18 juillet
21 juillet 2018
À bord de l'Ocean Nova, juillet 2018
Le début de ce voyage marquera sans aucun doute les esprits de tous. Alors que nous étions prêts à nous envoler pour le Svalbard, le départ a dû être retardé – à juste titre – en raison de la panne d’un instrument de vol de l’avion qui devait nous permettre de rejoindre notre destination. La sécurité avant tout ! Mais ce week-end n’était pas un week-end comme les autres : fête nationale française, grands départs en vacances et finale franco-croate de la Coupe du Monde de football allaient malheureusement nous empêcher de trouver un avion de substitution rapidement. Le départ a dû être repoussé… Les passagers souhaitant poursuivre un voyage, même écourté, ont été pris en charge par notre équipe avec films, conférences et sorties à Paris, dont une au Musée du Quai Branly. Malgré les déboires, c’est dans une allégresse étonnante que nous embarquions tous à bord de l’aéronef. Le commandant de bord surpris de voir arriver une telle farandole joyeuse a même ouvert la fenêtre de son cockpit pour nous prendre en photo ! Nous étions 40 passagers à bord pour 150 places, autrement dit nous avons tous voyagé en classe « confort », et un hublot était garanti pour chacun. Des applaudissements et cris de joie teintés d’humour ont accompagné le décollage, puis un verre de champagne a été servi à tous les passagers par un équipage qui s’est pris au jeu de ce vol si particulier. Quatre heures et 25 minutes plus tard, nous voilà déjà à Longyearbyen, la ville la plus septentrionale au monde. Juste avant l’atterrissage, lui aussi salué par une salve d’applaudissements, des bélugas – ou baleines blanches – étaient observés. Un sympathique comité d’accueil. Le temps d’embarquer les bagages à bord de l’Ocean Nova, nos passagers ont pu découvrir Longyearbyen et ses alentours à la faveur de notre traditionnelle excursion en bus. Une fois à bord du navire, Christophe, notre chef d’expédition, a accueilli l’ensemble des passagers et l’exercice d’abandon obligatoire s’est déroulé rapidement. L’Ocean Nova pouvait désormais prendre le large sans perdre de temps direction plein nord. Puis ce fut la présentation des guides et du programme du lendemain. Le verre de bienvenue était à peine servi que déjà plusieurs groupes de bélougas sont signalés, sans doute ceux observés plus tôt depuis l’avion. Le commandant se dirige vers eux et nous pouvons observer ces groupes de mâles pendant une trentaine de minutes très proches du navire : nous avions bien mérité cette magnifique surprise. Le dîner était un peu retardé par ces cétacés immaculés. Après tant de mésaventures, il était grand temps de laisser place à de belles aventures. C’est bercés de beaux espoirs que nous nous sommes tous couchés ce soir.
Par où commencer ?
Après une nuit de navigation le long de la côte ouest de la terre Albert Ier, nous arrivons vers 8h dans le fjord de Smeerenburg, la « ville de la graisse » qui fût une importante implantation baleinière hollandaise durant la première moitié du XVIIe siècle. Nous mettons les zodiacs à l’eau au moment où le voile de brouillard qui nous cachait le paysage au réveil se lève doucement. Nous partons en direction du principal glacier de ce fjord pour découvrir les glaces, leurs nuances de bleus, leurs ronronnements, leurs secrets… Et de belles rencontres nous attendent : D’abord avec un jeune morse muni de deux dents en pleine croissance, puis avec un jeune phoque barbu au pelage argenté, se prélassent à quelques vagues de distance sur des morceaux d’icebergs.
Nous retournons à bord pour le repas de midi, les yeux déjà pleins d’étoiles !
Déterminée, notre équipe d’expédition avale un bout et retourne sans tarder à ses jumelles. Quatre zodiacs sont même descendus pour passer Amsterdamøya au peigne fin. Nom du recherché : Nanook, le grand marcheur, Isbjørn, l’ours polaire ! Il ne se rend pas si facilement à la vue des explorateurs, mais nous finissons par repérer un mâle au moment où il se met à l’eau.
Nous le suivons alors visuellement, à distance, jusqu’à ce qu’il atteigne la rive opposée. Une fois sorti de l’eau, nous le rejoignons en zodiacs et accompagnons sa marche sur une crête qui longe le trait de côte. Dans le calme qui baigne cette scène, les sourires s’échangent à n’en plus finir.
Nos chemins se séparent peu avant l’heure du dîner. Le ciel s’est assombri et quelques gouttes de pluie voilent le paysage, mais nous ne résistons pas à la tentation de ressortir ! Les morses qui d’ordinaire se reposent sur la plage de Smeerenburg se sont mis à l’eau et s’ébattent en leurs groupes. La puissance de leurs corps massifs, et de leur souffle, offrent un spectacle plein d’émotions. Une soirée froide, humide, arctique, mémorable !
