Nicolas Vogel
Le monde des Glaces
15 août
29 août 2017
À bord du Polaris, du 15 au 29 août 2017
Nicolas Vogel
Le monde des Glaces
Mercredi après-midi, une partie des passagers du Polaris et de l’Ocean Nova se sont retrouvés à l’hôtel près de l’aéroport pour un dîner en commun.
Premières rencontres, premiers échanges, premières consignes. Malgré l’excitation des voyages à venir, tout le monde se couche tôt car le rendez-vous du lendemain matin est à 5h45 pour un décollage à 8h00.
Tous les passagers sont maintenant au terminal 3. Distribution des étiquettes, enregistrement, sécurité, embarquement et nous décollons pour le Svalbard. Le voyage commence ! Le temps est nuageux tout au long du trajet ne laissant apparaître que quelques brefs aperçus de la mer. À l’approche du Spitzberg, quelques montagnes percent la couche nuageuse ici très basse et les premiers glaciers sont visibles dans les trouées. Après un atterrissage mouvementé, nous voici au-dessus du 79e parallèle, à Longyearbyen. Côté météo, 5°C, nuages bas et vent du nord.
Le temps de récupérer les bagages, nous retrouvons Nico notre chef d’expédition qui a des nouvelles fraîches : changement de programme pour le Polaris. Un fort coup de vent de nord est annoncé pour la nuit à venir. Si nous voulons avoir le temps d’atteindre le Krossfjord pour nous abriter, il nous faut écourter notre temps à Longyearbyen. Une heure en ville, nous faisons l’impasse sur la visite de l’Adventdalen et embarquons dans notre nouveau chez nous. On fait le plein pendant que notre cuisinier en chef Hervé fait quelques courses et nous voici partis.
C’est le temps des présentations entre les 19 personnes à bord : 11 passagers, 2 guides (Nico et Adrien), et 6 membres d’équipage. Nico et Adrien font les premiers briefings. Benoît, notre capitaine, vient parler de la sécurité à bord et nous avons quartier libre devant les premiers fjords et glaciers jusqu’au dîner servi à 19h00 : un copieux et délicieux premier repas !
Sur le pont, nous sommes accompagnés par les fulmars et les mouettes tridactyles. Alors que Claudette nous demande « est-ce qu’on verra des macareux ? », les voici qui survolent le bateau !
Nous allons nous coucher tandis que le bateau remonte le Forlansundet (entre le Spitzberg et le Prins Karls Forland) dans une mer calme. Allons nous éviter le coup de vent ?…
La nuit fut paisible avec un premier réveil précoce vers cinq heures du matin, lorsque les premiers morceaux de glace ont cogné la coque du bateau. Avons-nous devancé le coup de vent ou a-t-il été moins fort que prévu ? Toujours est-il que ce matin, au mouillage à Signehamna dans la Baie de la Croix, le temps est calme.
Nous nous réveillons au milieu des glaçons. Un léger vent du nord, une petite pluie et un brouillard accroché très bas sur les montagnes. Un bon petit-déjeuner et nous décidons, avec la pluie qui s’intensifie, de longer le front de glace du Lilliehöökbreen avec le Polaris. Nous prenons ensuite la direction du Fjortende Julibreen en longeant la côte est du fjord. Un peu plus loin, ce sont des macareux posés sur l’eau que nous approchons avec succès avec le Polaris : une première pour notre capitaine Benoît ! Après le déjeuner, Adrien fait un premier bilan des quelques oiseaux observés et de la façon de les identifier suite aux nombreuses questions de la matinée. Au programme : fulmar, mouette tridactyle, goéland bourgmestre et macareux.
A Redingerpynten, nous débarquons sur une plage jonchée de bourguignons, ces morceaux de glaces atteignant le mètre de diamètre. Premier émerveillement malgré un vent insistant. Puis viennent les observations : de nombreux rennes dont plusieurs femelles avec leurs jeunes, des bécasseaux violets à nos pieds, et surtout des renards polaires.
La balade se termine en longeant la plage en direction du glacier sous les explications de Nicolas. Nous assistons à un superbe vêlage, une immense tour de glace s’écrasant dans l’eau.
Après les 3°C de cette sortie, retour dans la chaleur du bateau pour le pot de bienvenue et un nouveau dîner excellent au cours duquel nous jetons l’ancre en face du Blomstrandbreen dans la Baie du roi que nous allons explorer demain.
