Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
16 juillet
24 juillet 2017
À bord de l’Ortelius, juillet 2017
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Marianne Duruel
Coordination et Photographie
Aujourd’hui, nous nous sommes tous retrouvés à Roissy 3 pour notre vol direct, spécialement affrété pour nous, vers le Spitzberg. Nous décollons à 9h10 pour atterrir à 13h10 à Longyearbyen, la capitale. À 14h, nous sommes dans les bus en route pour un premier contact avec le Spitzberg et la découverte de la vallée de l’Adventdal (Adventdalen), commentée respectivement par Alain, Bruno et Nicolas : point de vue sur le port sur fond d’histoire charbonnière, passage par la petite église luthérienne, l’école aux enfants « encagés »… par souci de protection… contre les ours polaires… Évocation de la dure vie des mineurs… La descente par le centre-ville de Longyearbyen et son université nous ramène vers la perspective des sommets: peluches blanches des linaigrettes, chenils pour chiens de traineaux (surtout Husky d’Alaska), installations liées à l’étude des aurores boréales… Nous faisons nos premières rencontres : bruants des neiges, eiders à duvet et premiers rennes (un des plus petits qui existent par rapport au caribou ou au renne lapon)… Présages de nombreuses et belles rencontres ?… À 17h, c’est l’embarquement en zodiac à bord de l’Ortelius.
Bienvenue à bord !
Découverte du bateau, et, bien sûr, l’exercice obligatoire d’abandon… Puis nous appareillons pour faire route vers l’Ouest avec de bonnes conditions de mer. Encore une petite réunion et la croisière démarre sous de bons auspices.
Premier réveil à bord de l’Ortélius. La température est clémente, presque 10°C et le temps, bien que nuageux, est prometteur. Par le hublot, nous apercevons la Baie du Roi dans laquelle aura lieu notre première excursion. Deux groupes sont constitués. Les premiers partent explorer les hauteurs de la réserve botanique de Ossiansars Fjellet. Ils y observent toute une variété de fleurs: beaux tapis de Silène acaule, bouquets de Cassiope tétragone, de nombreuses Dryades à huit pétales… Les animaux sont également là: bruants des neiges au vol saccadé, une femelle renne et son petit accompagnés d’un beau mâle aux bois de velours et, enfin, des terriers de renards polaires couverts des restes des derniers repas. Le second est allé découvrir la côte en zodiac depuis la colonie de mouettes tridactyles jusqu’aux glaciers du Roi et de la Couronne. Ils auront la chance exceptionnelle d’observer un renard polaire capturer deux poussins de bernache nonette sur la plage et d’être approchés de très près par un phoque barbu particulièrement curieux. Après cette première approche polaire, agrémentée de quelques rayons de soleil, nous profitons d’un bon repas. L’après-midi, nous repartons tous dans les zodiacs pour contempler les 7 kilomètres du front de glace du magnifique glacier de Lilliehook. Au milieu du «brash», le spectacle est autant visuel que sonore. Tandis que nous avons en fond permanent le pétillement des bulles d’air éclatant de la glace, des craquements sourds retentissent du glacier et des blocs se détachent du front de glace dans un bruit de tonnerre qui se répercute dans tout le fjord. Des oiseaux tels les fulmars, sternes arctiques, guillemots à miroir nous accompagnent. Nous assistons à la spectaculaire poursuite de trois labbes parasites sur une mouette tridactyle pour tenter de s’emparer de sa pêche… Vers 18h, il est temps de rentrer pour le cocktail de bienvenue du capitaine. Un agréable dîner, le récapitulatif de la journée, le programme du lendemain et il est déjà temps d’aller se coucher pour profiter au maximum de la journée suivante…
« Mesdames et messieurs, bonjour. Il est 6h30 du matin et je me permets de vous réveiller un peu plus tôt de prévu car il y a des baleines à tribord du navire. »
Nous sortons peu à peu de notre sommeil et réalisons que notre chef d’expédition nous annonce une bonne nouvelle. Juste le temps d’enfiler un pantalon et nous voici réunis sur les coursives extérieures. Il s’agît de deux rorquals communs, la seconde espèce animale la plus grosse au monde avec plus de 20 mètres de long et près de 50 tonnes. Ils sont en train de se nourrir, se déplacent lentement à l’avant de l’Ortélius. Nous sommes dans le Woodfjord, sur la façade Nord du Spitzberg. Deux zodiacs partent en repérage près des îles Andoyane et Makeoyane à la recherche du seigneur du Grand Nord. Les investigations sont infructueuses pour l’ours.
