Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
8 juin
19 juin 2018
À bord du Grand Large, du 8 au 19 juin 2018
Jonathan Zaccaria
Antarctique et Arctique
Audrey Roustiau
Arctique, Groenland et Islande
Justine Forest
Conseillère voyage
Du 8 au 10 Juin 2018
Le grand jour est arrivé : les 9 passagers de la croisière sont accueillis par Justine, notre coordinatrice de croisière, à l’aéroport de Charles-de-Gaulle pour un premier vol vers Oslo. Le vol suivant vers Longyearbyen étant programmé en fin de soirée, une partie des passagers en profite pour quitter l’aéroport de Gardermoen et visiter brièvement le centre-ville d’Oslo.
Le second vol est malheureusement retardé d’une heure trente. C’est donc vers deux heures du matin que nous mettons enfin le pied à Longyearbyen. L’arrivée en avion sur l’archipel du Svalbard sous un soleil magnifique même à cette heure avancée de la nuit nous a offert un spectacle magique ! Une heure après notre arrivée, nous prenons quelques heures de sommeil bien méritées à notre hôtel : le Mary Ann’s Polarrig
La nuit précédente étant courte, les passagers ont quartier libre ce matin. Pendant que les guides s’occupent de finaliser les derniers détails de la croisière avant l’embarquement sur le bateau, tout le monde part à la découverte de la petite capitale et de ses musées.
Le déjeuner est pris à la brasserie Kroa, suivie d’un café pour certains puis d’une brève balade du centre-ville de Longyearbyen vers le port où le Grand Large est amarré.
En fin d’après-midi, le capitaine nous accueille tous à bord et nous prenons possession de nos cabines. Les briefings de sécurité obligatoires sont donnés par Jonathan et Audrey : sécurité à bord, sécurité avec les ours, les règles à observer à terre, mais aussi le programme et la météo des deux jours à venir… Tout est expliqué aux passagers afin que cette croisière se déroule dans les meilleures conditions. Une simulation d’évacuation du bateau nous est présentée par un membre de l’équipage.
Nous pouvons enfin quitter le port de Longyearbyen et filons vers Hornsund où nous arriverons demain matin de bonne heure. Un cocktail de bienvenue nous est offert avant l’excellent dîner concocté par Thomas, notre chef. Sur le chemin, des fulmars, quelques guillemots et macareux nous suivent ou nous fuient. La soirée est passée à la passerelle à chercher aux jumelles le souffle de cétacés…
Petit-déjeuner matinal par 76°57.48N/05°22.46E à l’entrée Hornsund. Nous passons ensuite quelque temps à la passerelle à la recherche d’ours le long de la côte sud du Hornsund, mais hélas rien ! En milieu de matinée, première sortie zodiac de cette croisière devant le front de glace de Samarinbreen. Une heure trente de croisière dans un silence absolu au milieu du brash et entourés seulement de fulmars et de guillemots de Brünnich : l’Arctique se révèle dès le premier jour, simple et puissant ! Après un bref retour sur le Sjøveien pour se réchauffer autour d’un thé chaud, nous retournons à l’extérieur pour embarquer de nouveau dans nos zodiacs. Cette fois-ci, nous allons marcher sur la moraine de Samarinbreen sous la neige et le vent. Une belle première impression du climat Arctique.
12h30, nous prenons le temps pour un déjeuner gourmand et convivial autour des discussions de nos découvertes matinales.
En début d’après-midi, notre navire se dirige en direction de Burgerbukta. La baie a été nommée d’après Wilhelm Burger (1844-1920), photographe autrichien, membre de l’expédition Wilczek. Après le déjeuner, Audrey fait une introduction au Svalbard dans le salon (toponymie des lieux arctiques, historique de Longyearbyen et courants marins…) Durant cette petite conférence, le Capitaine, Jonathan et Justine sont aux jumelles à la passerelle à la recherche de phoques ou ours, se dissimulant souvent sur ces plaques de banquise et petits icebergs… Aux alentours de 16h30, départ pour la baie d’Hansbukta. Nous nous retrouvons rapidement émerveillés devant le glacier de Hansbreen. Jonathan est parti en éclaireur sécuriser la zone de débarquement. Ce dernier nous propose ce voyage glaciaire qui nous permet d’approcher au plus près le glacier. Nous terminons par la traversée le fjord pour voir la station scientifique polonaise dans la baie Isbjornhamna.
Après le dîner, Jonathan résume la journée en répondant aux questions des passagers.