Alors que les discussions s’attardent et que la neige commence à tomber, un énorme pan de glace s’effondre et donne lieu, dans la demi-heure suivante, à de nouveaux vêlages spectaculaires. De quoi faire de beaux clichés pour cette première journée bien remplie.
Jeudi 17 août 2017 – Kongsfjorden
78°55’N – 12°27’E
C’est aux alentours de 7h30 que le ronronnement du Polaris nous sort paisiblement de nos rêves. Ce matin, les montagnes du Spitzberg ont revêtu leur parure automnale. Tout est blanc au-dessus de 200 m d’altitude. L’Arctique, le vrai, froid et venteux s’invite à notre expédition. Nous quittons notre havre de paix (Bloomstrandbukta) et nous nous dirigeons vers Ny-London : la nouvelle Londres.
Sur l’île, nous remontons les flancs érodés par les glaciations. Le paysage est fantastique. De magnifiques contrastes de blanc et de noir, tel un dessin au crayon à papier. Nous nous approchons d’une lagune. De l’écume se forme sur ses berges, le plan d’eau est agité sous ce vent. Des oiseaux sont pourtant au rendez-vous. Un groupe de Hareldes boréales nage. Quatre plongeons catmarins arrivent en vitesse et se posent sur l’étang. Leur cou rougeâtre et leur tête de vipère nous interpellent.
Nous poursuivons notre escapade face au vent jusqu’à l’ancienne cité minière de Ny-London.
De retour au bateau, nous prenons le cap du Kongvegen, direction Ossian Sarsfjellet. Après une belle virée en zodiac devant le glacier du Roi, nous débarquons en direction d’Ossian. Il nous faudra 2 km de marche à travers la toundra pour atteindre la falaise. Des rennes sont observés de près… Puis un renard. Le vent, de face, donne une dimension à ces paysages de l’extrême. Un arrivant à la falaise, après une double vérification, dit à la radio : Ours blanc ! Tout le monde fait demi-tour, direction les zodiacs. Notre premier ours est bien là, massif, couché et endormi, nous devons filer… Le spectacle est de courte durée, mais les émotions sont au rendez-vous!
À cinq heures du matin, les moteurs démarrent, car nous avons un peu de route.
D’Ossiansarsfjellet, nous partons pour la Baie de la Madeleine. Sur le chemin, nous comptons les sept glaciers et arrivons dans la baie saupoudrée de neige. Les premiers rayons de soleil de notre voyage font leur apparition.
Nous partons pour la rive sud du fjord et grimpons à proximité d’une colonie de Mergules nains. On les voit survoler les pentes et quelques-uns viendront se poser près de nous.
Retour dans les zodiacs et nous filons directement vers Gullybukta. En chemin nous faisons de superbes observations de Guillemots à miroir, dont des jeunes très coopératifs, et voyons nos premières Sternes arctiques.
Retour dans le bateau qui va mouiller avec une carcasse en vue. Le dîner est servi mais pas de dessert, et pour cause. Un ours vient de finir de manger et va s’allonger sur la plage.
Il est temps d’aller se coucher… Quoique ! Alors que tout le monde a commencé sa nuit, un deuxième ours arrive pour se nourrir sur la carcasse. On sonne l’alarme et les têtes endormies émergent des chambres pour de nouveau sauter dans les zodiacs et observer cette femelle manger jusqu’à 1h30 du matin. Encore du grand spectacle.
Cette fois-ci c’est la bonne, au lit !
La nuit fut courte, mais nous sommes encore rêveurs… Ce spectacle d’ours nous a tous envoûtés. Après un bon petit-déjeuner, nous montons sur nos zodiacs direction Smeerenburg. Nous sommes sur l’île d’Amsterdam. En 1613, les Hollandais érigèrent une véritable cité baleinière sur cette plage. On dénombra jusqu’à 400 personnes durant les campagnes d’été à la baleine. Aujourd’hui, seuls des restes de fours nous rappellent cette époque. Un groupe de morses a élu domicile ici. Nous les approchons à pied. L’observation est d’une rare qualité. Ces mastodontes nous offrent un concert de vocalise. La sieste est agitée. En rentrant au bateau, nous observons un ours vers la carcasse. Nous resterons plus d’une heure à ses côtés. Le voir marcher, avec les montagnes enneigées en toile de fond, nous emplit de joie. Incroyable spectacle de la Nature. L’après-midi se passe du côté de Ytre Norskoya. Tout le monde débarque pour voir de près des tombes de baleiniers. Le vent est puissant, les conditions sont dignes d’une fin d’été polaire. Certains d’entre nous décident malgré tout de gravir le sommet de l’île à plus de 150m d’altitude. En montant, nous nous arrêtons pour la compagnie d’une colonie de macareux moines : de supers clichés sont réalisés. Heureux, nous dégustons l’excellent dîner de Hervé. Le Polaris fait route vers le Woodford.