L’expédition débarque donc près d’une cabane de trappeur et nous partons marcher. L’occasion de se dégourdir les jambes et d’observer deux couples de plongeons catmarin sur un point d’eau et quelques rennes farouches. Pour le groupe parti en exploration en zodiac, l’ambiance est à l’extraordinaire sérénité si particulière au Grand Nord. Le silence, moteur du zodiac coupé n’est alors ponctué que par les cris des élégantes sternes arctiques, l’étrange appel du plongeon catmarin et les commentaires bruyants des oies à bec court, eiders à duvet et bernaches nonnettes… Sur les îles, en ce mois de juillet fleuri, la toundra prend des « reflets » roses ou blancs.
Quelques bécasseaux violets s’activent à se nourrir au bord de l’eau. Pour nous, c’est bientôt aussi l’heure du déjeuner, retour au bateau… La météo est avec nous et permet de belles photographies dans le Liefdefjorden. Glaciers, mer, pics, icebergs… Le tout auréolé d’un superbe soleil arctique. Des conditions parfaites pour de nouveau descendre à terre, observer le glacier d’Erik et écouter les explications de notre glaciologue, Nicolas Vogel, pour les randonneurs.
L’Ortélius, quant à lui, continue doucement sa route à travers le fjord dans un écrin de montagnes et glaciers jusqu’au mythique glacier de Monaco. Le soleil brille sur le fabuleux paysage: glaciers Erik, Ida, Emma, de Monaco. Une surprise attend, bientôt, les passagers restés à bord: deux icebergs géants. Le plus gros se révèle de la taille de notre bateau avec ses 112 m de long… Haut de 28 m, c’est le géant de la côte du moment. Enfin, face au glacier de Monaco, un jeune phoque barbu nous regarde placidement avant de se laisser glisser prudemment dans l’eau…
En fin d’après-midi, nous nous rapprochons encore du mythique glacier pour une dernière sortie, en zodiac cette fois-ci. Il vêle peu et rares sont les bruits en bordure du front de glace mais les couleurs sont magnifiques. Nous déambulons au travers des icebergs, traversons quelques zones de brash pour finalement nous arrêter: contemplation au rythme des glaçons…
Puis le bateau fait route au Nord. Demain, nous serons près de la banquise.
Alors que nous avions fait, hier, le pari d’un temps clair, nous arrivons ce matin par 80°44 N et 13°20 E, à la lisière d’une banquise nappée d’un épais brouillard. Cette glace de mer, que beaucoup d’entre nous rencontrent pour la première fois, ne se laisse découvrir qu’au fur et à mesure que nous progressons.
L’ortelius se faufile ainsi lentement entre les plaques de glace qui flottent au-dessus de plus de 1000 m de fond. Nous évoluons comme des funambules, entre deux mondes, perchés entre le plateau continental et la banquise à perte de vue. En ces lieux, la vie abonde sous toutes ses formes. Mais nous sommes ici pour rencontrer qui vous savez…
La « veille aux ours » assurée par les guides, avec le concours du bord et de quelques passagers motivés, commence dès 8 h et se poursuit toute la journée. La passerelle est surpeuplée. Des dizaines d’yeux scrutent l’horizon et se préparent à une apparition fantomatique. Les récits d’aventures arctiques (celui de Nansen surtout, que Christophe nous conte durant l’après-midi pendant 1 h 30) nourrissent notre imagination. Le temps passe et parait distendu.
