26 décembre 2016
13 janvier 2017
À bord du Hans Hansson, décembre 2016
Après deux jours passés à Punta Arenas, nous avons pu voler le 26 décembre vers la base Frei en Antarctique avec de bonnes conditions. Nous sommes partis aussitôt vers la mer de Weddell pour échapper à une dépression qui s’approchait des Shetlands du Sud. Un début de traversée un peu pénible pour certains estomacs, mais tout s’est bien arrangé pendant la nuit.
Arrivés ce matin tôt à Mader Cliffs sur l’île Joinville. Belles formations de roches rougeâtre émergeant de la glace et de la neige. Chaque espace disponible est occupé par des manchots, principalement des manchots Adélie, mais aussi quelques papous. Tous ont déjà des petits, deux pour la plupart. Nous passons deux heures à observer nos premiers manchots sous tous les angles.
Départ en début d’après-midi pour essayer d’entrer en mer de Weddell, si les glaces nous laissent passer…
le 28 décembre, nous avons fait plusieurs tentatives pour entrer dans la mer de Weddell, mais il y a décidément trop de glaces pour nous. La navigation entre les plaques de banquise et de gros icebergs tabulaires a été de toute beauté. Le matin, nous avons fait un débarquement sur le continent Antarctique à la pointe Nord-Est de la péninsule à Brown Bluff. Le site est volcanique avec de très belles roches brunes et c’est aussi le lieu d’une grande colonie de manchots Adélie.
Le 29, nous sommes repartis vers le nord et l’ouest de la péninsule. Débarquement en début de matinée pour visiter l’amphithéâtre de l’île Gourdin, un des endroits on nichent les 3 espèces de manchots qu’on peut trouver dans la région: les Adélies, les papous et les manchots à jugulaire. Nous grimpons au sommet de la petite île pour profiter d’une très belle vue sur l’extrémité de la péninsule Antarctique, entièrement recouverte d’un dôme de glace.
L’après-midi, le Hans Hansson mouille dans la baie non cartographiée de l’île Astrolabe, près de deux beaux icebergs. Nous allons à terre voir les phoques de Weddell qui se prélassent sur la neige, il y en a une quinzaine au total. Nous trouvons aussi un squelette d’otarie à fourrure : elles viennent ici en fin de saison pour muer, le sol est d’ailleurs jonché de poils d’otaries. Ensuite, nous grimpons un peu pour voir les manchots à jugulaire qui nichent dans le pierrier. Impressionnant de voir par où ils peuvent grimper! Ils sont moins avancés que les papous et les Adélie des jours précédents, certains sont encore sur leurs oeufs et d’autres ont des petits poussins qui ne doivent avoir que quelques jours. Ensuite, les plus courageux montent au sommet du monticule de cailloux brisés par le gel pour avoir une superbe vue sur les dents du Dragon, la spéctaculaire formation de roches qui prolonge l’île vers le Nord. À 19h, tout le monde est de retour au bateau pour l’apéro et un délicieux dîner. Une superbe journée!
Pour le 30 et 31 décembre, nous prévoyons de visiter les îles Spert et Hydrurga puis de continuer vers le sud et l’entrée du détroit de Gerlache.
Nous souhaitons une bonne année à tous depuis la banquise du fond de la baie Wilhelmina le long de la péninsule Antarctique! Nous avons passé la nuit dans les glaces, entourés de grands groupes de phoques crabiers. Certains plus curieux que d’autres sont venus inspecter le bateau de près. Nous avons eu des conditions idéales pour notre réveillon. Une petite promenade sur la banquise par grand soleil, pas de vent et une température quasi caniculaire pour la région… À minuit, nous avons pu boire une bouteille de champagne sur la banquise avec une belle luminosité, le soleil se couche vers 23h30 mais il faisait encore grand jour à minuit!
Ce matin de 1er janvier, nous continuons de naviguer vers le Sud entre de belles plaques de banquise, nous cherchons à observer encore des phoques et des baleines à bosse qui sont en grand nombre dans ces eaux pour se nourrir. Demain, le 2 janvier, nous prévoyons d’aller visiter la petite base-musée de Port Lockroy.
