de leur plumage entièrement blanc nous accompagnent pendant toute la visite.
La route de l’après-midi croise de nombreux icebergs et de la banquise. Elle est belle, épaisse et notre bateau s’y fraye un chemin en cassant les blocs de glace et nous passons parmi de nombreux icebergs tabulaires. Un phoque de Weddell, alangui sur un morceau de banquise, se laisse approcher sans aucune inquiétude. Et puis voilà encore deux phoques crabiers tout aussi « relax ». Soudain, en longeant l’immensité glacée, nous surprenons pleins de petits manchots Adélie, avec en prime, une surprise ; un manchot Empereur. Notre premier empereur un tantinet égaré tout seul au milieu de nulle part… c’est extraordinaire !
Samuel nous passionne ensuite par son récit concernant son hivernage en Terre Adélie il y a quelques années. Il est alors temps de rejoindre nos petits lits douillets, car demain, le réveil sera plutôt matinal…
Réveil aux aurores à 5h aujourd’hui. Beau temps antarctique (-2°C dans l’air et l’eau est à 0,3°C). Nous rentrons à l’intérieur de la caldeira de l’Île Déception, et nous débarquons à Whalers Bay. C’est une ancienne station baleinière et scientifique qui a été définitivement abandonné en 1969 à la suite d’une éruption. Seule reste une petite base argentine. Ici le volcanisme est tout autour de nous. Sur la plage un phoque de Weddell dort et s’agite. Il doit rêver profondément à une légine, ce gros poisson qu’il pourrait attraper par 400 m de fond.
Cet après-midi, nous débarquons sur l’ile « Half Moon » la bien nommée demi-lune. Un zodiac de reconnaissance y est d’abord envoyé pour vérifier que l’on peut débarquer, car aujourd’hui, il y a de la houle. Une base scientifique argentine y est installée. Nous sommes accueillis par des manchots papous qui empêchent des cormorans de leur voler une algue. Cette algue est utilisée par les cormorans aux yeux bleus pour faire leur nid. Un peu plus haut et un peu plus loin, une colonie de manchots à jugulaire. Le retour sur l’Ocean Nova est quelque peu épique et remuant, mais tout le monde arrive en forme pour un café ou un thé bien mérité.
Journée en pleine mer ce dimanche, car nous faisons route pour Ushuaia. C’est une journée de conférence qui commence avec un exposé sur les TAAF, ces territoires de la France du bout du monde que sont les îles Kerguelen, Amsterdam et Crozet. Puis Sylvain nous entretient longuement sur un sujet essentiel ; les impacts du réchauffement climatique.
Le temps de déjeuner, c’est Pierre Mann qui nous commente son film : UwaKuyang, la maison de l’orang-outang. Agnès nous éclaire sur un sujet politique concernant l’appartenance des territoires Antarctiques. Et c’est Marianne qui nous régale en soirée par sa présentation : le paradoxe de l’éléphant. Un animal d’une sensibilité extrême, en grand danger comme nous le savons tous.
Dernière journée à bord de ce bateau qui est devenu le nôtre tandis que nous faisons toujours route vers Ushuaia. Cette traversée du célèbre Drake, souvent redoutée, s’avère bien plus confortable que prévue…
Nous profitons encore et encore des grands « voiliers » dont nous ne nous lassons pas de suivre le ballet au ras des vagues pour remonter et s’élever dans les airs. Leurs grandes silhouettes nous auront accompagnées tout au long de la croisière, des plus petits aux plus grands : damiers du Cap, pétrels géants, albatros à sourcils noirs, albatros fuligineux, albatros hurleurs…
À bord, les conférences donnent le « tempo » et nous entraînent dans ces épopées extraordinaires, ces destins incroyables que ces régions du bout du monde ont transcendés, poussés à se dépasser… : histoires de Cap-horniers, du commandant Charcot et retour au présent avec le pétrole…
Quant à notre dernière soirée à bord, elle s’avère festive : un moment chaleureux à partager avec notre commandant et tout le staff réunis ! Nous revivons notre croisière présentée avec talent et humour par Alain, puis Marianne nous offre quelques éclats de rire en prime…
Cette nuit, l’Ocean Nova a remonté le canal de Beagle et à l’heure du petit-déjeuner, Ushuaia, la ville la plus australe du monde, s’offre à nous.
Un écrin de montagne nous entoure tandis que nous débarquons pour partir visiter le parc national de la Terre de Feu. Chemin faisant, l’histoire de la région n’a bientôt plus de secret pour nous. Nos guides évoquent longuement l’histoire des Indiens Yamanas. Présent tout le long du canal de Beagle, ce peuple vivait des produits de sa pêche. Le nom de Terre de Feu viendrait des feux que les Indiens allumaient sur la côte et que les navigateurs virent de leurs bateaux : « Tierra del Fuego ! ».
Quelques balades dans le parc nous permettent de cheminer parmi les hêtres de Magellan ou hêtres australs (Nothofagus antartica) aux troncs parfois spectaculaires et aux étranges petites feuilles dentées… L’avifaune locale est bien présente tandis que profitons des points de vue : la baie de Lapataia ou la toute petite poste « del Fin del Mundo »… Et, cerise sur le gâteau… dans une région où peuvent se succéder les 4 saisons en une journée… C’est l’été !
L’après-midi, en catamaran vers le phare « des éclaireurs », cormorans et otaries font le spectacle…
Cette belle journée se termine en beauté par un dîner sous le signe de la gastronomie argentine en partageant tous un asado (barbecue géant)… Or, partager un « asado », ce n’est pas simplement manger ensemble, mais montrer l’amitié que les convives se portent mutuellement…
Ce matin, dernier shopping pour les uns, dernières photos pour les autres… dans les petits commerces, sur les quais, on se croise, on papote, on blague… Toute une petite communauté qui vient de partager des moments intenses, tellement de complicité et d’heures inoubliables, s’apprête à se disperser et profite jusqu’au bout des derniers instants ensemble…
À l’heure dite, tout le monde est là pour le grand retour. Des manchots plein la tête, nous décollons vers nos destinations respectives. À bientôt pour de nouveaux émerveillements !
Et, merci à tous !