À l’annonce de la présence d’ours par des navires alentour, nous redoublons d’impatience et de crainte de le manquer, tant le brouillard persiste.
Le repas du soir, qui d’ordinaire clôture la journée, ne fait aujourd’hui qu’introduire une belle soirée…
À 20h30, une femelle ours endormie est repérée non loin d’une carcasse de phoque que quelques goélands et trois mouettes ivoire sont en train de nettoyer. Le tableau polaire est complet ! À notre approche, elle décide de faire quelques pas sur la banquise, découvrant un ventre très arrondi par son repas de graisse de phoque. Elle se recouche paisiblement non loin et soudainement le brouillard se lève enfin. Devant ce beau spectacle, le capitaine décide alors que nous passerons la nuit ici,
côte à côte.
Ainsi, les rêves de cette ourse se mêleront peut-être à nos rêves d’humains, pour une planète bleue, blanche, vivante…
7h30, réveil enjoué devant la femelle ours polaire bien portante… de la veille au soir. Nous remettons le cap sur la banquise compacte vers l’Est de Rossøya, tout au Nord du Svalbard, pour satisfaire une fois de plus notre soif de trouver des ours. Ils ne se font pas attendre. Vers 9h30/10h, deux ours sont repérés très loin devant notre navire, à environ 9 à 10 kilomètres de distance. Ils ne sont que deux minuscules points sur une banquise qui couvre la mer à près de 95%. En effet, même avec plus de 4000 chevaux, l’Ortelius est stoppé net dans sa progression. Les deux ours sont au beau milieu d’une banquise tellement dense qu’il nous faut rebrousser chemin, vers une glace plus dispersée. Mais l’équipe tout entière est tenace, et nous reprenons la veille de plus belle. Et vers 11h30, une carcasse de phoque ainsi que deux autres ours sont repérés, attirés par les émanations olfactives des restes. Le premier ours se jette dessus, en prend un morceau et s’écarte très largement du second et de notre bateau. Le second se place sur la carcasse du phoque et commence à en profiter. Il s’agit d’un gros mâle, dans la fleur de l’âge. Seulement il est déjà 12h30, et le déjeuner est aussi servi à bord… Tout le monde reste absorbé par ce spectacle rare, notre chef repousse le repas. Mais l’excitation de retrouver des ours est forte et très vite nous nous retrouvons à la passerelle, les yeux vissés aux jumelles. C’est aux alentours de 14h qu’un autre ours est aperçu, et quelle surprise de retrouver notre femelle de la veille, aisément reconnaissable avec son énorme ventre et son collier. Elle a aussi senti la carcasse de phoque bien entamée, visiblement pas complètement rassasiée. En tant que premier ours du voyage, elle a déjà un statut de star…
Après cette succession de moments pleins d’émotions, le brouillard se lève et l’Ortelius prend la direction du détroit de Hinlopen pour nos futures activités. C’est l’occasion pour Nicolas de nous faire une conférence sur la banquise, omniprésente autour de nous ces deux derniers jours. Après un petit temps de repos, Christian, Marc, Alexandre et Philippe nous parlent d’Ours, d’Histoire, et de Photos, ainsi que du programme de la soirée. Il s’agit de débarquer dans le Sorgfjord, où a eu lieu la bataille navale la plus nordique du monde, en 1693, mettant aux prises 2 frégates françaises, contre 40 baleiniers hollandais. Pour clore cette belle journée, la lumière est superbe sur le site historique…
C’est dans la baie de Murchison, du nom d’un géographe et géologue anglais, que nous débutons nos activités. La majorité des passagers va découvrir l’ancienne station scientifique finno-suédoise de Kimvika. Deux groupes se forment l’un partant à la découverte de la nature à proximité de la station alors qu’un groupe de marcheurs va gravir un petit sommet. Par ailleurs, trois zodiacs partent découvrir les environs, ils ont la chance de trouver un groupe d’une trentaine de morses qui se laissent observer avec leur indolente indifférence habituelle, même si un groupe de jeunes et de femelles est attiré par nos montures fort peu discrètes. Pour les explorateurs terrestres : flore de désert froid et géologie, quand deux femelles et un petit renne curieux viennent tout près voir ces drôles d’intrus. Les plus sportifs profitent d’une vue saisissante sur le désert arctique.
