Marianne Duruel
Coordination et Photographie
5 août
15 août 2017
À bord du Zambezi Queen, Août 2017
Marianne Duruel
Coordination et Photographie
Partis de France, de Suisse, d’Australie, du Québec et de Rotterdam, tout notre petit groupe francophone se retrouve à Johannesburg.
Bienvenue en Afrique Australe! Puis, c’est le vol vers Victoria Falls. Notre première nuit se passe au bord du Zambèze. Nous embarquons pour une croisière au coucher du soleil. Premier contact avec la faune africaine : crocodiles du Nil, hippopotames dont certains nous exhibent des dents impressionnantes… Quelques éléphants se nourrissent sur une île. Les oiseaux sont légion: cormorans, becs ouverts, grandes aigrettes, oies d’Egypte, vanneaux caronculés, martin-pêcheur géant, martins-pêcheurs pie, guêpiers nains, guêpiers à front blanc…
Sur une plage, des becs ouverts sont installés. Leurs becs si caractéristiques d’un beau rouge orangé ressortent bien dans la lumière rasante. Bientôt? le soleil se couche dans un flamboiement de couleurs sur lequel se détachent silhouettes de palmiers, d’acacias, vols sombres de cormorans, blancs auréolés de rose pour les aigrettes qui regagnent leurs dortoirs respectifs. Toutes nos pensées se tournent vers le docteur Livingstone glissant dans sa pirogue sur le calme Zambèze qui, quatre kilomètres plus loin, se jette dans une débauche de grondements et d’écumes dans la faille spectaculaire de ce qu’il nommera: Victoria Falls… Les spectaculaires chutes Victoria. Puis nous retrouvons la terre ferme pour un dîner aux saveurs africaines. Un petit groupe de musiciens nous accompagne au balafon. Les étoiles sont des myriades… Bonne première nuit africaine!
Nous quittons notre oasis de verdure pour prendre la route vers le Parc National de Hwange. C’est dimanche, au bord de la route, impeccablement vêtus, des habitants des « townships » marchent vers le coeur de Victoria Falls. Ils vont à la messe. Au fur et à mesure que nous nous éloignons de la ville, l’aridité gagne du terrain. Finalement, sur les plateaux, règnent en maîtres acacias et baobabs. Certains de ces derniers sont de taille impressionnante. Tous semblent morts mais très rapidement ils vont reprendre vie pour effectuer un cycle végétatif express… De place en place, on vend quelques morceaux de bois ou fruits du baobab. Leur coque veloutée abrite de nombreuses graines recouvertes de pulpe blanche riche en vitamine C. Ici, on les suce comme des bonbons acidulés et, finalement, il ne reste plus que les graines brunes de l’arbre. De petits villages ponctuent le paysage. Les habitations sont bâties en briques de terre cuite ou crue, certaines badigeonnées de torchis, certaines sont des cases. Régulièrement, se dresse un petit grenier à céréales rond, sur pilotis. Parfois, semblant sortir de nulle part, des piétons marchent avec détermination au bord de la route. Quelques têtes de bétail et chèvres évoluent dans ces improbables « pâturages »… Puis, nous quittons la route de Bulawayo pour bifurquer vers le Parc National de Hwange. À peu de distance de l’entrée, les 4X4 de notre « campement » viennent nous chercher. La concession possède ses propres pistes. Nous arrivons bientôt face à une petite piscine et des tentes de charme sur pilotis face à un plan d’eau. Après un excellent déjeuner et un peu de repos, nous repartons pour un safari de coucher du soleil qui s’avère fort calme… Après un moment fort partagé à l’heure où le soleil se couche sur fond d’apéritif dans la savane, nous rentrons de nuit. De charmants petits lièvres sauteurs apparaissent parfois dans la lumière. Et… juste avant d’arriver au lodge, nous trouvons nos éléphants. Quelle joie! Joie décuplée lorsque nous découvrons qu’en fait, les éléphants que nous cherchions sont chez nous… Notre soirée est un vrai « show » éléphantesque que ne vient troubler que l’appel des hyènes… Quelle ambiance!
Ce matin, départ aux aurores pour une journée entière dans le Parc National de Hwange. Dès le début, la chance nous sourit. Nous rencontrons un troupeau de buffles dans une belle savane arbustive. Les silhouettes noires se détachent sur la verdure… Quand nous repartons, nous tombons nez à nez avec un superbe hippotrague noir. La rarissime et superbe antilope est de toute beauté. Ses célèbres cornes lui ont valu l’appellation, chez les Anglo-saxons, d’antilope sabre… Et, nous ne sommes encore que sur la piste de la concession de notre lodge. Arrivés à la barrière du parc national, c’est toute une famille de vervets qui nous accueille. Groupés dans deux acacias, les espiègles petits singes sont en plein petit-déjeuner. Une grande girafe fait de même un peu plus loin. Puis, c’est l’arrêt formalités, essentiel car la faune du parc fait régulièrement l’objet d’attaque de braconniers comme l’empoisonnement de points d’eau au cyanure pour récupérer l’ivoire… Pour l’heure, nos deux 4X4 s’élancent sur les pistes. Nous surprenons de charmants petits raphicères champêtres près de buissons. Ces petites antilopes sont toujours en couple. Les oiseaux ne sont pas en reste, après un coucal du Sénégal, les corvinelles animent la vaste savane arbustive de leurs vols spectaculaires avec jeux d’ailes sophistiqués et leur long panache noir. Les calaos à bec jaune vont et viennent à la recherche de nourriture dans la savane dorée.
