Christophe Bouchoux
Chef d'expédition
16 avril
1 mai 2024
Christophe Bouchoux
Chef d'expédition
Tous les participants à ce voyage Inde/Népal 2024 se sont retrouvés la veille à l’hôtel de Delhi pour un briefing avant le diner. Ce matin, c’est la visite de la capitale de l’Inde avec, pour commencer une visite du vieux Delhi. Ce quartier est construit autour de la grande mosquée, la Jama Masjid, que nous visitons pour faire quelques photos avant de sauter sur des « cyclorickshaws », pousse-pousse à vélo, et commencer notre exploration du dédale de petites rues surpeuplées. Cet univers ne laisse personne indifférent, comme si l’on venait de rentrer dans un conte des mille et une nuits, version 2024 avec des klaxons, des musiques électroniques et des fils électriques raccordés anarchiquement. Une expérience à part.
Ensuite, nous visitons le tombeau d’Humayun, grand empereur moghol dont la femme ordonna la construction de ce mausolée. La ressemblance de l’architecture avec le Taj Mahal est saisissante. Ce dernier fut inspiré de ce Monument.
Une pause restauration avec un panaché de différentes spécialités, Dhal, Paneer, Palak et autres mets typiques « pas trop épicés s’il vous plait ».
Enfin la journée se termine au Qutab minar, le plus grand minaret du pays, à quelque 80 mètres de haut, au milieu d’un parc archéologique.
Le retour à l’hôtel nous permet de faire connaissance avec les embouteillages indiens et nous donne encore plus envie de partir vers la nature.
Départ très tôt pour s’habituer aux levers matinaux nécessaires aux safaris. Nous traversons Delhi sans encombre et prenons la route du Nord-Est en direction de l’état d’Uttarakhand. Nous arrivons à l’entrée du parc de Corbett pour le déjeuner et sautons dans nos jeeps en début d’après-midi pour notre premier safari. Nos véhicules parcourent les pistes de terre battue et nous faisons connaissance avec nos premiers cerfs tachetés, nos premiers singes, les langurs (Entelles) et les macaques rhésus. Les bulbuls à ventre rouge sont légion et virevoltent dans les hautes herbes.
Le parc est magnifique avec ses grandes forêts de Sal et ses superbes zones de savanes. Ce premier safari est une belle introduction à ce milieu sauvage.
Ce matin nous partons pour un lieu unique : le camp de Dhikala à 38km à l’intérieur du parc national de Corbett. C’est le seul endroit en Inde où l’on peut dormir à l’intérieur d’un parc national où se promènent des tigres. La route est sinueuse, mais nous permet d’apprécier des paysages très sauvages. Déjà, des véhicules sortants s’arrêtent à notre hauteur pour nous parler d’observation de grands félins quelques instants plus tôt sur la route. L’ambiance est plantée !
Nous arrivons au camp, gérer par les autorités du parc. Les chambres sont simples et fonctionnelles et la nourriture végétarienne afin qu’aucun reste carné n’attire de prédateurs à l’intérieur du camp.
Dans l’après-midi nous partons pour notre premier safari autour de Corbett. Assez vite, les grands félins se montrent. Trois individus, des jeunes d’environs 8 mois s’ébattent à l’ombre d’un arbre. L’observation est à 50 mètres, un peu derrière la végétation, mais tout le monde voit ses premiers tigres.
En rentrant le soir, c’est un grand mâle qui passe juste devant la porte du camp pour redescendre dans l’immense plaine qui le borde. La nuit tombe et c’est depuis les terrasses que nous poursuivons l’observation de ce grand mâle en quête de son diner.