Après une brève navigation à bord de l’Ortelius, tous les passagers embarquent dans les zodiacs pour découvrir l’extraordinaire falaise à oiseaux d’Alkefjellet (le « mont guillemots ») sous un beau soleil et avec une mer d’huile, une expérience inoubliable dans cet univers minéral où nous sommes d’abord accueillis par plusieurs renards polaires à la recherche d’œufs et poussins de guillemots tombés des nids, ceux-ci étant accrochés sur les vires étroites de ces falaises. Sur quelques gros rochers, des goélands bourgmestre surveillent leurs nids et eux aussi sont attentifs à tout ce qui tombe du ciel !… Puis c’est comme un défilé de petits hommes en costume de cérémonie assis sur les gradins d’un immense stade que nous longeons sur environ 4 km dans un bruit assourdissant agrémenté des odeurs aux charmes incontestables et caractéristiques de la fiente d’oiseau. Une colonie de plusieurs dizaines de milliers de couples de guillemots de Brunnich, accompagnés par des centaines de mouettes tridactyles aux cris stridents qui leur font bien mériter ce nom anglais de kitiwake. Certains passagers seront ainsi baptisés de l’ordre du pingouin arctique !
Anaid profite de cette mer calme pour glaner quelques copépodes et autres, afin d’agrémenter le récapitulatif par quelques présentations vivantes. Après un copieux dîner, c’est l’heure du bilan à travers un récapitulatif sur cette riche journée, une occasion pour une plongée approfondie dans le monde des planctons, méconnu et ignoré mais base de toute cette vie arctique. Et déjà, l’Ortelius repart vers de nouvelles aventures et s’arrête quelques minutes près des falaises de Wahlberg, le long d’une grande colonie de Guillemots (environ 10000). Mais nous devons aussi penser à nous reposer, nul doute que nos rêves seront peuplés de nombreux oiseaux…
7 h 30 – Bon matin à toutes et à tous, nous commençons la journée dans le brouillard… La visibilité étant ce qu’elle est, on peut s’imaginer ce que les navigateurs de ces régions (explorateurs, baleiniers…) ont pu endurer tout au long de leur activité qui pouvait durer des semaines voire des mois ou plus… On ne choisit pas forcément le climat et, moins encore, la météo dans lesquels on travaille, on les gère. C’est ce que fait avec succès notre chef d’expédition.
Vers 8 h, la décision est prise de se diriger vers le Sud-est, en direction de Brasvellbreen où l’on peut approcher cette magnifique calotte glaciaire de la Terre du Nord-est ou Nordaustlandet. L’Ortelius se fraye d’abord un chemin dans la banquise disloquée noyée de brume puis cette dernière se lève progressivement. Durant notre navigation, Bruno Guégan nous présente l’histoire du Svalbard.
À 11 h, c’est au tour de Marc Hébert, fort de son expérience de 18 ans à Churchill, sur la rive Ouest de la baie d’Hudson, de nous parler de l’Ours polaire. Ses images évoquent brillamment la vie quotidienne du mythique animal. Et nous voilà déjà à l’heure du déjeuner suivi d’une petite sieste pour certains ou de l’observation de notre navigation dans ce fabuleux paysage pour d’autres. A 15h15, nous sommes fin prêts pour partir explorer le secteur en zodiac, avec d’autant plus d’enthousiasme qu’un morse a été repéré sur une plaque de banquise. Quel inoubliable moment nous passons! L’énorme morse mâle se révèle particulièrement coopératif. D’abord endormi, il se redresse un peu pour nous observer puis se laisse retomber nonchalamment sur la glace. Les zodiacs défilent en carrousel, les appareils photo crépitent mais la star reste « de glace »… Images à profusion dans les « boîtes »… Nous laissons le morse poursuivre tranquillement sa sieste au soleil. Il n’a plus que les démangeaisons associées à sa mue pour le déranger…
Nous reprenons nos « circonvolutions » entre plaques et icebergs jusqu’à une belle surface de banquise sur laquelle nous pouvons débarquer. Quelle joie!