Bientôt, tout s’intensifie. En effet, sur une carcasse de zèbre s’activent des quantités de vautours (un oricou et des vautours africains). Ils se chamaillent entre eux à grand renfort de battements d’ailes tandis que deux petits chacals à chabraque tentent de les repousser pour profiter aussi du festin. Toute cette agitation se déroule sous le regard placide des lionnes et leurs jeunes qui, eux, ont le ventre bien plein… La chasse a été menée par ce qui s’avère être une troupe de 14 lions. Les unes après les autres, les superbes bêtes se lèvent pour regagner un lieu plus calme pour une longue sieste à l’ombre. Quel spectacle! Nous nous arrêtons peu après à l’un des 60 points d’eau artificiels du parc, les sites naturels n’étant que temporaires. Ils sont alimentés par des pompes à énergie solaire. Autour se reposent zèbres, gnous et cobes à croissants. Des choucadors à oreillons bleus viennent ramasser nos miettes. Avec leurs yeux orangés et leur plumage aux reflets métalliques, ils sont superbes. Encore un point d’eau avec visiteurs, impalas, cobes à croissant et, dans les hautes herbes, un serpentaire chasse. Nous l’observons soudain piétiner frénétiquement: il a un serpent… Des zèbres, de part et d’autre de la piste, se laissent longuement « tirer le portrait » à la grande joie de tous.
Au retour, nous avons la chance de pouvoir suivre la technique de « récolte » des gousses d’acacia façon éléphant: « je cale mes défenses de chaque côté, trompe le long du tronc et je secoue… » Le résultat est impressionnant. L’acacia au tronc conséquent vibre complètement et les gousses tombent… « monsieur est servi… ». Enfin, le point final de ce beau safari est mis par toute une troupe de babouins dans des arbres. Succès garanti devant les facéties des petits avec leurs oreilles roses!
La seconde journée entière consacrée au parc de Hwange commence avant l’entrée dans le parc. Le troupeau de buffles de la veille est toujours dans la savane arbustive. Plus loin, tout un groupe de calaos terrestres s’active entre bord de piste et arbres. Nous rencontrons d’abord les mêmes habitants de la savane que la veille. Soudain, à un point d’eau, s’approche prudemment une petite famille d’hippotragues noirs. Le mâle avec sa livrée foncée, la femelle plus claire, un jeune mâle au pelage intermédiaire et un tout petit beige clair. Ils nous offrent une scène superbe en venant boire tout près de nous. Leurs silhouettes se reflètent dans l’eau. Ils boivent longuement puis le plus jeune s’élance dans un galop fougueux vers la savane tandis que les adultes disparaissent entre les arbustes, non sans avoir longuement étudié la sécurité du secteur. Plus loin, c’est un mâle girafe qui fait le « show ». Bien décidé à se reproduire, il suit une femelle patte à patte, elle avance, il avance, elle va à droite, il va à droite… Une observation fort divertissante… Puis nous vivons une version « Out of Africa » majuscule… A un point d’eau où toute une famille d’éléphants profite de l’eau et… de la boue, surtout pour les plus jeunes, arrivent zèbres et girafes. Chez les éléphants c’est l’effervescence organisée. La première phase consiste à boire. Tout le monde est sagement rangé au bord pour ne pas souiller l’eau. Les plus regardants vont boire à la sortie de la pompe.
Puis le troupeau éclate dans tous les sens et chacun s’occupe de ses « soins de peau » avec, surtout chez les plus jeunes, un côté ludique évident. La mare est envahie, piétinée et les adultes s’aspergent de boue méticuleusement et généreusement. Ainsi, ils se rafraîchissent, se protègent du soleil et la boue en séchant écrase les parasites éventuels. Pour les petits, l’heure est au bain de boue. Ce n’est pas toujours facile: il faut y descendre… et après, en remonter… On se vautre voluptueusement dans la boue, on chahute beaucoup sous l’oeil des grandes femelles. Les plus petits éléphanteaux s’agitent, trop petits encore pour y aller, ils doivent encore suivre leur mère au plus près mais l’envie est évidente. Quel spectacle fascinant! A l’autre extrémité du point d’eau, s’avancent avec dignité et délicatesse les grandes girafes. Elles sont sur le « qui-vive » car aller boire est, pour elles, le moment le plus dangereux. En effet, c’est lorsqu’elles sont tête en bas, pattes écartées qu’elles sont les plus vulnérables. Une troupe de lions pourraient les attendre en embuscade… Elles boivent prudemment et jamais toutes ensembles. Des sentinelles scrutent les alentours. Les zèbres en profitent pour boire. Ils ont là d’excellents guetteurs sur mirador… Le tableau est idyllique! Nous continuons notre route à regret. Plus loin, de grands vautours africains, venus boire et se laver à un point d’eau, sèchent, ailes grandes ouvertes. Quelle envergure!