79°,44,6 N – 012°,10,3 E
Nous nous réveillons dans la Baie d’Hamilton dans un temps glacial avec une température à peine supérieure à zéro. Pour la première sortie de la journée, nous prenons les zodiacs et allons admirer le Hamiltonbreen. Nous circulons dans le brash avant d’arriver à la colonie d’oiseau qui domine l’entrée sud de la baie. Mouettes tridactyles et premiers Guillemots de Brünnich sont au rendez-vous pour une belle ambiance sonore.
Nous continuons la sortie zodiac vers le Smithbreen où un jeune phoque barbu très curieux n’hésite pas à venir très proche des zodiacs pendant vingt belles minutes.
Le bateau traverse maintenant le Raudfjord et nous déjeunons au mouillage à Alicehamna, lieu de notre prochaine excursion. La majorité du groupe décide de suivre Nico au sommet du Solanderfjellet. Une longue randonnée à l’issue de laquelle ils profitent d’un beau point de vue. De leur côté, Adrien, Marie-Hélène et Claudette redescendent en direction du lac. Ils tombent sur une flore étonnamment riche et en fleur pour la saison. Il est temps de continuer notre navigation vers l’est et nous tombons à la sortie du fjord sur la banquise qui s’est rapprochée à la faveur du vent de ces derniers jours.
Après un excellent dîner concocté comme toujours par notre chef cuisinier Hervé, nous passons la soirée à scruter les baleines à l’entrée du Woodfjord, hélas sans résultat. Nous mouillons à Worsleyhamna pour une nuit en face de Reinsdyrflya, la pleine des rennes que nous venons de longer.
79°36,3N – 012°38,6E
Réveil au calme à l’entrée du « fjord de l’amour », le Liefdefjord. Autour de nous, la terre des rennes, les îles Andoyane un peu plus loin, et surtout au loin, en direction du Bockfjord, nous apercevons le seul volcan du Svalbard, le Sverrefjellet.
Petit-déjeuner, préparation et en route pour Reinsdyrflya. Nous marchons au milieu de cette étonnante étendue de toundra plate où la vue porte très loin ; inhabituel dans ce pays de montagnes et de fjords.
Nous prenons le chemin du Erikbreen où un premier groupe fera une randonnée sur la moraine jusqu’au glacier et observera d’anciennes traces d’ours et des Lépidures arctiques sous l’oeil des Labbes parasites. Pendant ce temps le second groupe est sorti en zodiac dans l’archipel des Lerneroyane devant lequel ils observeront de grands icebergs lâchés par le glacier de Monaco.
On réembarque dans le bateau pour aller dîner devant le glacier de Monaco, avec de beaux vêlages. Il est temps de poursuivre notre route vers le nord en surveillant les éventuelles baleines à la sortie du Woodfjord. Cette nuit, nous passerons le 80e degré nord.
Nous voici dans l’est, entre le Spitz et la Terre du Nord Est. Ce matin, le détroit de Hinlopen tient sa réputation de détroit venté. Une jolie houle nous réveille. Après le café, nous approchons l’incroyable falaise d’Alkefjellet. Ce site est un haut lieu ornithologique du Svalbard. Ici, environ 80 000 couples de guillemots de Brünnich nichent sur les vires. L’activité est encore très intense. L’envol des poussins a déjà eu lieu, seuls quelques poussins se cachent derrière leurs parents. Nous nous régalons du spectacle, comme les goélands qui, eux… se régalent des petits Brünnich. En fin de matinée, nous filons au sud, direction Wahlbergoya. Un groupe de morses se trouvent sur un cap… mais, avant de mouiller le Polaris, un point blanc est aperçu au loin. Nous nous approchons, et oui ! c’est bel et bien un ours! Nous l’observons du pont pendant 30 minutes, puis celui-ci file. Nous partons ensuite voir les morses. L’ambiance est superbe. Des individus curieux viennent nous observer de très près. De retour au bateau, nous profitons d’une belle navigation vers l’Est. Aux alentours de 21h, nous distinguons la grande barrière de glace du Brasvelbreen. Nous passerons plus de deux heures à la longer aux couleurs du couchant. Spectacle rare dans ce coin, des hordes de morses nous accompagnent à l’eau. Des dizaines sont sur des icebergs. L’ambiance est irréelle. Quelle journée polaire !