Enfin, une scène pratiquement inimaginable : juste en face, un front de glace de 160 kilomètres de long et haut de 10 à 40 mètres. À couper le souffle! Quelle croisière!
Pour finir cette journée en beauté, notre vaillant staff nous avait préparé un joyeux barbecue sur le pont arrière. Tout le monde, bien emmitouflé, a profité de ce bel éclairage pour dîner et profiter du soleil de l’Arctique et de ce paysage de rêve. Il va sans dire que nous sommes tous reconnaissants à Dame Nature de nous avoir donné une si belle fin de journée! D’autant que, cerise sur le gâteau… nous est donné l’ours de minuit…
Il est tout juste 7 h et demie quand la voix de Christophe nous réveille paisiblement. La nuit fut courte après ce spectacle de minuit. Certes, le soleil et ses jeux de lumière nous ont accompagné tard, mais une femelle ours aussi…
Ce matin, le vent souffle dans le détroit de Hinlopen. Le soleil brille de mille éclats, mais Eole nous rappelle l’ancien nom de ce détroit : Vaigat, littéralement le détroit venté. Nous faisons route vers le Nord et stoppons les machines près de Torellneset. Là, quelques morses sont aperçus sur la grève. Mais, avec un tel vent, les opérations seraient trop risquées… Ce matin, l’été arctique dicte sa loi. Nous décidons ainsi de prospecter vers d’autres îles du détroit : Wahlbergoya, Nystromoya… aux si belles consonances norvégiennes. Mais les morses, ces mastodontes des mers, ne se prélassent pas sur les plages. Personne en vue… Cap plus au Nord donc. Pendant ce temps, le chef mécanicien du bateau nous donne des renseignements techniques sur notre beau navire. Construit en 1986 dans les chantiers navals de Gdansk, en Pologne, il nous apprend que l’Ortelius fonctionne telle une petite ville. Ce brise-glace peut rester plus de 1 mois et demi en mer en toute autonomie. À 11 h, c’est au tour de Alain de tout nous apprendre sur les morses. Ces pinnipèdes, endémiques des hautes latitudes nord ont subi une terrible chasse dans les siècles passés. Prisés pour leurs défenses en ivoire, il ne restait sur tout le Svalbard qu’un groupe sur l’îlot de Moffen. Grâce aux mesures de conservation, la population du Spitzberg augmente aujourd’hui de 8% par an.
C’est à 15 h que nous jetons l’ancre dans la baie de Murchison. Cette fois-ci, la chance nous sourit. Nous partons en zodiac observer un groupe de morses sur un cap sablonneux. Une petite dizaine d’individus fait sa sieste sur la plage. De superbes images sont prises par ce soleil radieux. Nous avons aussi la chance d’observer des jeunes à l’eau. Aussi curieux que nous, ils jettent un œil à nos embarcations. Retour à bord pour 17 h… mais avec cette météo, il serait dommage d’en rester là ! Un chocolat chaud et quelques pâtisseries avalées et nous repartons pour un raid en zodiac. Objectif : profiter de cette si belle lumière du Grand Nord. Certains décident de rester au bateau, le spectacle est aussi au rendez-vous. Avec ce ciel bleu et ces roches, notre imaginaire se plait à penser que nous sommes dans le nord Sahara… les déserts polaires nous feraient-ils perdre le Nord ? Au cours du raid, nous débarquons sur une plage, car une magnifique mandibule de cachalot se trouve échouée là. Olivia remonte le temps et nous explique la vie de cette grande baleine à dent. Comblés par ces moments entre deux mondes, nous rentrons à bord pour un agréable dîner. La journée se finit pas le traditionnel « récap ». Les derniers rêveurs de l’Arctique, les yeux bien ouverts sur le pont, auront la chance d’apercevoir des souffles de baleines bleues par tribord.