Le 1er janvier, après pas mal d’observations de baleines à bosse en sortant de la baie Wilhelmina, nous contournons la pointe « Anna » pour entrer dans le « port Orne ». C’est une petite baie très encaissée avec de montagnes assez raides de chaque côté, En arrivant, nous croisons un phoque léopard de mer sur un glaçon. Nous débarquons après avoir déjeuné en terrasse au soleil! Nous grimpons la petite pente bien raide pour aller au col voir les manchots à jugulaire qui nichent là avec une vue imprenable sur la baie d’un côté et le détroit de Gerlache et l’entrée du canal Errera de l’autre côté. Pour quelqu’un, c’est l’occasion d’une belle glissade pour redescendre au lieu d’embarquement dans les zodiacs. Puis, nous allons mouiller à Cuverville pour la nuit. En arrivant, nous en profitons pour faire un débarquement et visiter la colonie de manchots papous. Une partie d’entre nous grimpe un peu en hauteur pour avoir une belle vue sur les environs. En rentrant au bateau, nous avons le plaisir de rencontrer un phoque léopard de mer qui s’intéresse de près à notre zodiac et vient nous tourner autour plusieurs fois. Nous avons tout loisir d’observer son corps fuselé et sa rapidité dans l’eau. Nuit tranquille et réparatrice au mouillage entre les icebergs.
Le 2 janvier au matin, lors de la traversée du détroit de Gerlache, nous avons la chance d’apercevoir un groupe d’orques. En allant voir de près il y a trois baleines à bosse qui se nourrissent mais ont aussi l’air énervé. Le groupe d’orque leur tourne autour en plongeant régulièrement. Un peu plus tard, nous voyons des morceaux de lard en surface, nous le ramassons pour constater qu’il s’agit d’un morceau de graisse de phoque avec encore un bout de peau avec des poils ras, il doit s’agir du reste d’un phoque crabier. Visite de la base-musée de Port Lockroy l’après-midi. Nous débarquons ensuite à Jougla Point dans la neige. Colonie de manchots papous, cormorans antarctique et deux phoques de Weddell qui se prélassent sur la banquise côtière. Deux squelettes de baleines enfouis dans la neige témoignent de l’usage du site par les baleiniers au début du XXe siècle. Soirée tranquille à bord à parler des orques et des phoques que nous avons vus. Demain matin, nous partirons tôt pour essayer de passer le canal Lemaire.
Nous partons tôt de Port Lockroy pour aller passer le canal Lemaire en passant le canal Peltier (entre l’île Wiencke à l’est et l’île Doumer à l’ouest). Le canal Lemaire semble libre de loin, mais il est en fait encombré de glaces: un assez gros iceberg de forme impressionnante et pas mal de plus petits morceaux. Le Plancius a renoncé à passer, mais Dion manoeuvre habilement le Hans Hansson dans le dédale de glaces et nous voilà de l’autre côté! Pas mal de petites glaces aussi au Sud du canal, mais nous arrivons à continuer notre progression jusqu’à l’île Petermann. Nous débarquons tout de suite, avant le déjeuner pour aller marcher dans la neige. Aucune trace, nous sommes certainement les premiers cette année à débarquer sur Petermann! Il s’agit du site d’hivernage de Charcot avec le Pourquoi-Pas? en 1909. Nous allons voir la petite colonie de manchots où les Adélie sont mélangés avec les Papous. Puis, nous grimpons au sommet de le petite butte où une plaque commémore l’hivernage de 1909. La plaque a été rénovée au début de 2016, mais elle est illisible, complètement couverte du Guano. Les manchots n’ont aucun respect… Retour au bateau pour déjeuner en terrasse sous un soleil éclatant. Puis nous faisons route au nord vers l’île Pléneau, arrivés vers 17h nous mouillons dans les glaces près d’une plaque de banquise.
Débarquement pour grimper au petit sommet est de l’île Pléneau observer le superbe paysage sur Port Charcot et l’entrée du canal Lemaire. De petits groupes de manchots papous nichent sur les cailloux dégagés de neige, ceux-ci ont encore les oeufs ou de très jeunes poussins. Retour au bateau en enfonçant dans de la neige assez molle pour un apéro festif dans la timonerie, Gin Tonic aux glaçons de l’Antarctique pour fêter cette superbe journée!