Nouveauté: les autruches s’ajoutent à notre bestiaire. Mais, aujourd’hui, c’est le festival des éléphants! Nous observons toutes les interactions des grands mâles avec les plus jeunes, de la matriarche qui guide toute sa famille avec à la fois fermeté et bienveillance? des petits enthousiastes mais maladroits… Mais il faut bien rentrer. Nous reprenons la piste, passant successivement de zones de savane herbacée à arborée en passant par la savane arbustive. Pourvu que cette inestimable richesse naturelle puisse être sauvegardée!
Fin de notre exploration de Hwange, nous quittons notre petit lodge privé la tête pleine d’images d’éléphants. Cette nuit, ils étaient plus loin et seuls les appels des hyènes ont rythmé la nuit. La piste, tout d’abord, nous permet de rencontrer toute une grande famille de babouins encore un peu ensommeillés. Puis, nous reprenons la route vers Victoria Falls. C’est en semaine, cette fois-ci, il y a beaucoup plus d’animation. Des groupes de petits écoliers, impeccables dans leurs uniformes scolaires, héritage du passage des Britanniques, se rendent à l’école à pied ou vont prendre le bus scolaire. Cette fois-ci, nous ne passons pas par le centre de Victoria Falls mais bifurquons vers le Botswana et la Namibie. Nous suivons alors une route parallèle au Parc National du Zambèze et de temps à autre de la faune traverse: babouins, éléphants… Le poste frontière est situé à Kazungula, là, nous sommes au point de contact de 4 pays: Zimbabwe – Botswana – Namibie – Zambie. De nombreux camions attendent pour passer les frontières. En effet, les pays enclavés passent par la Namibie pour avoir accès au marché de l’import-export vers l’Atlantique. Nous passons les formalités assez rapidement.
Bienvenue au Botswana, le pays de la démocratie! Avec ses 2 millions d’habitants, ses richesses liées aux mines de diamants (actuellement les plus riches du monde), au tourisme et à l’élevage, c’est un Etat africain qui ignore la corruption et dont l’économie saine permet un excellent niveau de vie à ses habitants. De plus, son tourisme est un tourisme de nature où sa protection est un enjeu majeur et le Botswana s’en donne les moyens. A Kasane, porte principale d’entrée des safaris avec la ville de Maun, pour le delta de l’Okavango, nous prenons de petits avions-taxis qui nous emmènent à notre lodge. Ce faisant, nous survolons toute une partie du delta. D’abord, la ville Kasane, nous avons une superbe perspective sur le fleuve Chobe, ses rapides, ses îles et notre bateau, le Zambezi Queen, amarré dans une anse. Puis, nous survolons la rivière Linyanti et ses marais pour finalement arriver sur le delta lui-même. Ses contrastes entre les secteurs arides, les bras de rivières permanentes, les zones de marais, les passages en étoile des chemins des éléphants et hippopotames pour rejoindre les lagunes et rivières créent une gigantesque fresque grandeur nature… très nature. Nous atterrissons sur la piste privée où nous attendent nos guides pour nous conduire au lodge. L’accueil est chaleureux, le lieu magique.
Un petit briefing et un goûter-tea time plus tard et nous voilà partis. Le safari en 4X4 d’imprégnation du site au coucher du soleil nous entraîne vers la partie marécageuse du lieu. La flore nous occupe d’abord, avec ses grands arbres comme l’arbre à saucisses, le marula, les acacias, le jackal berry dont les fruits sont si appréciés des babouins, éléphants, oiseaux… Les oiseaux sont nombreux et variés, ceux de savane comme les petits martins chasseurs, coucals, guêpiers…, ceux de milieux humides: grandes aigrettes, aigrettes garzette ou neigeuse, hérons crabiers, hérons cendrés, jabirus, becs ouverts, cigognes en migrations… de nombreux martins-pêcheurs pie, jacanas africains qui semblent marcher sur l’eau grâce à leurs longs doigts de pied… L’apéritif au coucher du soleil sur fond de drôles de cris gutturaux des nombreux hippopotames est toujours un moment fort de rencontre avec l’Okavango. Mais, ce soir là, un moment encore plus fort nous attend. En repartant, nous tombons nez à nez avec un superbe jeune lion. Couché près d’un arbuste, il baille « à s’en décrocher la mâchoire », à la grande joie des photographes fébriles. Puis, c’est son frère qui sort du bush. Nous dormirons ce soir bercés par les grandes voix de la nuit…
Aujourd’hui, journée complète consacrée au delta de l’Okavango. Nous commençons par un long safari en 4X4. La température est plus que fraîche mais nous sommes équipés de couvertures et ponchos chauds fournis par le lodge. Nous roulons d’abord vers une vaste lagune.