Dès les premiers rayons du soleil, le ton est donné « Tiger, Tiger !! ». Le tigre de la veille est toujours dans la plaine et reprend le chemin de la forêt bordant le camp de Dhikala. Nous sautons dans nos jeeps et stationnons le long du chemin où nos guides savent que le tigre passera. Il ne faut pas attendre longtemps pour que le grand félin ne leur donne raison. Là, dans la lumière du levant, l’énorme tigre mâle déambule tranquillement entre les jeeps, s’attardant sur certaines odeurs et nous faisant la démonstration du « flemen », sorte de grimace pour mieux stimuler les capteurs d’odeurs, dont Christophe nous a parlé dans le bus. L’observation est incroyable, les participants sont sans voix, les appareils photo crépitent. Lorsque le tigre disparait, certains pleurent d’émotion…
Mais la nature généreuse n’en reste pas là et nous gratifie d’une seconde observation, de l’autre côté de la rivière cette fois-ci. La tigresse, mère des trois jeunes observés hier, est à l’affût de grands cerfs sambar qui paissent dans les herbes. Elle tente une approche, se tapit dans les herbes, glisse sur le sol pour se rapprocher. Malheureusement, elle est aperçue par l’un d’entre eux qui s’éloigne rapidement. Le repas est reporté. Nous restons cependant de longues minutes sur place à observer le grand félin dans ce paysage fantastique de collines et de rivière.
L’après-midi sera aussi sous le signe du tigre, car un individu manifestement repu, vu son ventre gonflé, dort au pied d’un arbre à l’ombre de la végétation. Nous attendons quelques instants, mais sa digestion prendra plusieurs heures et nous poursuivons le safari en s’attardant sur les martins-pêcheurs pie, les sternes et les guêpiers de perse.
Avant de rentrer au camp, nous faisons un tour de la savane où certaines jeeps aperçoivent brièvement un autre grand mâle.
Une journée naturaliste exceptionnelle sous le signe du tigre.
Un dernier safari est organisé ce matin. Les jeeps parcourent la grande savane peuplée d’éléphants d’Asie sauvages qui profitent de la proximité du lac artificiel Ramganga. Dans les couleurs du petit matin, le spectacle des éléphanteaux jouant parmi leurs mères nonchalantes est extraordinaire.
Sur la route qui mène à la rivière, à nouveau nous trouvons la mère tigre toujours à la recherche d’un repas qui commence à tarder. Cette fois, les grands cerfs Sambar échappent d’un cheveu à une attaque qui se passe à quelques mètres des jeeps. Le spectacle est incroyable, mais la tigresse devra attendre une autre fois pour ramener de la viande fraîche à ses petits.
Le safari est court ce matin et nous prenons la route en sens inverse pour sortir du parc national. Nous prenons rapidement la route du Népal que nous atteignons après quelques heures de bus.
Les passages de frontières sont un peu fastidieux, mais nous en venons à bout. Nous voici au Népal, pays de naissance du Bouddha et de l’Everest. La région de la frontière ouest est très reculée et la route plus difficile, aussi nous passons notre première nuit népalaise sur place à Mahendranaghar pour souffler un peu avant la poursuite de nos aventures.
Ce matin, après le petit déjeuner, c’est l’heure du premier safari au Népal dans le parc national de Suklaphanta.
Ce parc est connu pour sa grande population des rares cerfs de Duvaucel dont nous croisons un important troupeau et présente les plus grandes savanes du Népal.
Nos Jeeps traversent les forêts des grands Sals jusqu’à ces fameuses savanes qui s’étendent à l’horizon. L’avifaune est importante avec des tariers-pie, des guêpiers de perse et toutes sortes de Pipits. Le parc est magnifique et nous permet de bien apprécier la diversité des paysages de cette nature sauvage au pied de l’Himalaya
Après le déjeuner, nous prenons la route pour Bardia, où nous arrivons en fin d’après-midi après avoir traversé une partie de la plaine du Terai en longeant les collines de Churia, premier pli tectonique avant l’Himalaya.
Nous voilà au Racy Shade, l’hôtel de Christophe où l’accueil est chaleureux.
Le groupe est divisé en deux aujourd’hui avec les courageux d’un côté qui partent pour une journée entière de safari et l’autre pour une demi-journée.
