Christophe Bassous
Arctique et Antarctique
31 mai
9 juin 2018
À bord du Grand Large, mai 2018
Christophe Bassous
Arctique et Antarctique
Nathanaël Vetter
Arctique et Antarctique
Enfin, nous arrivons au-dessus de l’archipel du Svalbard ! L’avion survole le sud et nous laisse voir déjà des montagnes et des glaciers tous de blanc vêtu. Plus bas, les nuages se regroupent autour de l’aéroport.
L’arrivée à Longyearbyen est très très matinale, mais même à une heure du matin, il fait plein jour ! Nous rejoignons notre hôtel pour quelques heures de sommeil puis un petit déjeuner.
Pendant que nos guides s’occupent de finaliser les derniers détails de la croisière avant l’embarquement sur le bateau, tout le monde part à la découverte de la petite capitale « savlbardienne » et de ses musées ; des musées très bien faits et vraiment intéressants sur l’histoire de cet archipel — et cette histoire polaire est dense !
Un bon déjeuner à la brasserie mondialement connue, le Kroa, une ballade dans la « ville » et dans l’après-midi, nous sommes accueillis par le capitaine et embarquons à bord de notre navire d’exploration. Nous prenons possession de nos cabines avant les briefings de sécurité obligatoires, donnés par Christophe et Nathanaël. Enfiler une combinaison de survie, ce n’est pas franchement un défilé de mode ! (Sauf pour certaines passagères…).
Nous avons droit ensuite au cocktail de bienvenue avec le capitaine et déjà quelques clics d’appareils photographiques… pas pour le capitaine, mais pour les Rennes, Bernaches nonettes, Guillemots et autres Eiders qui entourent le bateau.
Au revoir Longyearbyen et en route vers le Templefjord. Sur le chemin, des centaines de pétrels curieux nous suivent de si près que l’on peut pratiquement les toucher.
Et puis par 78° 24’ 267 N & 17° 02’ 005 E, nous nous « échouons » si l’on peut dire, dans une immensité de glace de fjord… Le Sjoveien se pose très doucement sur la glace et ne bouge plus. Nous arrêtons le moteur.
Thomas, notre cuisinier danois nous a préparé un repas fantastique ; pas possible de résister…
Nous dinons là, dans un décor superbe, entre montagnes enneigées et mer glacée ; on devrait dire givrée… Nous avons déjà la chance de voir quelques phoques allongés sur cette « banquise ».
Notre position : 78°39’246 N & 16°52’758 E
Beau temps et grand soleil, t° de 5°C, pas de vent. Nous sommes à nouveau « ancrés » dans de la glace de fjord. C’est un beau réveil devant cet immense glacier Nordenskollbreen. Ça et là des phoques barbus qui se prélassent.
Et soudain, un petit cri…
C’est Christophe qui vient de trouver notre premier ours ! Et celui-là est en train aussi de déjeuner. C’est un spectacle qui va nous fasciner un très long moment.
Et soudain, un petit cri…
C’est Bernard qui vient d’apercevoir des souffles au fond du fjord ! Une troupe d’une demi-douzaine de gros dos rond et de couleur blanc crème ; oui, des bélougas !
Quelle matinée ; et elle n’est pas finie puisque nous faisons maintenant route vers la ville fantôme de Pyramyden. Nous mettons les zodiacs à l’eau et nous accostons sur le quai plus que branlant. Il faut gravir une échelle un peu rouillée, qui bouge un peu. C’est une visite inusitée, toujours très curieuse, car abandonnée par les mineurs de l’URSS en 1998 est encore un peu en vie. Il y a quelques rares personnes qui vont dans l’hôtel du coin, et surtout des renards polaires que nous verrons au coin des rues.
Il est temps de rentrer déjeuner, et de reprendre notre route, cette fois-ci vers le sud après un court arrêt technique à Longyearbyen.
Nous en profitons pour faire une sortie zodiac vers les falaises à oiseaux de Fugglefjellet, où des Guillemots de Brunich sont déjà en train de couver pour certains couples. Des mergules nains et même des macareux moines sont de la partie. Bien entendu, nous y verrons un splendide renard polaire qui commence à peine à changer de couleur de fourrure.