Le soleil est à peine levé et l’eau se conjugue en couleurs saumon. Toute une grande famille d’hippopotames l’occupe. Tandis qu’un anhinga profite du dos d’un adulte pour se chauffer aux premiers rayons du soleil, tout s’agite autour de lui. Le mâle dominant protège ses femelles et jeunes en nous faisant de belles démonstrations de la puissance de sa dentition. Les plus jeunes, fascinés par les intrus, s’avancent progressivement pour mieux voir. Chez les mâles célibataires, des conflits avec démonstration de puissance éclatent régulièrement. Les sons si caractéristiques de la présence des hippopotames se répandent parfois d’un bout à l’autre de la vaste lagune. Quelques grands adultes retournent vers l’eau après avoir brouté à l’extérieur une bonne partie de la nuit. Ils sont suivis par des envolées d’aigrettes immaculées qui profitent de l’aubaine du dérangement des petits poissons… Des petits martins-pêcheurs pie pêchent en battant des ailes frénétiquement au-dessus de l’eau puis en se laissant tomber comme une pierre. Les jacanas marchent à grandes enjambées sur les plantes aquatiques à la recherche d’insectes. Un couple d’oies d’Egypte vient se poser juste en face de nous. Plus loin, un couple de jabirus dressent leur haute silhouette dans les joncs tout verts à cette saison. Nous nous arrachons avec peine à ce spectacle mais d’autres surprises nous attendent. Nous rencontrons une famille de babouins en plein petit-déjeuner et l’autre véhicule : un éléphant très proche… Quelques zèbres offrent aux photographes quelques belles compositions rayées avant de rencontrer l’étrange association d’un gnou et de quelques damalisques. Mais sécurité oblige… Dans une dépression marécageuse, c’est la faune emblématique du delta qui s’offre à nous avec un beau cobe des roseaux et tout un troupeau de cobes Lechwes rouges. L’histoire racontée par notre arrêt suivant est beaucoup moins réjouissante mais fait partie du cycle de la nature.
Dans un petit plan, un éléphanteau malchanceux a servi de repas à un groupe de 5 lions. Sa carcasse fait maintenant l’objet de toutes les attentions des vautours qui font bombance. De grands marabouts attendent leur tour… Mais un de nos pisteurs repère des empreintes de pattes de lion sur la piste. Nous explorons le bush et c’est le succès. Un très beau lion passe très près de nous. Emotion garantie!
Les oiseaux sont comme toujours bien présents : couple de grues caroncules à la belle prestance, autruches mâles et femelles en train de couver ou en pleine phase de séduction… Les girafes sont aussi bien présentes dans ce secteur de l’Okavango. Enfin, « cerise sur le gâteau : une petite meute de 5 lycaons. Ces canidés, dont il ne reste plus que 3000 individus au monde, ont un mode de vie très particulier. Très organisés et hiérarchisés, les chasseurs se nourrissent puis rentrent régurgiter pour alimenter les jeunes, la femelle allaitante, les plus âgés ou blessés qui ne peuvent suivre le rythme d’une chasse. Là, 5 chiots cachés dans un terrier étaient gardés par une femelle aux aguets tandis que les 4 autres se reposaient. Cette dernière n’avait certainement pas participé à la chasse. Il est évident que nous sommes là face à une espèce en danger extrême de disparition. En effet, il est difficile avec une si petite meute de chasser. L’espoir est dans la survie des petits mais, sachant qu’ils sont les seuls représentants de leur espèce sur 160 000 ha, ils vont se trouver confrontés au problème de la consanguinité. Il en est ainsi de beaucoup des prédateurs dont les populations trop réduites ne sont plus viables. C’est alors tout l’écosystème qui en pâtit: sans prédateurs, trop d’herbivores, disparition de la couverture végétale, plus de source de nourriture suffisante et effondrement drastique de toute la faune. Alors, sous la pression démographique, la déforestation massive, face à la réduction des zones préservées, pour que l’équilibre puisse perdurer, il est indispensable qu’un éco-tourisme de nature se développe pour qu’un animal vivant rapporte plus localement qu’un animal mort… Cela permet alors de protéger des écosystèmes suffisamment étendus pour être viables. Pour l’heure, après une matinée bien remplie, c’est déjeuner, farniente et une paisible découverte des marais en bateau ou en mokoros. Quoi de plus paisible que de glisser sur l’eau au coucher du soleil, à l’heure où des centaines d’oiseaux rentrent se coucher…