Après un petit déjeuner très matinal, les jeeps fouillent les pistes à la recherche de signes trahissant la présence des grands prédateurs. En sortant de la forêt, c’est la savane qui est l’objet de nos recherches. Le soleil monte, la température augmente et l’on se rapproche des rivières où l’air est un peu plus frais. Les cerfs axis semblent ne pas se préoccuper de la chaleur et restent concentrés sur leur repas végétal. Nous pique-niquons sur les bords d’une petite falaise devant un paysage ou serpente le fleuve Karnali sur fond des collines de Churya, premier pli tectonique himalayen.
Une journée longue et prenante qui demande une attention de tous les instants. Dans les deux jeeps, la chance est au rendez-vous avec une observation de tigre dans un point d’eau de la forêt de Sal.
24 avril 2024
À nouveau nous partons pour la journée dans la forêt à la recherche de ses habitants dans une excursion mixte mêlant marche dans la jungle et jeep.
Le safari à pied est un exercice de patience qui met les nerfs à rude épreuve avec de longs affuts nécessitant silence et immobilité, mais qui récompense le contemplatif de paysages exceptionnels.
Après le déjeuner, dans une grande tour d’observation, tout le monde est content de retrouver le confort des jeeps et l’ombre de la forêt pour poursuivre les recherches.
Aujourd’hui, les éléphants de Bardia croisent le chemin de nos courageux naturalistes.
Notre petit groupe rentre à l’hôtel avec une rangée de sourires et les esprits plein d’une expérience inoubliable.
C’est la journée libre aujourd’hui et les participants optent pour une découverte personnelle des environs et du village. De bon matin, les marcheurs s’organisent et partent pour des parcours plus ou moins longs.
La chaleur ramène tout le monde à l’hôtel pour le déjeuner avant que les plus courageux ne repartent pour une nouvelle balade en fin d’après-midi.
C’est dans la joie que se prend le dernier apéritif de Bardia, ponctué par une démonstration de danse et de culture Tharu par le groupe local du village.
Demain la route se poursuit en direction de Lumbini.
De très bonne heure, après des « au revoir » chaleureux, notre joyeuse équipe prend la route pour traverser une grande partie de la plaine du Terai en direction de l’Est. Derrière les vitres du bus, c’est le spectacle du Népal des basses vallées, des cultures et des villages typiques. Le trajet fait partie du voyage.
Nous arrivons à Lumbini pour le temps d’une petite pause détente. Derrière l’hôtel, nous faisons connaissance avec une antilope Cheval qui se montre curieuse de notre petit groupe de bipède.
Puis nous partons pour les abords de la rivière à la recherche des grues Antigone dont nous trouvons finalement un couple avec un poussin. Ces grands oiseaux ressemblent aux grues qui passent dans nos contrées, mais avec une gorge plus blanche et une tête rouge vif. Cette rencontre ne laisse pas nos photographes indifférents.
Enfin, nous visitons le site de Lumbini, classé au patrimoine mondial de l’humanité. C’est l’endroit désigné comme étant celui de la naissance de Siddartha Gautma, plus connu comme étant Bouddha. Le site est très vert et de nombreux pèlerins de tous pays se pressent pour cette visite. Une ferveur touchante qui ne manque pas de nous émouvoir.
La route pour le parc national de Chitwan est pour le moins pittoresque, traversant des paysages de plaines et de collines avec quelques travaux spectaculaires qui laissent présager une route à 4 voies dans le futur ! Le Népal se modernise.
Nous arrivons à Sauraha, porte d’entrée du parc national de Chitwan dans l’après-midi. C’est le premier parc national crée dans le Terai, en 1973, classé UNESCO depuis 1984 et la seconde plus grande réserve de rhinocéros unicornes (plus de 650 individus !) du monde.
L’ambiance est très différente de Bardia, car le parc, plus proche de Katmandou, est très visité par des touristes nombreux.
Cette après-midi, nous nous intéressons aux coutumes de l’ethnie Tharu en visitant le musée local Tharu qui décrit les us et coutumes et présente objets et photos de cette ethnie fascinante et attachante.
Après la visite, nous nous rendons au « sunset point » pour admirer le paysage et le coucher du soleil devant la rivière Rapti. En chemin nous avons la chance d’apercevoir un rhinocéros unicorne dans l’eau. Mais rapidement, celui-ci décide de regagner les bords de la rivière, puis le sentier où nous nous trouvons pour finalement se promener en ville au milieu de la rue ! Une observation exceptionnelle en plein village que l’on trouve parfois en image sur les réseaux sociaux.