Le Sjoveien nous suit maintenant dans une petite brume qui se lève et qui donne une ambiance impressionnante sur les restes des maisons de la mine abandonnée de Grumantbyen. Nous rentrons à bord pour le diner ; puis Nathanaël nous fait un point de cartographie avant de retrouver les bras de Morphée (pas seulement Nathanaël…).
Ce matin au réveil le Grand Large file toujours plein Sud, vers notre destination, la côte sud est du Spitzberg.
Nous apprenons qu’un léger courant nous porte et que nous arriverons en début d’après-midi à Isbukta, la Baie des glaces.
Nous doublons ainsi le Sorkapp, extrémité sud de l’archipel ; la légère houle qui a quelque peu malmené certains se calme, ce qui permet à Nathanaël de présenter une introduction à la photographie dans les milieux polaires.
Comme la chance nous suit, nous pouvons mettre cela en application très rapidement, car un groupe d’une vingtaine de phoques du Groenland s’ébat à proximité.
Finalement, le mal de mer étant passé, tout le monde sera présent au repas de midi. Nous prenons des forces pour la sortie de cet après-midi : croisière zodiac au pied des falaises de glaces d’Isbukta.
La météo, parfois difficile dans le Sud, nous est clémente : nous sortons sur une mer d’huile, évoluons dans un cirque glaciaire formé par le retrait des glaciers, passons quelques « barrières de brash » et continuons notre route vers les îles récemment découvertes par les glaciers, qui portent le nom de Morenetangen.
Mais il n’est pas encore l’heure de remonter à bord et nous filons de nouveau vers les montagnes et les fronts de glace. C’est alors que plusieurs vols de centaines d’Eiders à duvets passent au-dessus de nous. C’est grandiose !
Nous progressons à travers un brash très disloqué en l’absence de vent et arrivons dans une zone très calme où des centaines et des centaines de sternes arctiques sont posées. Chacune sur son petit glaçon, parfois à trois ou quatre, elles nous laissent approcher sans crainte. Les zodiacs ont le moteur coupé, les appareils photo crépitent, les pupilles s’ouvrent bien grandes pour capter ce que l’Arctique a de meilleur à nous offrir…
Nous restons de longues minutes à admirer ce spectacle et là, nous assistons à notre premier vêlage, en deux temps, ce qui nous permet de bien voir la falaise de glace s’effondrer dans la baie.
C’est ainsi, ravi, que nous rentrons, presque à regret au bateau qui prend bientôt la route de notre destination pour cette nuit, le grand cirque glaciaire d’Hambergbukta.
Nous dînons entourés de fronts de glaces et à l’abri du vent d’ouest qui souffle ce soir.
Notre réveil devant le magnifique glacier Hambergbreen par 77°03’401 N & 17°04’234 E : pas de vent, une température de 4°C et une très bonne visibilité. Cette nuit, quelques gros glaçons ont heurté la coque, et c’est toujours impressionnant. Pendant le petit déjeuner, nous faisons le tour de ce cirque grandiose, puis nous sortons de la baie.
Après le déjeuner, nous prévoyons notre première sortie de la journée en zodiac à Rørenbukta, entre les pointes Morkoden et Ljosoden. Cela dans l’idée de pouvoir débarquer près des colonies d’oiseaux et d’en profiter pour se dégourdir les jambes. Mais la neige et la glace sont présentes en grande quantité. Nous décidons tout de même de sortir les zodiacs pour jouer avec le « brash » provenant des glaciers environnants qui se mélange avec des restes de banquise.
Un gros phoque barbu se repose de ses plongées sur un morceau de glace. Il lève la tête, nous regarde passer avec un petit moment d’inquiétude, se demandant s’il doit sauter à l’eau ou bien nous ignorer. Finalement il reste sur son glaçon.
On ne se lasse pas des vols de guillemots sans arrêt en train d’aller et venir, des vols d’eiders, et tant d’autres. Nous abordons la côte, et débarquons pour une petite séance de photo. La lumière et la visibilité sont superbes.
Au retour, Christophe nous propose une conférence sur l’ours alors que nous mettons le cap vers la pointe de Boltodden, en longeant la côte de près. Les restes de glace, trop compacts le long de la côte, ne nous permettent pas cette fois, de débarquer, nous filons donc, en direction du nord, vers la banquise compacte.