Début de matinée nautique, nous inversons les groupes, ceux du Mokoro d’hier soir vont en bateau et vice-et-versa. Chacun retrouve le côté paisible de ces moments rares d’osmose avec la nature dans un ballet incessant d’oiseaux. Au rythme de nos pirogues locales, nous glissons parmi les nénuphars de jour aux feuilles lisses et les nénuphars de nuit aux feuilles dentelées. Les rhizomes des nénuphars, coupés aux deux extrémités sont utilisés par les pêcheurs pour boire en sécurité dans le delta dans les secteurs infestés de crocodiles. L’eau est très saine car elle est filtrée par les sables du Kalahari dans lesquels elle s’infiltre. Des touffes de joncs et de papyrus ressortent de temps à autre dans le paysage. Une grande impression de sérénité se dégage du lieu et nous sommes, silencieux en pleine harmonie. Parfois retentit la conversation des hippopotames. Mais ces derniers, s’ils étaient présents là hier soir, ont changé de secteur ce matin, après être allés brouter sur la terre ferme pendant la nuit. Nous rentrons juste dans notre charmant lodge pour prendre nos affaires et monter dans l’avion. Dès le décollage effectué nous survolons quelques éléphants. Puis, le phénomène de trona est bien visible en de nombreux endroits. Le jeu des variations de taux de salinité dans le sol au fur et à mesure de la succession des crues et décrues associée à l’activité racinaire, liée à la photosynthèse pour les arbres, donne des îles toutes couvertes de végétation ou au centre tout blanc de sel avec un anneau de végétation. Enfin, toute la végétation a disparu et il ne reste plus qu’une plaque blanche stérile. Nous atterrissons à Kasane, non sans avoir profité d’une belle perspective sur le fleuve Chobe, ses méandres et ses îles. Notre beau bateau est aussi bien visible. Après avoir passé les formalités de police et quitté le Botswana pour la Namibie, au niveau de la pointe de Caprivi, nous voguons d’abord vers des nichoirs bien occupés de cormorans et, en cette saison d’ibis tantales. Les juvéniles sont tout gris, les adultes blancs et noirs et la « tenue » de séduction ajoute du rose au blanc pendant la période de reproduction. Un couple, très en avance par rapport aux autres, a déjà 3 bébés tout duveteux. Pendant la navigation vers le bateau, nous croisons éléphants, buffles, hippopotames et des quantités d’oiseaux variés.
L’accueil à bord du Zambezi Queen est chaleureux. Bienvenue à bord ! Après nous être sustentés, nous repartons pour de nouvelles aventures à bord d’une annexe idéale pour l’observation des rives. Nous commençons en douceur par l’exploration des berges riches en crocodiles et en oiseaux: cormorans des roseaux, anhingas, becs ouverts, ibis falcinelles, canards armés (de la taille d’une grosse dinde), vanneaux armés, jacanas, le minuscule et craintif martin-pêcheur huppé aux reflets malachite… Puis, un groupe d’éléphants apparaît sur la rive. Ces mâles vont se révéler n’être que le début d’une succession de rencontres. Les hippopotames sont aussi au rendez-vous, certains, sortis de l’eau, sont en train de brouter. D’autres, tels des rochers sombres, somnolent vautrés dans la boue. Un troupeau de buffles longe la berge vers de meilleures pâtures. Nous filons vers un lieu magique… Celui où les familles d’éléphants, guidées par les grandes matriarches, descendent boire et se baigner dans le Chobe. Le « festival » est ouvert… Les familles se succèdent. La matriarche étudie d’abord les lieux avant de donner son accord, puis elle s’avance et toute la famille descend, calmement pour les plus âgées et dans l’excitation pour les jeunes. Tout le monde boit longuement, puis le troupeau s’égaie.
Certains éléphants vont manger la terre blanche riche en sels minéraux, d’autres se baignent, s’arrosent, jouent… Les jeunes mâles se livrent à des combats fictifs. Une femelle, certainement épuisée par la longue marche pour venir boire, se couche un peu. C’est rare d’assister à cette scène. Quand des babouins descendent dîner de graines et fruits dans les excréments des éléphants, quelques petits les chargent joyeusement. Quel privilège de pouvoir assister à ces moments d’intimité avec ces merveilleux animaux!