Nous sommes repartis le matin après le petit-déjeuner pour essayer d’aller plus au Sud et atteindre la station de Vernadsky que nous pensons avoir été visitée par peu de bateaux cette année au vu des conditions de glaces. Dion se fraie un chemin dans les glaces et lentement mais sûrement nous avançons dans un dédale de plaques de banquises et de gros icebergs de toute beauté, sous grand soleil en plus.
Nous arrivons dans les îles Argentines en fin de matinée. Belles lumières, beaux icebergs. Heureusement encore un peu de banquise mais celle-ci n’est plus trop solide et oblige Dion à chercher longuement une bonne place pour parquer le Hans Hansson. Nous convenons d’une visite de la base en début d’après-midi et allons faire quelques pas à terre sur l’île « Winter » dans une neige assez molle qui rend la progression pénible. Nous allons jusqu’à la petite colline qui surplombe l’ancienne cabane de la base : « Wordie House » mais nous n’avons pas le courage de descendre et de remonter. Retour donc au bateau pour déjeuner. À 14h, nous rendons une petite visite à la base de Vernadsky, ancienne base anglaise qui se nommait Faraday jusqu’en 1996. La base appartient maintenant aux Ukrainiens qui nous reçoivent chaleureusement. Visite des labos et de l’appareil permettant de mesurer l’épaisseur de la couche d’ozone, puis dégustation de la vodka locale au bar le plus austral du monde. Nous sommes le deuxième bateau à arriver à la base cette saison et le personnel est manifestement très content de voir de nouvelles têtes et de parler avec nous, une visite bien sympathique.
Ce sera le point le plus Sud (65°15’S) de notre voyage et nous repartons vers le nord pour essayer de visiter Port Charcot. Dion ne voulant pas rester trop longtemps dans les glaces de risque d’être bloqués. Le chemin du retour se passe bien jusqu’à l’entrée de la baie de la Salpetrière qui donne accès à Port Charcot par le Sud. Là, de gros icebergs se sont accumulés et malgré plusieurs tentatives nous n’arrivons pas à passer entre eux. Ils sont échoués et un petit courant accumule d’autres glaces contre eux. Nous allons donc chercher un mouillage pour la nuit devant la pointe Nord de l’île Hovgaard et décidons d’essayer le passage vers le nord le lendemain. Bon dîner d’un curry de légume, un poisson pêché aux Falkland.
Nous avons eu une nuit tranquille, entourés par les glaces. Le matin, débarquement sur le site du premier hivernage de Charcot en Antarctique (1904) avec le Français. La neige est croutée et rend les déplacements pénibles. Heureusement, une trace a été faite par les 200 passagers du Lyrial qui a passé la journée ici le 4 janvier. Nous grimpons voir les colonies de manchots, c’est essentiellement des Papous, mais au sommet on trouve quelques couples d’Adélies qui ont des poussins déjà très avancés et aussi 2-3 couples de manchots à jugulaire, une dernière occasion de photographier les 3 espèces de manchots qui habitent la région côte côte. Puis, nous allons voir la hutte de pierre ayant servi aux observations magnétiques lors de l’hivernage du Francais. Ensuite, nous grimpons au sommet de la butte jusqu’au cairn laissé par Charcot. Une superbe vue sur la région. En retournant au zodiac, nous voyons un éléphant de mer sur un cailloux dans la baie de la Salpétrière, et 3 phoques crabiers sur des glaçons juste à côté de notre lieu d’embarquement dans le zodiac. Retour au bateau pour déjeuner et repartir vers le nord et la baie du paradis. En remontant vers le Nord par le Gerlache nous faisons un détour pour visiter la fameuse baie du Paradis. Nous allons naviguer devant le magnifique glacier au fond de Skontorp Cove. Il est très crevassé avec des séracs spectaculaires, on peut imaginer des châteaux fort et donjons en masse! Ensuite, passage devant un rochers ou nichent des cormorans antarctique puis passage devant la station argentine de Brown. Nous ne nous arrêtons pas, car un bateau de croisière, le Silver Explorer, est sur le site. Décision est prise d’aller visiter Port Neko dans la baie suivante.