Rendez-vous donné à 7h00 à la passerelle pour observer le front de glace du Nathorsbreen. Notre position ce matin est 77°31.776’N et 015°53.395’E. L’objectif est de voir de la banquise côtière et des phoques. Malheureusement, le vent a poussé hors du fjord la banquise côtière indiquée sur la carte des glaces.
Aux alentours de 9h30, nous débarquons à Ahlstrandhalvøya dans le Van Keulenfjord. À peine à terre, nous apercevons un phoque veau marin sortant de l’eau. Ce dernier reste quelques minutes face à nous pour nous observer. En arrière-plan, les eiders à duvet sont en grand nombre. Nous démarrons une belle balade dans la toundra en nous dirigeant au cœur des terres. Nous tentons une approche groupée et silencieuse d’un groupe de jeunes rennes, mais cela n’est pas nécessaire : incroyablement, ce sont eux qui s’approchent de nous guidés par leur curiosité ! ils s’approchent à quelques mètres puis fuient en vitesse, reviennent sentir les traces que nous venons juste de laisser dans la neige… une observation inoubliable ! Durant ce spectacle, nous repérons également un renard qui commence à perdre sa fourrure d’hiver, mais les rennes sont trop près de nous et nous ne lui accordons finalement que peu d’importance.
Nous continuons notre marche, suivi par notre fan-club de rennes et arrivons à la plage de Ingebrigtsenbukta. Dans une des trois barques utilisées à la fin du XIXe siècle pour la pêche et la chasse aux bélugas, un renard mort en fourrure d’hiver est trouvé. De nombreux os de bélugas parsèment cette plage où ces baleines blanches furent dépecées en grand nombre… Un rappel du passé pas toujours glorieux de cet archipel. On trouve aussi à cet endroit la station de trappeur de Bamsebu. Un peu plus loin, nous observons notre premier ours, malheureusement mort et en piteux état ! Nous espérons trouver d’autres spécimens en pleine forme sous peu. Nous retournons au bateau, ravis de ces diverses rencontres.
Dans l’après-midi, nous profitons du temps clément pour ressortir. Nous décidons de nous diriger vers Camp Millar : un endroit propice à l’observation des mergules nains qui nichent dans les pierriers. Durant l’été 1910, ce site a été utilisé pour la prospection de l’or et du platine par la Northern Exploration Company (NEC) et le non moins célèbre Ernest Mansfield. Un renard chasse autour des cabanes et tente sa chance auprès des bernaches nonettes mais sans succès. Un goéland bourgmestre décide d’attaquer l’animal par des vols rasants, probablement pour protéger son nid dans les parages. Nous débarquons ensuite sous les pierriers où nichent les mergules nains par milliers. Il y a à nouveau des rennes, ce coup-ci adultes, qui se montrent beaucoup moins curieux. Après quelques minutes de marche, nous nous retrouvons face à la falaise avec des milliers de mergules. Agréable spectacle d’envol devant un paysage arctique ensoleillé.
Nous redescendons tranquillement vers la plage profitant d’une dernière observation : des bernaches nonettes et des oies à bec court.
Nous achevons cette journée par un copieux dîner. Après la conférence d’Audrey à propos du pergélisol, mollisol et problèmes environnementaux, la soirée s’annonce houleuse.
Nous nous réveillons sous un temps gris près du Tempelfjord par 78°23.264’N et 016°43.066’E. Les cartes de glace indiquent la présence de banquise côtière dans presque tous les fonds des fjords de l’Isfjord. La zone devrait donc être propice à l’observation des phoques et des ours. Un premier essai dans le Tempelfjord ne porte pas ses fruits : comme dans le Bellsund, le vent a poussé cette banquise hors du fjord et aucun animal n’est en vue… Nous passons ensuite dans le Billefjord qui se révèle aussi décevant. Un passage devant la ville fantôme de Pyramiden permet d’évoquer la prospection russe de charbon qui y eut lieu jusqu’en 1998.
Le Sysselmann du Svalbard vient à ce moment à notre rescousse et propose au capitaine de notre navire de participer à un exercice d’évacuation d’un blessé. 6 minutes plus tard, un hélicoptère apparaît à l’arrière du navire et commence à hélitreuiller trois garde-côtes sur le pont arrière du Grand Large avec pour arrière-plan le front de glace du Nordenskjöldbreen. L’exercice dure une bonne demi-heure et nous permet de réaliser le professionnalisme de ces hommes, pilote d’hélicoptère inclus !