Petit-déjeuner à bord du Zambezi Queen, il glisse doucement tandis que défile le paysage et quel paysage! Les animaux sont partout. Sur les îles herbeuses, hippopotames, buffles, cobes Lechwe rouges, pukus, impalas, phacochères broutent. Des babouins en formation de déplacement parcourent les rives du Chobe. Sur les berges, les grandes silhouettes blanches des aigrettes et ibis tantales contrastent avec les becs ouverts, ibis falcinelles, canards armés et marabouts tout de foncé « vêtus ». Un vestige de forêt galerie borde le Chobe avant d’arriver à « Elephants Beach ». La plage des éléphants peut être, suivant les heures, parfaitement déserte ou surpeuplée. Puis, la végétation devient plus buissonnante, les grands arbres se font plus rares et les arbres morts plus nombreux. Au méandre suivant, le cours du fleuve s’écarte du bush pour couler entre la savane herbeuse au Botswana et les terres d’élevage des petits villages namibiens. La rive Sud, en contrebas par rapport à la rive namibienne est beaucoup plus verte, manifestement plus enrichie par les limons et une crue plus longue.
Nous embarquons sur les annexes du Zambezi Queen pour rejoindre le village de Kasenu d’où sont originaires certains membres de l’équipage. Albert nous accueille et nous guide dans son village. Ils sont près de 200 habitants. Les hommes sont souvent partis à la ville ou pêcher.
Nous rencontrons effectivement beaucoup plus de femmes et d’enfants. Outre la pêche vendue à Kasane, le village élève du bétail. Ce bétail est très important car la lobola, la dot, se règle en vaches pour pouvoir se marier. Les cases des habitants mariés sont entourées d’une courette fermée par une barrière de joncs. Ces habitations sont faites d’une infrastructure en bois recouverte d’une sorte de torchis sur lequel on applique une couche d’un mélange de terre et de « maçonnerie » de termitière. Cela protège très bien pendant la saison des pluies. Le toit, traditionnellement fait en jonc, se fait de plus en plus rare, même s’il est nettement supérieur à la tôle ondulée en terme d’isolation. Mais les termites ne s’attaquent pas à la tôle ondulée… A l’intérieur des maisons rudimentaires de l’extérieur, on trouve une cuisine avec gazinière (pour les jours de pluie), un petit coin salon avec téléviseur, une chambre à coucher avec lits et quelques casiers.
C’est un peu rudimentaire, mais sommes toutes confortable. Dans la petite cour, on fait à manger : une préparation à base de poissons. Ils sont consommés frais ou séchés. Alors, ils sont déshydratés au sel deux jours puis mis à sécher au soleil. Ils peuvent ainsi se conserver 3 à 5 mois. La polenta est également une base de leur alimentation. Un jardin collectif protégé par de solides structures est sensé être ainsi à l’abri des éléphants. Tomates et salades s’y font la part belle. Des papayers fournissent principalement les fruits. Notre visite se termine au pied du baobab où les femmes du village dansent pour nous. Les enfants s’amusent, le groupe aussi. Un petit marché artisanal dressé par les danseuses nous permet de soutenir l’économie du village. En effet, la proximité du parc national avec ses nombreux éléphants ne leur rend pas forcément la vie facile. Que le tourisme leur permette de vivre mieux est l’illustration de ce que donne un éco-tourisme bien fait. Des emplois sont proposés aux jeunes gens et les villages profitent des retombées financières de la présence des personnes venues voir les éléphants. Un juste retour des choses… L’après-midi, le Zambezi Queen étant amarré à son second point d’ancrage, nous explorons un autre secteur du fleuve. Les éléphants sont bien au rendez-vous! Nous assistons aux bains enthousiastes de certains éléphants qui, de toute évidence, adorent l’eau… Impalas, phacochères, babouins et hippopotames sont également bien représentés.
11 girafes sont venues en force pour boire et manger de la terre riche en sels minéraux. Elles sont toujours aussi élégantes. Enfin, notre croisière-safari se termine au coucher du soleil avec les éléphants, 2 jeunes impalas mâles réfugiés avec une famille de babouins en plein pique-nique. L’arrivée des impalas est très spectaculaire, stressés, ils bondissent comme des fous pour arriver au bord de l’eau.
Puis, cernés de toutes part par les babouins et leurs sentinelles, ils se détendent et mangent paisiblement des pousses d’herbe tendre entre les pierres. Nous rentrons faire de même et le bateau file sur les eaux cuivrées du Chobe…
Ce matin, chacun choisit son activité: exploration du canal de Kasai pour les amateurs d’ornithologie, croisière-safari en petit bateau ou croisière à bord du Zambezi Queen qui regagne son premier point d’amarrage. Tandis que la croisière se déroule tout en douceur en ce dimanche matin, les amateurs d’oiseaux commencent tôt… Normal! Le jour se lève sur le Chobe, une brume légère danse sur le fleuve.