Notre capitaine Norvégien, Arild, nous « ancre » à nouveau en pleine banquise, celle que nous avons atteinte ce soir. Nous dinons dans le Storfjordden, à la dérive avec les plaques de glace… C’est absolument magnifique ! C’est l’Arctique…
Juste après un diner encore extraordinaire de notre chef danois, Thomas, c’est Nathanael qui nous fait un point de cartographie. Notre position à ce moment est 77°32’937 N & 18°28’258 E.
Journée banquise ! (77°26N – 18°27E)
Le vent du Nord nous a bien poussés cette nuit et nous avons dérivé de près de 15km !
Nous reprenons notre route en bordure de la banquise qui recouvre encore en cette saison une grande partie du Storfjord. Tout le monde est aux aguets, les jumelles sont rivées sur nos pupilles : nous sommes à la recherche du seigneur des lieux, l’ours polaire.
En fin de matinée, alors que la banquise est plus au loin, Christophe en profite pour nous faire une conférence sur le plancton polaire. Nous découvrons avec joie ce monde insoupçonné et les merveilles qu’il recèle.
Mais pour trouver un ours, il faut souvent d’abord dénicher les phoques qu’il chasse… et nous en trouvons quelques-uns.
Plusieurs phoques barbus et certainement un phoque du Groenland.
L’ours reste discret et malgré toute notre patience et détermination, aucun n’apparaît à l’horizon.
Un nouveau phoque au loin sur une plaque de banquise, et puis nous nous rapprochons… et là nous réalisons qu’il s’agit en fait d’un morse ! Les photographes commencent à faire de lui une star et nous profitons de ce moment de longues minutes.
Nous naviguons à petite vitesse le long de la ligne de banquise, et sur une plaque, de grandes traces d’empreintes d’un ours qui est passé par la il y a peu.
Le Grand Large reprend sa course le long de la banquise, puis nous finissons par nous y enfoncer… Christophe est à la recherche d’une belle plaque pour nous faire débarquer !
Quelques minutes plus tard, nous mettons le pied sur la glace et profitons de ces instants d’éternité, seuls, perdus au beau milieu de ces immensités de glaces.
Avant le repas, c’est au tour de Nathanaël de nous expliquer les particularités des différentes espèces d’oiseaux que nous avons rencontrés jusque-là.
Le repas du soir est encore une fois gargantuesque, émaillé de discussions qui vont bon train, bref, nous sommes bien. Ici, perdus dans les solitudes de l’est du Spitzberg, nous nous sentons bien privilégiés !
Débarquement chez les Pomors (77°26N – 18°27E)
Nous nous étions posés hier soir au milieu du Storefjord et ce matin, nous nous réveillons toujours au milieu du Storefjord (ouf !) avec tout de même une dérive de 8 miles nautiques. Nous sommes par 77°50’847 N & 20°01’858 E. Il fait -2 °C avec un petit beaufort 5 (vent d’environ 18 km/h) et une très bonne visibilité.
La lecture de la carte des glaces nous confirme ce que nous voyons et nous sommes en route vers le sud de l’ile d’Edgeoya et toujours en longeant au mieux la banquise ; mais l’endroit est mal pavé et il y a des hauts fonds délicats sur notre route.
En approche de la pointe de Kvalpyten (Whale point, en anglais dans le texte), nous traversons des morceaux de banquise et nous trouvons un superbe point de débarquement dans la baie de Habenightbugkta. Nous ne sommes pas loin d’une balise aéro posée comme un petit phare rouge et blanc. C’est complètement anachronique dans ce décor hyper sauvage. Nous sommes le seul navire dans le sud du Spitzberg en ce moment.
Et là, c’est une balade absolument magnifique au milieu de presque toutes les espèces d’oiseaux du Svalbard ; Eiders, Bernaches, Phalaropes, Bécasseaux, Hareldes et le super Bruant des neiges !
Un paradis ornithologique finalement. Il y a également des rennes qui vont et viennent autour de nous. L’endroit est aussi un ancien campement des chasseurs Pomors dont il reste de nombreux vestiges de ces lointaines époques d’occupation du Svalbard.