Nous reprenons ensuite notre route et longeons la côte sud du Billefjord qui ne contient ni banquise, ni ours, ni phoque, mais des tonnes de rennes en tenue d’hiver qui ont la fâcheuse habitude de ressembler à s’y méprendre à des ours de loin !
Après un excellent déjeuner préparé par Thomas, nous arrivons à l’entrée de l’Ekmanfjord et là c’est la délivrance ! Sur une plaque de banquise, neuf phoques annelés nous attendent. Les passagers décident de fêter cela en piquant une tête dans le jacuzzi installé sur le pont du navire tout en trinquant au champagne. Ils en profiteront cependant peu, car une heure après les phoques, trois ours sont repérés roupillant sur une autre plaque de banquise ! Le capitaine rentre la proue du navire dans cette plaque afin d’éteindre les moteurs et de nous offrir une observation dans le silence à 250 mètres des animaux. Il s’agit d’une mère et ses deux petits âgés de moins de deux ans. Elle porte un collier émetteur autour du cou. Notre présence ne semble pas les déranger, car elle commence à allaiter ses petits. Un spectacle inoubliable dans un cadre magnifique sous un soleil resplendissant ! Nous décidons de profiter du spectacle et de rester jusqu’à minuit.
Petit édito de la veille : nous avons informé le bateau Antigua de la présence d’ours sur une plaque de banquise, car l’ours est difficile à observer sur l’archipel. Ils nous y rejoignent vers 20 heures. Les oursons et leur mère continuent leurs déplacements sur la plaque, visiblement indifférents à la présence de deux bateaux. Ils finissent vers 22 heures par s’éloigner de nous et nous reprenons notre route. Jonathan termine cette journée par une conférence sur le Svalbard, les expéditions vers les Pôles…
Nous sommes ce matin en face de Poolepynten par 78°26.759’N et 011°54.853’E. Un groupe de morses adultes mâles nous attend là en bord de plage. Nous commençons la journée à 8 heures par un débarquement et une approche le long de la plage de ce groupe. Peu perturbés, ils vaquent à leurs occupations habituelles sous des chutes de neige intermittentes : grognements, changements de position, petits conflits entre congénères… La passionnante vie des morses quoi ! Après une heure d’observation, nous rentrons au bateau pour le petit-déjeuner.
Vers 11 heures, nous atteignons une deuxième colonie de morses située à Sarstangen, de l’autre côté du Forlandsundet. Ce groupe d’environ 40 individus se compose de mâles adultes, de jeunes mâles et de quelques femelles. Un grand labbe est posé parmi un groupe de goélands bourgmestre à l’extrémité opposée des morses. Nous tentons une approche traditionnelle : débarquement à 300 mètres, sous le vent, en groupe et en silence. Une fois de plus, nos techniques éprouvées se révèlent inutiles : les animaux sont tellement curieux qu’ils défilent par petits groupes devant nous pour nous observer, jeter un œil au zodiac… Ils finissent par s’approcher à 2 mètres de nous ce qui nous oblige à reculer, incroyable ! Une fois de plus, ils se chamaillent, grognent, respirent bruyamment. Une bien belle scène avec un petit côté féérique sous la neige !
Nous approchons les quelques morses restés sur la plage accompagnés par 15 morses dans l’eau. Cette escorte nous raccompagnera même jusqu’à notre zodiac ! Nous effectuons un départ théâtral en marche arrière, accompagnés de 11 morses qui nous suivent sur une petite distance.
Notre déjeuner est fixé à 14 heures, suivi à 16 heures d’une croisière zodiac devant le Glacier du 14 juillet, témoins d’un petit vêlage. Dans les falaises nichent mouettes tridactyles, des goélands bourgmestres, des guillemots de Brünnich, des bernaches nonettes et… des macareux moines ! Un groupe d’eiders à tête grise nous survole. Une partie des passagers herborise ensuite sous la neige au jardin d’Éden du Svalbard, où pousse une large variété de plantes (saxifrage à feuilles opposées, saxifrage à feuille d’épervière, saxifrage en touffes, silène acaule, oxyria à deux carpelles, cranson officinal, drave aux feuilles jaunes, nombreux lichens de toutes les couleurs).
À 19 heures, nous sommes de retour sur le Grand Large pour un chocolat chaud et le dîner. La journée se termine par un récapitulatif botanique.
En conclusion, une journée sous le signe du morse où nous aurons vu au moins 70 individus !