Au loin, un pêcheur sur son mokoro rentre après avoir remonté son filet. Il s’avère que sa pêche est assez bonne: tilapias et poisson-chats mais pas de poisson-tigre. Nous longeons la rive. D’abord un tout petit martin-pêcheur malachite puis un martin-pêcheur géant. Il nous offre vraiment son meilleur profil dans une lumière sublime. Un héron à dos vert est embusqué sur une souche, à l’affût du moindre poisson de passage. Sur l’autre rive, les hirondelles à gorge striée partagent les arbres avec des guêpiers nains. Au pied, des oedicnémes vermiculés nous regardent. Mais arbres et souches hébergent d’autres occupants: un martin-chasseur à tête brune, des bulbuls tricolores, des souimangas de Shelley… tandis que des touracos concolores passent de branche en branche, une superbe petite marouette à bec jaune sort des joncs toute de noir vêtue, pattes rouges et évidemment bec jaune. Les pygargues vocifères donnent de la voix pour garder leurs territoires. Un vanneau à tête blanche arpente la rive non loin d’un grand groupe de babouins avec de nombreux petits. Une hirondelle à longs brins nous rend une petite visite sur l’annexe. Sur une île sont rassemblés des mouettes à tête grise et des dendrocygnes fauves, ibis falcinelle, becs ouverts, jacanas africains… Des cobes Lechwe rouges broutent parmi tout ce petit monde ailé. Et, lorsque nous nous approchons pour observer un héron pourpré et une marouette à bec jaune, un hippopotame nous fait savoir son mécontentement de notre présence près de sa famille. Nous n’insistons pas… Une tourterelle du Cap, beaucoup plus paisible, nous suit du regard. Aux joncs s’ajoutent de belles formations de papyrus. Nous gagnons le secteur des rapides. Les nombreux rochers sombres affleurent, sauf qu’effectivement il y a bien des rochers mais également des crocodiles du Nil et des hippopotames. Cormorans et anhingas en profitent pour faire sécher leurs ailes. Sur des îlots, des arbres croulent littéralement sous les oiseaux. Des ibis tantales de tous âges, les juvéniles gris, tant de plumes que de becs, font encore quelques tentatives pour se faire nourrir par les adultes. Des plus jeunes, encore pleins de duvet, ont encore cet avantage. Certains ont un plumage adulte classique: bec jaune, face rouge, livrée blanche, ailes noires, pattes rouges. D’autres rajoutent à ces couleurs des reflets allant du rose au blanc: ils sont en « tenue » de séduction. Nous évoluons un peu dans les rapides avant de nous enfiler dans un petit chenal donnant sur une lagune intérieure. Quel calme! La quiétude du lieu n’est brisée que par les avertissements de becs en ciseau. Sur une plage de sable clair où pousse une végétation basse très clairsemée, les beaux oiseaux semblent se reposer. Mais en y regardant bien, sur la plage il y a aussi quelques cailloux, qui bougent… D’âges variés, les petites pelotes sont des poussins couverts de duvet en parfait mimétisme avec la plage. Ils ont manifestement appris à se cacher près ou sous la végétation pour éviter les prédateurs, même si quelques imprudents tentent quelques percées à découvert déclenchant des protestations de la part des parents angoissés… Ils sont bien mignons ces tout petits! Les photographes jouent encore un peu à « j’arrive à avoir le pygargue qui pêche, net et en entier »… C’est pas gagné… Finalement, nous reprenons la direction du Zambezi Queen, non sans avoir immortalisé encore quelques plumes de rencontre. Notre déjeuner à bord se fait sur fond d’un troupeau de plus de 300 buffles en train de brouter tout contre le bateau. En arrière-plan, les familles d’éléphants, bien rangés en file indienne, vont et viennent entre l’intérieur du Parc National de Chobe et le fleuve. Quelle chance de vivre ça en direct! Nous voici maintenant à bord de nos petits bateaux pour une dernière exploration des rives du Chobe. Près des buffles qui ruminent, 2 grues couronnées en migration fourragent dans les graminées à la recherche de nourriture. Un peu plus loin, une aigrette ardoisée pêche: elle déploie ses ailes en ombrelle pour faire de l’ombre sur l’eau et ainsi y attirer les petits poissons convoités. C’est drôle à regarder, celle-là est une nerveuse, d’autant qu’un varan du Nil vient de passer en nageant juste à côté d’elle. Elle déploie, replie, déploie, replie sans succès tandis que le gros lézard continue son chemin tranquillement. Un héron pourpré statufié fixe l’eau avec détermination. Nous révisons une dernière fois notre bestiaire du Chobe. Toute une famille d’hippopotames fait la sieste au bord d’une anse, devant un troupeau d’éléphants. La perspective est belle.
Mais soudain, tout s’agite parmi les dormeurs. C’est le petit dernier de la famille qui veut téter. Le tout petit hippopotame sollicite sa mère qui rechigne à se mettre en position. Il a finalement gain de cause. Le calme revient. Pour nous, il est l’heure de profiter du coucher du soleil. Notre dernière soirée à bord du bateau est totalement namibienne…
Toute bonne chose ayant une fin, nous prenons notre dernier petit-déjeuner à bord de notre cher Zambezi Queen. Tout est paisible, si ce n’est les cris des mouettes à tête grise, l’atterrissage avec bruyants commentaires des oies d’Egypte et les voix du petit peuple des berges… Aujourd’hui, nous passons de la Namibie au Botswana puis au Zimbabwe pour découvrir le sublime site des chutes Victoria.