Nous rentrons après une promenade de trois heures ; le soleil et le ciel bleu sont là…
Le futur, c’est le Hornsund qui nous attend après une navigation toute cette nuit ; enfin tout ce jour, devrions-nous dire…
Après notre sortie en zodiac, Nathanael nous a régalé d’une conférence passionnante sur notre environnement : les glaciers, ces géants fragiles.
Hornsundtind, ours et bélougas !
Nous voilà de retour sur la côte ouest du Spitzberg ce matin. Le Grand Large a navigué toute la nuit et nous nous réveillons au cœur du Hornsund, large fjord du Sud-Ouest entouré de sommets immenses.
La chance nous sourit encore aujourd’hui : la mer est d’huile et le ciel est grand bleu. Nos guides nous apprennent que cela est particulièrement rare dans cette région et nous apprécions à sa juste valeur la vue dégagée sur le 3e plus grand sommet de l’archipel : le Hornsundtind, qui culmine à 1 431 m !
Nous nous enfonçons dans le dédale de fjords et de vallées glaciaires direction Brepollen, tout au fond du Hornsund…
Nous ne sommes pas les seuls ; un autre navire est devant nous et semble à l’arrêt.
C’est alors que devant nous sortent quelques dos, certains grisâtres, d’autres plus clairs… nous hésitons quelques instants avant d’identifier deux groupes de bélougas pour une quinzaine d’individus environ.
Nous les observons quelque temps avant de voir que l’autre bateau s’est quelque peu rapproché. Il nous indique bientôt qu’il va quitter la zone… et nous comprenons maintenant qu’ils observent un ours polaire qui traverse le fjord !
Tout le monde est déjà en place pour une longue observation : nous suivons à distance les déplacements et hésitations de cette femelle portant un collier GPS. Elle est assez indécise et nous mène par le bout du nez presque deux heures puis finit par sortir de l’eau et longer le rivage.
Nous en profitons alors pour nous rapprocher avec les zodiacs qui sont rapidement mis à l’eau. Nous la suivons le long du rivage et avons la chance d’avoir dans la ligne de vue les bélougas (qui viennent de ressortir) et l’ourse, quelques dizaines de mètres en arrière-plan ! ce n’est pas si souvent que l’on a la possibilité de prendre ces deux espèces sur une même photo !
L’ourse finit par se remettre à l’eau et nous la laissons à sa quête de nourriture…
C’est aussi l’heure de manger pour nous ; ce que nous faisons devant les fronts de glaces immenses du Hornbreen et Storbreen. Quelques phoques sont aperçus et approchés, puis nous partons vers notre destination de cet après-midi, la falaise aux milliers d’oiseaux, Gnalodden !
Nous débarquons au pied de la grande falaise de Gnalberget et découvrons le charme de la petite cabane de trappeurs posée à son pied. Deux renards polaires inspectent les environs à la recherche de quelque mouette tridactyle égarée… La toundra commence à se développer les saxifrages à feuilles opposées ont déjà de belles couleurs. Nous montons quelque peu pour découvrir la superbe vue sur le fjord et l’océan qui s’ouvre devant nous.
Nous croisons des scientifiques de la station de recherche polonaise, dont la directrice qui nous apprend que malheureusement ils ne pourront pas nous recevoir ce soir comme nous leur avions demandé… qu’à cela ne tienne, de nombreux macareux sont posés à la surface de l’eau dans les alentours, nous partons à leur rencontre, le long de la côte de Sofiebogen.
Le Grand Large nous récupère au pied de l’énorme Hansbreen, à quelques encablures de la station polonaise.
Nous rentrons à bord et c’est l’heure du repas et du départ vers le Bellsund, notre dernière grande étape avant le retour vers Longyearbyen.
La houle nous berce déjà, nous allons bien dormir après une telle journée !
À 8h00, nous sommes au mouillage face à Camp Millar par 77°44’406 N & 14°18’701 E. La t° de 5 °C, petit vent Beaufort 2 et une très bonne visibilité.
Cette belle journée sur fond de ciel bleu nous permet de débarquer à côté de deux cabanes du Camp Millar.
Nous sommes accueillis par le doux gazouillis du Bruant des neiges. Un renard polaire, un peu plus loin, est en train de déjeuner d’une belle mouette tridactyle.