Dès 8h00, nous prenons le petit déjeuner par 80° de latitude nord dans un paysage brumeux sur 360°. L’Ocean Nova vogue dans une mer encombrée à l’infini par des plaques de banquise dérivant dans le Nord-Ouest du Spitzberg. Un phoque barbu est observé sur un floe depuis la salle de restaurant en plein petit déjeuner.
Tous les guides sont greffés à leurs jumelles pour trouver qui vous savez… Le dodu poilu n’ayant pas daigné pointer sa truffe, nous cherchons une zone constituée de plaques de banquises assez vastes pour supporter un débarquement. Au préalable, nous mettons les zodiacs à l’eau dans une mer couverte à 30% de plaques de banquise annuelle. Certains floes sont hérissés de crêtes de compression issues de la rencontre des plaques pendant leur dérive hivernale. Une croisière sur une plaque située exactement au plein milieu de nulle part qui va devenir le centre de notre monde pour une petite heure par 80°04’ de latitude nord et 004°39’ de longitude ouest.
Un chocolat chaud est servi par Justine, notre bar-girl polaire pendant que Maxime fait vrombir son drone au-dessus de nos têtes dans l’atmosphère laiteuse de cette brume tenace et stable dans cet univers de l’Océan polaire parfaitement calme, simplement agité de temps à autre par une grande houle venue du Sud.
Après le déjeuner, nous reprenons la route vers la côte nord-ouest du Spitzberg dans un brouillard qui ne se lèvera qu’en début de soirée. L’après-midi est occupée par les conférences de Jonathan, Introduction au Spitzberg et d’Anaïd, les glaces de mer, suivies d’un récapitulatif avec Olivia pour les phoques et Adrien pour quelques espèces d’oiseaux polaires.
Le petit déjeuner est servi à 7h30 dans le Fjord de la Croix (Krossfjorden) et nous voilà en zodiac dans la baie du 14 juillet (Fjortende Julibukta). On rencontre beaucoup d’oiseaux, et pas n’importe lesquels… des alcidés ! La famille du macareux moine, ce fameux oiseau que tout le monde espère voir en venant au Svalbard. Le perroquet de l’Arctique. Il n’est pas facile à voir, car il niche dans des trous formés dans les falaises à des hauteurs trop importantes. Et ce matin, nous avons pu en observer plusieurs dizaines en vol et sur leur rocher à seulement quelques mètres ! Sur ces falaises se trouvaient aussi des guillemots de Brünnich, un autre alcidé. On continue notre croisière jusqu’à une plage où on accoste nos zodiacs pour se permettre une petite marche à la recherche de rennes et renards qu’on a pu apercevoir depuis la mer.
C’est l’heure de retourner à l’Ocean Nova. Le déjeuner est servi.
Après une sieste, nous arrivons au Camp Zoé. Débarquement et répartition en 2 groupes pour 2 marches, un groupe va rester proche de la plage et observer des plantes et fleurs, des bois de rennes et la géologie environnante, pendant que l’autre groupe effectue une traversée de la toundra pour arriver de l’autre côté de la montagne.
Tout le monde revient ravi à bord et c’est le moment du « récap » où notre chef mécanicien vient nous parler de notre bateau, et Anaïd nous présente les méduses et autres petites bêtes que nous avons trouvées aujourd’hui à la surface de l’eau.
Ce soir, c’est un soir spécial : nous avons droit au traditionnel barbecue polaire ! Eh oui, sur le pont extérieur ! Un moment unique et surréaliste avec ces paysages du Spitzberg. La soirée se poursuit en écoutant un film au salon panoramique sur l’expédition de Tara, un voilier de recherche scientifique qui s’est laissé prendre dans la banquise Arctique pendant un an.
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Si c’est bien le voyage dont ma sœur Elisabeth Meurger/Guyonnet fait partie ces jours ci : merci de lui passer le bonjour de son frère
Les salutations ont été transmises !
Toujours des compte rendus très passionnants
Une question : y a t’il moyen d’accéder aussi a des photos?
Merci
Bonjour à vous,
les transmissions satellites ne le permettent malheureusement pas.
C’est un autre monde loin de la folie du nôtre…
Bien cordialement
Souhaitons une excellente croisière sur le’Ocean Nova, à Chantal et Gérard Bayard.ici toujours un soleil radieux. Bisous.
Merci d’avance de bien vouloir transmettre si cela est possible, toutes nos plus sincères amitiés à Joëlle et Bernard Revolon qui participent au grand tour du Spitzbert sur Nova du 23 juillet au 07 août en leur souhaitant un excellent voyage ainsi qu’à toutes les personnes les accompagnant. De la part de Mireille et Michel
Les salutations ont été transmises !