Nous déjeunons d’abord dans un lodge de style « grande époque coloniale britannique » non loin de « Mosi-Oa-Tunya », la « fumée qui gronde ».
Nous sommes en août et le niveau des chutes est intermédiaire. Notre exploration terrestre commence par la cascade du diable. Un arc-en-ciel de toute beauté barre la faille dans laquelle se ruent les eaux du Zambèze en grondant. Waouhhh! Puis, nous allons saluer la statue du
Docteur Livingstone. Cette descente du Zambèze en pirogue avec son fidèle Chuma et leurs guides fait vraiment partie de ces épopées qui font rêver. Nous qui, le premier soir de notre arrivée, naviguions à 4 km en amont sur un paisible fleuve et découvrons cette furie des eaux après leur saut phénoménal dans la sombre faille, pouvons très bien imaginer la scène. Il n’est pas étonnant que des peuples premiers aient divinisé ces lieux apocalyptiques de part le monde… Nous poursuivons notre visite en suivant méticuleusement la piste de tous les points de vue. Chaque perspective est différente. La flore du site passe des plantes grasses de milieu sec à une végétation de forêt tropicale humide, là où les embruns sont omniprésents. Dans les grands arbres tout verts, nous cherchons les calaos trompettes. Deux représentants de l’espèce sont en plein repas. Leurs silhouettes noires et blanches contrastent bien sur le feuillage même s’ils se déplacent régulièrement. L’un nous observe longuement de ses beaux yeux noirs cerclés de rouge. Il faut dire que les visiteurs sont plus attentifs à ce qui se passe en bas plutôt qu’en haut… Rares sont les passants qui les voient… Finalement, nous arrivons face à la partie la plus étendue des chutes, 1,7 km de longueur pour une hauteur de 70 à 107 m. Ici, ce sont les noces de la roche et de de l’eau. Tandis qu’au fond de la gorge rugit l’eau, elle s’écoule en plusieurs chutes sur les basaltes sombres. Puis, c’est la vue plongeante sur le point de départ des gorges dans lesquelles s’engouffre le Zambèze. C’est au-dessus de cette fracture que Cecil Rhodes a fait construire le pont passant du Zimbabwe à la Zambie. Construit entre 1902 et 1904, il devait faire partie du projet de ligne de chemin de fer du Cap au Caire. La « pharaonique » route commerciale n’en est jamais restée qu’à son ébauche… Pour l’heure, nous poursuivons la nôtre et partons rendre visite au vénérable baobab au pied duquel se tenait jadis le marché du petit carrefour commercial du Victoria Falls d’alors… Après un passage détente et ablutions à notre hôtel, notre dernière soirée africaine se passe au bord du Zambèze sur lequel notre superbe voyage avait commencé. C’est sous les acacias et surtout une voûte céleste exceptionnellement riche que se déroule notre dernier dîner rythmé de musique traditionnelle et de danses ndébélés. Quelle belle nuit africaine!
Une dernière perspective à 360° sur les chutes et leur extraordinaire cadre géologique pour les amateurs d’hélicoptère et nous partons tous vers l’aéroport. Chacun s’envole vers des destinations variées, les uns vers l’Europe tandis d’autres prolongent leur séjour en Afrique australe par l’Afrique du Sud. Bons vols à tout le monde et à bientôt pour partager de nouvelles explorations !
Suivez nos voyages en cours, grâce aux carnets de voyages rédigés par nos guides.
Messages
Je garde un souvenir formidable de cette croisière-safari et je remercie particulièrement Marianne pour son efficacité, son professionnalisme et sa faculté à nous faire aimer
encore plus cette Afrique Australe grandeur nature ! Bravo !
Faire la connaissance de Marianne est déjà une bonne raison de faire ce voyage. En effet que serait cette Afrique Australe sans sa passion,ses connaissances incroyables, ses qualités humaines….et sa modestie dut elle en souffrir, Grands Espaces ne serait pas ce qu’il est sans elle.
Merci à tous, organisateurs et participants pour ce Grand voyage.
Jean louis et Roselyne
Un voyage intensément nature dont nous avions rêvé depuis longtemps.
Merci aux membres du groupe pour l’ambiance chaleureuse et la bonne humeur,
Merci pour l’accueil que nous avons reçu dans tous nos points de chute,
et merci surtout à Marianne, toujours souriante, disponible et compétente, qui a su nous faire partager sa passion pour cette nature belle et sauvage qui nous l’espérons sera sauvegardée le plus longtemps possible afin que nos petits enfants puissent un jour venir admirer ces magnifiques animaux.