Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
16 juillet
23 juillet 2016
À bord de l'Ocean Nova du 16 au 24 juillet 2016
Christian Kempf
Président Fondateur de Grands Espaces
Notre voyage débute avec un départ très matinal de Charles de Gaulle vers le Svalbard. Nous arrivons après 4 heures et demie de vol au-dessus d’une mer de nuages et un brouillard singulièrement épais. Cette météo particulièrement mauvaise ne nous permet pas d’atterrir, et nous sommes obligés de rentrer sur Tromsø. Nous y passerons la nuit. Nous en profitons le lendemain, après un super petit déjeuner, pour visiter le centre Polaria. Plusieurs films de présentation du Svalbard pour nous agacer un peu, et enfin, une fenêtre météo nous permet de décoller et d’arriver à Longyearbyen.
Nous avons le temps de partir en excursion dans l’Adventdal avec les commentaires d’Alain et de Bruno. Nous prenons, enfin, possession de nos cabines juste avant de participer à l’exercice d’abandon du navire. Le « verre » du commandant clôt cette journée bien remplie. Une première nuit de sommeil sur l’Ocean Nova ; il fait encore jour à minuit !
7 h 15, le réveil est calme et bercé par une eau miroitante. La météo tourne de notre côté. Nous sommes ce matin à l’entrée de la baie de la Madeleine et face à ce merveilleux paysage polaire, fait de montagnes escarpées où virevoltent des essaims de mergules nains. Un morse, quelques macareux moines en surface, et le bateau glisse déjà vers le fjord de Smeerenburg et sa riche histoire de l’exploitation baleinière du 17e siècle. Dernières consignes de sécurités, distribution de matériel et premières conférences sur le Spitzberg.
En début d’après-midi, l’entrée du Woodfjorden est marquée par l’observation d’un ours blanc. Changement de programme. Zodiacs à l’eau, la sortie s’allonge, car ce n’est plus un, mais 5 ours polaires dont des femelles avec des jeunes qui seront observés sur ces îles. À la nage, dans la toundra, harcelés par des dizaines de sternes arctiques inquiètes pour leurs frêles couvées. En soirée, sortie à terre vers un lac glaciaire et vision féerique du glacier de Monaco, dont nous prospectons le front en navigation. Journée intense, la fatigue s’installe. Derniers flirts avec les icebergs… Demain, nous nous réveillerons dans des contrées situées plus à l’est.
Réveil à Alkefjelett. Les essaims de guillemots de Brünnich percent la brume le long de ces magnifiques falaises. Nous passons la matinée en croisière zodiac à découvrir cette colonie d’oiseaux marins hors norme. Des milliers d’adultes et de jeunes se chamaillent les meilleurs sites de la paroi. Quelques renards polaires maraudent en contrebas à la recherche d’oiseaux malades ou blessés. Le spectacle est à la hauteur de nos attentes. De retour sur l’Ocean Nova, rapide récapitulatif et déjeuner. L’après-midi s’amorce par la visite d’une colonie de morses dans le détroit de Hinlopen. Une quarantaine d’individus se prélassent et des jeunes s’approchent à quelques mètres des zodiacs dans une eau limpide. En reprenant notre route, plus au sud dans le détroit de Hinlopen, une silhouette caractéristique se dessine sur le littoral de Franzøya island. C’est bien un ours, mais furtif qui rentre vers l’intérieur des terres dès l’approche du bateau. Nous reprenons notre route animée par la conférence de Christophe sur les expéditions d’Albert 1er au Spitzberg. La soirée se termine en longeant la grande barrière de glace du nord-est dans une alternance de brouillard, de champs de glace et d’éclaircies. Les zodiacs slaloment, les lumières se confondent… Demain, plus au nord, plus à l’est.