78°59,0N 021°30,2E
La journée commence tranquillement par une balade exploratoire en zodiac dans les îles Bastianoyane où nous observons une colonie de Guillemots à miroir et des grands labbes. Après un rapide débarquement sur un îlot, nous arrivons à des plaques de banquises isolées dont une parfaite pour débarquer tout le monde dessus. Un grand moment qui se termine en beauté lorsque le Polaris vient nous chercher directement sur la plaque ! S’en suit un déjeuner des plus agréables sur le pont extérieur en plein soleil. Un vrai régal. A peine le temps de boire un café pour les uns, de siester pour les autres, que nous trouvons un ours sur Wilhelmoya. Tout le monde dans les zodiacs pour une heure et demie de pur bonheur face à ce jeune mâle très curieux qui nous observe depuis la plage, se couche, nous suit. Tout l’équipage est avec nous. Un grand moment d’observation et de partage. C’est tout euphoriques que nous remontons à bord du Polaris pour une fantastique croisière dans le Bjornsundet, au milieu des plaques de glace sur lesquelles nous observons un morse et des phoques barbus. Et, grande surprise, nous observons des mouettes ivoire qui viennent tourner autour du bateau ! Un bon dîner et nous partons mouiller pour la nuit l’ancre à Wahlenbergfjorden, en pleine Terre du Nord-Est.
79°46,5N 021°32,1E
Nous voici au cœur de la Terre du Nord-Est dans le Wahlenbergfjorden, sous le soleil. Quel bonheur ! Première sortie de la journée en zodiac devant le glacier Etonbreen. Le calme règne, il y a peu de vie aux alentours mais beaucoup de glace. A la surface de l’eau, de nombreux disques de frasil, cette glace qui est la première étape de la formation de la banquise. Il a dû faire froid ces derniers jours ici et l’eau de surface est glaciale. Nous débarquons devant une extrémité du glacier, une zone de glace morte aux couleurs pastel étonnantes. Nous ne pouvons plus faire la distinction entre la roche et la glace. C’est un paysage surréaliste où il n’y pas une trace de végétation ou de lichen, première étape après le retrait de la glace. Nous rentrons sous un beau parhélie pour un nouveau déjeuner sur le sundeck ! Nous profitons de cette ambiance de bout du monde depuis le bateau avant de débarquer à Oxfordhalvoya. A nos pieds les roches sont toutes fracturées par le gel créant des paysages minéraux très arides. Nous sommes en plein désert polaire, ce qui n’empêche pas d’observer une flore encore belle avec des saxifrages, du pavot arctique et surtout des Silènes de Wahlberg. S’en suit une randonnée de point de vue en point de vue, tous plus époustouflants les uns que les autres. Nous sommes entre les calottes glaciaires de la Terre du Nord-Est. On ne se sent plus au Svalbard, mais en Mongolie ou sur les plateaux tibétains. On y trouve des rennes très curieux, qu’on laisse lentement nous approcher jusqu’à quelques mètres seulement. Quelle belle observation, avec des jeunes un peu timides qui nous observent à travers les pattes de leurs mères. Après ce calme, ce soleil, ce dépaysement, nous remontons à bord et entamons la sortie du fjord sous une lumière magnifique et une barrière de brume sur le fond du fjord. La journée se finit en mouillant dans le Murchisonfjord.
80°03’N – 18°13’E
Nous avons passé la nuit au fond de la baie de Murchison, juste au-dessus de 80°N. Le soleil brille toujours, le vent nous accompagne de nouveau.
C’est ici que quelques chasseurs Pomors s’installèrent et érigèrent, au XVIIe siècle, des croix orthodoxes en bois. À 8h, ce n’est pas pour le petit déjeuner que tout le monde se précipite… mais pour se mettre en tenue ! À qui sont le gilet 4, les bottes en 39, les gants noirs ? Vite, direction les zodiacs ! Un ours marche sur la plage. Nous nous dirigeons à travers les vagues vers l’animal. Celui-ci nous apparait gros dans un premier temps, éclairé par les rayons du soleil. Nous réaliserons de près que cet individu est en fait plutôt maigre, les os de son bassin ne sont pas enveloppés par une importante couche de graisse protectrice. Curieux dans un premier temps, il se met rapidement en retrait et se couche sur un névé. Nous le laissons à son repos et regagnons le Polaris pour un bon petit déjeuner.