Nous arrivons tôt le matin dans le Raudfjord. Notre position à 7h30 est 79°47.602’N et 011°55.664’E dans Hamiltonbukta. Nous scannons la côte aux jumelles à la recherche d’ours. Les empreintes dans la neige sont nombreuses, mais impossible de trouver leurs propriétaires…
Nous nous dirigeons Ayerbukta où nous recommençons à observer la côte aux jumelles : à nouveau des traces, mais toujours pas d’ours. Un renard vient cependant nous divertir en longeant la plage en pelage d’hiver et d’été.
À 10h30, débarquement à Bruceneset pour une belle balade sous le soleil. Sur le site se trouvent une ancienne cabane de trappeur et des tombes de baleiniers du XVIIe siècle. Thomas a préparé une excellente ratatouille pour le repas de ce midi et nous réussissons pour la première fois à finir les plats !
Dans l’après-midi, nous débarquons à Arlaneset à la recherche d’un cimetière de morses datant du XVIIe siècle, un site méconnu et rarement visité. La place est jonchée de détritus apportés par la dérive polaire. D’un accord commun, passagers, guides et membres de l’équipage se mettent à ramasser les filets de pêche, bouteilles en plastique et en verre, bouchons, équipement de pêche… une belle action civique !
À 18h00, récapitulatif de la journée suivi du dîner et de l’arrivée du Grand Large devant Moffen, une île composée de cailloux/graviers, protégée, en plein milieu de de la mer où une colonie de morses est fréquemment observée.
Le plan initial de cette journée consistait à descendre le plus loin possible dans le Hinlopenstretet, jusqu’à Bjørnsundet, puis de remonter le détroit dans les jours suivants avant notre retour à Longyearbyen. Les conditions de glace se sont révélées plus mauvaises que prévu durant la nuit et des coups de vent étaient annoncés dans le détroit durant la journée du 15. Il fut donc décidé de faire demi-tour au niveau de Wahlbergøya et de s’arrêter à Alkefjellet, la falaise aux alcidés. 70 000 à 100 000 couples de guillemots de Brünnich et quelques mouettes tridactyles y nichent.
Nous arrivons sur place et organisons la première activité de la journée à 6h45 par 79°34.819’N et 018°30.349’E. L’avantage de naviguer sur un petit navire, c’est que l’on peut observer les oiseaux depuis le pont du bateau et apprécier la dextérité du capitaine qui arrive presque à poser la proue du Grand Large contre l’affleurement de dolérite. Incroyable ! Les guillemots sont au plus près de nous (leurs fientes aussi !) et nous pouvons observer leurs techniques d’envol et d’atterrissage sur les tout petits promontoires sur lesquels ils logent.
À 8h00, petit-déjeuner suivi de diverses conférences par Audrey et Jonathan. Les sujets couverts sont la dolérite d’Alkefjellet, une vidéo de plongée au pied de la falaise qui montre la richesse de la vie sous-marine, une vidéo de guillemots sous l’eau avant d’enchaîner sur une présentation sur la banquise.
Nous mettons ensuite le cap sur Stasjonøyane et Worsleyneset dans le Woodfjord. Nous partons à 16 heures pour une croisière zodiac autour des îles, suivie d’une longue et belle balade dans la toundra à côté de la Villa Oxford. Cette villa est en réalité une ancienne cabine de trappe secondaire utilisée par Hilmar Nois, depuis rénovée et entretenue depuis par le Sysselmann. La croisière et la balade nous permettent à nouveau d’observer de nombreux oiseaux : eiders à tête grise, eiders à duvet, oies à bec court, mouettes tridactyles, plongeons catmarin, bruants des neiges… Nous avons aussi pu observer différentes caractéristiques du mollisol et du pergélisol. De plus, nous suivons les traces encore visibles de l’ours polaire…
Le retour au navire est suivi du traditionnel apéro et de l’excellent dîner concocté par Thomas. Le navire fait pendant ce temps route dans le Liefdefjord et s’ancre pour la nuit devant le glacier de Monaco.