Cap au nord ! Voici la devise de la journée. Après avoir longé la grande barrière de glace une bonne partie de la nuit, nous atteignons dans la matinée Kvitoya (l’île blanche). Cette île marque l’extrémité orientale de notre voyage. Malheureusement, la houle ainsi que le brouillard nous empêchent toute excursion sur ce lieu mythique. Après quelques minutes d’observations de cette île recouverte à 99% de glace, nous reprenons notre route vers le nord. Le 80°N est franchi . La suite de la journée sera ponctuée de plusieurs conférences, notamment sur l’histoire du Spitzberg par Bruno Guégan, sur la biologie et l’écologie du renard polaire par Benjamin Dy, sur le morse par Alain Desbrosse et sur l’épopée de Nansen pour conquérir le pôle Nord par Christophe Bouchoux. En fin de journée, le brouillard nous accompagne toujours sur les flots mouvementés de l’océan Arctique, la vision tant attendue de la banquise se fait désirer et à 21h nous franchissons les 82° Nord. Nous ne sommes plus qu’à 850 km du pôle Nord. À 22h, une ligne floue apparaît à l’horizon, nous sommes au 82,19°N. Au bout de quelques minutes, cette ligne devient plus nette, la banquise est devant nous ! Nous passerons la fin de la soirée à naviguer au milieu de ce « continent flottant », royaume originel de l’ours polaire.
Voilà une grande journée polaire qui a commencé dans le brouillard de la banquise au nord de la Terre du Nord Est. La visibilité s’est peu à peu améliorée et a permis à nos « spoteurs » de dénicher un ours. Un gros mâle pas timide du tout qui s’est laissé approcher par l’Ocean Nova pour le plus grand plaisir des yeux et des appareils photo. Le temps de déjeuner et c’est un deuxième ours qui s’offre en spectacle au milieu des plaques de banquises qui ondulent sous la houle.
Nous sortons un peu du bateau pour une petite croisière zodiac dans une grande polynie qui nous permet de voir la banquise sous un autre angle, mais aussi de marcher sur la glace le temps d’une séance photo.
La journée parait consommée, mais le staff de l’Ocean Nova nous a préparé un barbecue arctique sur le pont extérieur. Ambiance musicale, chaleureuse et souriante au milieu de la banquise malgré le froid.
Alors que tout le monde pense à aller se coucher, ce sont les baleines bleues qui font leur apparition en bordure de banquise. Une, puis deux, puis trois à quelques dizaines de mètres de la proue de notre navire et pendant plus d’une heure. Magie de la nature et de l’Arctique. Tout le monde rejoint sa cabine le sourire aux lèvres.
Ce matin, plus de banquise, mais le superbe fjord de Bengsten avec ses plages et son front de glace.
Les passagers débarquent et la plupart préfèrent une courte ou une longue promenade à travers les paysages polaires pour se « dérouiller les jambes », tandis que les irréductibles de la croisière zodiac longent les rives du fjord. Une bonne occasion de prendre un bon bol d’air frais après les dernières journées de navigation. Un ours est aperçu en bord de plage et nous passons lui rendre visite tandis qu’il mâchouille les os d’un phoque.
L’après-midi est destinée à la navigation et aux conférences avec une intervention de Christian sur les ours polaires, d’Alain sur les baleines et de Christophe sur les méduses et autres petits animaux de l’arctique. Une après-midi studieuse qui se termine par la projection de « la planète blanche » tandis que le navire file vers la côte ouest de l’archipel.
Arrivée dès 10 h 00 sur le glacier de Lilliehook dans la baie de la croix. Sortie zodiacs de 2 h 30 face au superbe front du glacier. Mouettes tridactyles, grands labbes, labbes parasites et guillemots de Brünnich nous attendent à l’entrée des glaces de fjord. Les vêlages se succèdent et les séracs se forment dans un bruit sourd et puissant. Plus loin, 3 phoques barbus postés sur la glace nous accueillent et laissent défiler sans peur les 8 zodiacs devant leurs promontoires glacés. En début d’après-midi, direction la baie du roi. 2 Ours polaires nous attendent en route, ce qui porte le nombre d’observations à 11. Croisière zodiac et marche au-dessus d’une colonie de mouettes tridactyles dans l’après-midi. Renards polaires, rennes, phoques barbus… les observations animales et magnifiques paysages polaires se succèdent. Sur le bateau, le soir venu, les au revoir chaleureux et les récapitulatifs s’enchaînent. Demain, Longyearbyen puis direction la chaleur estivale des régions tempérées.
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Messages
Salut les Nordiques,
Une petite pensée pour vous en lisant vos exploits !
Au plaisir de retrouver la plupart d’entre vous fin août…
Bises
Fabrice
une pensée pour Véronique qui se trouve à bord et qui j’espère nous racontera ses aventures dès la rentrée
bon voyage à tous
Pierrot le randonneur
De gros bisous à Mamie et Papi, dont nous suivons quotidiennement le voyage.
Les Berrichons