Avant d’être restaurées, les cabanes ont servi de refuge à de nombreux mineurs qui ont tenté leur chance ici. D’abord avec le charbon, mais sans succès, puis avec l’or sans plus de succès. En fait, il s’agissait de pierrite, un minerai qui ressemble à l’or, qui à la couleur de l’or… L’une des cabanes appartient maintenant au Sysselmann (le gouverneur du Svalbard), et l’autre à un club de Longyearbyen. Il reste des vestiges d’un début d’exploitation avec des petits wagonnets très visibles et même une ouverture de la mine avec des rails qui rentrent sous terre. L’entrée a été néanmoins comblée.
Nous montons lentement vers les colonies de mergules qui nichent par milliers dans les éboulis situés juste au-dessus de nous. Un autre renard polaire court dans les pierriers. Plus nous montons, plus le paysage est saisissant. Nous nous arrêterons au pied d’un névé, pendant un très long moment, juste pour contempler le panorama. C’est un point de vue unique sur la mer, les montagnes enneigées, avec notre bateau, seul au milieu d’une immensité bleutée.
Pendant ce temps, ce sont des vols de mergules, d’eiders, de bernaches, d’oies à bec court qui nous occupent ; cela n’arrête pas. Et toujours avec l’accompagnement du chant de mon oiseau chouchou, le bruant des neiges !
Au-dessous de nous, une quarantaine de rennes paissent tranquillement. Il y a du soleil. Personne ne veut repartir…
Nous reprenons notre route maritime en direction du fond du Van Mijenfjorden où nous devrions trouver une immense quantité de glace de fjord, d’après la dernière carte des glaces. Nous traversons l’étroit passage du nord de l’ile Akseløya, où le courant est particulièrement fort et proche de 6 nœuds ! Las, l’accès du fjord, proche des installations minières de charbon de Svéagruva (mine encore en activité il y a quelques années, avec un terminal de chargement sur de gros navires) nous est barré par une glace épaisse et pleine de fractures. Nous nous enfonçons, mais nous ne pouvons pas aller très loin. De très nombreux phoques dorment à quelques centaines de mètres, proches de leur trou de respiration.
Cette fin d’après-midi est ponctuée par une conférence originale de Christophe sur le thème de l’acoustique sous-marine : « Bruits de Fonds et Pipelettes des Mers ».
Il est temps de regagner notre ancrage pour cette nuit. Entretemps, le vent s’est bien renforcé, et c’est par 40 nœuds et des creux de 5 m que nous voguons. Nous devons évoquer ici notre diner ; le roulis provoque bien entendu des va et vient de tous les objets du bord. Et ce sont des fous rires qui ne s’arrêtent plus, surtout (ne me demandez pas pourquoi) chez les passagères, dont j’ai les noms ; mais par souci de décence, je me tairai… C’est fort, mais c’est une belle expérience de navigation Arctique.
Enfin, nous posons l’ancre dans une baie protectrice jusqu’à demain matin.
Le retour (eh oui… !)
Le vent ne faiblit pas et nous restons bien abrités encore quelques heures, avant de sortir du VanKeulenfjord. Nous remontons le long de la côte ouest dans une belle houle, mais pas désagréable. Tout le monde est maintenant amariné, et cela nous permet de pouvoir faire nos sacs puisque nous nous réveillons le lendemain matin au port de Longyearbyen.
Nous apprenons qu’un ours s’est approché et qu’il a été chassé de l’autre côté de l’Isfjord !
C’est encore le temps d’aller au musée de l’exploration polaire, de visiter l’église qui se trouve sur les hauteurs de la petite ville ou d’aller faire quelques emplettes au supermarché. Un excellent diner au célèbre restaurant « Le Kroa », et c’est l’heure d’aller dormir ; demain matin, c’est dimanche et nous rentrons vers la civilisation…
Merci de votre participation à Michel & Nicole, Sylvie & Bernard, Anne-Marie & Claude, Christian & Joelle, Arnold & Frédérique, Marie-Agnès & Pierrick, merci de votre bonne humeur, surtout quand vous débarquez avec votre gilet de sauvetage autour du cou… au petit déjeuner !
À bientôt vers d’autres aventures avec nous et avec vous !