Réveil ce matin dans le fjord de Smeerenburg en Terre Albert 1er. Inondé de montagnes, c’est à 9 h que l’on met nos zodiacs à l’eau pour partir à la recherche d’animaux sur Danskoya.
Adrien et Marc, étant allés faire du repérage, nous annoncent un ours ainsi que des méduses crinière de lion par dizaines. On se dirige tous ensemble dans cette direction et nous sommes accueillis : l’ours longe tranquillement le bord de la lagune. Il finit par aller dans l’eau, se déplace et se met à déguster des algues. Il nous offre un magnifique spectacle à la surface !
Puis nous nous déportons à l’extérieur de la lagune. Une carcasse de cachalot est sur la plage. Notre ours se dirige dans sa direction et on aperçoit un autre individu déjà en train de s’alimenter. On les observe et finalement c’est un troisième et même un quatrième ours qui sont en approche. On assiste à quelques chicanes et entend des grognements : impressionnant ! Une scène unique qui n’arrive pas sur toutes les croisières !
On rentre sur l’Ortelius où le lunch nous attend. Et c’est à 13h30 qu’on se lance dans notre dernière sortie en zodiac. Le vent est tombé et les paysages sont splendides en avant du glacier de Smeerenburg. On navigue lentement à travers les icebergs et glaçons, on s’approche du front de glace et certains ont la belle surprise d’observer des phoques communs. C’est la première fois qu’on voit cette espèce depuis le début de la croisière. On retourne sur l’Ortelius le sourire aux lèvres, un peu émus.
À bord, c’est le moment de commencer à ranger nos bagages, mais Christian nous annonce que le capitaine souhaite nous faire découvrir la baie de la Madeleine. On y observe des mergules nains et 2 macareux moines en vol, et un cirque de vallées glaciaires et de montagnes pointues : la carte postale du Spitzberg !
Il est 17 h, pendant que le capitaine met le cap vers le sud, Christophe et Nicolas nous donnent 2 conférences sur l’histoire d’Albert 1er et sur les glaciers, que tout le monde attendait depuis quelques jours.
Et nous sommes réunis au bar pour le cocktail d’au-revoir du capitaine.
Encore un agréable dîner et c’est l’heure de nous retrouver tous ensemble: beaucoup de photos et beaucoup d’émotions en souvenir de ce voyage au pays des glaces !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
En lisant et relisant….. en fermant les yeux…, nous sommes sur l’Ortélius avec vous, et nous profitons de vos superbes observations, quelles merveilles et aussi, tous nos souvenirs des lieux resurgissent, mêmes ceux du siècle dernier, car, c’est sûr, dans une vie antérieure, nous avons déjà dormi dans cette hutte de trappeur ! et même que la bouteille de rhum y est encore, !!!!!
Quelle chance que des Hommes d’aujourd’hui continuent d’organiser ces voyages qui nous font rêver, nous remplissent d’une douceur de vivre, et surtout nous crient de croire encore en cette Terre !
Amitiés à tous,
Merci de nous faire partager ce merveilleux voyage, il est difficile d’imaginer ce que vous vivez mais pourtant à la lecture de vos compte-rendus, les images et les sensations apparaissent et on se prend à rêver d’un monde lumineux et paisible … La rencontre avec les ours a dû être fabuleuse , je vous envie …
Merci encore de nous emmener avec vous ?
Salut à tous,
Encore une belle aventure à ce que je vois, au plaisir de vous revoir là-haut !
Bises
Fabrice