Ce matin, rendez-vous à la passerelle à 7h par 79°32.132’N et 012°30.332’E. Comme prévu, nous nous réveillons face au Monacobreen. Le glacier a beaucoup vêlé durant la nuit et certains icebergs semblent provenir de vêlages sous-marins. Nous longeons le front de glace depuis le Grand Large. Le second zigzague habilement entre les icebergs dans le brash. Dans nos jumelles, nous observons au loin un phoque barbu sur un petit iceberg. Près du bateau, un autre phoque barbu fait son apparition. Nous prenons le temps de le voir se faufiler entre les glaçons. Il zigzague habilement entre les icebergs dans le brash. En repartant, après ces dernières belles images, nous assistons à un vêlage de petit iceberg…
À 8h30, nous nous retrouvons pour le petit-déjeuner. Vers 9h30, nous débarquons sur une plage à proximité du glacier d’Erikbreen. Nous profitons du soleil pour faire une petite randonnée en longeant la moraine. Nous atteignons les hauteurs avec une belle vue sur le glacier et son lac gelé. Nous continuons à marcher sur la toundra en redescendant la pente. Des petites rencontres surviennent lors de notre promenade : grand labbe, labbe parasite, plongeons catmarin, oies à bec court, sternes arctiques. Nous retournons en zodiac pour rejoindre le bateau et nous arrêtons un instant devant un petit iceberg bleu turquoise saupoudré de mouettes tridactyles. À notre retour sur le Grand Large, un message capté à la radio nous annonce que deux ours ont été observés à proximité d’Erikbreen. Nous nous rendons sur place et scannons la côte à maintes reprises : impossible de les trouver… Frustrant ! Au moment où nous décidons d’abandonner nos recherches, un petit rorqual apparaît juste devant la proue du navire. Nous faisons immédiatement demi-tour pour le suivre, mais il ne réapparaîtra jamais… Frustrant2 !
Notre excellent déjeuner est servi à 12h00 par Thomas. Nous naviguons ensuite le long de la côte et scannons en détail aux jumelles les bords de fjords : de nombreuses traces d’ours sont visibles, mais pas moyen de voir leurs museaux pour le moment…
Après une petite sieste, les guides nous proposent un petit film de la BBC « The melting ice » suivi d’une discussion avec les passagers.
Vers 19h00, nous nous rendons dans le Fluglefjord, et là c’est la libération ! Un ours endormi est repéré sur un névé en haut d’une petite colline. Il est difficile à voir car totalement caché par les roches environnantes suivant la position du bateau. Nous l’apercevons bien aux jumelles, son museau bien noir nous aide à bien le repérer. Le cadre est magnifique avec en fond le front de glace du Svitjobreen.
Nous continuons notre retour vers l’Isfjord. De longues heures de navigation s’annoncent, douce nuit marine !
Nous nous réveillons à l’ancre à Trygghamna. Petit-déjeuner tardif aujourd’hui puisqu’il est prévu à 9h00. Nous partons près de Alkehornet voir des restes de cabanes pomores et une falaise à mouettes tridactyles. La visibilité est cependant réduite et nous devons écourter notre sortie et rester près des restes pomores. Un vol de bernaches cravants passe au-dessus de notre groupe pendant les explications données par Jonathan et Audrey sur les deux sites de trappe.
À midi, Justine présente aux passagers les différents voyages proposés par Grands Espaces. Nous déjeunons puis arrivons à 16h00 à Skansbukta, un ancien site minier pour le gypse. Les vestiges sont impressionnants dans cet endroit si isolé. Nous montons dans les hauteurs afin d’avoir une belle vue sur le fjord et les vallées aux alentours. Des fulmars nichent en haut des falaises de sédiments marins dans de petites cavités érodées par la glace et le vent. Comme d’habitude, un groupe de rennes nous suit de près, intrigués par les bipèdes multicolorés que nous sommes. Le vent s’est levé et la pluie continue (un temps typiquement svalbardesque !), mais nous enchaînons avec une croisière zodiac afin d’aller voir une falaise de macareux moines. Celle-ci accueille en réalité trois macareux et une vingtaine de guillemots de Brünnich ; nous la renommons donc falaise à guillemots !
La journée se termine en apothéose par une session jacuzzi dans le splendide décor de la Skansbukta suivie d’un barbecue à l’arrière du navire. Nous partons ensuite vers Longyearbyen sous une mer assez agitée pendant que Jonathan fait un récapitulatif de notre voyage. Nous arrivons au port à 23 heures.
Les lundi 18 et mardi 19 juin sont consacrés aux vols retour. La nuit du 18 est passée à l’hôtel Radisson Blu Airport à Oslo.
Ainsi se termine notre voyage… Un grand merci au groupe des « Guillermo de Brünnich » et des « saxifrages ménopausées » pour leur enthousiasme et leur bonne humeur ! Au plaisir de vous revoir un de ces jours sur un voyage Grands Espaces !
Jonathan, Audrey et Justine