Arrivée en fin d’après-midi dans la baie d’Andvord au fond de laquelle se trouve, sur la côte Nord, la petite baie de Neko Harbour, le « Havre de Neko ». Neko étant le nom d’un navire usine baleinier qui opérait dans la zone entre 1911 et 1922. Il fait à nouveau très beau avec un petit vent frais de Sud-Ouest. Un splendide trois-mâts, le Bark Europa, est au mouillage et les passagers finissent juste leur débarquement quand nous arrivons. Débarquement sur la plage où nichent des manchots papous et où un phoque de Weddell se repose. Nous montons sur la pente pour rejoindre un superbe point de vue sur le glacier, lui aussi fort crevassé et nous pouvons observer quelques petits vêlages. Descente en « luge » sur la pente raide pour nos courageuses exploratrices Juliette et Joelle. Retour au bateau pour un délicieux dîner de renne, nuit bercée par les vagues crées par quelques vêlages du glacier.
Ce 6 janvier, nous partons pour l’archipel de Melchior dans la baie Dallmann, nous espérons voir encore des baleines, car l’endroit est connu pour cela. Ensuite, nous quitterons la péninsule ce soir pour rejoindre les Shetlands du Sud, dernière étape en Antarctique avant la traversée sur les Malouines (Falkland).
Repartis de port Neko, nous traversons le détroit de Gerlache en croisant deux-trois baleines à bosse. Nous entrons dans la baie Dallmann, entre l’île Anvers et l’île Brabant, conditions idéales et bonne visibilité, mais pas de baleines ni orques. Nous déjeunons au soleil dans la baie Fournier avant de continuer vers l’archipel de Melchior.
Finalement, nous y trouvons quelques baleines à bosse et aussi un groupe d’orques (type B) que nous suivons un petit moment. Ensuite, nous allons mouiller à Melchior, dans la baie Andersen, et partons en croisière zodiac pour explorer les petits chenaux entre les îles. Nous trouvons un grand groupe de phoques crabiers qui se prélassent sur un reste de banquise. Plus loin, une petite colonie de sternes antarctique qui piaillent fort. Nous longeons la falaise de glace qui menace de s’effondrer et rentrons au bateau pour prendre un dernier apéro au soleil sur le pont.
Après le dîner, nous repartons en direction des Shetlands du Sud pour profiter encore du beau temps et de bonnes conditions de navigation.
Après une traversée légèrement agitée vers les Shetlands nous arrivons au Sud de l’île Livingstone avec un vent contraire de Nord-Est qui lève un clapet désagréable. Dion trouve un mouillage à l’abri de quelques roches au large, à plus d’un kilomètre de la plage, car l’endroit est semé de hauts-fonds. Après un deuxième petit-déjeuner (pour certains) nous partons explorer Elephant point, site fantastique avec des éléphants de mer partout (environ 400…), des manchots papous dont les poussins sont déjà grands et font des courses-poursuites avec leurs parents pour obtenir à manger, spectacle assez amusant. Nous avons plaisir à marcher sur un sol facile, sans neige et passons du temps, malgré le vent et le froid, à observer la vie qui foisonne ici. Au bout de la plage, derrière une colonie de pétrels géants, nous trouvons les restes d’une cabane en pierre, datant probablement de l’époque des phoquiers. Deux murs en pierres adossés à un angle de la falaise et des côtes de baleines empilées qui devaient servir à faire l’armature du toit. Des vertèbres de baleines pour servir de tables ou de chaises. Étonnant d’imaginer la vie de ces gens sur cette page il y a plus d’un siècle. Ensuite, après le déjeuner, nous partons vers l’île Deception que nous atteignons en fin d’après-midi après avoir longé la côte ouest. Nous entrons dans la caldera par l’étroite entrée appelée « soufflet de Neptune » et allons mouiller au fond, vers Telefon bay dans une petite anse appelée Stancomb Cove qui a été crée par les éruptions de 1967.
Au matin, après une nuit au calme dans la petite baie de Stancomb Cove, nous débarquons pour une petite marche sur les collines et restes de petits cratères. Belle vue sur la caldera depuis la crête. Retour au bateau en milieu de matinée et départ pour une visite de l’intérieur du cratère avec le Hans Hansson. Passage devant Pendulum Cove, la rive fume avec les sources chaudes qui resurgissent. On voit sur les hauteurs les restes de la station chilienne qui a été détruite par l’éruption volcanique de 1967. Ensuite, nous allons mouiller devant la baie des baleiniers que nous visitons après le déjeuner, une fois que le Fram, bateau norvégien de la compagnie Hurtigruten, a fini ses opérations.