Après le diner, les participants vont assister au spectacle culturel Tharu pour compléter leur découverte de ce « peuple de la forêt » comme ils se nomment eux-mêmes.
L’aventure commence tôt le matin par une traversée de la rivière Rapti en canoé pour rejoindre nos véhicules de brousse. Afin d’échapper aux nombreuses jeeps partant pour la matinée, notre exploration durera toute la journée. Les véhicules suivent les pistes à travers la forêt mixte, les grandes plaines de savane et les impressionnants « Sal » arbres au bois dur et rouge.
Puis c’est notre premier rhinocéros, puis un autre et encore un… nous en compterons plus d’une dizaine tout au long de la journée dont un à quelques mètres seulement de notre jeep.
Au retour, en plus des nombreux singes, cervidés et oiseaux, ainsi que deux Gaurs ou Bison indien, le bovidé sauvage local qui ne se trouve qu’à Chitwan.Enfin, pour nous terimner le dernier safari de notre séjour, c’est un immense éléphant sauvage qui nous attend sur le bord de la piste, non loin de la sortie du parc.
Avant de prendre la route pour Katmandou, nous partons pour une courte descente en canoé de la rivière Rapti. Une belle lumière matinale arrose un paysage verdoyant. L’activité des oiseaux est à son comble. Après une nuit un peu fraîche, nos amis à plume s’agitent à la recherche de leur petit déjeuner. Nous avons la chance d’observer 2 espèces de Martins-pêcheurs : le gurial et le Smyrne ! Quelques bergeronnettes à front blanc virevoltent autour de nous. Quelques crocodiles somnolent apparaissent à la surface dont un gavial, espèce de rarissime seulement présente à l’état sauvage en Inde et au Népal.
Une excursion courte, mais bien dense. Il est malheureusement temps de quitter Chitwan et de rejoindre Katmandou, notre dernière étape du voyage. Quelques heures de bus plus loin, nous sommes passés de 300 mètres à 1400 mètres d’altitude après avoir traversé les basses vallées du Népal, le long de la rivière Trisuli.
C’est dans le quartier de Thamel, à Katmandou, capitale du Népal que nous résidons. Nos participants ne résistent pas à se lancer dans un petit tour d’orientation et de shopping dans les rues bruyantes et animées du quartier touristique avant de diner et de s’abandonner à une nuit réparatrice bien méritée.
Ce matin de bonne heure, certains participants tentent l’ « Everest expérience », un vol d’une heure en avion à la rencontre du massif de la plus haute montagne du monde. Bien sûr il faut se lever tôt, mais ce n’est pas tous les jours que l’on a rendez-vous avec le toit du monde… Sharmila, notre guide francophone, prend ensuite le groupe en charge pour une visite guidée de la capitale. Trois grands sites sont au rendez-vous, le quartier tibétain de Bodnath et son grand stupa, le plus grand du pays. Ferveur bouddhiste et culture tibétaine sont au rendez-vous avec des boutiques de Tankas, peintures typiques faites par les moines de cette religion.
Nous passons ensuite à un des lieux les plus importants de l’Hindouisme, le temple de Pashupatinath et ses ghats de crémation qui mènent directement au nirvana.
Après le déjeuner, c’est le célèbre temple des singes de Swayambudnath et ses longs escaliers qui fait l’objet de notre visite. Perché en haut d’une colline, ce grand stupa tibétain domine toute la vallée de Katmandou. La vue est impressionnante.
Après cette dernière journée de culture, il est temps de partir en temps libre pour un peu de shopping dans les innombrables boutiques du quartier touristique.
Tout le monde se réunit pour le dernier diner où l’on réalise que les premiers jours à Delhi sont bien lointains. On se souvient également de toutes les étapes, le chemin parcouru et les nombreuses rencontres, humaines et animales qui ont meublé cette grande aventure de deux semaines, sur la piste du tigre du Bengale.
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