La suite de la matinée se déroulera dans la baie. Du fait de l’ours, nous ne débarquerons pas à l’ancienne station scientifique de Kinnvika. Les baraquements en bois ont été construits ici durant l’année géophysique internationale de 1957/58 par des scientifiques Finno-Suédois. Encore en bon état, ils ont été réutilisés en 2007/2008 pendant l’année polaire internationale. Une équipe a hiverné ici pour étudier la géophysique interne, la glaciologie des calottes de la terre du Nord-Est et l’adaptation de la faune du haut arctique face au changement climatique. Nous sortons de nouveau en zodiac pour observer les bâtiments de plus près.
La chance nous sourit de nouveau, l’ours de ce matin se remet en marche, traverse la station et s’enfonce dans le désert polaire. La lumière est superbe, les photos exceptionnelles. Le seigneur de l’arctique, cet animal solitaire, au beau milieu d’une ancienne station humaine. Nous nous dirigeons ensuite vers une péninsule où se trouve un reposoir de morses. À l’eau, les pinnipèdes sont très actifs. Nous verrons même une femelle et deux jeunes. La sortie fut sportive et largement arrosée ; c’est heureux que nous retrouvons le thé chaud du Polaris. L’après-midi se passe en mer. La houle couchera certains d’entre nous à l’heure du café. À 16h30, tout le monde se retrouve au carré pour une conférence. Nicolas nous parle de la glace, terrestre et marine. Nous apprenons ainsi que l’accumulation de neige au Spitzberg est dix fois plus faible que dans les Alpes, 30 à 50 cm au maximum, contre plusieurs mètres dans le massif du Mont-Blanc. Chacun se souviendra que la banquise n’est pas salée et que pour faire un bon thé, mieux vaut une glace de mer pluriannuelle.
Après le dîner, nous mouillons près de Sallyhamna, dans Holmiabukta. La nuit sera paisible.
Les premiers levés ont la chance de profiter du soleil dans la baie de Sallyhamna. Les derniers voient par la fenêtre une neige dense recouvrir le paysage. Quel changement depuis la Terre du Nord-Est ! Nous sortons en zodiac devant le glacier dans le vent et la neige et allons visiter la hutte de trappeur à l’entrée du fjord. Quelques Eiders, sternes et bécasseaux violets. Le vent et la neige s’accentuent poussant quelques-uns à renter au bateau. Les autres continuent le chemin en zodiac jusqu’au Fuglefjord dans une mer très agitée avant de retrouver le calme devant les paysages enneigés. Les colonies de mergules que nous sommes venus chercher semblent déjà désertées. L’automne est proche, les oiseaux commencent à migrer.
Puis, nous reprenons la route à bord du Polaris pour retourner à Danskoya sur la carcasse de cachalot que nous avions visitée en début de voyage.
Trois ours sont présents et tous dorment. Nous finissons par sortir en zodiac pour en observer un qui marche sous de belles averses de neige : une image superbe ! Puis allons observer un autre individu se nourrir sur la carcasse, un beau mâle.
Nous traversons ensuite le fjord avec le Polaris pour aller dîner au calme dans une baie avant de prendre la mer plein sud. Il est temps de se rapprocher de Longyearbyen.
La mer est agitée, ce qui écourte vite la soirée pour les quelques personnes sensibles au mal de mer.
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Messages
Je souhaite un tout bon voyage et plein de plaisir à Brigitte, Jean-Louis, Armand et Marie-Blanche! C’est top d’avoir un compte-rendu!
TRES BEAU COMPTE RENDU DU DEBUT DE VOYAGE ELFIE MUSER
NOUS SOUHAITONS BONNE POURSUITE DU VOYAGE , PRENEZ EN PLEIN LES YEUX ET ESPERONS QUE LE VENT FROID NE VOUS SUIVE PAS TOUS LES JOURS.
A ANTOINETTE ET MAURICE KIENTZY TOUTES NOS AMITIES, TRES BELLES JOURNEES POUR LA SUITE. ELFIE et PAULO