Tout d’abord, une balade dans les ruines de la station baleinière qui a été en opération de 1912 à 1931 et de la base anglaise qui a utilisé le site de 1944 à 1969. Les hangars et maisons sont encore debout, mais en très mauvais état et vont bientôt s’effondrer. Ensuite, nous longeons la plage pour aller à la fenêtre de Neptune, une ouverture dans le bord de la caldera où nichent des damiers du Cap et d’où on peut apercevoir la péninsule Antarctique par jour de beau temps. D’après les Américains, ce serait un des leurs, Nathalie Palmer, qui aurait aperçu le premier la péninsule depuis cet endroit en 1820. Retour au bateau avant que le Soléal, de la compagnie Ponant, n’arrive sur le site et ne débarque ses 200 passagers! Départ pour notre dernière escale dans les Shetlands, probablement Half Moon ou Fort Point.
Notre dernière escale aux Shetland du Sud est à Fort Point sur l’île Greenwich, une petite baie bien protégée nous a permis de passer une nuit au calme, juste un peu bercés par une petite houle. Le site est superbe, beaux paysages, colonies de manchots à jugulaires et de manchots papous dont les poussins sont grands et presque émancipés. Ils coursent toujours leurs parents pour avoir une ration de grill prédigéré… Un éléphant de mer se cache entre des gros rochers et dans le ciel nous pouvons voir des labbes, des goélands, des damiers du cap, des pétrels géants et des sternes entre autre! Nous allons voir le glacier et le nunatak côté Est et en rentrant nous avons la chance, grâce à Jeanine, de pouvoir observer un gorfou doré (ou gorfou macaroni) qui grimpe sur la petite butte. Nous en cherchions depuis le début, car quelques couples de gorfous dorés nichent ici parmi les papous et les jugulaires. Fin de sortie sous la pluie et retour au bateau qui part aussitôt pour English Strait (le détroit des Anglais, entre les îles Greenwich et Robert). Arrêt dans une baie protégée pour un dernier déjeuner au calme avant d’entamer la traversée vers les Falkland, Port Stanley est à 675 milles nautiques soient 3 jours et demi à la vitesse de 8 noeuds… Nous devrions arriver dans la nuit du 12 au 13 janvier si tout se passe bien…
Vu les conditions de mer (assez agitée) prévues pour la traversée, il se peut que le prochain message soit envoyé à notre arrivée aux Malouines, le 13 janvier…
Tout va bien à bord, nous avons fait un peu plus de la moitié de la route vers Port Stanley aux Falkland avec des conditions assez clémentes jusqu’ici. Nous attendons un peu plus de vent de secteur Sud-Ouest pour cet après-midi et demain. Encore un peu plus de 300 milles nautiques, nous devrions arriver jeudi soir probablement. Hier, nous avons pu passer un peu de temps sur le pont arrière à observer le vol des albatros et des prions qui nous accompagnent depuis le départ, de beaux moments avec un rayon de soleil et une baleine, un rorqual commun, aperçu mais d’un peu loin. Autrement, tout le monde passe beaucoup de temps à méditer dans sa couchette… On retrouvera la terre ferme avec plaisir!
Nous sommes bien arrivés à Port Stanley le jeudi 12 au soir après une traversée sans problèmes, sauf pour certains estomacs. Beau temps à l’arrivée et quelques dauphins et manchots pour accompagner les dernières heures.
Ce vendredi 13, nous partons en excursion aux Malouines, vers une belle plage de sable blanc où nichent des manchots de Magellan et surtout des manchots royaux, ce qui est assez rare par ici. Le temps est au beau avec beaucoup de vent, ce qui est typique de la région. Il a par contre beaucoup plu ces derniers jours et la piste que nous allons prendre avec des 4×4 risque d’être un peu boueuse, encore une aventure… Avant de partir demain pour rendre l’avion vers la civilisation… La fin d’un très beau voyage!